Du rabbin Moshe Cattan à Harry Rosenmerck
Nazareth, le 10 mai 2009
Cher Harry,
J’espère pouvoir rencontrer votre fille. Ma famille a été enchantée par votre présence. Et ma femme vous a trouvé « prétentieux » mais sympathique ! Je ne m’attarde pas sur la comparaison avec votre ex- « casse-couilles ». Nous avons passé une belle soirée. Voici la recette de la bkeila de ma mère (que tout le monde surnommait Nana, parce qu’elle faisait un thé à la menthe mémorable). J’espère que vous mesurez cette preuve d’amitié.
Mettre 1,5 kilo d’épinards dans une bassine, les laver, les émincer et les faire frire dans un grand fait-tout. Dès qu’ils rissolent, vous commencez à remuer, remuer sans cesse pour qu’ils brunissent sans brûler. Quand ils sont foncés et croquants, vous versez 2 litres d’eau et vous mettez un bel oignon en dés, trois petites gousses d’ail pelé et broyé, puis 250 grammes de haricots blancs. Ensuite vous ajoutez les épices : une dizaine de feuilles de menthe fraîche coupées très finement, deux cuillères de cannelle moulue, poivre et sel.
Dès que les aliments commencent à se « lier », que la préparation se met à bouillir, vous mettez la viande (casher faut-il le préciser !), un pied de bœuf en rondelles et 1 kilo de macreuse. Il m’arrive de rajouter un peu de veau…
Servez très chaud et régalez-vous !
Vous verrez, il est possible de retrouver le sens de l’humour ashkénaze deux ou trois jours après la digestion.
Sincèrement,
Moshe