Amin

 

 

J’ai naguère pensé écrire un livre sur Amin, car il symbolise l’alliance du crime et de l’absence de culture. Je suis allé de nombreuses fois en Ouganda, j’y ai vu Amin à plusieurs reprises, je possède à son sujet toute une bibliothèque et des montagnes de notes personnelles. C’est le dictateur le plus connu de l’histoire de l’Afrique contemporaine et l’un des plus célèbres du XXe siècle.

Amin est originaire de la petite communauté kakwa dont trois pays se partagent le territoire : le Soudan, l’Ouganda et le Zaïre. Les Kakwas ne savent pas à quel pays ils appartiennent, mais c’est le cadet de leurs soucis : ils sont avant tout préoccupés par la misère et la faim qui accablent en permanence cette région perdue de l’Afrique sans routes ni villes ni lumière ni terres arables. Celui qui est un tant soit peu énergique, malin et chanceux s’en va le plus loin possible de cette région. Toutes les directions ne sont pas bonnes pour autant. Celui qui fuira à l’ouest aura un destin pire encore, car il tombera dans le fin fond de la jungle du Zaïre. Celui qui se dirigera vers le nord commettra aussi une erreur, car il se retrouvera aux portes du Sahara, dans le sable et la pierre. Seule la direction du sud lui offrira des chances : les Kakwas y découvriront les terres fertiles du centre de l’Ouganda, le jardin merveilleux et luxuriant de l’Afrique.

C’est justement dans cette région que se rend la mère d’Amin avec son nouveau-né sur le dos. Elle arrive donc à Jinja, la deuxième ville de l’Ouganda après Kampala. Comme des milliers d’autres à cette époque, des millions aujourd’hui, elle vient à la ville dans l’espoir d’y survivre, d’y trouver un sort meilleur. Elle ne pratique aucun métier, ne connaît personne et n’a pas un sou. Il y a plusieurs manières de gagner sa vie : en trafiquant, en fabriquant de la bière locale, en ouvrant une gargote de rue. La mère d’Amin vit de sa marmite dans laquelle elle prépare le millet, qu’elle vend dans des feuilles de bananier. Son salaire journalier : une portion de millet pour elle et pour son fils.

Venue d’un village pauvre du Nord dans une ville plus riche du Sud, cette femme illustre un phénomène social qui constitue actuellement l’un des plus graves problèmes en Afrique : ayant abandonné leurs villages, des dizaines de millions d’hommes gonflent les villes déjà surpeuplées sans y trouver ni logement ni activité. En Ouganda, on les appelle les bayaye. On les remarque tout de suite, car la foule dont ils envahissent les rues ne ressemble pas à celle des villes européennes. En Europe, l’homme dans la rue se dirige en général vers un but précis. La foule a une direction et un rythme, le plus souvent rapide. Dans une ville africaine, seule une partie de la foule se comporte ainsi. L’autre ne va nulle part : elle n’a pas où aller, ni rien à faire. Elle va et vient, passe son temps à l’ombre, baye aux corneilles, somnole. Elle est oisive. Personne ne l’attend. Le plus souvent elle est affamée. Le moindre incident de rue, une querelle, une rixe, la capture d’un voleur, provoque aussitôt le rassemblement de cette foule. Les badauds sont partout, désœuvrés, attendant Dieu sait quoi, vivant de rien.

La principale caractéristique de leur statut, c’est le déracinement. Ils ne reviendront plus au village, ils n’ont pas de place en ville. Ils survivent, végètent. En fait, ce qui distingue leur situation, c’est la précarité, l’incertitude, aussi bien dans leur mode de vie, leur sommeil que leur alimentation. À cause du caractère illusoire et instable de son existence, le bayaye se sent constamment en danger, il est éternellement tenu par la peur. Cette frayeur est encore accrue par son état de réfugié, d’immigré involontaire, originaire d’une autre culture, pratiquant une autre religion, parlant une autre langue. Un étranger, une bouche inutile, un candidat de plus au chômage.

Amin est un bayaye typique.

Il grandit dans les rues de Jinja, petite ville où un bataillon de l’armée coloniale britannique, les King’s African Rifles, tient garnison. Le modèle de cette armée a été mis au point à la fin du XIXe siècle par le général Lugard, l’un des fondateurs de l’Empire britannique. C’est à lui que l’on doit ces détachements de mercenaires recrutés parmi des tribus étrangères à l’ethnie où ils sont stationnés : des occupants que l’on lance contre la population locale et qui la tiennent d’une poigne de fer. Pour Lugard, l’idéal, ce sont des hommes jeunes et grands recrutés dans des peuples nilotiques soudanais et qui se distinguent par leur ardeur à la guerre, leur endurance et leur cruauté. On les appelle les Nubiens, terme qui en Ouganda suscite une aversion mêlée de frayeur. En revanche les officiers et les sous-officiers de cette armée ont pendant de longues années été des Anglais. Un jour, l’un d’entre eux remarque un jeune Africain costaud, à la carrure herculéenne, rôdant autour de la caserne. C’est Amin. Il est aussitôt enrôlé. Pour des gens comme lui, sans travail et sans avenir, c’est une véritable aubaine. Il a à peine passé quatre ans à l’école élémentaire, mais comme il a la réputation d’être obéissant et qu’il s’empresse de devancer les désirs de ses chefs, il grimpe rapidement les échelons de la hiérarchie. Par ailleurs, champion de boxe d’Ouganda dans la catégorie poids lourds, il est connu dans tout le pays. À l’époque coloniale, l’armée est régulièrement utilisée dans des expéditions punitives, contre les insurgés mau-mau, contre les guerriers du Turkana ou contre le peuple Karamajong. Amin se distingue dans ces opérations : il organise embuscades et attaques, il est sans pitié pour l’adversaire.

 

Nous sommes dans les années cinquante, l’époque de l’indépendance approche. L’heure de l’africanisation a sonné, dans l’armée comme ailleurs. Or les officiers britanniques et français veulent rester le plus longtemps possible. Pour prouver qu’ils sont irremplaçables, ils font monter en grade des sous-fifres, pas trop malins mais dociles. Du jour au lendemain, ces caporaux et sergents sont promus colonels ou généraux. Bokassa en République centrafricaine, Soglo au Dahomey, Amin en Ouganda en sont des exemples.

Lorsque, à l’automne 1962, l’Ouganda devient un État indépendant, Amin a déjà été nommé général et vice-commandant en chef des armées par les Britanniques. Il analyse la situation. Certes il a un grade et un poste élevés, mais il est d’origine kakwa, une petite communauté qui de surcroît n’est pas considérée comme une ethnie de souche ougandaise. Or la majorité de l’armée compte dans ses rangs des hommes de la tribu langi dont est originaire le Premier ministre Obote, et des hommes de la tribu sœur acholi. Les Languis et les Acholis traitent les Kakwas de haut, les considérant comme des hommes obscurs et attardés. Nous baignons ici dans l’univers paranoïaque et obsessionnel des préjugés, des dégoûts et des aversions ethniques interafricaines. Car le racisme et le chauvinisme, quels qu’ils soient, ne se manifestent pas seulement sur les grandes lignes de front, comme par exemple dans les conflits entre les Blancs et les Noirs. Ils sont également et parfois même plus rudes et plus exacerbés à l’intérieur d’une même race, parmi des hommes ayant la même couleur de peau. La majorité des Blancs ont péri non pas de la main des Noirs, mais de celle des Blancs. Au cours de notre siècle, la majorité des Noirs a péri de la main des Noirs, et non pas de celle des Blancs. L’aveuglement ethnique a entre autres pour conséquence qu’en Ouganda personne ne s’intéressera à la sagesse, la bonté, la bienveillance ou au contraire à la méchanceté et à la perversité de X ou de Y. En revanche, on se demandera s’il vient de la tribu bari, toro, boussoga ou nandi. Il ne sera classifié et apprécié qu’en fonction de son origine.

Pendant les huit premières années de l’indépendance, l’Ouganda est dirigé par Milton Obote, un homme présomptueux, sûr de lui, vaniteux. Lorsque la presse révèle qu’Amin a détourné des fonds, de l’or et de l’ivoire que lui avait confiés la guérilla antimobutiste au Zaïre, Obote convoque Amin, lui demande de rédiger un rapport et, convaincu que rien ne peut le mettre en danger, s’envole à la conférence des Premiers ministres du Commonwealth à Singapour. Amin est parfaitement conscient que le Premier ministre le fera arrêter dès son retour. Aussi lui coupe-t-il l’herbe sous le pied en organisant un coup d’État militaire et en prenant le pouvoir. Théoriquement Obote peut être tranquille : Amin ne représente pas un danger pour lui, ses influences au sein de l’armée sont limitées. Mais Amin et les hommes sur lesquels il compte adoptent dès les premières heures de la nuit du 25 janvier 1971, quand ils occupent la caserne de Kampala, la tactique de la surprise brutale et meurtrière : ils appuient directement sur la gâchette. En se donnant bien sûr pour cible les soldats langis et acholis. L’effet est foudroyant : personne n’a le temps de réagir. Dès le premier jour, des centaines d’hommes tombent dans les casernes. Et le massacre continue. Amin se sert désormais de cette méthode : il tire sans sommation. Pas seulement sur ses ennemis, chose pour lui évidente et simple. Il va plus loin : il liquide ses rivaux potentiels. En outre, la terreur qu’instaure Amin repose sur la torture systématique. Avant de mettre à mort, on met au supplice.

Tout cela se passe dans un pays reculé, dans une petite ville. Les chambres de torture se trouvent dans des bâtiments au centre de la ville. Les fenêtres sont ouvertes, car nous sommes sous les tropiques. Dans la rue, les passants entendent des cris, des gémissements, des coups de feu. Celui qui tombe entre les mains des bourreaux disparaît. Très vite surgit une catégorie qu’on appelle en Amérique latine les desaparecidos : ce sont ceux qui disparaissent. On sort de chez soi et on ne revient plus. « Nani ? » demandent les policiers si un membre de la famille exige des explications. « Nani ? » (en swahili : « Qui ? » - l'’homme n’est plus qu’un point d’interrogation).

L’Ouganda devient le théâtre tragique et ensanglanté d’un seul et unique acteur : Amin. Un mois après son coup d’État, Amin se proclame président, puis maréchal, puis maréchal de campagne et enfin maréchal de campagne à vie. Il ne cesse de s’épingler des grades, des médailles et des décorations. Mais il aime aussi porter l’uniforme de campagne ordinaire afin que ses soldats disent qu’il est des leurs. Il choisit sa voiture en fonction de son habit. S’il porte un costume de réception, il roule en Mercedes sombre. S’il est en survêtement, il utilise une Maserati rouge. En uniforme de campagne, il prend une Range Rover militaire qui a l’air de sortir tout droit d’un film de science-fiction : hérissée d’une forêt d’antennes, de fils, de câbles, de réflecteurs, elle croule sous les grenades, les pistolets, les couteaux. Il est armé jusqu’aux dents, car il redoute sans cesse les attentats : il en a été plusieurs fois victime, et tout le monde y a laissé la vie : ses adjudants, ses gardes du corps. Quant à lui, il s’est contenté de rajuster son uniforme après en avoir secoué la poussière. Pour brouiller les pistes, il emprunte des véhicules de fortune. Les passants surprennent alors Amin au volant d’un camion.

Il ne fait confiance à personne. Aussi, dans son proche entourage, nul ne sait où Amin va passer la nuit, où il séjournera le lendemain. Il a plusieurs résidences en ville, sur les rives du lac Victoria, en province. Il est aussi difficile que dangereux de chercher à savoir où il se trouve. C’est lui qui s’adresse à ses subordonnés, lui qui choisit ses interlocuteurs. Pour nombre d’entre eux, la rencontre se termine tragiquement. Si Amin soupçonne une personne, il l’invite chez lui. Il est aimable, cordial, lui offre du Coca-Cola. Quand l’hôte sort, des bourreaux l’attendent. Personne par la suite ne sait ce qui est advenu de lui.

Amin communique généralement avec ses subalternes par téléphone. Il utilise aussi la radio. Lorsqu’il annonce des changements dans le gouvernement ou à des postes militaires – ces remaniements sont constants –, il fait une déclaration sur les ondes.

Il n’y a qu’une station de radio, un seul petit journal, l’Uganda Argus, une seule caméra qui filme Amin et un unique reporter qui photographie les cérémonies. Tout est exclusivement centré sur la personne du maréchal. On peut dire en quelque sorte que quand Amin se déplace, il transporte l’État avec lui. En dehors de lui, rien ne se passe, rien n’existe. Il n’y a ni Parlement, ni partis politiques, ni syndicats ou autres organisations. Il n’y a évidemment aucune opposition, tout opposant potentiel étant supplicié et éliminé.

Le soutien d’Amin est l’armée qu’il a créée sur le modèle colonial, le seul qu’il connaisse. Dans sa majorité, elle est constituée d’hommes originaires de petits peuples vivant dans des zones périphériques, sur des territoires frontaliers de l’Ouganda et du Soudan. Ils parlent des langues du Soudan à la différence de la population autochtone qui, elle, parle le bantou. Frustes et sans éducation, ils ne peuvent pas se comprendre. C’est bien là le but du jeu : il faut qu’ils se sentent étrangers, qu’ils soient isolés et n’appartiennent qu’à Amin. Quand ils approchent en camion, c’est la panique générale, les rues se vident, les villages sont désertés. Sauvages, déchaînés et le plus souvent ivres, les soldats pillent ce qu’ils trouvent sur leur chemin et battent ceux qui leur tombent sous la main. Sans aucune raison. Sur les marchés, les vendeurs sont dévalisés, quand ils ont quelque chose à vendre, car les années Amin se caractérisent par la pénurie. Je me souviens avoir été à cette époque à Kampala et, sur les conseils d’un ami, avoir pris avec moi des ampoules, car les hôtels en manquaient. Les soldats confisquent aux paysans leurs récoltes, leur bétail, leur volaille. On les entend sans cesse hurler : « Chakula ! Chakula ! » (en swahili : « nourriture »). Manger, bouffer : une pièce de viande, un régime de bananes, un plat de haricots. C’est la seule chose qui peut momentanément les calmer.

Amin a l’habitude de visiter les garnisons éparpillées dans tout le pays. Sur la place il réunit ses soldats. Le maréchal fait un discours. Il aime parler pendant des heures. Comme surprise il leur a apporté un notable, civil ou militaire, qu’il soupçonne de trahison, de conspiration ou d’attentat. Attaché avec des cordes, couvert de coups et mort de peur, l’inculpé est placé sur une estrade. Excitée par le spectacle, la foule entre en transe et hurle. « What shall I do with him ? » hurle encore plus fort Amin. Et les cohortes de scander : « Kill him ! Kill him now ! »

L’armée est toujours sur le qui-vive. Amin, qui depuis longtemps s’est gratifié du titre de Vainqueur de l’Empire britannique, a maintenant décidé de libérer ses frères qui languissent sous le joug colonial. Il se lance dans une série de manœuvres laborieuses et onéreuses. L’armée s’entraîne à la libération de la République d’Afrique du Sud. Ses bataillons simulent l’assaut de Pretoria et Johannesburg, l’artillerie canonne les positions de l’ennemi à Port Elizabeth et Durban. Suivant avec des jumelles les opérations de la terrasse de sa villa baptisée « poste de commandement », Amin est agacé par la lenteur du bataillon de Jinja qui aurait dû occuper depuis longtemps Le Cap. Excité et secoué, il prend une voiture et va d’un point de commandement à l’autre, réprimandant les officiers, exhortant les unités à se battre. Les obus tombent dans le lac Victoria, soulevant des colonnes d’eau, effarouchant les pêcheurs.

C’était un homme doué d’une énergie hors du commun, éternellement en action, éternellement en mouvement. S’il lui arrivait, en tant que président, de convoquer une séance du gouvernement, il était incapable de la suivre de bout en bout. Il s’ennuyait vite, se levait et sortait. Il n’avait aucune suite dans les idées, parlait de manière chaotique, ne terminait pas ses phrases. Il lisait l’anglais avec difficulté, connaissait moyennement le swahili. En revanche il maîtrisait bien son dialecte kakwa que peu de gens connaissaient. Ce sont justement tous ces défauts qui l’ont rendu populaire parmi les bayaye : il était comme eux, le sang de leur sang, les os de leurs os.

Amin ne se liait d’amitié avec personne, ne tolérait pas non plus qu’on l’approche pendant trop longtemps : il avait peur que cette connaissance débouche sur l’organisation d’un complot ou d’un attentat. Il remplaçait surtout régulièrement les chefs des deux polices secrètes qu’il avait créées afin de terroriser le pays : la Public Safety Unit et le State Research Bureau. Ce dernier comptait dans ses rangs des bayaye de peuples soudanais : des Kakwas, des Lugbaras, des Madis et leurs frères, les Nubiens. Le SRB semait la terreur en Ouganda. Sa force reposait sur le fait que chacun de ses membres avait accès à Amin.

 

Amin a dépouillé, ruiné le pays. Un jour, j’errais dans le marché de Kampala. C’était la disette, de nombreux étalages étaient cassés, abandonnés. Les rues étaient mortes, les magasins – qu’Amin avait auparavant confisqués aux Hindous – sentaient le renfermé ou étaient condamnés avec des planches, du contre-plaqué, une tôle. Une bande de gosses a déboulé d’une rue venant du lac en criant : « Samaki ! Samaki ! » (en swahili : « Du poisson »). Aussitôt les gens se sont rassemblés, fous de joie d’avoir quelque chose à se mettre sous la dent. Les pêcheurs ont jeté leur proie sur une table et lorsque les gens l’ont vue, ils se sont tus et se sont figés. Le poisson était énorme et gras. Le lac n’avait jamais hébergé des espèces aussi gigantesques. Or tout le monde savait que les sbires d’Amin jetaient dans les eaux du lac les corps de leurs victimes et que les crocodiles et les poissons carnivores s’en nourrissaient. Autour de la table régnait un silence de mort lorsque, tout à fait par hasard, un camion militaire est passé par là. Ayant aperçu l’attroupement et le poisson sur la table, les soldats se sont arrêtés. Ils se sont consultés, puis ont fait marche arrière jusqu’à la table, ont sauté à terre et ouvert le hayon. Nous qui nous tenions tout près du camion, nous avons vu sur le plancher de la plate-forme le cadavre d’un homme. Nous les avons vus traîner le poisson jusqu’à la plate-forme et lancer sur la table un corps sans chaussures. Puis ils sont repartis. Nous avons entendu leur rire grossier, fou.

 

Le régime d’Amin a duré huit ans. Selon diverses sources, le maréchal à vie aurait assassiné entre 150 000 et 300 000 hommes. Il a ensuite lui-même provoqué sa chute : obsédé par sa haine pour le président de la Tanzanie voisine, Julius Nyerere, Amin a attaqué son pays à la fin de 1978. L’armée tanzanienne a riposté, les troupes de Nyerere sont entrées en Ouganda. Amin a fui en Libye, puis il s’est installé en Arabie Saoudite qui, en l’accueillant, l’a remercié d’avoir contribué à propager l’islam. L’armée d’Amin a été mise en déroute, une partie est rentrée à la maison, une autre s’est livrée au banditisme. Dans cette guerre, les pertes de l’armée tanzanienne se sont élevées à un tank.