(3) Une question d’identité
— Qu’est-ce que ce sera aujourd’hui ? dit-il en se frottant les mains. Une demi-livre de Virginia, un beau morceau de Nova ?
(De toute évidence, il me prenait pour un client – il lui arrivait souvent de décrocher le téléphone du service en disant « Ici la charcuterie Thompson ».)
— Oh, Monsieur Thompson ! m’écriai-je. Pour qui me prenez-vous donc ?
— Grand Dieu, on y voit mal – je vous avais pris pour un client. Mais c’est mon vieil ami Tom Pitkins… Tom et moi… (il chuchote dans l’oreille de l’infirmière) nous allions toujours aux courses ensemble.
— Monsieur Thompson, vous faites encore une erreur.
— C’est vrai, réplique-t-il, sans se démonter. Pourquoi porteriez-vous une veste blanche si vous êtes Tom ? Vous êtes Hymie, le boucher casher d’à côté. Pourtant je ne vois pas de taches de sang sur votre veste. Le travail a mal marché aujourd’hui ? Rassurez-vous, vous ressemblerez à un abattoir avant la fin de la semaine !
Me sentant quelque peu emporté dans ce tourbillon d’identités, je tripotais le stéthoscope qui pendait à mon cou.
« Un stéthoscope ! s’exclama-t-il. Et vous prétendez être Hymie ! Vous autres, les mécaniciens, vous commencez toujours par jouer aux médecins, avec vos vestes blanches et vos stéthoscopes – comme si vous aviez besoin d’un stéthoscope pour ausculter une voiture ! Alors, vous êtes mon vieil ami Manners de la station Mobil, au bout du pâté de maisons, entrez donc pour prendre votre whisky-coca…
William Thompson se frottait de nouveau les mains, avec ses gestes d’épicier, et il cherchait la caisse. Ne la trouvant pas, il me regarda une fois encore d’un air étrange.
« Où suis-je ? dit-il, le regard soudain apeuré. Je pensais que j’étais dans ma boutique, docteur. J’ai dû avoir une absence… Vous voulez que j’enlève ma chemise pour que vous puissiez m’ausculter comme d’habitude ?
— Non, pas comme d’habitude, je ne suis pas votre médecin habituel.
— Bien sûr que vous ne l’êtes pas. Je m’en suis tout de suite aperçu ! Vous n’êtes pas mon médecin habituel avec son coffre énorme. Et, Bon Dieu, vous avez une de ces barbes ! Vous ressemblez à Sigmund Freud – est-ce que je suis devenu fou, cinglé ?
— Non, monsieur Thompson, vous n’êtes pas cinglé. Vous avez seulement un petit trouble de la mémoire – du mal à vous souvenir des gens et à les reconnaître.
— Ma mémoire m’a joué des tours, admit-il. Quelquefois, je me trompe – je prends une personne pour une autre… Qu’est-ce que ce sera, maintenant – Nova ou Virginia ?
La scène était toujours celle-là, avec, à chaque fois, des variantes – des improvisations, toujours rapides, souvent drôles, parfois brillantes, et, en fin de compte, tragiques. Monsieur Thompson m’identifiait – me mésidentifiait, me pseudo-identifiait – avec une bonne douzaine de personnes différentes en l’espace de cinq minutes. Il évoluait d’une supposition, d’une hypothèse, d’une conviction à l’autre, apparemment sans le moindre doute. Il ne savait jamais qui j’étais, ni ce qu’il était et où il se trouvait : un ex-épicier, atteint d’un grave syndrome de Korsakov et placé dans un institut neurologique.
Il ne se souvenait de rien au-delà de quelques secondes. Il était continuellement désorienté. Sans arrêt, les abîmes de l’amnésie s’ouvraient sous ses pas, mais il les enjambait aisément grâce à une série de fictions et d’affabulations. Pour lui, d’ailleurs, il ne s’agissait pas de fictions, mais de la manière dont il voyait ou interprétait soudainement le monde. Et comme monsieur Thompson n’aurait pas pu supporter ni reconnaître un seul instant ce changement continuel et cette radicale incohérence, il se donnait un semblant de cohérence en improvisant en permanence un monde autour de lui, par salves d’inventions ininterrompues et inconscientes – un monde des Mille et Une Nuits, une fantasmagorie, un rêve peuplé de gens, d’images, de situations en mutations et transformations perpétuelles, kaléidoscopiques. Pour monsieur Thompson, il ne s’agissait nullement d’un tissu d’inventions et d’illusions mouvantes, évanescentes, mais d’un monde parfaitement normal et stable. À ses yeux, tout allait bien.
Un jour, monsieur Thompson fit une sortie ; il se présenta au bureau comme le « révérend William Thompson », fit venir un taxi et le retint pour la journée. Le chauffeur de taxi, auquel nous parlâmes ensuite, dit qu’il n’avait jamais chargé un passager aussi fascinant, car monsieur Thompson lui avait raconté histoire sur histoire, toutes amusantes, personnelles, remplies d’aventures fantastiques. « On aurait dit qu’il était allé partout, qu’il avait tout fait, rencontré tout le monde. J’avais du mal à croire qu’on puisse faire tant de choses en une seule vie », dit-il. Nous lui répondîmes : « Ce n’est pas exactement une seule vie. Tout cela est très curieux. C’est une question d’identité.{33bis} »
Chez un autre patient atteint d’un Korsakov, Jimmie G., dont j’ai déjà beaucoup parlé (chapitre II), le syndrome aigu s’était calmé depuis longtemps ; Jimmie semblait s’être stabilisé dans un état d’égarement permanent (ou, peut-être, dans le rêve ou la réminiscence permanente d’un passé qu’il prenait pour du présent). Mais monsieur Thompson, qui sortait à peine de l’hôpital – car son syndrome de Korsakov était apparu trois semaines plus tôt, quand il avait contracté une forte fièvre, déliré et cessé de reconnaître sa famille –, était encore en ébullition, en état de délire affabulatoire frénétique (que l’on appelle parfois la « psychose de Korsakov », bien qu’il ne s’agisse pas du tout d’une psychose) ; il ne cessait de s’inventer un monde et un soi pour remplacer ce qui était, à tout instant, oublié ou perdu. Ce genre de frénésie peut donner naissance à de brillantes facultés d’invention et d’imagination – à un véritable génie affabulateur –, car ces patients-là sont obligés de littéralement se maquiller (ainsi que leur monde) en permanence. Nous avons tous et chacun une biographie, un récit intérieur – dont la continuité, le sens, constituent notre vie. On peut dire que chacun de nous construit et vit un « récit », et que ce récit est nous-même, qu’il est notre identité.
Si nous voulons savoir quelque chose d’un homme, nous nous demandons quelle est son histoire, son histoire réelle, la plus intime – car chacun d’entre nous est une biographie, une histoire, un récit singulier, qui s’élabore en permanence, de manière inconsciente, par, à travers et en nous – à travers nos perceptions, nos sentiments, nos pensées, nos actions ; et également par nos récits, nos discours. Biologiquement, physiologiquement, nous ne sommes pas tellement différents les uns des autres ; historiquement, en tant que récit – chacun d’entre nous est unique.
Pour être nous-même, nous devons avoir une biographie – la posséder, en reprendre possession s’il le faut. Nous devons nous « rassembler », rassembler notre drame intérieur, notre histoire intime. Un homme a besoin de ce récit intérieur continu pour conserver son identité, le soi qui le constitue.
Ce besoin narratif est peut-être la clé du verbiage et des histoires désespérées de monsieur Thompson. Privé de continuité, d’un discours intérieur calme et constant, il en est réduit à une sorte de délire narratif – d’où ses affabulations incessantes, sa mythomanie. Incapable de soutenir un discours authentique ou suivi, incapable d’entretenir un véritable univers intérieur, il est acculé à une prolifération de faux récits, dans une fausse continuité, de faux mondes peuplés de fausses personnes, habités de fantômes.
Comment cela se passe-t-il pour monsieur Thompson ? En surface, il donne l’impression d’être un comique exubérant. Les gens disent de lui : « C’est un rigolo. » Et il y a, de fait, beaucoup de bouffonnerie dans une situation de ce genre, qui pourrait fournir la matière première d’un roman comique{33ter}. Sa situation est en effet comique – mais elle est aussi terrible. Car voilà un homme qui est, en un sens, désespéré, emporté dans la folie. Le monde, pour lui, va en disparaissant, devient absurde, s’évanouit – et il doit lui chercher un sens, lui donner un sens, d’une manière éperdue, en inventant sans arrêt, en jetant des ponts de signification au-dessus du chaos, au-dessus des abîmes d’insignifiance qui s’ouvrent continuellement sous ses pas.
Mais monsieur Thompson le sait-il, s’en rend-il compte ? Les gens, après l’avoir trouvé « rigolo », « drôle », « tordant », sont inquiets, voire terrifiés, par quelque chose en lui. « Il ne s’arrête jamais, disent-ils. Il est comme un coureur, un homme qui tenterait de rattraper quelque chose qui toujours lui échappe. » Et, en effet, sa course ne peut avoir de fin, car son trou de mémoire, d’existence, de sens, n’est jamais comblé et doit être, à tout instant, « rapiécé ». Les pièces ont beau être brillantes, elles ne peuvent remplir leur fonction, car ce sont bien des affabulations, des fictions, qui ne peuvent pas faire office de réalité et qui ne correspondent pas non plus à la réalité. Est-ce que monsieur Thompson le sent ? Quel est son « sens de la réalité » ? Est-il toujours au supplice – le supplice d’un homme noyé dans l’irréalité, se battant pour se sauver, mais se coulant lui-même par des inventions, des illusions incessantes, complètement irréelles ? Il est certain qu’il n’est pas à l’aise – il a en permanence un air tendu, raidi, comme s’il était soumis à une pression intérieure continuelle ; et parfois, sauf s’il le dissimule, un air d’égarement, ouvert, pathétique, nu. Ce qui, en un sens, sauve monsieur Thompson et, en un autre, le perd, c’est la superficialité forcée, défensive, de sa vie : la façon dont il est, en effet, réduit à une surface, brillante, miroitante, iridescente, versatile, mais avec tout ce qu’une surface peut comporter d’illusions et de délires, sans fond.
Et avec cela, il n’est nullement sensible au fait d’avoir perdu sa sensibilité et sa profondeur – cette insondable et mystérieuse profondeur, dont les strates sont innombrables et qui, d’une certaine façon, définit l’identité de quelqu’un, sa réalité. Cela frappe tous ceux qui ont été en contact avec lui pour quelque temps : cette curieuse perte de sensibilité sous-jacente à sa facilité d’élocution et même à sa frénésie… Il a perdu cette sensibilité, cette faculté de juger, qui permet de distinguer entre « réel » et « irréel », « vrai » et « faux » (on ne peut pas parler ici de mensonge, mais seulement de « non-vérité »), entre important et insignifiant, opportun et déplacé. Ses affabulations torrentielles sont finalement entachées d’indifférence… comme s’il n’accordait pas d’importance à ce qu’il dit, ou à ce que les autres disent ou font ; comme si, en fait, plus rien n’avait d’importance.
Nous en eûmes un exemple frappant un après-midi où William Thompson, qui était en train de jacasser à propos de toutes sortes de gens qu’il inventait au fur et à mesure, dit à un moment donné sur le même ton à la fois excité et indifférent que le reste de son monologue : « Et voilà mon plus jeune frère, Bob, derrière la fenêtre. » Je fus stupéfait de voir, une minute plus tard, un homme se risquer à la porte et dire : « Je suis Bob, son plus jeune frère – je pense qu’il m’a vu passer devant la fenêtre. » Rien dans le ton ou l’attitude de William – rien dans son style aussi exubérant qu’indifférent – ne m’avait préparé à l’éventualité d’un fragment de réalité. William parlait de son frère, qui était réel, exactement sur le même ton, ou la même absence de ton, que celui sur lequel il parlait de l’irréel – et voilà que soudain, à côté des fantômes, surgissait un visage réel ! Mais, ce qui était terrible, c’est qu’il ne traitait pas ce jeune frère comme « réel » (ne montrant pas d’émotion réelle et n’étant, en fin de compte, ni guéri ni délivré de son délire), mais, au contraire, il traitait instantanément son frère comme irréel, l’effaçant, le noyant dans le tourbillon d’un délire encore pire – sans aucun rapport avec ce moment rare et profondément émouvant où Jimmie G. (voir chapitre II), retrouvant son frère, était délivré le temps de cette rencontre. Pour le pauvre Bob, ce qui se passa alors fut profondément déconcertant – il dit : « Je suis Bob, pas Rob, pas Dob », en pure perte. Des bribes de mémoire, un souvenir de parenté ou d’identité demeuraient chez William (ou lui revenaient pour un instant) : ainsi, au milieu de ses affabulations, il parlait de son frère aîné, mais toujours à l’indicatif présent.
— Mais George est mort il y a dix-neuf ans ! dit Bob, consterné.
— Oui, George est toujours le même farceur ! railla William qui, tout en semblant ignorer ou être indifférent au commentaire de Bob, se mit à parler à tort et à travers de George, dans un état de surexcitation et de totale insensibilité à la vérité, à la réalité, à la décence – et surtout à la détresse évidente du frère vivant qui se trouvait devant lui.
C’est ce qui me persuada, par-dessus tout, que William avait perdu radicalement sa réalité intérieure et sa sensibilité, son âme, son sens – et qui me poussa à poser aux sœurs la question que je leur avais posée à propos de Jimmie G. : « Pensez-vous que William ait une âme ? Ou bien a-t-il été dénervé, évidé, désanimé, par la maladie ? »
Cette fois-là, ma question parut les préoccuper, comme si elles se l’étaient déjà posée. Elles ne purent me répondre : « Jugez par vous-même. Observez William à la chapelle », parce que là aussi il continuait à plaisanter et affabuler. Chez Jimmie G., il y a quelque chose de profondément pathétique, l’attristante sensation d’une perte, chose que l’on ne ressent pas, du moins pas directement, chez l’effervescent monsieur Thompson. Sans aucun doute, comme disent les sœurs, il a une âme, au sens théologique du terme ; le Tout-Puissant le voit et l’aime comme un individu ; mais elles reconnaissent qu’il lui est arrivé quelque chose de très inquiétant, que son esprit, son caractère, au sens humain, ordinaire, de ces termes, sont très atteints.
C’est parce que Jimmie est « perdu » qu’il peut être racheté ou retrouvé, du moins pour un moment, par l’intermédiaire d’une authentique relation émotionnelle. Jimmie est dans le désespoir, un désespoir tranquille (pour employer ou adapter les termes de Kierkegaard) : il a par conséquent la possibilité d’être sauvé, de toucher le fond de la réalité, de la sensibilité et du sens qu’il a perdus mais dont il reconnaît l’importance, et qu’il désire toujours ardemment.
Pour William, au contraire, sous une apparence brillante et tapageuse, sous la plaisanterie interminable qu’il substitue au monde (et qui recouvre peut-être un désespoir qu’il ne ressent pas) ; pour William, qui, dans son verbiage sans fin, est manifestement indifférent à toute relation et à toute réalité, il n’y a peut-être pas de « salut » possible : ses affabulations, ses fantômes, sa frénétique recherche d’un sens sont les derniers obstacles qui le séparent du non-sens absolu.
Ainsi, le talent remarquable de William pour l’affabulation, talent grâce auquel il peut continuellement enjamber les abîmes de l’amnésie, est aussi ce qui fait sa perte. Si seulement il pouvait rester tranquille un instant, pensent les gens autour de lui ; si seulement il pouvait arrêter son incessant bavardage, laisser tomber sa trompeuse et illusoire façade – alors (ah, alors !) la réalité aurait une chance de s’infiltrer ; quelque chose d’authentique, de profond, de vrai, quelque chose de vraiment senti pourrait pénétrer son âme.
Car, ici, ce n’est pas la mémoire qui est en fin de compte la victime « existentielle » (même si sa mémoire est complètement dévastée) ; ce n’est pas elle qui a été chez lui le plus gravement touchée, mais sa capacité ultime à éprouver les choses – c’est en ce sens qu’on peut dire qu’il a perdu son âme.
Louriia définit ce genre d’indifférence comme de l’« égalisation » – et la considère parfois comme la pathologie par excellence, radicalement destructrice de tout monde, de tout soi. Elle exerçait, je pense, sur lui une fascination horrifiée – et constituait aussi un défi thérapeutique extrême. Il fut continuellement ramené à ce thème – soit par le biais du syndrome de Korsakov et de la question de la mémoire, comme dans The Neuropsychology of Memory, soit, le plus souvent, par le biais des syndromes du lobe frontal spécialement évoqués dans Human Brain and Psychological Process, qui contient plusieurs anamnèses complètes de patients de ce genre, tout à fait comparables dans leur terrible cohérence et leurs terribles conséquences à l’« homme au monde disloqué » – peut-être même plus terribles encore, car ces patients ne se rendent pas compte que quelque chose leur est arrivé ; ils ont perdu leur réalité intime sans le savoir et, même s’ils ne souffrent peut-être pas, sont dans la pire déréliction. Zazetsky (dans The Man with a Shattered World) est décrit comme un lutteur, toujours (et même passionnément) conscient de son état, qui se bat jusqu’au bout « avec la ténacité d’un damné » pour retrouver l’usage de son cerveau endommagé. Mais William (comme les patients de Louriia dont le lobe frontal est atteint – voir le prochain chapitre) est si gravement touché qu’il ne sait pas qu’il est touché, car chez lui ce n’est pas une ou plusieurs facultés qui se trouvent endommagées, mais leur citadelle même, le soi, l’âme. En ce sens, William est bien plus « perdu » que Jimmie – de par son exubérance même derrière laquelle on ne sait jamais (ou très rarement) s’il reste une personne, alors que chez Jimmie il y a manifestement un être réel, moral, même si la plupart du temps il est déconnecté. Chez Jimmie, au moins, la reconnection est possible, et le défi thérapeutique peut se résumer par cette formule : « seulement connecter ».
Nos efforts pour « reconnecter » William, en revanche, échouent tous – ils augmentent même sa pression affabulatrice. Mais, si nous abandonnons nos efforts et le laissons à lui-même, il erre dehors, dans le jardin entourant l’hospice ; ce jardin calme ne lui demande rien ; si bien qu’il peut au sein de cette quiétude, retrouver sa propre quiétude. La présence d’autres personnes l’excite et l’agite, le force à un bavardage incessant et frénétique, à un véritable délire au moyen duquel il se cherche et se fabrique une identité ; les plantes de ce tranquille jardin, cet ordre sans rien d’humain et qui n’attend rien de lui, permettent à son délire de se reposer et de s’apaiser ; leur autosuffisance, leur plénitude sereine, non humaine, lui rendent l’indépendance et la quiétude en lui offrant (en deçà ou au-delà de toute identité ou relation humaines) une communion profonde et silencieuse avec la nature, et restaurent en lui le sens d’une appartenance au monde, d’une réalité.