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Jonnie s'en voulut de n'avoir pas écouté plus tôt son instinct. Il avait ressenti cette présence. Mais c'était l'inconvénient principal des masques respiratoires : ils empêchaient de percevoir les odeurs. Comme celle qu'il sentait à présent. En dépit de Pair glacé et de la brume de rouille, Jonnie identifiait sans le moindre doute rodeur d'un Psychlo.
Il se redressa lentement, prudemment, le pistolet levé, et se rapprocha de son avion en reculant, afin de prendre un peu de distance. Les muscles des Psychlos, il le savait, étaient aussi puissants que leur odeur. Il n'avait pas oublié qu'il avait dû attendre la venue de Thor avant de pouvoir s'approcher de Terl. Un Psychlo pouvait écraser un humain sans le moindre effort. Il se demandait qui il affrontait. Etait-ce un Psychlo qu'il avait connu à la mine ?
Zzt, écrasé contre la paroi, luttait contre des spasmes d'horreur et de dégoût. Il se retenait de vomir, de crainte d'étouffer sous son masque.
Ce n'était pas à cause des coups d'éclateur. Même si quelques-uns l'avaient touché et quelque peu contusionné en le projetant en arrière. En vérité, il s'en était fallu de quelques centimètres qu'il soit paralysé.
Mais, pour l'heure, il ne faisait que réagir à ce qu'il venait de découvrir. Ce n'était pas un Tolnep qui l'avait plongé dans cette terreur abjecte, mais ranimai de Terl !
Un spasme de haine et de rage succéda à sa nausée. Il faillit quitter son refuge dans l'ombre pour se porter à l’attaque, Mais un coup d'éclateur, c'était douloureux. Et cet abruti d'avorton n'avait même pas réglé son arme sur pénétration, seulement sur éclatement. C'était bien d'un animai !
Il ne pardonnerait jamais à cet animal de l’avoir terrifié. Et dire qu'il avait failli le tuer autrefois sur le tracteur par télécommande. Si seulement il l’avait fait ! Il aurait dû aller chercher un éclateur ce jour-là. Qui s'en serait aperçu pendant l'incendie ?
Rien qu'un animal ! Un animal stupide, minuscule, fragile, mou et blanc comme une limace : voilà ce qui l'avait effrayé ! Il frémissait de rage. Sa nausée s'estompait.
Soudain, le désir d'information l'emporta sur sa soif de meurtre. Peut-être cela faisait-il partie de quelque manigance de Teri. Maudit Terl !
Zzt parvint à se maîtriser suffisamment pour parler :
- Est-ce que c'est Terl qui t'a envoyé ?
Jonnie essaya de situer la voix. C’était difficile à cause du masque facial. Des oreillettes d'amplification avaient été prévues sur les côtés mais, malgré tout, les sons étaient étouffés et trop graves.
- Qui es-tu ? lança-t-il. Il connaissait bien l’arrogance des Psychlos.
- Après ce qui t'est arrivé sur le tracteur, tu ne te souviens pas de moi ? Stupide abruti ! Réponds-moi. Est-ce que c'est Terl qui t'a envoyé ?
Zzt ! Combien de fois n'avait-il pas entendu Terl grommeler et ruminer à propos de Zzt ! Quant à lui, Jonnie, il avait un compte à régler.
Il ne put résister au plaisir de répondre :
- Je suis venu pour saboter les machines.
N'importe quel Psychlo aurait ri, mais pas Zzt.
- Cela ne fait aucun doute, animal ! Je te crois sur parole. Mais réponds-moi ou sinon...
- Sinon quoi ? Tu vas venir me tuer ? Mais cet éclateur est maintenant réglé sur « pénétration ».
Lentement, pas à pas, Jonnie reculait vers l'avion. Il en fit le tour, ouvrit la porte et prit à l'intérieur la carabine d'assaut chargée avec des bailles à radiations. Il l'arma, glissa l'éclateur dans sa ceinture et remonta le couloir. Zzt était maintenant silencieux.
Jonnie fit quelques pas de côté pour essayer de trouver un angle de tir qui lui permettrait de faire feu dans le renfoncement de la coque dès que Zzt parlerait à nouveau. Puis il s'immobilisa. Zzt était le meilleur mécanicien du camp. En fait, il était le chef des transports. Il devait en connaître plus que quiconque sur le drone.
- Comment t'es-tu laissé piéger ici ? demanda-t-il.
- C'est Terl ! Ce...
C'était presque un hurlement. Suivit un torrent d'insanités psychlos qui dura plusieurs minutes.
Jonnie attendit que le Psychlo se calme. Quand il n'émit plus que quelques vagues grognements, il lança :
- Donc, tu veux sortir de là. Dis-moi comment poser cet engin et tu pourras partir !
S'ensuivit un nouveau flot d'obscénités psychlos, si violent que Jonnie commença à comprendre. Finalement, le Psychlo grommela :
- Il n'y a aucun moyen de modifier sa trajectoire ou de le faire atterrir... Un silence, puis il ajouta, avec une trace d'espoir :
- Est-ce que Terl t'a donné les clés du préréglage ?
- Non. On ne peut pas le faire sauter ?
- Non, fit Zzt d'une voix morne.
- Et tu ne pourrais pas arracher les câblages ?
- La machine s'écraserait. Et de toute façon, ce n'est pas possible : le blindage est fait de métal à lamination moléculaire. Alors il ne fa pas donné les clés...
Un grognement, puis, d'un ton sauvage :
- L'imbécile ! Pourquoi ne fat-il pas donné les clés ?
- Terl avait des problèmes. Mais tu ferais mieux de me dire ce qu'il ne faut pas faire, sinon je pourrais bien arrêter les moteurs.
- n'y a rien à ne pas faire, dit Zzt.
Le roulement du drone le rendait de nouveau malade.
Jonnie se porta sur le côté, aussi loin que possible. Il se demandait s'il ne pourrait pas essayer de toucher Zzt par ricochet en tirant à l'intérieur du renfoncement. Mais les montures de métal avaient des saillies aiguës destinées à renforcer la structure.
Ainsi donc, Zzt ne pouvait être d'aucune utilité. Jonnie retourna vers l'avion. L'air glacé de l'Arctique lui gelait peu à peu le visage et il regarda ce qui restait de son masque. Il lui fallait absolument celui du copilote.
Il vit que c'était une c/é que Zzt lui avait lancée. Son pouce était encore douloureux. La clé était encore enfoncée dans le masque et il se dit que si jamais elle l'avait atteint à la tête...
Un clé ? Une minute ! Quel parti pouvait-il bien tirer d'une clé ?
Il la prit en main. Elle était lourde comme une barre de plomb. Typiquement psychlo. Elle pouvait accepter des écrous de trente centimètres. C'est-à-dire plutôt petits pour la technologie psychlo. En tout cas, cela faisait une arme redoutable.
Dès qu'il se redressa un peu pour essayer de dégager la clé, Zzt chargea.
La carabine n'était pas pointée sur le Psychlo, aussi Jonnie ouvrit-il le feu au hasard. Zzt battit aussitôt en retraite.
Mais il n'avait pas été touché. Sinon, se dit Jonnie, les balles radioactives l'auraient fait disparaître dans une explosion vert pâle.
Jonnie mit le nouveau masque, vérifia le bon fonctionnement des valves et le serra sur son visage.
Zzt rampait sur le sol pour retrouver son miroir. Il découvrit qu'il était coincé sous une plaque dévissée. Une plaque dévissée ?
Il se servit du miroir pour s'assurer de la position de l’animal. Puis il se mit au travail en se servant de la force de ses serres et d'une règle de métal qu'il avait toujours sur lui. La plaque devait bien peser dans les vingt-cinq kilos. Quel remarquable projectile ça ferait !
Le drone, avec sa cargaison de mort, continuait de se diriger sur l'Ecosse dans le grondement de ses moteurs.
Songeur, Jonnie serra la clé et la leva. Une chose était certaine : la mécanique devait bien avoir joué un rôle dans la préparation de ce drone, avant le lancement. Et les mécaniciens devraient bien intervenir s'il devait être utilisé une nouvelle fois.
Bon, la boîte de préréglage était blindée et verrouillée. Mais il ne s'agissait que d'une boîte de commandes. Il n'y avait rien d'autre qui fût muni d'une serrure dans ce drone.
Il avait de plus en plus de mal à formuler ses pensées. C’était le froid ! Ces vieilles tenues de l'U.S. Air Force étaient censées être chauffées par une résistance électrique, mais ils avaient été dans l'incapacité de fabriquer des piles. Quant à celles qu'ils avaient retrouvées, elles n'avaient pas été faites pour rester stockées sur des rayons pendant plus d'un millier d'années.
Le sang et la buée qui s'étaient accumulés sur la visière de son masque l'empêchaient de voir clairement. Il se demanda quelle pouvait être la température extérieure, à l'altitude à laquelle ils volaient. Glaciale, à n'en pas douter.
Et cette clé...
Il entrevit un mouvement vers l’avant et tira instinctivement.
Deux problèmes se posaient à lui. Non : trois. Il y avait Zzt, Nup avec son Mark 32 posé sur la coque, et ce drone qu'il fallait neutraliser !
Le vieux Staffor avait coutume de dire qu'il se croyait « plus malin que tout le monde ». Et la plupart des gens de son village le pensaient aussi. Mais, en cet instant, il ne se sentait pas particulièrement malin.
Il savait qu'il lui fallait absolument se débarrasser de Zzt. Mais il n'en viendrait pas à bout en tirant dans le renfoncement de la coque blindée. En fait, le seul qui courait un danger, c'était lui. Les arceaux de la membrure provoquaient des ricochets effrayants et, par deux fois, il avait entendu un projectile siffler tout près de son oreille. Un troisième avait touché la carlingue de son avion.
Bon, alors il devait s'imaginer que Zzt était un puma. Comment allait-il s'y prendre pour le tuer ? Personne n'affrontait jamais un puma : on attendait simplement qu'il bondisse. Non. Zzt était un ours dans une grotte. Ça, c'était mieux comme comparaison. Entrer dans une grotte où il y avait un ours ?... C’était du suicide.
Un instant, il songea à placer un détonateur à minuterie sur une mine magnétique qu'il mettrait en place avant de chercher refuge dans son avion, avec l'espoir que le blindage le protégerait suffisamment de l’explosion. Mais il y avait des limites à la fiabilité des mines magnétiques et il risquait tout aussi bien d'endommager son appareil, de le rendre inutilisable. Il aurait aimé avoir une grenade, mais toutes celles qu'ils avaient retrouvées étaient hors d'usage et ils avaient été incapables de les utiliser. Il pensa aussi à se servir d'une des cartouches de carburant ou de munitions dont il disposait en abondance. Il lui suffirait de la lancer dans le renfoncement où se dissimulait Zzt et de tirer dessus. Elle exploserait certainement. Mais une cartouche ne tuerait pas forcément Zzt. Les Psychlos avaient la vie dure, très dure. Jonnie avait entendu dire que Zzt avait administré une sévère correction à Terl. De plus, Zzt le haïssait et il avait bel et bien failli le tuer. Non, décidément, il ne pouvait courir le risque de l'attaquer de front, même avec la carabine à balles radioactives. Il ignorait la profondeur de ce renfoncement et l'endroit précis où se tenait Zzt. Et il se pouvait également que le Psychlo fût armé.
Quant à Nup, il pouvait le considérer comme un problème inexistant pour le moment.
Seigneur ! Qu'est-ce qu'il faisait froid !
Une chose à la fois. Il n'était pas ici pour s'occuper de Zzt ou de Nup, mais pour arrêter le drone. Et il avait tout intérêt à avoir une idée géniale très vite !
Son masque facial souillé de buée et de sang l'avait empêché de distinguer le petit miroir dont le Psychlo se servait pour l'épier. Il s'abîma dans ses réflexions pour essayer de trouver une solution au problème du drone.
Lorsque les Psychlos n'utilisaient pas leurs outils à dissocier et ressouder les molécules, ils se servaient d'ordinaire d'écrous et de rivets. Et il était certain que le blindage de la machine de mort résisterait à un « couteau à métal », comme on disait dans l'argot des mécanos psychlos.
Zzt lui avait confirmé qu'il avait affaire à un blindage par lamination moléculaire, c'est-à-dire à différentes couches de métal qui formaient des parois reliées entre elles. Parfait. Quelque part, donc, il avait bien fallu que les Psychlos utilisent des écrous.
Il entrevit l'ombre d'un mouvement et tira. La balle ricocha par trois fois et disparut en miaulant par la porte.
A moins qu'une des plaques du sol... se dit-il. Il se mit soudain à rire : droit devant le nez de l'avion, dans un recoin d'ombre entre les patins, il venait de découvrir une plaque maintenue par des écrous !
Il resserra les mâchoires de la clé et s'accroupit entre les patins. Un dernier petit réglage et i/ eut le diamètre exact. Il y avait huit écrous. Tous cédèrent sans difficulté : apparemment, ils avaient été récemment ôtés, Il les posa sur un des patins, dans une fente où ils ne risqueraient pas de rouler,
L'un des patins de l'avion reposait en partie sur un bord de la plaque et il le repoussa à coups de clé avant de soulever la plaque avec le manche de l'outil. Il voulait seulement la dégager et la mettre sur le côté, mais, à cet instant, le drone roula, la plaque échappa à ses doigts engourdis, glissa vers la porte et disparut dans le vide obscur. Bah ! se dit Jonnie, quelle importance après tout ?...
Il alluma une lampe-torche et darda le faisceau dans les ténèbres.
C'est alors qu'il découvrit le dessus du moteur principal !
Le bâti était aussi haut qu'une maison d'un étage ! Il réalisa alors que toute la soute du drone était occupée par les moteurs et par un chargement supplémentaire de bonbonnes de gaz. Des tonnes et des tonnes de gaz mortel ! Dans l'obscurité, effleurées par la lueur de sa torche, les bonbonnes luisaient comme des poissons monstrueux.
Il examina le bâti. Seigneur !
Il connaissait parfaitement ce système de propulsion. Des compartiments à transfert spatial. Ils étaient vides en grande partie, mais desservis par une multitude de fiches d'entrée dont chacune possédait son propre message de coordonnées. Et chaque fiche devait être soigneusement nettoyée.
Il y avait donc obligatoirement une plaque d'inspection et de maintenance quelque part sur ce bâti !
Il risqua un regard dans le passage avant de se laisser glisser et de poser le pied sur la superstructure du bâti. Il promena le rayon de sa torche autour de lui.
Il était difficile de ne pas perdre de vue le couloir, de l'endroit où il se trouvait à présent. Il lui fallait regarder alternativement vers le haut et vers le bas. Peut-être valait-il mieux trouver un moyen de neutraliser Zzt avant de poursuivre sa tâche. Car il allait être obligé de s'accroupir pour mieux examiner le moteur. Mais s'il tentait d'abattre Zzt, il pouvait aussi bien y perdre la vie et il se rappela que trop d'existences dépendaient de lui. En fait, l'existence de tout ce qu'il restait d'humains sur la face de la Terre. Tout courage mis à part, il ne devait pas risquer sa peau dans ces circonstances. Il affrontait un ours dans sa grotte. Il devait courir ce risque et il se pencha sur le bâti du moteur.
Oui ! C'était bien ça : une plaque d'inspection.
Enorme.
Maintenue par quatre écrous de trente centimètres !
L'endroit était particulièrement difficile d'accès. Il avait été prévu, et c'était logique, pour les longs bras des mécaniciens psychlos et non pour un humain.
Il leva son arme et tira encore une fois au hasard dans le couloir. Puis il se pencha et ajusta la clé sur le premier écrou.
Fichtre ! Il était bien serré. Ça ne serait pas facile, même avec cette grosse clé. Les Psychlos ne connaissaient pas leur force.
Une fois encore, il explora du regard l'ombre du couloir. Il fut obligé de poser la carabine d'assaut. Il s'assura qu'elle ne risquait pas de glisser et de tomber au dehors. Puis il vérifia que son revolver était toujours dans son holster.
Il se baissa, empoigna la clé à deux mains, les jambes serrées, et pesa de toutes ses forces.
L'écrou céda !
Il en avait suffisamment appris en mécanique pour ne pas desserrer les écrous un à un. Il risquait de se retrouver avec le dernier totalement bloqué. Il entreprit donc de les desserrer chacun d'un demi-tour.
Le second céda.
Il attaqua le troisième.
- Qu'est-ce que tu fais ? gronda la voix de Zzt.
Jonnie se redressa brusquement. Zzt n'avait pas quitté son refuge.
- Stupide limace abrutie ! Si tu bricoles ces moteurs, l'engin va s'écraser ! Merci, Zzt, se dit Jonnie.
- Ne fais rien. Laisse tout ça tranquille et la machine se posera toute seule dans deux ou trois jours ! hurla Zzt.
En vérité, le Psychlo sombrait dans la panique. Ces projectiles que l'animal tirait dans le couloir avaient quelque chose de bien bizarre. A Pins-tant même, son masque respiratoire avait émis quelques étincelles. Et, depuis plusieurs minutes, il avait l'impression que l'air crépitait autour de lui. Il avait tout d'abord pensé qu'il s'agissait de particules de poussière ou que sa vue était fatiguée et qu'il voyait en réalité des explosions moléculaires à la surface de sa rétine. Mais c'était son souffle qui avait provoqué ces étincelles ! Se pouvait-il qu'il y eût des radiations autour de lui ? Est-ce que ranimai ne lui aurait pas jeté de la poudre d'uranium ? Son arme fonctionnait-elle par radiations ? Ou bien était-ce les balles qu'elle tirait ?
Il avait décidé qu'il ferait mieux d'agir sans se soucier des conséquences. Oui ! Il y avait encore eu un petit éclair à la seconde où son masque expulsait une bouffée de gaz !
- Tu as un masque ! rugit brusquement Zzt. Ce gaz de mort ne se répandra pas dans le drone ! Attends qu'il se pose !
Maudit soit ce stupide animal ! se dit Zzt. Et maudit soit Terl !
- Et les gens qui sont en bas ? demanda Jonnie.
Cela laissa Zzt muet durant un instant. Il n'arrivait pas à concevoir comment ce qui advenait à quiconque pouvait avoir le moindre rapport avec lui-même.
- Laisse ces moteurs ! lança-t-il.
Il devenait hystérique. Il allait peut-être attaquer, se dit Jonnie. Aussi se prépara-t-il, serrant sa carabine. Mais non : le Psychlo ne semblait pas vouloir donner l'assaut. Mieux valait s'occuper en priorité de ces écrous. Jonnie reposa sa carabine et dévissa à fond le premier écrou. Puis il se redressa brièvement pour s'assurer que Zzt ne s'était pas risqué hors de son refuge.
Dans un tourbillonnement mortel, lancée à la vitesse d'un boulet de canon, la plaque lourde de vingt-cinq kilos frappa le montant d'un des patins de l'avion, rebondit et vint percuter le crâne de Jonnie.
La carabine d'assaut jaillit de sa main crispée et disparut dans l'obscurité. Au bord de l’inconscience, il lutta à tâtons pour s'emparer de son revolver. Mais il n'y avait que l'obscurité devant son regard.