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Dans ce qui avait jadis servi de salle d’archives aux installations de LiMerge Énergie sur Tythe, les pièces détachées de droïdes s’accumulaient avec une telle rapidité et si haut que, bientôt, Obi-Wan et Anakin finirent par perdre de vue l’holo-image vacillante de Dooku.

La destruction à la chaîne de droïdes d’infanterie – puisque la confrontation s’était en fin de compte résumée à cela – commençait à sérieusement fatiguer Obi-Wan. Les décapitations et amputations se faisaient moins chirurgicales qu’elles ne l’avaient été sur les premières vagues de droïdes lâchées par Dooku. Les bottes qui coupaient ses adversaires grêles en deux, comme les coups qui perçaient leurs plastrons, avaient perdu de leur précision initiale.

Pas plus qu’Anakin, Obi-Wan ne se reposait uniquement sur son sabre laser. Faisant usage de la Force, tous deux précipitaient tout ce qui pouvait l’être sur le sol ou contre les murs. Se débarrassant ainsi de quatre droïdes, puis en en découpant une demi-douzaine de plus avec sa lame éclatante, Anakin bondit dans la direction d’Obi-Wan pour lui prêter main-forte. Il atterrit sur la tête d’un droïde – à la grande surprise de ce dernier – et se précipita aussitôt de l’autre côté de la pièce en se servant d’autres têtes comme autant d’appuis.

Mais pour chaque droïde détruit par leurs soins, cinq nouveaux apparaissaient, créant ainsi une barrière impénétrable entre eux et la porte par laquelle Dooku avait très certainement disparu juste avant leur arrivée.

— Dooku ! gronda Anakin entre ses dents. Je vais te tuer !

— Contrôle ta rage, Anakin, parvint à dire Obi-Wan entre deux respirations. Ne lui donne pas cette satisfaction.

Anakin lui jeta un regard mauvais préoccupant.

— Ça ne pourrait me rendre trop puissant, n’est-ce pas, Maître ?

Avant qu’Obi-Wan puisse lui répondre, vingt droïdes de combat jaillirent dans la pièce par la porte derrière lui. Il tournoya pour dévier leur premier tir de barrage, puis se fraya un chemin à travers la salle jusqu’à se retrouver derrière un tas de droïdes démembrés, où Anakin le rejoignit.

Espérant que Dooku puisse les entendre, il s’écria :

— Peu importe notre sort, Dooku, la République est à tes trousses – et à celles de ton maître, Sidious.

Davantage de droïdes firent leur apparition.

Pour Dooku, tout cela n’était rien d’autre qu’un jeu, se dit Obi-Wan. Mais si c’était une démonstration de Force qu’il voulait, alors Anakin allait se faire un plaisir de la lui faire.

— Dooku ! hurla-t-il.

Avec tant de force et de colère que le plafond de la vaste pièce commença à s’écrouler.