ENTRE CHIENS ET LOUPS
Ancien élève de l’École des Sciences Politiques, Gilbert Cesbron est né à Paris le 13 janvier 1913. Dès 1934, il publie un recueil de poèmes, Torrent. Son premier roman parait en Suisse : Les Innocents de Paris (1944). Sa notoriété s’affirme avec Notre Prison est un royaume (1948 – Prix Sainte-Beuve) et la pièce : Il est minuit, docteur Schweitzer (1950).
Romancier, essayiste, auteur dramatique, il s’attaque à des thèmes d’actualité : les prêtres ouvriers (Les Saints vont en Enfer, 1952), la jeunesse délinquante (Chiens perdus sans collier, 1954), l’euthanasie (Il est plus tard que tu ne penses, 1958), la violence (Entre chiens et loups, 1962), etc.
Il exerce un second métier dans une société de production radiophonique.
La manifestation gronde au Quartier latin. Adossé aux grilles du Luxembourg, Roland Guérin écoute les clameurs avec le même frisson que lui inspiraient, dans son enfance, les cris de ses camarades déchaînés jouant à la « chasse au cerf » : Est-ce de la peur ou du dégoût pour la violence ? Tandis qu’il s’interroge, son ami Georges, comme jadis, se lance dans la bagarre avec enthousiasme. Georges sera officier de carrière, Roland professeur de lycée. L’un se bat en Indochine, puis dans les Aurès ; l’autre fait la classe et, à ses heures perdues, écrit contre l’Armée des articles qu’il ne signe pas. Par lâcheté ? Le mot cingle Roland que troublent les étranges similitudes entre ses adversaires et ses partisans. Il s’engage. En Algérie, le lieutenant Guérin découvre les réalités de la guerre avec ses horreurs et ses justifications. Il y découvre aussi l’amour.
Entre Chiens et Loups relate les étapes d’une crise de conscience dans une époque où règne la violence, et répond à cette question essentielle : Qu’est-ce que le vrai courage ?