Le facteur dominant.
Un homme qui avait acheté un chien de race, et qui, par un choix judicieux de sa partenaire, avait obtenu un bon nombre de petits chiots, mais pas aussi innombrables que les anges du Ciel, tomba amoureux de sa blanchisseuse, l’épousa, et obtint lui-même une tripotée de marmots.
« Hélas ! » s’exclama-t-il en constatant le triste résultat, « si j’avais choisi une compagne pour moi-même avec au moins la moitié du soin que j’ai pris pour déterminer celle de mon chien, je serais aujourd’hui un géniteur fier et heureux. »
« Je ne suis pas si persuadé de cela », dit le chien de race, qui avait entendu la plainte. « Il y a une différence, indubitablement, entre votre progéniture et la mienne, mais je me flatte que ce ne soit pas dû exclusivement aux mères. Vous et moi ne sommes pas, de notre côté, tout à fait semblables. »