CHAPITRE XXV

J’utilisai les lasers du Chasseur de Têtes pour dégager le terrain autour du lac et me tailler une aire d’atterrissage convenable. La manœuvre fut moins facile que je ne l’aurais souhaité. La soute ventrale contenant une dizaine de charges au nergon 14 prêtes à exploser, j’aurais dû mieux me concentrer. Je n’y arrivai pas. Utilisant la technique que Luke avait montrée à Streen pour bloquer les pensées des autres, je gardai ma présence dans la Force aussi indétectable que possible. C’était plutôt fatiguant, mais je puisai du réconfort dans un postulat : Exar Kun désirant aussi échapper à toute détection, il devait y sacrifier une partie de ses ressources.

Je sautai hors du chasseur, ouvris le compartiment de la soute et hissai sur mes épaules deux sacs bourrés d’explosifs, veillant à leur bon équilibre…

Ce n’était pas le moment de trébucher et de m’étaler de tout mon long !

Notre guerre contre Exar Kun serait perdue avant même de commencer !

Au milieu du lac se dressait un îlot central où trônait une pyramide d’obsidienne aux flancs lisses. Du rivage où j’étais, mon attention fut attirée par la colossale statue d’un homme. Je me tenais trop loin pour voir les détails, mais le doute n’était pas permis : j’avais Exar Kun sous les yeux… Avec un ego aussi surdimensionné, il n’aurait pas été question qu’on érige sur son monde une statue à la gloire d’un autre.

Son fief, donc… Les indices avaient été faciles à rassembler. Dorsk s’était aventuré dans les parages et il l’avait mentionné. Mais les rapports de Kyp Durron passaient soigneusement sous silence ce genre de sites. Ce que l’explorateur rebelle Unnh avait consigné sur ce lieu mettait surtout en valeur le malaise qu’on y éprouvait. Selon toute vraisemblance, il s’agissait d’un monument élevé à la gloire d’un seigneur antique. Que l’édifice ait échappé aux ravages du temps indiquait la présence d’un catalyseur.

Et s’il m’avait fallu des preuves supplémentaires, ma réticence à approcher aurait suffi.

Irrité, je fronçai les sourcils.

— Tu as survécu à Booster Terrik tu survivras aussi à ça !

J’avançai vers la première des pierres à demi immergées qui formaient une sorte de pont. Un faux pas, et ce serait le plongeon dans l’eau glaciale. Les yeux rivés sur mes pieds, je redoublai de précautions. Et je ne pus réprimer un élan d’admiration pour Exar Kun. En rendant l’accès à son sanctuaire aussi périlleux, il forçait ceux qui s’y risquaient à marcher la tête basse.

Chacun de mes pas faisait onduler l’eau jusqu’aux rives. À part ça, je ne captai ni bruit ni mouvement. Un soulagement pour moi, car je n’étais vraiment pas en mesure de damer le pion aux terreurs ailées de Kun. Avec mes trente kilos d’explosifs sur le dos, bonjour la fluidité des mouvements !

Par bonheur, j’atteignis mon but sans encombre et gravis les marches du temple. Aussi clairs et nets qu’au jour où les Massassis les avaient gravés, des hiéroglyphes de la Sith se détachaient dans la pierre. L’éclaireur sullustéen avait traduit certaines phrases : des invocations magiques pour défendre le temple et des malédictions destinées aux profanateurs.

Une fois dans la pyramide, j’agis rapidement, répartissant les charges au nergon 14 et les armant. Je m’efforçai de les disposer près des murs maîtres de l’édifice, une tactique qui garantirait l’effondrement de l’ensemble. Mais avec une construction en pierres de taille, je n’étais certain de rien.

Ensuite, je pourrais lancer un compte à rebours et activer manuellement les détonateurs, ou travailler à distance, grâce aux codes qu’émettrait l’unité com du Chasseur de Têtes. Ayant vu les dégâts occasionnés par ce type d’explosifs, je jugeai préférable de m’éloigner au maximum.

Traversant le centre à ciel ouvert de la pyramide, j’allai poser la dernière charge, telle une offrande, devant le piédestal de la statue d’Exar Kun.

J’évaluai d’un coup d’œil la hauteur de la sculpture et sa distance par rapport au lac.

Et je souris.

— Après ça, les touristes calamariens pourront te voir de loin…

Je battis en retraite, puis baissai mes boucliers mentaux pour trahir ma présence. Du même coup, j’étendis ma sphère de responsabilité. J’en étais à peine à deux mètres de rayon quand Kun surgit devant moi.

— Alors, vous venez m’implorer de vous aider… (Sa morgue provoqua de subtiles fluctuations dans la Force.) Mais je vous avais averti que je ne me montrerais plus aussi magnanime.

Je lui ris au nez.

— Je n’ai pas la mémoire si courte ! Et figurez-vous que ce n’est pas ce qui m’amène…

— Alors, pourquoi violez-vous mon sanctuaire ?

— Je voulais en parler avec vous. (Faisant les cent pas devant lui, je caressai pensivement mon bouc.) J’ai vérifié les lois de la Nouvelle République. Les titres de propriété tombent dans le domaine public après quelques centaines d’années. J’ai déposé une demande pour ce lieu, qui est maintenant à moi. J’adorerais vous garder, bien sûr, mais votre statue se dresse à l’endroit où ma femme aimerait avoir un centre de relaxation. Vous comprenez, n’est-ce pas ?

— Insolent moustique ! rugit Kun. Vous croyez que vos minables traits d’esprit vous sauveront ?

— Et vous croyez pouvoir m’atteindre ? Je viens vous remettre votre avis d’expulsion.

— Vous jouez avec des pouvoirs dont vous n’avez aucune idée !

— Économisez votre salive… (Je bâillai.) J’ai passé en revue votre histoire, et découvert la faille de votre armure. Tant que vous êtes désincarné, vous ne pouvez pas influer sur le monde physique.

— Ah, non ?

Je secouai la tête.

— Non.

— Alors je ne peux pas faire ça…

Le spectre agita une main : des étincelles jaillirent des charges que je venais de mettre en place. Tous les détonateurs fondirent.

Exactement comme l’Holocron !

Me pinçant les narines pour bloquer la puanteur du plastique fondu, je relevai les yeux vers mon adversaire.

— Eh bien…

D’une chiquenaude, Kun me projeta dans les airs. Je tentai de me protéger avec la Force. En vain ! Comment avais-je pu commettre une erreur pareille ? Heurtant un mur d’obsidienne, j’entendis un os de mon bras droit céder avec un craquement sinistre. Kun me fit percuter un autre mur.

Je sentis ma cage thoracique céder…

Pour la première fois depuis des millénaires, Kun s’amusait. L’idée même suffit à me rendre malade. Sous ses éclats de rire démoniaques, je devins un jouet soumis à ses caprices. Je crus d’abord qu’il frappait au hasard. Mais en dépit de ses coups, je gardai la tête froide. Il voulait que je reste lucide. Il ne tenait pas – encore – à me voir mort.

Enfin, tel un enfant qui se lasse, il relâcha son emprise sur mon corps torturé.

Je m’effondrai sur un flanc, frémissant malgré moi quand son ombre me recouvrit.

— Vous ne m’avez jamais vu agir sur le monde matériel ? Et vous en avez tiré des conclusions ? Même s’il m’en coûte des efforts, ici, sur mon terrain, ça me vaut des plaisirs que vous ne soupçonnez pas !

— Je crois que j’installerai un holoprojecteur exactement là où vous êtes ! sifflai-je entre mes dents.

— Les défis puérils d’un esprit puéril…

D’un geste, il fit léviter mes charges d’explosif et les expédia au fond du lac.

— J’aurais pu faire de vous un dieu. À présent, vous avez signé votre perte.

Avant que je puisse tenter de le provoquer de nouveau, il fit un autre geste.

Soudain, je sentis une présence, derrière moi. Me retournant, je découvris Mirax, le regard furieux.

— J’aurais dû m’en douter ! Tu m’as abandonnée ! Tu as prétendu me désirer davantage que ton héritage Jedi. Alors, je t’ai tout donné. J’ai même voulu porter tes enfants. Et c’est comme ça que tu me traites ? Tu me laissés mourir seule pendant que tu t’amuses avec des cailloux ?

Sa colère me poignarda au cœur. Les mains serrées sur mon ventre, je rampai vers elle.

— Non, Mirax, non !

Un chœur s’éleva, comme pour soutenir la voix de ma femme et ses accusations… Le chant lugubre de tous les enfants morts de Carida.

— Entends-les, Corran ! Ce sont tes fils et tes filles ! Ceux que tu as empêchés de venir au monde ! Tu accuses Exar Kun de détruire la vie pour rien, alors que tu fais bien pire, toi qui aurais pu l’engendrer ! Avec moi. Si tu m’avais réellement aimée !

Mon bras cassé pressé contre mes côtes fêlées, je me recroquevillai. Une illusion puisée dans mon cerveau par mon ennemi… Rien d’autre. Je le savais. Mais ça semblait tellement réel…

L’attaque venant de l’intérieur, je n’avais aucune cuirasse pour me protéger. Ma femme me criait les mots que je redoutais le plus d’entendre.

Le visage tourné vers elle, je tendis la main gauche.

— Non, Mirax… Je t’aime !

Une autre voix familière retentit dans mon dos.

— Comment peux-tu l’aimer ? Son propre père a engagé le chasseur de primes qui m’a assassiné ! Un meurtre que tu aurais pu empêcher ! T’avait-elle déjà séduit à l’époque ? Roucoulait-elle dans tes bras pour que je puisse mieux y mourir ?

Je m’assis avant d’affronter le regard accusateur de mon père… Mais je dus vite m’arracher à cette nouvelle apparition.

L’homme que j’avais connu n’était vraiment plus de ce monde. La chair grisâtre, ses yeux étaient deux trous noirs. L’unique tache de couleur du spectre ? Le sang qui coulait à flots de ses plaies. L’odeur métallique m’agressait les narines. À l’idée que cette marée rouge puisse m’atteindre, je crus que j’allais m’évanouir.

— Tu sais que c’est faux !

— Je sais seulement que tu m’as abandonné. Tu m’as laissé mourir !

— Et moi aussi ! cria Mirax.

La voix de ma mère se joignit au chœur des fantômes.

— Ma mort l’a laissé indifférent !

Un rire rauque se répercuta contre les murs d’obsidienne.

Lujayne Forge, une ancienne de l’Escadron Rogue…

Des rayons de blaster avaient carbonisé le côté droit de son visage.

— Il m’a laissé mourir ! Il voulait jouer les héros, et j’en ai payé le prix.

— Non !

J’écrasai un poing rageur sur le sol, y gagnant une nouvelle fracture. La douleur me permit de reprendre mon contrôle. Alors, les accusations de mes proches me libérèrent de la partie analytique de mon esprit que je détestais tant. Je ne pouvais rien entreprendre sans que cette machine infernale décortique tout dans les moindres détails ! Sous son emprise, il m’était facile de me repasser en esprit des heures de conversation, regrettant de ne pas avoir répondu cela, me demandant pourquoi j’avais dit ça, espérant qu’on ne prendrait pas mes propos en mauvaise part – et le redoutant…

Quand l’incertitude me saisissait, elle me coupait tous mes moyens.

Et ça continue tant que je ne suis pas assez en colère contre moi-même pour gripper la machine !

L’impulsion de céder assez à la fureur pour expédier Exar Kun au tapis manqua me submerger. La tentation me mettait au supplice. Je pouvais manier mon courroux avec la précision d’un sabre laser et débiter en rondelles ces apparitions mensongères. Je taillerais en pièces l’armée d’Exar Kun avant de lui faire subir le même sort. Confronté à ma rage, il ne serait plus rien. Je l’abattrais, comme mes explosifs auraient dû pulvériser son sanctuaire.

Ensuite, je détruirai d’autres cibles…

Je brandis un poing…

… Mon bras cassé me rappela à l’ordre. Délibérément, j’écrasai de nouveau ma main sur le sol, m’arrachant un long cri de souffrance.

— Je ne vous laisserai pas manipuler ma colère, Kun !

Le Seigneur Noir me domina de toute sa taille.

— C’est pourtant le plus doux des nectars… En attendant, votre désespoir me comblera…

Un nouveau spectre se matérialisa sous mes yeux. À tous les niveaux, il semblait plus réel que moi-même. Les yeux gris, à peine plus âgé que Jacen Solo, le petit garçon me regarda. Sa lèvre inférieure tremblant d’émotion, des larmes perlèrent au coin de ses yeux.

De ses petites mains potelées, il saisit la mienne.

— Qui t’a blessé, papa ? Je peux tout arranger. Laisse-moi faire, je t’en prie…

Sa voix devint une plainte et son image mourut avec elle. Son contact, si léger et doux, apaisant et bienveillant, fut occulté par la douleur.

— Pourquoi refuses-tu de me laisser t’aider ?

Mirax avait remplacé le gamin. La haine ne la défigurant plus, elle portait une robe de maternité blanche. Elle se frotta amoureusement l’abdomen, rayonnant d’une joie parfaite. Puis l’enfant réapparut, un peu plus âgé, et posa les doigts sur le ventre arrondi de sa mère.

La vision explosa en un million d’éclats tranchants comme des rasoirs.

— C’est aussi bien, grogna mon père. Un bébé né de cette union aurait été aussi décevant que toi.

La remarque me fit l’effet d’une bombe. J’avais toujours espéré m’attirer l’approbation de mon père. Le voir m’aimer pour ce que j’étais… Non qu’il fût avare de compliments. Mais après sa mort, j’en étais réduit à me demander ce qu’il aurait pensé de mes choix. Même la décision de devenir un Jedi participait de cette quête, afin de me modeler selon son image.

Sa voix détruisait toutes mes illusions. Pour lui, ma vie entière et celle de mon hypothétique progéniture ne vaudraient rien. Quoi que je fasse, quoi que mes futurs enfants entreprennent…

J’étais perdu.

Au-delà de tout espoir.

L’échec ultime !

Bref, j’avais mon compte.

— C’est tout ce que vous savez faire ?

Cette voix-là aurait pu découper du transparacier. Dirigée contre moi, elle m’aurait écorché vif. Mais je n’étais pas sa cible. À travers mes larmes, je vis arriver…

… Mara Jade.

— Des bébés qui pleurent et des fantômes qui chuchotent des mensonges ? Le Seigneur Noir de la Sith que j’ai connu aurait eu honte de recourir à des tactiques aussi minables !

— Quoi ? rugit Exar Kun. Qui ose ?

— Qui s’en soucie, plus exactement… (Mara me désigna.) Horn a été torturé par les spécialistes de l’Empire et il n’a jamais craqué. Isard, qui n’était pas réceptive à la Force, vous aurait numérisé, analysé et rejeté sans même y penser. Dark Vador vous aurait trouvé vaguement amusant. Quant à l’Empereur… (Ses yeux lancèrent des éclairs.) L’homme qui a réussi à détruire les Jedi vous aurait écrasé comme un moustique !

— Sauf que votre précieux Empereur est mort !

— Une chose que vous avez en commun avec lui, dans ce cas, dis-je. (Me redressant, je titubai sur ma bonne jambe.) À propos, lui non plus ne savait pas s’avouer vaincu. C’est terminé !

Je sentis une nouvelle intrusion de Kun dans mes pensées. Il éclata d’un rire incrédule.

— Un piège ? Vos pathétiques camarades et vous cherchez à me prendre au piège ?

Doublant de volume, Kun nous fit un sourire cruel.

— Et vous imaginez que vos machinations marcheront contre moi ? Vous pensiez me vaincre ? Jamais ! (Il détourna un instant le regard.) Une tentative courageuse, je le concède. Mais vos amis ont commis une grave erreur. La défense de Skywalker ne vaut pas plus que son maillon faible… Et votre maître est de nouveau très vulnérable.

Alarmée, Mara me regarda.

— Que veut-il dire ?

— Luke est blessé. Streen veille sur lui…

— Eh, oui… Mon Streen ! (Son image s’infiltra lentement dans la pierre d’obsidienne du temple.) Je l’achèverai, puis je reviendrai vous régler votre compte. Tremblez de peur ! Rampez !

Quand il eut disparu, je tentai de me redresser, mais je tombai sur un genou…

Mara se précipita près de moi.

— Horn, debout ! C’est quoi cette histoire à propos de Streen ?

— Un appât… Kun va se faire piéger en beauté !

— Kun a une chance de s’en tirer ?

— En principe, aucune. Pour lui, c’est vraiment fini. Vous allez devoir me porter, je ne crois pas pouvoir marcher seul…

— Ne vous en faites pas. (Elle m’aida à me relever puis glissa son épaule sous mon bras indemne.) Je suis toujours heureuse de secourir mes amis.

Quand nous atteignîmes le Chasseur de Têtes, le soleil était couché. Le nouveau navire de Mara Jade était posé à côté. Elle m’aida à m’étendre sur la rive sans se plaindre d’avoir dû me soutenir si longtemps…

Elle courut prendre un kit médical dans son vaisseau puis m’ausculta en secouant la tête.

— La fracture de votre bras droit a bougé… Il faut remettre l’os en place. À moins que vous ne vouliez le faire ?

— Remettre l’os en place ? Seul un idiot essaierait !

— Certains diraient qu’il faut un idiot pour aller affronter seul un Seigneur Noir de la Sith !

— Un fameux idiot, merci ! (Je tentai de lui tendre mon bras.) À votre tour d’agir…

Mara me prit le poignet et le coude.

— Il n’y est pas ailé de main morte… Avec le peu que j’en ai vu, vous n’étiez pas à la fête !

Je revis en pensée le visage de mon « fils ».

— Mara, merci d’être intervenue. Si vous n’étiez pas arrivée…

— … Vous vous seriez brisé l’autre main.

Elle haussa les épaules, puis invoqua la Force et remit l’os en place avant que je comprenne ce qui se passait.

— Voilà.

Je m’effondrai, fou de douleur.

— Par tous les diables ! Ne faites jamais carrière dans la médecine !

— De rien, Horn… J’ai entendu parler de Mirax, voilà pourquoi je suis revenue si vite. Pendant votre convalescence, vous pourrez consulter les détails sur une data-carte. Dès que je suis entrée dans l’atmosphère, j’ai senti votre duel avec Kun… La Force était en ébullition !

— Et vous êtes quand même venue dans ce temple ?

— J’étais votre obligée. À présent, nous sommes quittes.

Me renversant en arrière, j’eus un petit rire – peu convaincant.

— Si c’est ainsi que vous réglez vos dettes, la prochaine fois, j’attraperai les rayons à mains nues !

— Quand vous serez guéri… (Elle me prit la main gauche.) Je vais connecter les commandes de votre vaisseau à mon tableau de bord. Puis nous rentrerons au Grand Temple.

— Bien. Allons voir si Luke va bien.

Mara s’immobilisa, ferma les yeux… et hocha la tête.

— Il est en pleine forme. Et les autres savent que vous êtes blessé.

— Ils ont réussi ?

— Oui. Exar Kun n’est plus. (Elle eut un grand sourire.) L’Académie a débarrassé l’univers d’un Seigneur Noir et y a gagné un escadron de nouveaux Jedi !