CHAPITRE XVIII
Skywalker espérait faire du dîner une fête, en l’honneur de la nouvelle recrue. Autrement dit, je me retrouvai de corvée « de peluche » et de fourneaux. À défaut de formation particulière dans les arts culinaires – et l’Holocron n’ayant mentionné aucun pouvoir Jedi consacré à l’enchantement des papilles gustatives –, je restais originaire de Corellia. Et j’avais pas mal bourlingué. Luke en déduisit que je m’en sortirais toujours mieux, côté cuisine, qu’un ermite de Bespin ou que Dorsk 81. D’autant plus que le système digestif du clone était spécialisé au point de pouvoir ingérer uniquement de la nourriture recyclée.
Berk !
Une chance pour moi, j’avais tout appris sur la gastronomie de la bouche d’un chef, à bord du yacht privé de Siolle Tinta. Au cours d’une fête où je m’ennuyais ferme, j’avais rencontré Chid – comme tous les grands artistes, il se contentait d’un seul nom. Nous avions parlé des invités de la croisière, tous bouffis d’orgueil. Après avoir beaucoup bavardé et bu, Chid m’avait confié les secrets de son art.
« D’abord, s’en tenir à de petites portions. Si les convives en veulent plus, c’est que c’était bon. Ensuite, donner des noms exotiques aux plats, en suggérant l’emploi d’épices secrètes. Les snobs s’acharneront à déterminer si leur palais est assez sophistiqué pour détecter une pincée de safran ithorien, par exemple… Du coup, ils s’abstiendront de critiquer la cuisine de peur de passer pour des rustres. Enfin, il faut servir les mets censés être cuits crus et les plats chauds froids. Ça donnera à penser que c’est spécial. Et, cerise sur le gâteau, annoncer qu’il s’agit d’une création en leur honneur. Seul un Gamorréen aura l’outrecuidance d’y trouver à redire ! »
Le rayon épices de l’Académie n’était guère pourvu – parler de rations de survie serait encore exagéré. Mais réduire en purée des barres de rationnement, les mixer et les couler dans des moules avant de les enfourner me firent déjà des sortes de pains au goût intriguant. Puis la viande séchée fut reconvertie en ragoût agrémenté de légumes déshydratés. J’obtins un assez bon fumet. Et puisque, de l’avis général, l’espèce de gruau infâme que nous envoyait la Nouvelle République ne nous tuerait pas, je l’épiçai avec les moyens du bord et en garnis un grand plat orné de feuilles bleues. Tout de suite, cette montagne de bouillie jaune eut une autre allure… J’ajoutai au menu l’incontournable salade de verdure locale – mais uniquement parce que maître Skywalker l’appréciait.
J’avais fini le service et retournai dans la cuisine quand Kyp entra et me bouscula.
— Eh ! Qu’y a-t-il ?
Sans me répondre, il s’engouffra dans le couloir… Je lui courus après et le rattrapai par l’épaule.
— Kyp, répondez-moi !
Son regard noir lançant des éclairs, il fit volte-face. Quelque chose me percuta la poitrine, mais je m’écartais… esquivant ainsi le plus gros de l’attaque. Je rebondis néanmoins contre le mur du couloir, à demi assommé.
— Vous n’êtes pas mon maître ! Lui… (il agita une main furibonde en direction de la salle à manger)… ne l’est pas non plus ! À quoi sert d’être un Jedi si on n’agit jamais ?
Je me relevai, piqué au vif.
— À quoi sert d’être un Jedi si on n’agit pas de façon responsable ? Souvenez-vous, Kyp, ces « bons à rien de Jedi » ont jadis botté les fesses d’Exar Kun !
Il m’agressa de nouveau avec la Force, mais cette fois, je ne m’y laissai plus prendre. Détendu, j’absorbai l’énergie pour pouvoir générer un bouclier.
Mon adversaire parut étonné.
— Vous êtes bon, Kyp, mais pas génial ! Vous frayez avec un Seigneur Noir de la Sith qui a été battu à plates coutures. Ne refaites pas ses erreurs !
— Et qui m’en empêchera ?
J’eus l’impression d’entendre un lointain écho… qui me fit hésiter. Il me fallut une seconde ou deux pour me convaincre que je n’étais pas victime d’une hallucination auditive. J’entendais la voix de Kyp, mais elle me parvenait à travers la Force…
Conclusion, nous n’étions pas seuls. Le mentor de Kyp avait volé à son secours…
— Moi, si vous m’y obligez.
— Pauvre petit Jedi… Vous ne m’inquiétez pas !
J’eus beau me préparer à encaisser les coups suivants, ce fut un fiasco. Autant vouloir affronter un ouragan. Je fus soulevé de terre et projeté contre le mur comme un fétu de paille. Toutes mes dents claquèrent. Mais mon corps absorba cette d’énergie… Et mon bouclier se renforça en proportion. Plus important, l’instinct de survie m’ouvrit tout entier à la Force. Malgré tout, l’assaut de Kyp propulsa mon bouclier contre le mur, qui s’effrita sous la violence du choc.
Les yeux rivés dans ceux de Durron, je tentai de lui renvoyer son propre reflet…
Un masque de haine.
Eus-je le moindre succès ? Je m’évanouis avant de le savoir.
À en juger par la ridicule quantité de gruau absorbée en mon absence, je dus revenir à moi moins d’une minute plus tard. Les côtes endolories, je titubai sur le seuil de la salle à manger. Streen se leva et m’aida à m’asseoir pendant que Tionne me versait un verre d’eau.
Je le vidai d’un trait, regrettant que ce ne fût pas du brandy corellien.
Luke plissa le front.
— Que vous est-il arrivé ?
— Kyp n’a pas apprécié le menu… (Je grimaçai de douleur.) Nous avons eu un débat assez vif, dans le couloir. Vous n’avez rien senti ?
Tous secouèrent la tête. Mon sang se glaça dans mes veines. Si Exar Kun pouvait m’attaquer ainsi et que Luke, à dix mètres de là, n’en sache rien, il avait très bien pu massacrer Gantoris. Et il continuerait ses exactions en toute impunité. Nous affrontions une puissance si formidable que je n’osais l’imaginer.
— Maître Skywalker, j’aimerais vous parler. En privé.
Les apprentis commencèrent à se lever, mais Luke les invita à rester assis.
— Nous en aurons pour un moment. La cuisine ?
Nous sortîmes en silence.
— Vous n’auriez pas dû vous interposer, dit Luke quand nous fûmes seuls.
— M’interposer ? Il était bouleversé ! Je lui ai juste demandé ce qu’il avait.
— Mais vous l’avez provoqué… N’est-ce pas ?
Adossé au congélateur, je me frottai la mâchoire.
— Une vieille technique d’interrogatoire… J’ai tiré une conclusion de ce que j’avais remarqué plus tôt, et l’ai mise à l’épreuve. Je lui ai dit qu’Exar Kun s’était fait botter les fesses par les Jedi. Ça m’a valu une vive réplique…
— Kyp est très fort. (Luke croisa les bras.) Il a une certaine sympathie pour Exar Kun. Sa réaction était prévisible.
— Possible. Sauf que j’ai senti une autre présence… Ténue, mais elle était là. Et elle a prêté sa puissance à Kyp pour m’assommer…
— Exar Kun ?
— Oui, ou quelqu’un qui se fait passer pour lui, puisque Kyp réagit de plus en plus à ce nom. Ce pourrait être un ennemi qui trouve avantage à utiliser cette légende, comme il s’était présenté à vous en rêve sous les traits de votre père… Quoi qu’il en soit, il est redoutable. Autant qu’on s’y attend avec un Seigneur Noir de la Sith.
Luke secoua la tête.
— Vous sautez trop vite aux conclusions. Au fond, nous ignorons ce qu’il est vraiment advenu d’Exar Kun.
— Tionne a obtenu toutes les informations possibles de l’Holocron. Kun régnait sur cette lune quand les Jedi ont pour ainsi dire balayé son empire. En tirer certaines conclusions est logique ! (Je haussai les épaules.) Autant se préparer au pire…
— Certains gardiens de l’Holocron peuvent détenir des informations auxquelles Tionne et vous n’avez pas accès. Je devrai faire mes propres recherches sur la question…
Je fus sensible au soupçon d’hésitation, dans sa voix.
— Ce n’est pas parce que vous avez réussi à racheter le dernier Seigneur Noir de la Sith qu’Exar Kun s’est repenti à la fin… Vous ne pensez pas ça ?
— C’est une possibilité qu’on ne doit pas exclure…
— Vous n’êtes pas sérieux ? Si Exar Kun n’a jamais pu être ramené sur le droit chemin, et même si aucun autre Seigneur Noir de la Sith n’a reconnu ses erreurs et n’est revenu vers la lumière, ça ne signifie rien pour votre père. Vous êtes en train de vous convaincre que Dark Vador aurait survécu si vous aviez mieux réagi. Et si vous sauvez un autre Seigneur Noir, vous auriez un prétexte pour vous absoudre vous-même… Vous n’êtes pas persuadé d’avoir vraiment tout fait. Je me trompe ?
— Oui ! Sur toute la ligne !
— Possible, maître, mais… Vous ne me jetterez pas de poudre aux yeux, vous savez. Je suis passé par les mêmes tourments à la mort de mon père. Vous et moi, nous ne pouvons pas être certains d’avoir fait l’impossible pour les sauver. Mais tous les conditionnels de la galaxie ne nous donneront pas une seconde chance. Tout au plus, nous pouvons accepter nos responsabilités et vivre avec leurs conséquences.
Le masque impavide de Luke… le trahissait assez. Un instant, je vis en lui l’être humain qu’il était vraiment. Élevé par son oncle et sa tante, sur Tatooine, dans l’ignorance au sujet de ses parents, il n’avait jamais eu de père ou de mère à proprement parler, se demandant pourquoi sa vie n’était pas « normale » – sans s’aviser que tout le monde se posait la même question. Puis il avait découvert que son père était l’homme de confiance du tyran le plus honni de la galaxie. Un tueur, un exterminateur, le fossoyeur de la tradition la plus noble de l’univers.
Luke avait voulu sauver son père. Et il y était parvenu en le perdant à jamais.
Je lui posai les mains sur les épaules.
— Vous avez tenté tout ce que vous avez pu. Ici, à la tête de l’Académie, vous aidez à effacer les fautes de votre père. Vous faites œuvre utile et vitale, mais que le besoin d’être rassuré ne vous aveugle pas sur ce qui est en train de se passer ! Vous ne contrôlez plus Kyp, qui est sous l’influence du Côté Obscur. Vous devez raisonner ce garçon et l’aider à revenir sur le droit chemin !
— Voilà que vous arrivez à la même conclusion que moi… Kyp ne sait plus où il en est. Toute intervention de notre part lui paraîtrait hostile.
— Et si on lui laissait un peu de marge de manœuvre ? C’est un gamin brillant, il redressera sans doute la barre de lui-même. Si je peux contribuer à…
— Ne le provoquez plus, c’est tout.
— Navré de m’être trouvé en travers de son chemin, maître. Je le laisserai en paix. Avec son allié, il ne joue plus dans ma catégorie, de toute façon. (J’eus un petit sourire.) J’évite de me mesurer à des champions.
Luke me rendit mon sourire.
— À moins que les enjeux ne soient élevés.
— En effet. Et pour l’instant, je n’en vois pas de suffisants pour me frotter à Kyp.
Rétrospectivement, il y avait des milliards de raisons d’affronter Kyp… au risque de me faire décapiter. Le Maître Jedi m’avait prié de ne plus m’en mêler. D’accord avec ses plans, je me le tins pour dit. Aujourd’hui encore, je regrette de n’avoir rien essayé. Mais tout ce que j’aurais pu tenter eût été inutile. J’en suis sûr.
À moins d’assassiner Kyp, je ne vois pas ce que j’aurais pu faire.
Et en le tuant, c’est moi-même que j’aurais exécuté.
J’aurais changé – oui, mais en pire !
Je revins au dîner, qui s’acheva en silence. Je remarquai la réserve extrême de Luke, de Mara Jade et de Brakiss.
Divine surprise, les plats étaient plutôt bons – même si plus personne n’avait l’esprit à ça. Et en dépit des portions congrues, pas un convive ne finit son assiette.
Après avoir desservi, je battis en retraite dans ma chambre, puis entendis Mara gagner la sienne. Le sommeil me fuyait. Je faillis me relever pour aller lui parler, mais considérant la façon dont elle m’avait courtoisement évincé, plus tôt, je savais que je serais mal reçu. N’ayant aucun besoin d’un nouvel échec, je restai sagement où j’étais, et passai en revue tout ce que j’avais appris sur le maniement du sabre laser.
À un moment, les bips stridents d’une unité R2 déchirèrent le voile de mes méditations. Il me fallut une seconde pour me souvenir que ce n’était pas Whistler. Sabre laser au poing, je sortis du Grand Temple et aperçus deux silhouettes familières. Celles de Mara Jade et de maître Skywalker.
Le Chasseur de Têtes Z-95 de Mara s’envolait dans le ciel nocturne semé d’étoiles.
— Il a volé mon navire ! cria la jeune femme. Il faut lui donner la chasse !
— Nous ne pouvons pas, répondit Luke.
— Comment ça ?
Je me raclai la gorge.
— Nous n’avons pas de vaisseaux.
— Quoi ? Vous deux, sans ailes-X ?
— C’est une Académie de Jedi, pas de pilotes de chasse. (D’autres apprentis émergeant du Grand Temple, Luke se tourna vers eux :) Kyp est parti. J’ignore s’il reviendra. Mais je l’espère.
— Moi aussi ! Quel culot, me voler mon navire !
— Je vous en prie, Mara, un peu de calme ! Je dois m’occuper de mes élèves et leur expliquer. Ensuite.
La colère de la jeune femme baissa d’un cran. Sans doute parce qu’elle avait levé ses boucliers.
— Allez-y, Luke. Je comprends.
Sans daigner me jeter un coup d’œil, maître Skywalker approcha de nos camarades.
Je n’avais aucune envie de le suivre. Si j’ignorais ce qu’il leur dirait, j’en savais déjà plus qu’eux. M’en mêler aurait fait autant de dégâts que la colère de Mara.
Je restai donc à l’écart.
Mara me foudroya du regard.
— Vous pouvez partir aussi !
Je secouai la tête.
— Par ce temps frisquet, se réchauffer au soleil de votre colère est trop tentant.
— Et si je ne veux pas de vous près de moi ?
— Doucement, Mara. On vous a volé votre vaisseau, voilà tout… Ce n’est pas comme si une supernova nous menaçait…
— Ça, c’est vous qui le dites !
— On me cache des choses ? Des détails m’ont échappé ? Je viens de voir un Chasseur de Têtes Z-95 s’envoler, pas vrai ?
— Ce n’était rien… (Elle se rembrunit, puis soupira.) Et c’était tout !
— Je ne vous reçois pas cinq sur cinq.
— Vous avez eu une chance incroyable, vous savez ? Avec une famille en place à la CorSec, votre vie était toute tracée ! Vous avez fait votre trou dans la police, ensuite vous avez rejoint l’Escadron Rogue pour continuer d’enchaîner les succès… Un jour, vous découvrez que vous êtes en réalité issu d’une famille de Jedi, et vous voilà ici, sur Yavin 4, à accomplir une destinée décidée dès la naissance ! Vous avez tout reçu sur un plateau !
— Sur un plateau ? C’est vous qui le dites !
— Votre cap était tout tracé ! Et votre famille soutenait vos décisions. Dans une galaxie en feu, vous avez calmement continué votre bonhomme de chemin. Alors qu’on a enlevé votre femme, vous voilà à étudier pour devenir Jedi ! Vous êtes tellement sûr du bien-fondé de vos actes que vous avez occulté votre anxiété pour mieux vous concentrer. Une épreuve de plus dans la vie du héros !
J’allais protester… Mais elle n’avait pas tout à fait tort. Ses accusations me touchèrent moins qu’elles ne me stupéfièrent – à cause de tout ce qu’elles révélaient sur la jeune femme que j’avais en face de moi. J’en eus la chair de poule.
— Vous aussi, vous vous preniez pour une héroïne… N’est-ce pas, Mara ? Vous faisiez votre devoir. Et soudain, tout vous a claqué entre les doigts. Alors, vous êtes partie à la dérive…
— Touché !
— Navré. (Je détournai les yeux vers la jungle.) Vous êtes assez maligne et douée pour vous en sortir, mais vous n’avez plus de système de référence pour évaluer vos performances ?
— En effet. D’un bout à l’autre de la galaxie, le noir est devenu blanc. (Elle regarda dans la même direction que moi, puis désigna le Grand Temple.) Je suis venue chercher de nouvelles valeurs pour m’adapter à l’ordre des choses…
— Et votre vaisseau était votre soupape de sécurité. Si ça ne vous plaisait pas, vous pouviez toujours repartir.
— Je ne suis pas du genre à laisser tomber ce que j’entreprends.
— Ai-je dit ça ? Mais sait-on jamais ce que l’avenir nous réserve ? Vous auriez pu constater que l’Académie ne correspondait pas à vos besoins… Au sujet de ma vie, vous n’étiez pas si loin de la vérité. Mais vous n’avez pas tout à fait raison non plus. À la mort de mes parents, j’étais déboussolé. Des gens m’ont tendu la main, mais la quête d’amis fidèles peut prendre toute une vie. Et vous ne renoncerez pas, j’en suis sûr. Pas plus que moi, ou que maître Skywalker.
— Vraiment ?
— Vraiment. Vous et moi, nous avons la chance de pouvoir compter sur quelqu’un comme maître Luke. Un homme qui nous aide à nous retrouver nous-mêmes et à y voir clair.
— Mais vous pensez qu’il ne s’y prend pas bien avec Kyp Durron.
— Il ne s’y prend pas comme je le ferais à sa place. Cela étant, Luke sait où il va. Mais le vol risque d’être plus mouvementé que prévu…
Mara ne me répondit pas. J’écoutai les appels des stintarils en chasse. Après le tumulte du départ de Kyp, la nature paraissait reprendre ses droits. Je laissai la quiétude nocturne me gagner peu à peu.
— Je n’aime pas perdre ma liberté de manœuvre, dit enfin ma compagne.
— Je comprends. Mais ce n’est pas une perte définitive. Un nouveau ravitaillement arrivera dans une semaine, et il a fallu sept jours à Kyp pour devenir aussi bon ! (Je souris.) Attendez au moins de voir si l’enseignement que propose maître Skywalker vous convient.
— Une politique aussi bonne qu’une autre…
— Considérant qu’il n’y a pas le choix…
— Vous êtes en train de faire voler en éclats l’image que j’avais de vous… Un combattant décervelé !
— Bien fait pour vous ! Vous avez trop écouté Booster Terrik…
— Je plaide coupable ! (Se détournant, elle s’apprêta à regagner le Grand Temple.) Il paraît que vous partez tôt le matin pour faire du jogging ?
— Dès l’aube, oui.
— Un peu de compagnie, ça vous irait ?
— Vous feriez du jogging avec moi ? En général, je ne ménage pas ma peine.
— Vous calculerez le cap et je le suivrai.
— Entendu. Bienvenue à l’Académie Jedi, Mara Jade ! J’espère que votre séjour vous plaira.