De Juliet à Sidney
11 janvier 1946
Cher Sidney,
Dînons, oui, avec plaisir. Et si nous nous retrouvions quelque part sur la rivière ? Je veux des huîtres, du Champagne et du rosbif, si on peut s’en procurer ; sinon, un poulet fera l’affaire. Je suis très heureuse qu’Izzy se vende bien. Se vend-il assez bien pour que je ne sois pas obligée de faire mes bagages et de quitter Londres ?
Puisque S & S a fait de moi un auteur relativement prospère, le dîner est pour moi.
Je t’embrasse,
Juliet
P. S. : Je n’ai pas jeté au public mon exemplaire du Jeune berger qui chante dans la vallée de l’humiliation, mais à mon professeur de diction.