De Pilate à son cher Titus

J’ai retrouvé Claudia.

Elle m’attendait debout, toute droite, au milieu d’un chemin, comme si elle savait que j’allais arriver là, à cet instant.

J’ai cru que j’allais la broyer dans mes bras. Heureusement qu’elle a ri avant que je ne l’étouffe. Puis je l’ai empêchée de parler en l’embrassant longuement.

Lorsque j’ai cessé, elle a ri de nouveau.

— Tu as l’air d’un fou.

Elle m’a embrassé à son tour, à sa manière, plus féminine, plus coquette, tout en lèvres qui se donnent et se refusent. J’eus immédiatement envie de faire l’amour.

— Ne pars plus, Claudia.

— Je ne partirai plus. Tu dois t’occuper de moi maintenant. Je suis devenue fragile. Je porte notre enfant.