Je me souviens : La frayeur du zark
À plat ventre dans l’herbe, nous nous sommes glissés dans le trou. Nous sommes de l’autre côté du mur à présent, chez ces saleries de Dehors. Nous n’aimons pas les Dehors. C’est parce qu’ils nous laissent crever. Parce qu’ils s’empiffrent et ne pensent qu’à leur ventre. Il y a des Dehors très pauvres qui risquent de rejoindre le ghetto d’un jour à l’autre et il y a des Dehors pleins de ranks qui ne s’en approcheront certainement jamais. C’est simple, Drill me l’a expliqué : les Dehors, plus ils ont des ranks plus ils habitent loin du ghetto. Maman, qui l’avait entendu, a ajouté : « Oui, on dit dans ce cas que leur distance au ghetto est proportionnelle à leur fortune. » Nous, on va le plus loin possible pour voler les plus gras. Il y a deux problèmes. Le premier, c’est que les quartiers les plus riches sont les mieux défendus. Le deuxième, c’est que nous sommes à pied. C’est fatigant de marcher longtemps. Et il y a les zarks qui patrouillent toutes les nuits.
Nous marchons dans une large avenue en rasant les murs. Drill cherche un Dehors seul. Il veut lui voler ses vêtemences pour moi. Ce soir–là, pas de chance ! Nous sommes sortis du ghetto depuis moins d’une demi–heure mais les ennuis commencent déjà. Au loin, dans l’obscurité, un zark surgit d’une rue à gauche. Drill m’a tout appris sur ces saleries. À leur bord les fliqueurs, qui sont deux, voient de nuit comme en plein jour et ils peuvent repérer très facilement tout ce qui est vivant grâce à des détecteurs. Nous, on ne voit rien au travers parce qu’il n’y a aucune vitre. Un zark, c’est seulement un blindage, sur quatre roues, qui porte huit caméras. Ces roulants de surveillance ont en plus des armes à rayons qui visent toutes seules, les fliqueurs n’ont plus qu’à appuyer sur un bouton pour tuer la cible. Les zarks n’ont ni avant, ni arrière. Ils peuvent rouler dans un sens ou dans l’autre ; ils n’ont pas besoin de faire demi–tour.
Drill m’offre une seconde de son regard de grand copain protecteur en me passant silencieusement mon sac de camouflage. Pas besoin de parler. Je sais ce que j’ai à faire. Je connais le truc par cœur, vu qu’il me l’a expliqué un maximum de fois. Il m’a même fait répéter ce scénario chez lui, l’année dernière, quand j’étais petit, avec le chrono à la main, pour que je sois le plus rapide possible.
On se jette derrière un roulant garé contre le trottoir et, en moins de deux secondes, je m’enferme dans mon sac. C’est pas exactement un sac, c’est plutôt comme un pantalon pour le dessous et une enveloppe pour le dessus et c’est tout brillant à l’intérieur. Disons, comme un sac avec des jambes pour pouvoir se déplacer. Ça empêche la chaleur du corps de sortir pour que les zarks ne nous détectent pas. La salerie de ce truc, c’est qu’il fait vite géant chaud dedans, surtout si on est obligé de courir. En plus, on respire toujours le même air. Pour regarder dehors il y a deux petits trous pour les yeux. Dans mon sac, de chaque côté des trous il y a un anneau. Je passe un doigt dans chaque anneau et j’appuie la toile sur ma figure pour regarder à travers les trous. Mais… c’est pas facile de trouver ces anneaux rapidement. Faut l’habitude ! Je regarde Drill. S’il part en courant, je le suis en courant comme lui. S’il marche, je marche aussi. Je fais exactement comme lui et je reste toujours près de lui. Pour l’instant, nous restons accroupis tous les deux derrière le roulant. On bronche mini.
Le zark approche sans bruit. Il roule lentement. On entend à peine le son caoutchouteux de ses roues sur le sol, le rare et léger bruit d’un gravier pincé sur le bord du pneu, l’écrasement d’une canette vide ou d’un autre bidule qui traîne. J’ai confiance parce que je suis avec Drill, mais j’ai peur. J’ai très peur. J’ai peur de mourir. J’ai peur à en mourir. Drill aussi est terrorisé. Je le sais. Je le sens. Lui aussi sent ma terreur. Nous avons l’angoisse tous les deux, et chacun sent celle de l’autre. C’est très fort ce qui passe entre nous dans ces moments. Ça nous unit. Ça nous lie. Cette glaciale épouvante qu’on partage nous rapproche. On se comprend. On se ressent. Nos cœurs battent ensemble. Nos tripes se nouent au même moment. Quand la bile me brûle à l’intérieur, il souffre de la même douleur. La frayeur du zark, c’est un truc qu’il faut vivre pour comprendre. C’est comme si… quelqu’un à l’intérieur de vous serrait votre cœur dans un étau. Comme si vos boyaux et votre estomac contenaient de l’acide féroce. Il est là… Là tout proche. Tueur de l’ombre, invincible. Terreur sombre, indicible. Il passe juste derrière notre cachette. Je me baisse lentement pour regarder sous le roulant et je vois ses roues toutes noires qui tournent lentement. Une explosion de panique déchire mon ventre. J’ai l’impression qu’il est en train de s’ouvrir, que mes tripes vont se répandre sur le trottoir ! Les zarks sont noirs comme la nuit. Il commence déjà à faire géant chaud dans mon sac. Je voudrais un peu respirer dans un des trous, mais… faut pas. Dangereux ! Garder le sac bien écrasé sur la figure pour que la chaleur ne parte pas par les trous. Sinon, on se fait repérer par les détecteurs et c’est la mort. La mort, on a le temps de la voir arriver sur nous, parce que quand on est repéré, les fliqueurs ne tirent pas de suite. Ils nous appellent d’abord, pour savoir si on est un Dehors ou un Dedans. Si ça arrive, on n’a pas besoin de parler. Ils ne nous demandent rien. On ne risque pas de mentir donc ! Ils lisent le bout de notre doigt avec un appareil. De chaque côté du zark, au centre d’un cercle blanc pour qu’il soit bien visible, il y a un petit renfoncement. Mettez votre index dans le trou au milieu du cercle, disent les fliqueurs, quand ils font un contrôle. Je sais tout ça parce que Drill m’a tout expliqué. Après avoir lu le doigt de quelqu’un grâce à leur salerie de truc, les fliqueurs savent tout sur lui : qui c’est, où il habite, et je ne sais pas quoi d’autre mais… savent tout quoi. Ils n’ont même pas besoin de sortir du zark pour se renseigner. Il leur suffit d’appeler, de dire : Approchez ! Et là, si on fuit, on meurt, si on donne notre doigt à lire, on meurt aussi. On n’a pas le droit d’être là. Avant, les fliqueurs ne tuaient pas. Ils nous obligeaient à devenir Béats. Depuis deux ou trois ans, je ne m’en souviens plus très bien, ils ont ordre de tuer. Maman dit que ça dépend de la politique du moment.
J’ai très peur. J’ai l’impression d’avoir avalé cent kilos de gravier, ou qu’un monstre me mord les boyaux. Ma paupière droite tremble. Mes dents crissent et mes jambes fondent comme de la bougie. Il n’y a pas vraiment de limite à la terreur que l’on peut ressentir. Au moment où on pense avoir atteint son sommet, un nouvel événement vous hisse brutalement sur une cime d’angoisse plus haute que tout ce qu’on a connu. Alors, le cœur, qu’on croyait à l’ultime limite de la rupture, accélère encore. Le sang circule avec une violence accrue dans des veines toujours plus dilatées par l’adrénaline. Ce nouvel événement… je le vois sous le roulant : les roues du zark stoppent. La mort vient de s’arrêter près de nous. Foudre invisible et silencieuse, un terrible éclair de stress claque en moi.
— < Attention, veuillez vous soumettre à un contrôle d’identité. Mettez un doigt dans le trou au centre du cercle, s’il vous plaît.
Les fliqueurs ! Les fliqueurs nous ont repérés. Ils nous appellent.
Je panique. La terreur implose dans ma poitrine et dans mon ventre. Elle m’aspire de l’intérieur. C’est une sangsue vorace qui boit la bouillie glacée de mes organes liquéfiés. Un hurlement silencieux déchire ma conscience. Drill ne bouge pas. Je ne bouge pas non plus. J’ai le cœur qui me défonce de l’intérieur. Ses coups sont violents, sourds, très rapprochés : Douvv, Douvv, Douvv, Douvv… Dans ma tête ça cogne aussi. Chaque pulsation trouble ma vue. L’image tremble sous les assauts d’une machine cardiaque insane. Tout ce que je vois palpite, comme si ce cœur n’était pas le mien mais celui du monde. Douvv, Douvv, Douvv, Douvv… Mais le plus terrible, c’est derrière le sternum, entre les poumons. Il y a un truc qui va péter là dedans ! Pas possible que ça tienne encore longtemps ! Mes ventricules vont éclater dans une seconde ou deux. Je vais exploser dans mon sac. J’étouffe dans cette enveloppe. Mes mains se mettent à trembler et mon corps a des spasmes terribles. Douvv, Douvv, Douvv, Douvv… Le mollet gauche est secoué par des contractions aléatoires. Je le sens sous ma cuisse. Des coups sous ma mâchoire ! Je réalise que c’est mon genou qui tremble, mon menton est appuyé dessus.
— Tout va bien, Monsieur Abbasmaha. Excusez–nous de vous avoir dérangé, bonne soirée.
— Vous ne me devez nulle excuse. Non point la moindre goutte ! Combien heureux suis–je, de vous voir faire votre travail. Mesdames messieurs les gardiens en zark, soyez fiers de votre mission. Et que mes félicitations vous agréent.
J’ai tellement peur que je cerveaute même pas ce qui se passe. Je m’entends vouloir vivre. Mon refus de la mort donne à mon effroi une consistance hideuse. Il ne me reste plus que des lambeaux de conscience. On dirait de petits bouts de papier déchiré. L’un d’eux contient le sourire de maman. Maman, je pense à maman. Elle va se faire du souci, se griffer l’inquiétude jusqu’au sang, quand elle verra qu’on ne revient pas et dans quelques jours elle sera triste quand elle comprendra qu’on est morts, que les fliqueurs nous ont pourri la vie. Je m’appuie sur le roulant pour ne pas tomber. Mes doigts sont crispés sur les anneaux. J’ai chaud, terriblement chaud. Si chaud !… Si chaud, que j’en oublie ma peur ! Que je songe à mourir sous les armes du zark ! J’ai envie de me montrer et d’insulter ces fécaleries de fliqueurs. De toute façon, ils nous ont vus. Qu’ils me terminent ! Que ça prenne fin ! Je suis trempé de transpiration. Ça dégouline sur toute la surface de mon corps d’enfant chétif. Mon eau ruisselle aussi contre les parois de mon sac calorifuge. Elle retombe sur moi. J’en arrive à « me pleuvoir » dessus ! Cette sueur acide me brûle les yeux et colle mes cheveux. Mes lambeaux de conscience ont changé d’aspect, ils sont plus doux… Bouts de coton… J’ai moins peur… C’est parce que je suis en train de mourir étouffé. Ma terreur s’engourdit avec moi… mes pensées palpitent au rythme de mon cœur qui bat de plus en plus lentement. Mon corps se place en économie d’oxygène. Situation d’urgence, plus le temps d’avoir peur. Je bloque complètement ma respiration. Il ne reste plus la moindre trace d’oxygène dans l’air vicié, saturé par l’humidité de ma transpiration. Respirer serait un effort inutile. Économie… Madame la peur circulez ! Allez ! Hop ! Salut ! Nous n’avons pas le temps de nous occuper de vous. Pas le temps et plus d’oxygène à gaspiller avec vos folies. Revenez plus tard !…… Je crois que je commence à délirer. Bonm… Bonm… mon cœur bat toujours, c’est une bonne chose. Mais beaucoup plus lentement. Économie. Combien de temps de vie me reste–t–il sans oxygène ? Bonm… Bonm… Bonm… Bonm… la transpiration continue à s’accumuler sur le toit du sac. Économie… Bonm… Économie… Bonm… elle retombe sur moi. Bonm…… Petit bout de coton de conscience… Économie… Bonm… Je pleux… Bonm… Je me pleux dessus… Bonm… Bonm… Bonm… Je lutte contre les spasmes de plus en plus brutaux des muscles de ma cage thoracique. Ils se contractent si violemment sous les hurlements d’agonie de chaque cellule de mon corps qui réclame de l’oxygène ! Bonm… Bonm… Bonm… Je me pleux dessus… Bonm… et je m’économise. Spasmes… Bonm… Oxygène… Bonm… Bonm… Économie… Tiens !… Ma conscience ouatée perçoit un son.… ?
Bruit de pas ?… En m’essorant énergiquement, j’arrive à récupérer une goutte d’énergie vitale. Je l’utilise pour essayer de suivre ce qui se passe. Drill regarde toujours sous le roulant. Je suis son regard en tremblant de partout. Je vois des jambes ! Des jambes avec de belles chaussures brillantes. C’est un Dehors. Je cerveaute d’un coup. Les fliqueurs ne nous ont pas vus. Ils parlaient à cette salerie de Dehors. Je suis soulagé mais j’ai encore peur. Le zark ? où est passé le zark ? J’étouffe.
Bruit de pas ?… En m’essorant énergiquement, j’arrive à récupérer une goutte d’énergie vitale. Je l’utilise pour essayer de suivre ce qui se passe. Drill regarde toujours sous le roulant. Je suis son regard en tremblant de partout. Je vois des jambes ! Des jambes avec de belles chaussures brillantes. C’est un Dehors. Je cerveaute d’un coup. Les fliqueurs ne nous ont pas vus. Ils parlaient à cette salerie de Dehors. Je suis soulagé mais j’ai encore peur. Le zark ? où est passé le zark ? J’étouffe. Peux plus respirer. Je crois que je vais mourir de chaleur. Drill me file un coup de coude et sort de son sac. J’enlève le mien si brusquement que je manque de le déchirer. Je suis toujours à côté de la réalité. J’ai tellement manqué d’air ! J’inspire avec une telle violence que je manque m’aspirer toutes les dents. Le frais fluide de vie gémit dans ma gorge en se ruant en moi par ce canal trop étroit. Je respire à triple poumons. Je pompe tout l’air du monde. Que c’est bon ! Ô que c’est bon ! Tout se passe si vite que je n’ai pas le temps de cerveauter. Où est le zark ? Où est Drill ? Je suis tout seul. C’est quoi ce super schéma ?
— Bouge pas, visquerie de tête de fécal !
C’est la voix de Drill. Il parle tout bas. Je fais le tour du roulant avec mon sac dans la main, et je le vois menacer le Dehors avec un couteau sous la gorge. Le zark n’est plus là.
— Silence ! Colle ta langue si tu veux sauver ton cuir. Colle ta langue ou je perce ton cuir de porc !
Mon ami sait parler aux Dehors. Le type est coincé, dos contre le roulant. Drill le tient par le col d’une main et de l’autre il lui fait sentir sa lame. Le mec est vert de peur. Ses yeux lui sortent de la tête.
Moi, je respire toujours comme si c’était devenu un vice. Je me shoote à l’air. Je m’éclate à l’oxygène. Je m’empiffre d’atmosphère. Je me gave de fraîche brise. Je défie en combat singulier tous les vents qui existent. Qu’ils viennent tous, je les avale d’une seule goulée. Ça fait du bien. C’est frais. C’est bon ! Je ne m’arrête plus. J’ouvre une bouche d’hippopotame qui bâille, et… J’inspire, j’expire, j’inspire, j’expire… À chaque inspiration, je produis un râle intérieur. Un son aspiré entre le sifflement, le cri, et la plainte. Mes poumons sont tellement goulus qu’ils avalent même leur propre gémissement. J’ai l’impression que je vais ingérer la substance même de la nuit. Elle se rue dans mes alvéoles et petit à petit me sauve. Ça va mieux. Je commence à cerveauter ce qui se passe autour de moi. Ma matière grise se remet en marche. Le destin a daigné souffler sur la dernière lueur vacillante d’un minuscule grain de braise. Drill aussi respire à mort ! Il vide et remplit ses poumons à plein régime dans la tronche du Dehors. Je ne sais plus si le mec est vert de peur ou si c’est l’haleine de Drill qui l’intoxique. Ce doit être les deux. Faut pas oublier qu’on exhale comme des furieux ! Putrides au maxi ! Nos effluves feraient facilement vomir un rat. On se lave pas souvent au ghetto, et en plus on vient de mijoter sévère dans nos sacs de camouflage. On doit sentir la charogne trempée. La sueur me calcine toujours les yeux. Ceux de Drill sont rouges comme des braises. Les miens doivent être pareils. Je me frotte la figure avec un pan de ma chemise. Je ne sais pas ce que Drill veut faire avec cette salerie de Dehors. Pour l’instant il reprend sa respiration. Il me l’expliquera après.
— Ça va Ols ? il me demande.
Quand on est tous les deux, il m’appelle souvent petit fécal, mais jamais quand on est pas seul. Petit fécal, c’est juste entre nous. Difficile à expliquer… Disons que… c’est comme… comme une sorte d’épice pour mettre dans l’amitié.
— Ça va, je réponds. Pas de problème.
Il s’adresse au Dehors, toujours le couteau sous la gorge, sans murmurer cette fois, mais sans parler trop fort non plus :
— Écoute bien, fécal visqueux ! Tu vas répondre à mes questions sans crier sinon… je te pourris la vie.
— Oui, dit le type. Oui, oui. Je comprends. Ne me tuez pas.
— Tu habites loin d’ici ?
— Non, pas très loin.
— Il y a du monde chez toi ?
Le Dehors hésite. Drill l’écrase un peu plus sur le roulant, resserre sa prise sur son col et lui fait mieux sentir la lame.
— Je suis seul.
— Bien ! Alors on y va ! Tu nous invites, pas vrai ! T’es un gentil Dehors. Tu nous invites chez toi, moi et mon ami.
— Oui, je vous invite, je vous invite, répond l’homme.
Il est prêt à répondre n’importe quoi pourvu que Drill arrête de puer à bout portant dans ses narines. Je crois que ça le dérange encore plus que la lame, à vrai dire. Il faut dire qu’on a de quoi les déranger les petits Dehors délicats. On est sale un max. On pue. On parle mal.
— Alors allons–y ! On monte dans le roulant et tu nous emmènes chez toi. Et catapulte ton gros cul ! Je te promets que si un zark se montre, je te termine avant qu’il fasse quelque chose pour toi. Si tu veux sauver ton cuir, colle ta langue et fais ce qu’on te dit. T’as intérêt à broncher mini. J’te l’dis.
Drill l’accompagne devant la porte avant gauche en le tenant toujours par le col, mais avec le couteau sur le ventre. Le type gémit. J’ouvre. La lame pique le ventre du Dehors. Il s’enfonce dans le roulant sans résister. Nous le suivons.