Deuxième leçon :

LES FRANCS — CLOVIS

— Formidable ! s'émerveille le Gros. Je sens que cette fois je m'éduque pour de bon, San-A. Jusqu'ici, j'avais beau m'être abonné à « Rustica » et lire chez le coiffeur le « Readère digéré », ça clochait côté intellect. Maintenant je vais étinceler en société...

Je ne peux m'empêcher d'être sceptique. Meubler l'intellect de Béru est chose plus difficile que de vendre des ventilateurs à un philatéliste.

Il gratte d'un ongle calciné le jaune d'œuf décorant sa cravate.

— Tu sais ce que je suggère ? On va descendre écluser un petit gorgeon au troquet du coin. Ça me donne soif, tout ça !

Je souscris à sa requête en moins de temps qu'il n'en faut à un contractuel pour décorer votre pare-brise, et nous voici installés dans l'arrière-salle d'un estaminet discret.

— Et après ? demande Bérurier, quoi t'est-ce qui s'est passé ?

Je me paie un petit viron rapide dans l'entrepôt de ma mémoire.

— Après, fils, les Romains ont occupé la Gaule.

— Longtemps ?

— Quatre cents ans !

Il n'en croit pas ses trompes d'Eustache.

— Et nous qu'on se plaignait en 40 ! Ils avaient aussi de la gestapo, les Romains, San-A ?

— Non, mon gros. C'étaient des gens civilisés. La preuve : ils ont défriché et cultivé notre pays. Ils y ont tracé des routes...

— Du temps qu'ils y étaient, ils auraient aussi pu faire des autoroutes, observe pertinemment le Majestueux. Parce que si on compte sur nos gouvernants à raison de cinquante centimètres par an, c'est pas demain qu'on fera Lille-Nice sans changer de trottoir !

Il fait signe au loufiat de remettre nos verres à jour.

— Tu permets que je poursuive ?

— Et comment ! Tu sais que je biche comme un pou ! L'Histoire, c'est bien plus beau que les histoires.

— Les Romains ont bâti également des villes, continué-je. A l'heure où nous mettons sous presse, les plus beaux monuments français, c'est à eux que nous les devons !

Ça lui humecte le regard. Béru, c'est un tendre. Il a la reconnaissance à fleur de cils.

— Alors, en somme, les Gaulois sont devenus collabos ?

— Exactement ! Ça leur a au moins permis de s'éduquer, comprends-tu ? Si tu es un être raffiné, plein de grâce et de distinction, c'est à eux que tu le dois !

— On va arroser ça, dit-il en vidant son verre. Ah ! les braves gens ! J'eusse pas cru !

— Note bien, rectifié-je, poussé par ce souci d'équité qui ne m'abandonne jamais, sauf lorsque je ne peux pas faire autrement, note bien, Gros, qu'ils ont été plutôt durailles avec les premiers chrétiens, soyons juste !

— Esplique !

— Une centaine d'années après la mort de Jésus-Christ, la religion chrétienne s'est répandue en Gaule.

— Eh ben ! mon pote, les nouvelles se déplaçaient à l'allure limace ! ricane le Monstrueux. T'imagines, si Johnny Hallyday avait vécu de ce temps-là ! On serait pas été près d'en entendre causer !

— Les Romains qui étaient païens persécutèrent les premiers chrétiens.

Le Gros donne du poing sur le guéridon de marbre.

— Nom de Dieu, jure-t-il. Ça me revient. Je peux même te dire qu'ils ont martyrisé Félix Potin et Sainte Blanquette ! Vrai ou faux ? Plus Ben-Hure si mes souvenirs seraient exacts.

Je retiens mon hilarité.

— Ils le sont, Gros. Douze sur dix !

— Merci ! Ça me fait plaisir de constater que je suis pas si ignorant que je croyais. Mais dis voir, les Romains, question curaterie, ils se sont vachement rattrapés depuis, non ?

— Tu parles !

— Du coup ils ne permettent plus que le Pape soye pas rital ! C'est des excessifs dans leur genre.

— Seulement, après quatre cents ans d'occupation, ils ont été virés de Gaule par un peuple venu de Germanie.

— Notre maladie de Rhin commençait, plaisante aimablement Sa Majesté.

— Tu l'as dit ! Ce peuple était le peuple Franc ! Qu'est-ce qui te fait rire ?

— Des Frisés qui s'appelaient Francs, moi je me marre ! C'eusse t'été des Marks, je veux bien, mais des Francs ! Y a de quoi se mettre du sucre en poudre sur la choucroute, non !

Il devient grave et murmure :

— Je pige pourquoi le Général dit qu'il est d'origine allemande. En somme on est tous plus ou moins chleus ?

— On est un peu tout, mec. Notre pays est un creuset où s'opèrent des alliages de races. Pour en revenir aux Francs, ils se sont établis au nord de la Gaule et ont fondé le premier royaume français. Tu sais comment il s'appelait, le premier roi de France ?

— Ben, François Premier, fatalement ! dit le Gros et de détailler : François parce que ça vient de France et Premier parce que c'était le premier. Y a des moments que tu me prends pour je sais pas quoi ! T'oublies que tu causes à un inspecteur principal qui en sait long comme un rouleau de papier hygiénique sur le chapitre de la déduction !

— Il ne s'appelait pas François Premier, il s'appelait Mérovée ! tonné-je.

Bérurier est interdit. Il ouvre et referme la bouche à plusieurs reprises avant d'avouer, d'une voix contrite :

— Jamais vu ce blaze nulle part, même pas dans le Bottin où que pourtant on en trouve des pas banaux !

— Tu as dû entendre au moins parler de son petit-fils ?

— J'ai pas z'eu cet honneur non plus, grommelle le Renfrogné.

— Clovis !

La bouille du Gros revient au beau fixe.

— Clovis, le gars du vase ?

— Soi-même ! C'est lui qui a achevé la conquête de la Gaule en virant les Romains. Il avait épousé une bergère carrossée par Chapron : Clotilde. Faut te dire que le gars Clovis, question amour, c'était aussi une drôle d'épée !

« La cafetière-verseuse, le sifflet magique, la brouette indonésienne, le gant de velours, le papillon soudanais, la calotte glaciaire, le médium enchanté, le lézard peureux, la badine mérovingienne, le tapis volant, la charge de la Brigade sauvage et la clarinette à fausses notes, il connaissait tout ! »

— L'enveloppe cachetée aussi ? s'intéresse Béru.

— Aussi !

— Les 4 bayonne-au-même-clou également ?

— Tout, je te dis ! Il était païen, poursuis-je, et Clotilde était chrétienne.

— Y avait de l'eau dans le gaz chez eux, je m'en doute !

— Pas du tout, car ils s'aimaient. Clotilde cherchait à convertir son bonhomme. Elle allait y parvenir, lorsque leur môme qui s'appelait Ingomir est mort !

— Comment voulais-tu qu'il vive avec un prénom pareil ? philosophe le Gros.

— Le gars Clovis s'est grouillé de faire un autre chiare à sa bonne femme. Les races royales, c'est comme les réchauds à fondue : faut pas les laisser s'éteindre. Et voilà que le deuxième mouflet tombe malade le lendemain de son baptême !

— Coup dur pour le clergé, admet le Gravos. Il devait vachement tiquer, Cloclo ?

— Tu parles. Il commençait à se dire que le dieu des chrétiens n'avait pas les Mérovingiens à la chouette ! Mais Clotilde a tellement prié que le gosse a guéri.

— Un miracle, quoi ! D'autant que la pénicilline devait pas exister à cette époque.

— Malgré ce miracle, Clovis n'était pas pleinement convaincu de la nécessité de sa conversion. Ce qui l'a décidé, c'est la bataille de Tolbiac contre les Alamans. Les choses se passaient mal pour lui et il allait ramasser la dérouillée lorsqu'il a eu la bonne idée de s'adresser au dieu de Madame. Donnant, donnant : tu me refiles la victoire et je me fais chrétien ! Le bon Dieu, qui aime parfois les coups de poker, a suivi. Clovis a été vainqueur !

Le Gros est émerveillé.

— Voilà une histoire qui manque pas de sel, convient-il.

— D'autant plus, renchéris-je, qu'elle se termine par un baptême ! Ce dernier a eu lieu à Reims ! C'est là que Clovis est allé faire à Dieu le Dom Pérignon de sa personne ! Les rois de France devenaient catholiques ! A partir de ce moment-là, les évêques se sont alliés à Clovis et l'ont aidé à finir sa conquête de la Gaule.

— Comme en Espagne pour Franco, quoi !

Je vide mon verre.

— En conclusion, c'est une femme, tu vois, qui, indirectement, a permis l'unité de la France !

Le vaillant Béru a un sourire blasé.

— Elles se sont bien rattrapées depuis, les friponnes ! assure-t-il en homme qui sait de quoi il parle. Si on aurait qu'elles pour faire l'Union, maintenant, la France ressemblerait vite fait à la salle Wagram un soir où Delaporte s'explique avec le Bourreau de mes thunes !

Puis, haussant les épaules avec fatalisme, il murmure :

— N'empêche que ton Clovis, tout ce qu'il a laissé, c'est son nom à un coquillage.

— Ça ne s'écrit pas de la même façon, Gros !

— Tout ce que tu voudras, y me fait penser à un bigorneau, ce mec-là ! Son coup du vase de flageolets ou de soissons (je me rappelle plus quelle sorte de haricots c'était), je le trouve minable.

— Tu connais l'anecdote ?

— Dis, tu permets ! Son guerrier casse un vase et il y coupe la tronche ! Moi, si j'agissais comme ça avec notre femme de ménage toutes les fois qu'elle casse quéque chose, on me ferait passer aux Assiettes ! Mais vu que c'est Clovis, on apprend ça à nos mômes des écoles comme si ce serait un fait d'armes ! Ah ! je te jure : fous-moi ministre de l'Instruction nationale et tu verras comment que je te ferai sauter ce chapitre des manuels !

— Tu aurais tort, assuré-je. Il est si pittoresque ! Alexandre Dumas n'a jamais rien écrit de mieux dans le genre !

Lecture :

LA MÉSAVENTURE DU FÉAL BÉRURIS OU L'AFFAIRE DU VASE DE SOISSONS, COMME SI VOUS Y ÉTIEZ !

En ce jour de Noël, la ville de Reims était en fête. Le champagne coulait à flots et un grand concours de populo

se pressait aux abords de l'église où se déroulait un événement capital : le baptême du roi Clovis.

Ce dernier — qui n'était pas le premier venu — se tenait à loilpé (5) dans la piscine d'un baptistère nouveau modèle conçu et réalisé par Hidéalsthandhar. Malgré la saison et les courants d'air qui rôdaient sous les hautes voûtes, il n'avait pas froid. Lorsqu'on accomplit le destin de la France on n'a jamais froid. Lorsqu'on donne l'exemple non plus. Clovis était le premier du lot à recevoir le sacrement du baptême.Sa sœur, qui répondait au doux nom d'Alboflède, et trois mille de ses guerriers attendaient patiemment leur tour de recevoir l'eau purifiante.

(5) La scène se passant en 52 avant Jésus-Christ, la boutade révèle une certaine science prémonitoire !
La mitre de l'évêque saint Rémi (qu'on appelait Rémi tout court à cette époque, étant donné sa grande modestie) se mit à scintiller d'un éclat surnaturel.

— Courbe la tête avec douceur, Sicambre, ordonna le prélat ; brûle ce que tu as adoré ; adore ce que tu as brûlé.

Clovis inclina la tête et, ce faisant, adressa un clin d'œil à son féal Béruris, lequel se tenait debout près du baptistère. Au signal, Béruris se mit à reculer lentement jusqu'à l'autel. A cause de la solennité exceptionnelle de l'instant, personne ne lui prêtait la moindre attention.

Béruris était un garçon athlétique et un tantinet grassouillet. Son visage zébré de cicatrices attestait de sa vaillance. Depuis toujours, Clovis lui confiait des missions délicates. N'était-ce pas ce même Béruris qu'il avait dépêché quelques années auparavant à la cour du cruel Gondebaud pour adresser à Clotilde sa demande en mariage ? La belle jeune fille se morfondait chez ce vilain tonton qui l'avait rendue orpheline en égorgeant papa-maman.

Béruris s'était présenté à elle, déguisé en mendiant. Suivant la coutume, Clotilde avait lavé les pieds du visiteur. L'unique bain de pieds du soldat Béruris ! Et quel bain de pieds ! Une future reine de France vous fourbissant les orteils, c'était un souvenir de qualité ! Chaque fois qu'il croisait l'épouse de son souverain, Béruris en devenait écarlate d'émotion et il avait des fourmis rétrospectives dans les nougats. Il avait remis à Clotilde l'anneau d'or par lequel Clovis s'engageait et des larmes avaient brillé dans les yeux de l'adolescente. Ah ! c'était la belle époque !

Depuis, l'ambiance avait considérablement changé. A cause de cette même Clotilde, voici qu'à cette heure tous les Francs se faisaient catholiques à la chaîne. Il y avait queue devant le baptistère. Les premiers arrivés étaient les premiers servis ! L'évêque Rémi possédait une sacrée technique. Ou plutôt une technique sacrée. Avec lui, en deux coups de cuillère à apôtre, on se retrouvait chrétien et pas tellement content de l'être, dans le fond ! Lorsqu'on est païen de père en fils depuis le fond des âges, c'est dur de se confier à un dieu tout neuf pour les beaux yeux d'une reine trop mystique !

Le soldat Béruris se trouvait maintenant seul derrière l'autel. Son regard habituellement braqué sur la ligne bleue des Vosges ne perdait pas de vue le vase précieux que Clovis convoitait. Béruris ne lui trouvait rien de rare, au vase. Mais les caprices des grands ne sont pas analysables par l'homme du peuple. Peut-être le roi désirait-il s'en servir comme cendrier ou bien le faire monter en lampe ?

Là n'était pas la question ! Comme il s'agissait d'un vase sacré, Clovis ne pouvait décemment demander à l'évêque de le lui offrir. Le plus simple était donc de le faire voler. Béruris avança une main agile à travers les fleurs décorant le maître-autel et saisit le vase par son unique anse. Après quoi, d'un geste prompt, il le dissimula dans les plis de son manteau.

Lorsqu'il eut repris sa place dans la colonne de guerriers à baptiser, ses yeux croisèrent ceux de Clovis. D'un battement de paupières, il fit comprendre à son souverain que le coup avait réussi.

Béruris reçut soudain un coude au creux de l'estomac.

— A la queue comme tout le monde ! gronda un des guerriers.

— Mais j'étais là ! protesta Béruris.

— Si tu y étais, t'avais qu'à y rester. Ça fait deux heures qu'on attend d'être baptisés. Chacun son tour, pas de favoritisme. T'as pas une carte de grand invalide, que je sache !

Béruris possédait un certain nombre de qualités, mais la patience ne figurait point parmi celles-ci.

— Et ta sœur ? demanda-t-il. Est-ce que je te demande si elle s'est fait baptiser par les Grecs !

Un deuxième soldat voulut mettre son grain de sel. A l'occasion d'un baptême collectif, il s'en estimait sans doute le droit.

— Pinusis a raison ! chuchota ce juge-arbitre volontaire. Fallait pas quitter ta place. Maintenant va te coller au bout de la file !

— Suffit ! aboya Béruris, c'est pas parce que t'as fait Tolbiac que tu peux te croire tout permis ! Môssieur se prend pour un gardien de la paix, je suppose ?

Un murmure de protestation courut dans l'assistance. Saint Rémi donna un coup de crosse qui se répercuta longuement sous les voûtes.

Soucieux de ne pas commencer à se mettre le clergé sur le paletot alors qu'il venait tout juste d'entrer dans la grande famille chrétienne, Clovis s'avança, l'œil sévère. Il se fit expliquer la cause du remue-ménage et décréta en montrant à son féal Béruris le bout de la cohorte.

— Ils ont raison : va te mettre à la queue et recueille-toi !

Une rage noire s'empara de Béruris. C'était bien ça, l'injustice des grands. Il pillait l'église pour satisfaire la cupidité de son roi et ce dernier le mortifiait devant tout le monde en guise de remerciements. C'était trop !

— Et mon cul, c'est du vautour ? aboya Béruris, perdant tout self-contrôle.

D'un geste rageur, il lança le vase au pied de son souverain.

Le vase se brisa en quatorze morceaux exactement. Clovis blêmit. Il loucha sur les débris dispersés à ses pieds, puis regarda l'évêque qui se cramponnait à sa crosse ! Il devina sans peine que les choses allaient se détériorer très vite avec l'Eglise s'il n'y mettait bon ordre.

— Ramasse ! ordonna-t-il.

Béruris, douché par son éclat, avait les doigts de pieds en bouquet de violettes. Son cœur cognait fort et il regrettait de s'être ainsi laissé emporter.

Il s'agenouilla pour collecter les morceaux du vase. Clovis hésita. Il pensait qu'après la cérémonie un sacré rififi (6) éclaterait côté clergé. L'évêque Rémi qui n'était pas une lavasse voudrait en avoir le cœur net. Or, le prélat avait des manières bien à lui pour inciter les hommes à se mettre à table ailleurs que devant une table de communion. S'il apprenait le pot aux roses à propos du vase, lui, Clovis, ne serait pas encore sorti de l'auberge avec la pacification de la Gaule.

(6) Mot d'origine gallo-romaine signifiant « peuple ».
D'un geste prompt il tira son épée et, avec un léger pincement de cœur toutefois, décolla proprement la tête du pauvre Béruris.

— Clovis, voyons ! protesta l'évêque, pour la forme.

Il eut un petit sourire évangélique.

— Ce voleur l'avait bien mérité, j'en conviens, mais c'était un homme de votre suite et...

Alors Clovis l'interrompit.

— Monseigneur, répondit-il, je ne fais qu'obéir à vos enseignements : après avoir adoré ce que je brûlais, je brûle ce que j'ai adoré.

Il essuya la lame rougie de son épée à la tunique de feu Béruris et fit signe à des soldats d'évacuer sa dépouille. Onze hommes, qui n'attendaient qu'une occasion de filer, obéirent. Ils charrièrent les restes de Béruris hors de l'église. Comme ils avaient déjà été baptisés et qu'ils trouvaient le temps long dans le temple, comme par ailleurs il faisait un beau soleil d'hiver sur l'esplanade, ces onze hommes, sur les conseils de l'un d'eux, organisèrent un jeu de ballon avec la tête parfaitement ronde de Béruris.

Le stade de Reims était né !

(Imité de Grégoire de Tours)

NOTA : Ainsi donc, contrairement à ce qu'apprennent sottement les historiens aux élèves des cours élémentaires et moyens, l'affaire du vase de Soissons n'a pas eu lieu à Soissons en 486, mais à Reims dix ans plus tard. On se perd en conjectures à propos de cette erreur. Mais la version qui prédomine est que la première narration de l'incident fut rédigée par un historien soissonnais. Que la bonne ville de Soissons nous pardonne cette rectification ; mais la vérité avant tout !

Cette vérité nous oblige à dire que jamais, et pour cause, Clovis n'a prononcé les paroles célèbres « Souviens-toi du vase de Soissons ! » D'ailleurs pourquoi solliciterait-on la mémoire d'un monsieur à qui l'on vient de fendre la tête !