Note au lecteur
Puisque des considérations, politiques autant qu’historiques, ont dicté une édition séparée des quatre volumes de Cendres, cette note vise à mettre le lecteur à jour vis-à-vis des livres précédents.
Le premier tome, La Guerrière oubliée, suivait la carrière de Cendres, une femme capitaine de mercenaires au XVe siècle, au début de l’été 1476 ; sa participation à la brève guerre de l’empereur du Saint-Empire romain germanique contre la Bourgogne ; et sa propre bataille face à une force d’invasion wisigothe venue d’Afrique du Nord et débarquée à Gênes.
En juin et en août de cette année-là, Cendres a découvert que la « voix du saint » qu’elle entend au combat est en fait celle de la machina rei militaris wisigothe (la meilleure traduction serait peut-être ordinateur tactique). Cendres a également appris que sa parfaite ressemblance physique avec le général des Wisigoths, la Faris, résultait de leur appartenance commune à un projet de longue haleine visant à créer une esclave wisigothe capable d’« entendre » la machine sur de longues distances. Cendres, semble-t-il, a été abandonnée en bas âge à Carthage.
Guidée par la machina, la Faris se trouve actuellement à la tête d’une force d’invasion qui a conquis toute l’Europe jusqu’aux frontières méridionales de la Bourgogne. Cendres et sa compagnie se sont réfugiées en Bourgogne, à Dijon, et préparent une force de frappe pour franchir les mers et détruire la machina rei militaris au cœur de la capitale ennemie, Carthage.
Dans ce volume, la traduction débute par des éléments tirés de la Vie de Del Guiz et du manuscrit Angelotti, comme dans La Guerrière oubliée, mais la plus grande part, et de loin, consiste en une traduction directe d’un manuscrit, le « Fraxinus », inconnu jusqu’à sa brève publication – puis suppression – dans Cendres : l’Histoire oubliée de la Bourgogne (2001).