LA DARELETTE
La Darelette se rencontre dans les terrains secs et sablonneux. Ce n’est pas une plante, c’est une bête agile, corsetée et chitinée comme pas un insecte, grosse comme un rat et longue comme celui-ci, la queue comprise.
Son dernier segment (il y a en trois), si un homme saute dessus, a quelque chance de se rompre, quand l’animal n’est pas arrivé à l’âge adulte.
L’intérieur, sous des parois d’un auriculaire d’épaisseur, ne contenant pas d’organes essentiels, la bête blessée continue sa marche avec sa marmelade abdominale et ses parois en brèche. C’est une bête qui ne craint personne, mange les serpents et va sucer au pis des vaches qui n’osent pas faire un mouvement.
L’araignée des fosses lui fait la guerre avec succès ; elle l’embobine, la comble de fils ; une fois paralysée, elle la pompe tout entière par les oreilles.
Ses oreilles en rosace et ses yeux et ses organes internes sont le seul tendre de son corps.
Elle la pompe tout entière par les oreilles.