ENVOÛTEMENT
Mon amie, que j’ai perdue, vit toujours à Paris. Elle marche et rit. Je m’attends à ce qu’un jour prochain sa mère vienne me trouver et dire : « Monsieur, je ne sais ce qu’elle a. On ne trouve rien d’anormal, et pourtant ce mois encore elle a perdu 4 kilos. »
Quand elle ne pèsera plus que 55 livres, alors sa mère viendra me trouver qui a toujours feint de ne pas s’occuper de moi, comme d’un homme négligeable et d’un moment, sa mère viendra me trouver et me dira : « Monsieur, elle ne pèse plus que 55 livres. Peut-être pourriez-vous faire quelque chose pour elle. » Le mois suivant : « Monsieur, c’est 24 kilos à présent qu’elle pèse. C’est tout à fait grave. »
Mais moi : « 24… kilos, revenez à 14. »
Elle revient à 14, c’est 17, mais elle dit 14 en raison de la grande inquiétude qu’elle a que justement à 14 c’est la mort. Elle revient et me dit : « Monsieur, elle meurt. N’était-elle donc rien pour vous ? »
« Madame, soyez sans crainte, elle ne disparaîtra pas toute. Je ne peux la tuer. Même avec 2 kilogrammes ½ elle continuera à vivre. »
Mais cette mère, que j’ai toujours détestée, se jeta sur moi. Il n’était pas possible que ce fût sa fille. Sa fille devait être morte. C’était une autre assurément, faite par ruse et entretenue par cruauté.
Elle s’en alla, cherchant ses idées.