VERS LA SÉRÉNITÉ
Le Royaume de Cendre.
Au-dessus des joies, comme au-dessus des affres, au-dessus des désirs et des épanchements, gît une étendue immense de cendre.
De ce pays de cendre, vous apercevez le long cortège des amants qui recherchent les amantes et le long cortège des amantes qui recherchent les amants, et un désir, une telle prescience de joies uniques se lit en eux qu’on voit qu’ils ont raison, que c’est évident, que c’est parmi eux qu’il faut vivre.
Mais qui se trouve au royaume de cendre plus de chemin ne trouve. Il voit, il entend. Plus de chemin ne trouve que le chemin de l’éternel regret.
Le Plateau du fin sourire.
Au-dessus de ce royaume élevé, mais misérable, gît le royaume élu, le royaume du doux pelage.
Si quelque éminence, quelque pointe apparaît, cela ne saurait durer ; à peine sorties, elles disparaissent dans de petits plis, les plis dans un frisson et tout redevient lisse.
« Quand la vague qui emporte, rencontre ses petites amies, les vagues qui rapportent, il se fait entre elles un grand bruissement, un bruissement d’abord, puis peu à peu c’est du silence et l’on n’en rencontre plus aucune. »
Oh ! Pays aux dalles tièdes !
Oh ! Plateau du fin sourire !