Au bonheur des ogres
Dans la tribu des Malaussène, il y a quelque chose de curieux, de louche, d'anormal même diraient certains. Mais à y regarder de près c'est le bonheur qui règne dans cette famille joyeusement bordélique dont la mère sans cesse en cavale amoureuse a éparpillé les pères de ses enfants. Pour Benjamin Malaussène, bouc émissaire professionnel et frère aîné responsable de cette marmaille, la vie n'est jamais ennuyeuse. Mais quand les bombes commencent à exploser partout où il passe, attirant les regards soupçonneux de la police et de ses collègues de travail, il devient rapidement vital pour le héros de trouver pourquoi, comment, et surtout qui pourrait bien lui en vouloir à ce point-là…
Benjamin Malaussène est bouc émissaire. Pas officiellement, bien sûr... sur le papier, il est vérificateur technique. Mais dans les faits, il ne vérifie rien, et se contente, lorsqu'un client se présente au bureau des réclamations, de tout prendre sur le dos. Et là, miracle: le client prend pitié, retire sa plainte, et se contente de faire remplacer son produit.
Il est le frère aîné d'une grande tribu : sa mère est éternellement enceinte et en vadrouille. Il a une première sœur (Louna) qui hésite à avorter de ses jumeaux, une deuxième qui prédit l'avenir (Thérèse), une troisième qui photographie l'horreur quotidienne (Clara), et deux frères, un qui fait exploser son collège (Jérémy), et le petit dernier qui rêve et dessine des ogres Noël, sans oublier Julius, le chien épileptique.
Mais la vie « tranquille » qu'il mène à Belleville va être bouleversée par une série de bombes qui vont exploser dans le magasin. Et son emploi secret de bouc émissaire va faire de lui le meilleur suspect pour les enquêteurs de la police judiciaire, ainsi que le souffre douleur de ses collègues.
Il va mener l’enquête avec sa petite amie journaliste - dont on ignore le nom mais que Benjamin a surnommé Tante Julia - dont il a fait la connaissance alors qu’elle volait un pull au magasin, et son ami Théo, qui est lui aussi employé du magasin.
Parallèlement, chaque soir, lorsqu’il est avec sa famille, il raconte une histoire remettant en scène les explosions de bombes mêlées au comportement des personnes qui l’entourent (sa famille, ses collègues, les inspecteurs). Ces histoires, ainsi que l'intuition de Jérémy, qui comprend comment les bombes sont introduites dans le Magasin, vont l’aider à deviner qui fait exploser les bombes.
Mais c'est cependant la police qui éclaircit les derniers éléments de l'affaire (même si nous devinons quand même durant la lecture de l'œuvre).