Cadix, 1811. Joseph Bonaparte est sur le trône d'Espagne et le pays lutte contre l'occupation des armées napoléoniennes. Mais dans la ville la plus libérale d'Europe, les batailles sont d'une autre nature. Des jeunes filles y sont brutalement assassinées à coups de fouet, à l'endroit exact où tombent les bombes françaises. Ces meurtres tracent sur la cité une carte sinistre, un échiquier sur lequel la main d'un joueur invisible semble déplacer ses pions selon les lignes de tir, la direction des vents ou de savants calculs de probabilités, scellant le destin des personnages : un policier brutal et corrompu, l'héritière d'une importante compagnie de commerce maritime, un corsaire prêt à risquer sa vie par amour, un taxidermiste misanthrope et un excentrique artilleur français. Cadix, ou la Diagonale du fou narre la fin d'une époque dans une ville énigmatique et ténébreuse sous l'apparente blancheur de ses murs et de sa lumière océane.
Riches et mouvementées. Les dernières aventures du capitaine Alatriste
(quatrième de la série) ont quelque chose du Bossumélangé aux Mystères de Paris et aux Révoltés du Bounty. De la cape, de l'épée, des brigands, des gueules
cassées et des trognes patibulaires, des navires, des galères et des
galions chargés d'épices et d'or... C'est précisément l'or qui gouverne
ces aventures d'un capitaine, vaillant soldat, de retour de deux années
de bataille à Breda. Un or royal, celui de Philippe IV, convoité par des
contrebandiers féroces dans les creux de Séville, oscillant entre
gloire et misère, entre opulence et dilapidation, capitale de la mer
océane, peuplée de nobles, de commerçants, de clercs, de filous et de
femmes superbes. La règle du genre veut que le héros ne soit pas épargné
par les ennuis, les combats, les pires dangers.
La guerre des Flandres fut une abominable boucherie. Le capitaine Diego
Alatriste y était, bien sûr, entraînant dans l'horreur Iñigo Balboa, son
jeune et fidèle page, pour une terrible initiation. Le célèbre et
magnifique tableau de Velasquez La Reddition de Breda ne dit pas
tout... Il n'évoque ni l'interminable longueur du siège, ni la mise à
sac d'Oudkerk, ni les mutineries, ni la folie des hommes de guerre et de
leurs gouvernants... Balboa, lui, raconte tout ce qu'il a vécu.
Madrid sous le règne de Philippe IV. Comme souvent, le jeune page Iñigo
Balboa attend la sortie de prison de son maître, le capitaine Diego
Alatriste y Tenorio. Bretteur d'exception, ce vétéran de la guerre de
Flandre nourrit son esprit débridé d'une culture encyclopédique, et son
estomac du produit de ses talents de bretteur, ce qui n'est pas
forcément sans dangers. C'est ainsi qu'Alatriste se retrouve au cœur
d'une conspiration impliquant jusqu'à la cour corrompue du roi
d'Espagne et le Saint Office, autrement dit la terrible Inquisition…
Ce
premier tome des aventures d'Alatriste est un régal. L'histoire est
vue à travers les yeux du jeune page : on se glisse dans les ruelles
borgnes, on boit dans des tavernes obscures en compagnie de spadassins
éméchés, on chuchote entre conspirateurs, on s'amourache… Roman
d'aventures, thriller historique, récit de cape et d'épée, ce livre
n'est pas sans évoquer Alexandre Dumas, dont l'auteur, un ancien
journaliste, est un grand spécialiste.
Peut-on refuser de l'aide à un ami, surtout lorsque celui-ci n'est autre
que le poète Francisco de Quevedo, et qu'il s'agit de libérer une jeune
femme d'un couvent visiblement dangereux ? Ce n'est pas le genre de
l'aventureux capitaine Diego Alatriste, toujours prêt à croiser le fer
dans cette Espagne de Philippe IV qui sombre à la fois dans la décadence
et l'intégrisme religieux. Le capitaine devra encore tenter de sauver
le fidèle page Iñigo Balboa avant qu'il ne périsse sur le bûcher et
déjouer les multiples chausse-trappes d'un complot qui mettra de vieux
ennemis sur son chemin...
Le 2 mai 1808, le soulèvement populaire de Madrid contre les troupes
napoléoniennes marque le début d'une guerre qui va durer six ans. Ce
récit n'est ni une fiction ni un essai mais la relation minutieuse,
heure par heure, des événements vécus par tous les protagonistes de
cette journée historique. Soldats, artisans des quartiers de La Paloma,
de Lavapiés, du Rastro, hommes, femmes et enfants armés d'escopettes, de
ciseaux, de couteaux de cuisine, de haches, de houes, de burins,
s'insurgent contre l'occupant et affrontent sauvagement la plus
puissante armée du monde. Leurs noms sont ceux qu'a retenus l'Histoire,
leur rôle et leurs actions tels qu'ils figurent dans les rapports
militaires, les mémoires et les archives. Pour ce livre, dont le
véritable personnage est le peuple de Madrid, Arturo Pérez-Reverte a
mené un travail de recherche remarquable, n'autorisant son imagination
qu'à cimenter entre elles ces centaines d'histoires individuelles et
véridiques afin de redonner vie aux héros anonymes et obscurs des
gravures et dessins de l'époque, victimes d'une tragédie inscrite à
jamais dans l'histoire de l'Espagne.
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