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Les Impériaux ont toujours été présents sur Akiva, mais pas comme force d’occupation. Les Impériaux se sont servis d’Akiva, comme de nombreuses autres planètes de la Bordure Extérieure – en orbite aux confins de l’espace connu –, sans jamais se l’approprier officiellement, ni même en manifester l’intention. Ils semblaient considérer ces exoplanètes comme des bêtes sauvages, trop rudes et trop étranges pour être ramenées sous le joug de l’Empire Galactique. Les Impériaux se contentaient de venir ici pour des raisons personnelles : l’alcool, les épices, les bâtons de la mort, les jeux ou les produits du marché noir. Voire pour l’exotisme des visages différents et des espèces inconnues que l’on côtoie dans cet avant-poste où les mécréants et les pervers pullulent.
C’est cela, c’est tout cela qui l’a attiré ici.
Sinjir Rath Velus. Officier de probité au service de l’Empire.
Enfin, ex-officier de probité.
La vague galactique l’a poussé jusqu’ici et il a échoué sur cette planète où les jungles sauvages le disputent aux montagnes en dents de scie, les volcans noirs aux plages dont le sable ressemble à du verre pilé. Il est assis ici, à sa place habituelle, dans le même bar, dans la même ruelle de Myrra, face au même barman mon calamarien qui fait glisser les consommations sur le bar en bois d’oka.
Sinjir sirote un vin de feuilles de sashin doré, doux. Le goût évoque un mélange de fruit jybbuk et d’oi-ois, ces petites baies rouges que sa mère ramassait. C’est son troisième de la journée et le soleil n’est levé que depuis quelques heures. Sa tête lui fait déjà l’effet d’une mouche prise dans la toile collante d’une araignée, qui tente en vain de se libérer et s’abandonne à une torpeur fatale. Sa tête est gélatineuse, marécageuse, vaseuse.
Sinjir lève son verre et l’observe comme s’il admirait sa maîtresse. Avec passion et ferveur, il lui déclare :
— Tu peux compter sur moi. Je suis avec toi sans réserve.
Puis il cesse de siroter et avale le liquide d’un coup. Ça descend tout seul.
Sinjir frissonne de plaisir, puis tape le verre contre le bois.
— Barman ! Gardien des consommations ! Marchand d’étranges alcools, un autre, s’il vous plaît !
Le Mon Calamarien, qui s’appelle Pok, se traîne lentement vers lui. Il est vieux. Les « tentacules » de son menton – ou peu importe le terme exact – sont devenus longs et épais. Ils forment une sorte de barbe rouge, comme des ventouses qui frétillent ou des bernaches luisantes. Son unique bras a été remplacé par le membre scintillant d’un droïde de protocole. Le boulot a été bâclé : les câbles plongent sans cérémonie dans la chair rouge couverte de cloques de son épaule. C’est peu appétissant à voir, mais Sinjir s’en moque à ce stade.
Il ne mérite pas mieux que cela.
Pok émet des gargouillis et des grognements dans la langue que parlent les Mon Cal et dont Sinjir ignore le nom. Ils ont la même conversation à chaque fois :
Pok produit ses « bruits ».
Sinjir demande, puis exige, que le barman s’exprime en basic. Pok répond, en basic :
— Je ne parle pas basic.
Puis il retourne aux jacassements de son espèce.
Enfin, Sinjir passe sa commande et Pok remplit son verre.
À la fin de cet échange, Sinjir change d’avis :
— Je vais prendre… par toutes les étoiles du ciel, il fait chaud, non ? Je vais prendre quelque chose de rafraîchissant. Qu’est-ce qui est rafraîchissant, cher ami à tête de poulpe ? Donnez-moi ça.
Le barman hausse les épaules, ses yeux gélatineux de batracien frémissent, puis il saisit un gobelet en bois avec quelques glaçons qui s’agitent dans le fond, attrape une bouteille crasseuse sur l’étagère. L’inscription est rédigée dans un alphabet qui n’est pas celui du basic. Tout comme il est incapable de comprendre ce que dit le Mon Cal, Sinjir est incapable de déchiffrer la langue sur la bouteille. L’Empire ne s’intéressait guère à l’apprentissage des langues et des usages d’autres cultures. Les Impériaux ne voulaient même pas que leurs soldats les apprennent pendant leur temps libre.
Cela rappelle à Sinjir le jour où il a surpris un jeune officier en train d’étudier l’ithorien. Ce jeune type au teint frais, assis jambes croisées sur son lit, déchiffrait les lignes étranges en s’aidant de son long index. Sinjir s’était chargé de lui casser ce doigt. Il lui avait dit que cela valait mieux que n’importe quelle punition administrative… et que c’était plus rapide aussi. Sinjir se dit aussi : Je suis un monstre. La culpabilité et la honte bataillent en lui comme deux loth-cats qui sifflent entre leurs dents.
Pok verse le contenu de la bouteille.
Sinjir fait tourner le gobelet. L’odeur qui se dégage suffirait à décaper la peinture noire du casque d’un pilote de TIE. Il goûte l’alcool et s’attend à avoir la langue en feu. L’effet est plutôt inverse. Ce n’est pas sucré. Il décèle un arôme floral. Le goût ne ressemble pas à l’odeur. Fascinant.
Il soupire.
— Hé, murmure quelqu’un à côté de lui.
Sinjir l’ignore. Il avale bruyamment une longue gorgée de son étrange breuvage.
— Hé.
C’est à moi qu’on s’adresse, non ? Pff. Il tourne la tête en haussant les sourcils et voit un Twi’lek, assis. La peau rose pâle comme celle d’un nouveau-né. Une de ses queues – une queue cervicale – part du sommet de son front trop haut et s’enroule autour de son épaule jusqu’à glisser sous son aisselle. On dirait un ouvrier qui transporte un rouleau de corde ou un tuyau d’arrosage sous le bras.
— Mon vieux, reprend le Twi’lek. Hé.
— Non, répond Sinjir sèchement. Pas question. Je ne parle pas aux gens. Je ne suis pas ici pour discuter. Je suis ici pour ça, précise-t-il en brandissant la chope en bois et en la faisant tourner pour que les glaçons cliquettent. Pas pour ça, ajoute-t-il en agitant les doigts dans la direction générale du Twi’lek.
— Vous avez vu l’holovid ?
Le Twi’lek est visiblement le genre d’individu impertinent et agressif qui ne respecte les conventions sociales que quand on les lui explique avec les poings ou le canon d’un fusil blaster.
Mais cette histoire d’holovid pique la curiosité de Sinjir.
— Non. De quoi s’agit-il ?
Le Twi’lek jette un œil à gauche puis à droite, avant de sortir un petit disque plus grand que sa paume et moins large qu’une assiette. Un cercle métallique, un centre en verre bleu. Le Twi’lek passe la langue sur ses petites dents pointues et appuie sur un bouton.
Une image apparaît sur le disque.
Une femme au port royal, le menton dressé bien haut. Même si l’hologramme est flou, Sinjir voit bien que ses yeux sont brillants et intelligents.
Évidemment, c’est peut-être parce qu’il l’a reconnue : c’est la Princesse Leia Organa, autrefois Princesse d’Alderaan. Aujourd’hui, elle fait partie des héros et des leaders de l’Alliance Rebelle. L’image enregistrée de la Princesse prend la parole :
— Ici la Princesse Leia Organa, ancienne Princesse d’Alderaan, ancien membre du Sénat Galactique et une des leaders de l’Alliance pour restaurer la République. J’ai un message pour la galaxie. Le joug de l’Empire Galactique sur notre galaxie et ses citoyens est terminé. L’Étoile de la Mort au-dessus de la lune forestière d’Endor a été détruite et, avec elle, la tyrannie impériale.
À ce moment, l’hologramme change pour montrer une vue que Sinjir ne connaît que trop bien : l’Étoile de la Mort qui explose dans le ciel d’Endor.
Il la connaît parce qu’il y était. Il a vu l’énorme éclair, le feu, les nuages qui se sont échappés, comme un cerveau jaillirait du crâne fracassé d’un imbécile. Les morceaux projetés dans l’atmosphère, qui y flottent encore comme de vulgaires détritus. Puis l’image vacille, avant de revenir à Leia.
— Le tyran Palpatine est mort, mais le combat n’est pas terminé. La guerre continue, même si le pouvoir de l’Empire faiblit. Nous sommes ici avec vous. Sachez qu’où que vous soyez, même si vous vivez aux confins de la Bordure Extérieure, la Nouvelle République arrive pour vous venir en aide. Nous avons déjà capturé des dizaines de vaisseaux capitaux et de destroyers impériaux…
L’image passe en trois dimensions et on voit des Impériaux conduits au bas d’une rampe, menottés.
— Et dans les mois qui ont suivi la destruction de la station de combat tant redoutée de l’Empire, nous avons déjà libéré un nombre incalculable de planètes, au nom de l’Alliance.
Nouvelle image : des Rebelles acclamés en sauveurs et en libérateurs par une foule en liesse de… Où est-ce ? Naboo ? Ça pourrait être Naboo. On revient à Leia :
— Soyez patients. Soyez forts. Contre-attaquez là où vous le pouvez. La machine impériale s’effondre – un rouage, une arme, un stormtrooper à la fois, mais l’un après l’autre. La Nouvelle République arrive. Et nous avons besoin de votre aide pour achever le combat.
Une dernière image vacillante : des combattants de l’Alliance sur fond de feu d’artifice.
Cette image lui est familière, elle aussi : il a vu les Rebelles victorieux tirer des fusées par-dessus les cimes des immenses arbres d’Endor. Ces étranges créatures mi-rats, mi-ours ovationnaient les Rebelles, les acclamaient au loin tandis que Sinjir restait tapi comme un lâche dans le froid des buissons.
— Une page se tourne, conclut le Twi’lek.
Son large sourire expose des rangées de petites dents pointues et mal alignées, qui évoquent la lame d’une scie.
— Un conquérant en remplace un autre, décrète Sinjir avec une grimace de mépris.
Son attitude ne correspond pas du tout à ce qu’il ressent, exactement comme le goût de l’alcool devant lui ne correspond pas à son odeur. Au fond de lui-même, Sinjir ressent une bouffée de… d’espoir ?
Vraiment ? De l’espoir, du bonheur, un avenir prometteur ? C’est dégoûtant. Il passe la langue sur ses lèvres et il propose :
— M’enfin, repassons-nous les images, non ?
Le Twi’lek approuve d’un hochement de tête et s’apprête à appuyer sur le bouton.
Des bruits de bottes se font entendre dans leur dos. Pok, le barman, pousse un grondement alarmé.
Un gant noir s’abat sur l’épaule de Sinjir. Un autre atterrit sur celle du Twi’lek et la serre solidement.
Sinjir décèle une odeur de cuir ciré, de linge fraîchement lavé avec le détergent officiel.
L’odeur de la propreté impériale.
— Que se passe-t-il ici ? gronde une voix gutturale et brutale.
Sinjir tourne la tête et se retrouve face à un officier qu’il trouve plutôt négligé. Son gros bide tire tellement son uniforme gris qu’un des boutons s’est détaché. Son visage n’est pas rasé, ses cheveux sont un peu ébouriffés.
Son collègue, à côté de lui, est nettement plus soigné – mâchoire ferme, regard clair, uniforme lavé et repassé, sourire suffisant –, le sentiment de supériorité qu’il affiche n’est pas une pose, mais semble émaner de lui naturellement.
Derrière eux se tiennent deux stormtroopers.
Ça, c’est quelque chose. Des stormtroopers. Ici, sur Akiva ?
Il y a toujours eu des Impériaux sur Akiva, mais jamais de stormtroopers. Ces soldats en armure blanche ne servent qu’à la guerre et à l’occupation. Ils ne viennent pas ici pour boire, danser et s’égarer.
Quelque chose a changé. Sinjir ne sait pas encore de quoi il retourne, mais la curiosité lui ronge la cervelle, comme une taupe qui cherche à manger.
— Mon ami à queue et moi-même regardons juste un peu de propagande, explique Sinjir. Pas de quoi alarmer qui que ce soit.
Le Twi’lek pointe le menton. La peur brille dans ses yeux, accompagnée d’autre chose… quelque chose que Sinjir a déjà observé chez ceux qu’il a tourmentés et torturés, ceux qui pensent qu’ils ne craqueront pas : du courage.
Le courage. Quelle idiotie.
— Votre temps est révolu, gronde le Twi’lek d’une voix tremblante. L’Empire, c’est terminé. La Nouvelle République arrive et…
L’officier lourdaud lance un violent coup de poing dans la gorge du Twi’lek. La créature à tentacules gargouille en se tenant la trachée. L’autre Impérial, celui qui est pétri d’orgueil, pose une main ferme sur l’épaule de Sinjir. C’est un avertissement. Même s’il n’est pas exprimé, il est très clair : Si tu bouges, tu subis le même sort que ton copain.
Quelqu’un aboie derrière le bar, Pok grommelle et agite sa bouche molle pour lancer un avertissement en pointant du doigt un panneau au-dessus de sa tête. On y lit, en basic : Interdit aux Impériaux.
En réalité, c’est à cause de cet écriteau que Sinjir est ici nuit et jour depuis une semaine. D’abord parce que cela signifie que personne de l’Empire ne mettra les pieds ici… et donc que personne ne le reconnaîtra. Ensuite, parce que le paradoxe de la situation l’amuse.
Le balourd décoche un grand sourire au barman mon calamarien.
— Les temps changent, barbe de poulpe. Tu ferais bien de penser à retirer cet écriteau.
Il adresse un rapide signe de tête aux deux stormtroopers, qui s’avancent, les blasters pointés vers Pok.
— On n’a pas l’intention de déguerpir.
Sur ces belles paroles, le gros recommence à frapper la tête de tentacules.
Le Twi’lek gémit de douleur.
Ce n’est pas ainsi que c’est censé se passer. Pas du tout. Sinjir prend une décision : il va tout simplement se lever, sortir et oublier cette histoire. Inutile de faire du grabuge. Inutile d’apparaître sur leurs radars. S’en aller. Trouver un autre bar.
C’est ce qu’il décide de faire.
Mais, bizarrement, ce n’est pas ça qu’il fait.
Non, au lieu de cela, il se redresse rapidement. Et quand celui qui ne se prend pas pour du poodoo tente de le rasseoir de force, Sinjir lui attrape la main et écarte deux doigts d’un mouvement sec.
Il ne s’arrête pas, il les écarte si fort qu’ils se cassent.
Le type hurle. C’est normal, Sinjir est passé maître dans l’art d’infliger la souffrance.
Ce retournement de situation provoque évidemment l’inquiétude des autres Impériaux.
Le balourd balance la tête de tentacules sur le sol et fait mine de dégainer son pistolet. Les deux stormtroopers pivotent pour pointer leurs armes sur lui. Sinjir est saoul. Ou éméché. Cela devrait être un problème, mais, étonnamment, cela ne l’est pas du tout. C’est comme si la chaleur de l’étrange liqueur qu’il vient d’ingérer avait chassé toute hésitation, toute analyse critique embarrassante qui pourrait entraver sa décision. Il agit avec rapidité et sans la moindre crainte, même si ses gestes manquent un peu d’élégance.
Il pivote sur lui-même derrière l’officier suffisant qui braille, lui lève un bras comme s’il s’agissait du levier d’une machine à sous corellienne et de sa main libre s’empare du pistolet de l’officier dans son holster.
Le balourd est déjà en train de tirer. Le blaster piqué échappe de la main de Sinjir et tombe sur le sol. Blast !
Sinjir se redresse et tourne l’impérial pour qu’il se prenne les tirs : les décharges percent des trous dans sa poitrine et il s’affaisse en criant. Sinjir plante fermement le pied sur le carrelage et propulse avec force le corps mou vers les deux stormtroopers, qui ne sont absolument pas préparés à cette attaque.
Ils tombent à la renverse sur les tables derrière eux.
Le lourdaud pousse un cri, brandit à nouveau son pistolet…
Sinjir le met hors d’état de nuire. Il place la main sous le poignet de l’impérial, le pistolet se dresse et tire vers le plafond. De la poussière tombe en pluie sur leurs têtes. Sinjir balance une botte, attrape l’homme dans le tibia, le genou et le haut de la cuisse.
Le corps épais de l’officier s’effondre comme une table dont on aurait coupé les pieds, mais Sinjir n’a pas l’intention de le laisser s’effondrer. Il le retient par le poignet et, de sa main libre, frappe à des endroits vulnérables. Le nez, l’œil, la trachée, le sternum.
Puis il revient au nez. Il glisse deux doigts cruels dans les narines du lourdaud, le forçant à se mettre à terre. L’homme gémit, pleurniche et saigne.
Les stormtroopers ne sont pas K.-O.
Ils essaient de se relever, redressent encore leurs blasters…
Quelqu’un se dresse à côté du trooper de droite et balance une chaise qui décrit un arc redoutable. Elle s’abat avec violence juste en dessous du casque blanc du soldat et le fait tourner. Le stormtrooper agite les bras, juste au moment où une bouteille d’alcool vole et vient frapper le casque du second. Le projectile a été lancé par le bras droïde du Mon Calamarien derrière le bar.
Pour faire bonne mesure, Sinjir tord le poignet du balourd pour qu’il lâche son arme et qu’elle tombe dans sa main. Puis il fait tourner le pistolet et décoche deux coups, chacun au centre d’un des casques.
Les stormtroopers s’effondrent. Cette fois, ils ne se redresseront pas.
Sinjir se plante au-dessus du gros. Il attrape à nouveau le nez de l’impérial et le tord.
— Ce qui est merveilleux avec le nez, c’est qu’il est relié à toutes sortes de terminaisons nerveuses derrière le visage. C’est à cause de cette protubérance de chair – honnêtement, la vôtre ressemble plutôt au groin d’un cochon – que votre tête est en train de se remplir de mucus et que vos yeux débordent de larmes.
— Ordure de Rebelle, gargouille le lourdaud.
— C’est drôle. Vraiment très drôle.
Espèce d’imbécile. Tu crois que je suis un des leurs alors que je suis un des vôtres.
— Je veux savoir ce qui se passe, exige Sinjir.
— Ce qui se passe, c’est que l’Empire est ici et que vous…
Sinjir tord le nez de l’homme, qui pousse un hurlement.
— Épargne-moi ton baratin. Je veux des détails. Qu’est-ce que vous fichez ici ? Avec des stormtroopers en plus.
— Je ne sais pas.
Nouvelle torsion. Nouveau hurlement.
— Je vous jure que je ne sais pas ! Il se passe quelque chose, c’est vrai. Ça a démarré très vite. Je… nous sommes descendus du Vigilance, puis il y a eu un black-out des communications et le blocus…
Sinjir se tourne vers Pok.
— Vous êtes au courant d’un black-out des communications ? Ou d’un blocus ?
Le barman hausse les épaules.
Sinjir soupire puis envoie son poing dans la figure du gros.
La tête de l’officier part en arrière et il perd connaissance.
Sinjir le laisse tomber. Puis il s’adresse à Pok :
— Il va falloir nettoyer ça. Bon, ben, bonne chance. Puis il sort du bar en sifflotant.