Waterloo.

Le même jour, je suis allé visiter le champ de bataille de Waterloo. Peut-être ai-je été poussé inconsciemment à cette absurde visite, par cette idée, non moins absurde, de m’habituer tout de suite à l’idée de la défaite, de la dénationalisation, de la belgification, qu’évoque en moi le nom seul de Waterloo.

Mais je n’ai rien vu, au champ de bataille de Waterloo… Au champ de bataille de Waterloo, près de l’auberge de Belle-Alliance, où quelques excursionnistes anglais échangeaient de petits cailloux jaunes contre de petits cailloux noirs, je n’ai vu, debout sur une table, les jambes bottées, sur la tête un panama en bataille, aux yeux une énorme lorgnette, je n’ai vu que M. Henry Houssaye, qui regardait… quoi ?

Des corbeaux volaient ici et là, dans la morne plaine… Et je me dis mélancoliquement :

– Il les prend encore pour des aigles.