XI
Le juge Ti récompense une espionne ; un homme
riche s’offre une jeune épouse pour ses funérailles.
Les sbires amenèrent sans ménagements Sable Lavé devant le juge.
– Pourquoi rudoyez-vous cette fille ? demanda le magistrat, qu’on dérangeait au milieu d’une vérification du cadastre capable d’accabler l’esprit le plus serein.
Ils répondirent qu’elle avait été en contact avec des membres de la bande des voleurs de jade.
– Enfin une bonne nouvelle ! s’exclama Ti. Comment le savez-vous ?
C’était elle qui le leur avait dit.
Il apparut que, par suite de leur négligence, certains des malfrats avaient pu s’introduire dans la maison confiée à leur surveillance, puis s’enfuir sans être interpellés. Ti comprit qu’ils maltraitaient la pauvre servante pour se venger de leur propre médiocrité.
– C’est vous qui méritez le carcan ! clama-t-il en pointant sur eux son index.
Ils lâchèrent leur prisonnière et tombèrent à genoux pour expliquer pourquoi ils avaient été contraints de quitter leur poste et pourquoi ils ne devaient pas être fouettés : tout le monde avait subitement crié à l’incendie, ils avaient couru chercher des seaux dans la direction opposée, mais ce n’était qu’un feu de paille que les habitants du quartier avaient éteint sans eux.
Ti en déduisit qu’ils étaient aussi mauvais pompiers que policiers. Il fit signe qu’il réservait son jugement ; il avait des préoccupations plus urgentes que de compter les coups de bambou à appliquer sur le dos d’une paire d’abrutis à qui leurs jambes servaient à s’enfuir et dont le cerveau était aussi ratatiné qu’une vieille datte. Il s’entretint avec le seul interlocuteur valable du trio.
Sable Lavé lui relata les événements qui venaient de se produire dans la petite maison près du canal. Elle glissa sur son adresse aux arts martiaux : mieux valait prétendre que l’épouse du blessé avait fait partir les intrus en appelant à l’aide. Ti en déduisit que cette Lotus Blanc avait bien de la voix pour effrayer ainsi deux brutes qui n’auraient eu qu’à lui tordre le cou.
– Montre au juge ce que tu as trouvé sur le malade ! ordonna l’un des sbires.
Elle présenta au mandarin l’amulette de jade apparue dans la main de l’amnésique. C’était une effigie du dieu de la Médecine, sculptée dans une pierre d’un vert laiteux. Ti se souvenait d’avoir vu quelque chose comme ça dans la liste des objets volés aux membres de la guilde. Il parcourut rapidement le rouleau jusqu’à la colonne où était inscrit : « Une figurine du dieu Bian Que du pays de Lu, souveraine contre les flatulences et toutes sortes de maux. »
Il remercia Sable Lavé de sa fidélité – après tout, elle aurait aussi bien pu se fourrer le précieux jade dans la manche au lieu de s’exposer à être malmenée par les gardes. Il ordonna qu’on lui donnât deux taëls et lui en promit davantage si elle continuait à le servir avec autant de zèle. Il songea qu’il aurait mieux valu lui confier, à elle, la sécurité du blessé, et il ignorait à quel point il avait raison.
Les sbires et la servante partis, le mandarin réfléchit aux derniers développements de cette affaire. Si le talisman avait été déposé dans la main du malade par ses complices, ceux-ci n’étaient donc pas venus pour l’achever. Au contraire, ils paraissaient souhaiter sa guérison. Ti avait eu l’occasion de constater l’existence de grandes solidarités entre certains bandits, bien que cela ne fût pas une règle absolue. D’un autre côté, l’attitude de Lotus Blanc allait à l’encontre de cette idée : elle les avait crus animés de mauvaises intentions. Alors quoi ? Que venaient-ils faire chez elle ? Pourquoi désiraient-ils la guérison de leur compagnon au point de lui abandonner un objet de prix ?
Tout à coup, une explication toute simple se fit jour.
S’ils avaient pris le risque de revenir en ville, c’était parce qu’ils ne pouvaient aller nulle part ailleurs. Ils n’avaient pas le magot. C’était Wou Chou qui l’avait ; ou, plutôt, qui l’avait eu. Dans la hâte de leur fuite, alors qu’ils étaient vêtus d’habits rouges très reconnaissables, ils avaient dû le charger de cacher le butin et ignoraient ce qu’il en avait fait. Son amnésie était une catastrophe ; une catastrophe pour lui, pour eux, pour les marchands de jade et pour Ti en personne, qui allait avoir du mal à ajouter un paragraphe laudatif dans son coûteux rapport d’enquête.
Le trésor de jade était emprisonné quelque part à l’intérieur d’un crâne d’où rien ne sortait plus.
Tout bien réfléchi, il y avait une autre déduction à tirer du fait que les complices n’avaient pas achevé leur compagnon : c’était qu’ils n’étaient pas respon sables de son état. Pourquoi auraient-ils estourbi le seul homme qui connaissait l’emplacement de leur fortune ?
Dans ce cas, qu’était-il arrivé à Wou Chou dans cette forêt ?
Malgré son matérialisme confucéen, Ti commençait à croire que le jade de Pei-Tchéou était vraiment maudit. Les prières des marchands avaient peut-être atteint l’oreille de Tsai Shen, peut-être celui-ci tirait-il vengeance des sacrilèges, en fin de compte. La protection d’un dieu eût représenté une aide considérable pour le juge Ti. Entre Confucius, la divinité et lui, les bandits étaient perdus.

Tao Gan vint chercher son patron. Il paraissait très exalté.
– Votre Excellence doit voir ça !
Il entraîna le mandarin sous le porche du yamen. Un crieur qui venait de remonter l’avenue centrale s’était posté devant le bâtiment pour répéter ce qu’il récitait à tous les carrefours.
– Vous allez voir, dit le lieutenant. Il y en a comme ça dans toute la ville. Leur client n’a pas mégoté sur la dépense.
Le crieur fit tourner sa crécelle pour attirer l’attention des passants, puis il déclama le texte appris par cœur chez son commanditaire.
L’honorable Wan Yifang était au regret d’informer la population de Pei-Tchéou qu’il n’avait plus que quelques semaines à vivre.
– C’est bien triste, dit Ti. Voilà un homme qui aime faire de la publicité autour de ses tracas domestiques.
– Attendez la suite, noble juge, insista Tao Gan.
Avant de rejoindre la terrasse des trépassés, l’honorable Wan Yifang désirait convoler en justes noces avec une demoiselle bien sous tous rapports.
– Voilà un homme qui garde le moral jusqu’au bout, dit Ti.
Le ciel l’ayant laissé sans enfants, l’honorable Wan Yifang promettait de léguer l’intégralité de ses biens à sa jeune veuve.
La proposition était séduisante, on sentit croître l’intérêt des dames qui l’écoutaient. Hélas, ce discours était comme le miel sur du soja fermenté : l’amertume ne tarda pas à surgir derrière le goût sucré.
Wan Yifang ne souhaitait pas se présenter en célibataire devant les juges d’outre-tombe, pas plus qu’il ne voulait franchir seul les nombreuses étapes qui le mèneraient vers un repos bien mérité, sans parler de l’éternité du séjour des bienheureux, qui risquait de lui paraître longue sans une compagne à ses côtés. Bref, la jeune mariée devait s’engager de la façon la plus formelle à se donner la mort afin d’être inhumée en même temps que lui, à défaut de quoi elle serait vendue comme esclave au profit du temple des Murailles et des Douves.
– Quelle idée extraordinaire ! murmura Ti avant de vérifier que ses épouses n’avaient pas entendu son commentaire.
La remarque arracha à Tao Gan un petit rire comme il songeait aux trois compagnes du sous-préfet, toujours si douces et incapables de lui causer le moindre souci. Il n’avait pas douté que la proclamation plairait à son patron. Insolite et franchement irrévérencieuse, elle avait tout pour le distraire du sérieux auquel le contraignaient ses hautes obligations.
C’était un mariage de très courte durée que l’on proposait aux demoiselles. Devenir riche en échange de la vie, il y avait là un dilemme digne des meilleurs commentateurs de Maître Kong. Ce n’était pas une croqueuse de diamants, que cherchait M. Wan, c’était une bienheureuse ayant déjà un pied au ciel et l’autre dans la tombe de son mari.
À la réflexion, le cas était trop inhabituel pour n’être pas suspect. Ti ordonna à son bon Tao de se rendre chez ce vieux plaisantin pour voir ce que c’était que cette farce macabre.

La résidence de Wan Yifang n’était pas difficile à trouver. Le vieil original habitait une belle demeure à plusieurs cours, ceinte d’un long mur blanc, située dans le meilleur quartier résidentiel de Pei-Tchéou. Tao Gan était loin d’être le seul à s’y rendre. Comme les crieurs avaient fait de la belle ouvrage, il s’était déjà formé devant la porte une petite file d’attente composée de jeunes personnes sottes ou désespérées et des monstres venus les livrer.
Tao Gan passa devant tout ce monde-là en clamant qu’il représentait Son Excellence et pénétra dans la cour. Le postulant aux fiançailles était assis sur le perron du pavillon central, emmitouflé dans une épaisse couverture malgré une température très agréable. À ses côtés se tenait un prêtre de la religion populaire en bonnet bleu qui se nommait Force du Vide, personnage doté d’une forte constitution et d’une autorité naturelle indiscutable.
Tao Gan se présenta comme l’émissaire du sous-préfet, soucieux d’adresser ses vœux de rétablissement à son concitoyen Wan Yifang et de s’informer de ses besoins.
– Vous le voyez, tous mes besoins seront bientôt pourvus au-delà même de ma faible existence, répondit le moribond.
M. Wan avait fait fortune dans la céramique, plus exactement dans la fabrication d’épouses en terre cuite peinte pour accompagner les morts dans leur tombe. Il avait l’intention, quant à lui, de s’en offrir une grandeur nature qui fût en chair et en os.
– Croyez-vous que je coure à l’échec ? demanda-t-il au lieutenant de son magistrat.
– Pensez-vous ! dit Tao Gan, qui aurait vendu des prières à un lama. Même les lentilles d’eau trouvent à se marier1, comme on dit.
Comme le futur marié grelottait de froid sous ses couvertures, les serviteurs le portèrent à l’intérieur sur son fauteuil et on alluma les braseros. Tao Gan vit que la salle de réception servait de hall d’exposition de ses meilleures réalisations. On voyait partout des danseuses, des chanteuses, des joueuses de polo montées sur leur cheval, le tout dans les tons bruns, bleus et verts ordinaires de ces artefacts. Wan Yifang avait là un charmant petit monde qui ne le charmait plus. Tao Gan se demanda s’il n’y avait pas, dans sa lubie, quelque chose d’injurieux pour ceux à qui, toute sa vie, il avait vendu ces succédanés.
Puisqu’il y avait pléthore de candidates, le fiancé s’offrit le luxe de choisir avec minutie celle à qui il ferait le cadeau de sa fortune sans lui laisser le temps d’en jouir. Il écarta d’emblée les laiderons et les femmes défraîchies : il n’avait pas l’intention de pas ser l’éternité à contempler une épouse peu gâtée par la nature. Qu’elle sût un peu de poésie n’eût pas été plus mal.
Le prêtre l’encourageait à se montrer exigeant. Pourquoi ne pas demander aussi qu’elle jouât du luth et connût quelques pas de danse ? Le malade se récria : il n’allait pas non plus épouser une courtisane. L’éternité s’envisageait dans le respect des bonnes mœurs.
On voulait qu’elle présentât bien, qu’elle fût bien élevée, modeste, obéissante. Et si l’on ajoutait à cela qu’elle devait être d’accord pour se donner la mort après un époux qu’elle aurait à peine connu, on pouvait se demander si les noces auraient lieu avant l’enterrement.
Certaines candidates répondaient à quelques critères, mais il parut impossible de les réunir tous chez une même personne. Une bonne grosse parvint à arracher au malade un sourire qui n’était peut-être qu’un rictus d’agonie. Tao Gan supposa qu’il avait du goût pour les filles potelées telles que les modèles de ses céramiques. Le religieux fit la grimace.
– Sentez-vous ? Cette souillon pue des pieds. Elle sue. Ce n’est pas un cadeau à se faire pour l’éternité, croyez-moi !
La question se posa de savoir si les âmes en partance pour le royaume des cieux possédaient encore un odorat. Le prêtre ayant assuré que oui, les âmes jouissaient de tous leurs sens, M. Wan se laissa convaincre d’éliminer la rondelette.
Des parents présentèrent l’une de leurs cadettes, dont ils estimaient pouvoir se priver, mais celle-ci pleurnichait continûment.
– Voyez cette ingrate qui refuse de se sacrifier pour sa famille ! dit le prêtre.
Wan Yifang convint de ce qu’il ne voulait pas d’une ingrate.
– Les filles d’aujourd’hui n’ont plus de moralité, pesta le religieux.
Le moribond approuva du menton avant de crachoter dans ses manches.
Enfin une visiteuse sembla réunir toutes les qualités requises pour se donner la mort sur son cercueil.
– Celle-ci m’a l’air correcte, dit Force du Vide. Vous pouvez lui offrir une petite table garnie d’un miroir2.
L’heureuse élue était jolie, modeste, avait des talents et souhaitait que la fortune dont elle hériterait allât à ses chers parents, qui habitaient à la campagne. Le jeune couple ne serait donc pas envahi par la belle-famille, encore un avantage ! Le futur époux en toussa de joie.
Si la perle n’avait pas jusqu’ici trouvé à convoler, c’était par absence de dot. Dans le cas présent, le marié renonçait à profiter des biens de sa promise, son dévouement serait une dot suffisante.
– Quel âge a-t-elle ? demanda M. Wan.
Elle avouait vingt-cinq ans. Elle n’était donc plus de la première jeunesse, mais, au moins, ce qui lui en restait se conserverait pour la durée du mariage. Il était nécessaire de solliciter une dérogation aux autorités : la loi des Tang interdisait d’épouser une femme deux fois plus jeune que soi. C’était l’un de ces aménagements en faveur des dames incorporés au code à l’instigation de l’impératrice. Les messieurs ne comprenaient pas bien ce que ces unions avaient de mal, mais la Grande Épouse impériale était assez autoritaire pour que nul n’allât se faire expliquer par elle le bien-fondé des lois qu’elle édictait.
En tant que représentant du sous-préfet, Tao Gan se chargea sur-le-champ de la formalité.
– Vous m’avez l’air très jeune, dit-il au fiancé. Quel âge avez-vous ?
– Quarante-neuf ans, répondit celui-ci entre deux crachotements.
Il paraissait plus près de soixante.
– C’est donc parfait ! dit l’adjoint du juge en empochant quatre taëls d’argent pour son expertise. Vous serez très heureux ensemble !
Pas très longtemps, si l’on en jugeait d’après l’état du promis.
La loi imposait la participation d’une entremetteuse pour régler les conditions. Comme il s’en trouvait justement une parmi les gens qui avaient amené des prétendantes, on lui confia la suite des opérations en lui recommandant d’aller au plus pressé. L’usage prévoyait qu’on passât tout d’abord en revue les critères de nullité. La marieuse examina la postulante :
– Vous n’êtes ni boiteuse ni sourde ? Très bien.
Elle se tourna vers le fiancé, qui avait l’air d’une momie.
– Vous êtes parfait, dit-elle sans pousser plus loin les recherches.
– Les amoureux ont hâte de convoler, dit Force du Vide. Quand pensez-vous que cela soit possible ?
Elle réfléchit un instant.
– Il faut une oie sauvage, les trois présents de thé, il y a les vérifications obligatoires… Dans huit…
Le marié eut une quinte affreuse.
– Dès demain, rectifia-t-elle.
Elle n’allait pas risquer ses honoraires en laissant le marié tomber en poussière la veille des noces. Elle ne faisait pas les enterrements.
Elle envoya quérir en toute hâte le matériel nécessaire aux fiançailles.
– Il est temps de boire le thé ! déclara-t-elle en frappant dans ses mains.
On apporta la théière. Les promis burent chacun une tasse pour sceller leur accord, tandis que l’entremetteuse effectuait une petite danse chantée en l’honneur du Messager des Nuages, protecteur de sa profession.
L’intendant de M. Wan revint avec le devin et l’oie – on s’était contenté d’une volaille d’élevage, il n’était pas temps de partir chasser dans les marais. Le fiancé devait donner à sa tendre élue ce symbole de fidélité conjugale. Comme il se mit à crachoter dessus, on évacua l’oiseau avant que la marchandise ne fût gâtée.
On nota les noms des jeunes gens, ce qui leur permit d’apprendre comment ils s’appelaient. La demoiselle se prénommait Pureté et appartenait au clan des Wang.
– Oh, comme c’est joli, dit le fiancé. J’ai une tante qui a épousé un Wang du village de Trois-Rivières, dans les monts de…
– Oui, bien, ne traînons pas, le coupa l’entremetteuse.
Elle inscrivit les noms complets et les dates de naissance sur les cartes auspicieuses qui permettraient de vérifier que leurs caractères étaient compatibles. Au jugé de leurs thèmes astraux, le devin déclara que les mariés étaient promis à une union harmonieuse tout au long de leur vie commune, ce dont personne ne doutait.
Enfin, on commanda le repas de noces sans mégoter : les restes serviraient pour la veillée funèbre.
Tao Gan laissa l’heureuse petite famille régler les modalités de cette brillante union, certainement conforme à l’expression consacrée : « voulue par le Ciel ».
De retour au yamen, il résuma les faits à son patron. En deux mots, le marié était fort satisfait d’avoir trouvé une demoiselle à qui on couperait la tête au lendemain des noces.
– Votre Excellence désirera peut-être envoyer ses vœux ?
Ti n’avait aucune intention de se voir mêler à cette alliance d’un goût douteux. Il se demanda s’il devait ou non intervenir. Ces tractations étaient-elles bien morales ? Il se fit apporter le code des Tang et la jurisprudence.
Les archives avaient bien répertorié quelques cas de mariages réputés non valides parce qu’on s’était aperçu que la mariée était en réalité une femme-renarde qui avait pris forme humaine pour convoler au-dessus de sa condition animale. Hormis cela, on manquait de base légale sur les unions d’outre-tombe.
Il n’était pas anormal qu’une épouse se donnât la mort pour épargner à son mari la solitude des régions obscures. Une telle attitude était généralement applaudie, elle conduisait même souvent à des félicitations officielles de la part des autorités. Il était moins ordinaire qu’on se mariât dans ce seul but. Ti remarqua un raidissement des tribunaux sur la question du suicide des veuves depuis que la Grande Épouse Wu avait pris de l’influence à la Cour. Cela tenait peut-être au fait que l’empereur n’était pas en bonne santé.
Ti recommanda à Tao Gan de surveiller le petit couple pour voir ce qu’il ressortirait de ces manipulations.
Pour sa part, d’autres projets l’attendaient. Le jour déclinait sur Pei-Tchéou. Ce serait bientôt l’heure des hiboux et de leurs amis les fantômes phosphorescents. Il avait deux mots à dire à l’un d’entre eux.
1 Les lentilles d’eau finissent toujours par se coller l’une à l’autre à la surface d’un étang.
2 Cadeau de fiançailles traditionnel.