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Orrin Gault dominait la ferme, arrogant témoin de la débandade des Tuskens qui couraient pour leur vie ou vers leur mort. Accroché au flanc de la tour du vaporateur, il regarda le dernier landspeeder disparaître à l’horizon.

— D’accord, contrôle du tocsin, c’est réglé, dit-il dans son comlink. Éteignez.

Il lâcha le bouton de l’appareil et tendit l’oreille. Ses tympans bourdonnaient encore du ululement de la sirène, qu’il venait de désactiver manuellement au sommet de la tour. Il scruta les environs sous la visière de son chapeau en toile. Un par un, les haut-parleurs dispersés sur des kilomètres se turent et le silence retomba sur le désert.

Il considéra le comlink et se fendit d’un sourire. Orrin, mon bonhomme… on dirait bien que t’as de l’influence. Il appréciait d’arriver à un moment de sa vie où les gens l’écoutaient. Et sur Tatooine, avec des habitants obstinés et réfractaires à l’autorité, il s’agissait d’un exploit.

Le danger était passé. Pour la première fois depuis qu’il avait reçu le signal de détresse, Orrin respira à fond et contempla le paysage désolé en contrebas. Il était né dans une ferme comme celle-là, loin du relais le plus proche, près de cinquante ans standard auparavant. Mais encore aujourd’hui, c’est là qu’il souhaitait se trouver le matin, dans les étendues et nulle part ailleurs.

Les gens le prenaient pour un cinglé à cause de ça. Tous ceux qu’il avait rencontrés préféraient le crépuscule, où la chaleur oppressante refluait. Mais une fois les soleils couchés, quand l’air vous retombait dessus comme une chose morte et pesante, il fallait se réfugier sous terre. La nuit ne promettait jamais rien de bon, avec les Tuskens qui rôdaient, et qui sait quoi d’autre encore. Mais au matin, on avait l’impression de sortir de prison, ou du moins Orrin se l’imaginait-il. Sur Tatooine, on passait la nuit comme un rat womp dans un trou, mais on reprenait forme humaine au moment où on mettait le pied dehors.

Et puis, il y avait ce petit délai entre le premier lever de soleil et le second, où le vent froid expirait et où la planète elle-même semblait soupirer. Les bons prospecteurs d’eau ne vivaient que pour ces instants où les précieuses gouttelettes nées pendant la nuit comprenaient qu’on s’apprêtait à les capturer et tentaient de s’enfuir. Un fermier avisé tel qu’Orrin savait les flairer et les traquer. Et il devenait possible de les traquer, parce qu’à la lumière du jour, rien ne pouvait vous arrêter. Pas dans cette région. Plus maintenant.

Telles étaient les règles. De nouvelles règles, peut-être, mais les siennes, qu’il devait à son dur labeur et à sa supervision.

Faut croire que j’ai oublié de mettre cette bande de Tuskens au courant, pensa-t-il en descendant l’échelle. Les pillards n’avaient pas gâché que la splendeur du matin pour ces pauvres gens. Orrin grimaça. Les restes d’une demi-douzaine de droïdes de maintenance et de surveillance jonchaient le parcours des Tuskens. Deux vaporateurs crépitaient, leurs clapets d’entretien forcés. Et il y avait aussi des points d’impact disséminés dans toute la cour, dont deux encore fumants. Les tirs de blaster avaient vitrifié le sable. C’était l’œuvre de ses miliciens, pas des Tuskens. À la connaissance d’Orrin, Œil-Broché ne s’était jamais servi de blasters pour entrer où que ce soit.

Œil Broché. Ce raid portait sa marque inimitable. Aucun autre Tusken dans ce secteur du Jundland n’aurait osé attaquer à l’aube. Ceux qui l’avaient vu de près n’avaient pas survécu pour le raconter. S’ils sont vivants, avait l’habitude de dire Orrin, c’est qu’ils n’ont pas croisé Œil-Broché, mais un Tusken d’humeur plus sociable.

Les descriptions de ce pillard tristement célèbre variaient du tout au tout. Obèse ou rachitique ? Trapu ou immense comme un Wookiee en tenue des sables ?

Les récits ne comportaient que deux similitudes. Œil-Broché faisait preuve d’une formidable férocité, et il avait dû arriver malheur à l’un de ses yeux. Plutôt que de retirer le tube oculaire qu’il portait comme tous ses semblables, Œil-Broché avait enfoncé une pierre écarlate dans l’ouverture.

Ou quelque chose dans ce goût-là. L’œil variait au gré des récits. Mais cette fois, la situation allait peut-être changer. Ils étaient arrivés à temps pour sauver quelques témoins.

Orrin se trouvait dans les champs, habillé depuis une heure, quand le tocsin, ou plutôt le tocsin avait résonné. Ce détail et la proximité de son équipe d’ouvriers avaient épargné un sort affreux à la famille Bezzard, mais pas à tout le monde. Deux des voisins d’Orrin, des cousins du côté de son ex-femme, sortirent de la maison par la porte de derrière avec le cadavre d’un ouvrier bith. Orrin baissa les yeux à leur passage. Les patrouilleurs s’occuperaient de l’enterrement pendant que derrière les dunes, à l’est, d’autres volontaires incinéreraient les Tuskens abattus. Il fallait soutenir les Bezzard autant que possible.

Orrin avait connu ça. Quand son cadet avait trépassé de façon tout aussi absurde.

Il entendit du bruit dans la maison.

— Mullen, t’es là ? s’enquit-il.

— Ouaip.

Le fils aîné d’Orrin, celui qu’il n’arrivait toujours pas à considérer comme le seul, émergea du bâtiment, un fusil blaster brisé à la main.

— On dirait qu’Œil-Broché est passé par là, déclara Mullen.

— J’ai vu.

Le regard impénétrable, dissimulé par ses lunettes noires, Mullen Gault aurait pu passer pour un clone de son père à vingt-cinq ans… s’il ne s’était pas acharné à ressembler à quelqu’un d’autre. Grands et robustes, tous deux arboraient le teint rougeaud des individus nés et élevés à la ferme. Les similitudes s’arrêtaient là. Orrin avait les yeux bleus et ses cheveux bruns grisonnaient élégamment. Il s’efforçait de paraître aimable même dans les étendues : on ne savait jamais qui on risquait d’y croiser. Mullen, quant à lui, s’était réveillé dans ses vêtements de la veille après une nuit de fiesta. Comme souvent. Un accrochage avec un joueur d’Anachore lui avait coûté quelques dents des années plus tôt, et il venait d’en perdre une autre dans la même ville.

Beaucoup y voyaient la raison de l’expression taciturne de Mullen, aussi commune que les sourires de son père, mais Orrin aurait pu les détromper. Déjà au berceau, ce gamin boudait.

Orrin ramassa les morceaux de fusil. La plupart des Tuskens ne délaissaient rien de ce qui pouvait leur servir. Œil-Broché semblait plus difficile.

— Combien il y en avait ?

Mullen se caressa la barbe, appuyé contre la porte, en se frottant le dos contre l’encadrement.

— Trois cadavres de Tuskens dans la cour. Plus ceux qui ont déguerpi dans les collines. Veeka vient d’appeler. Ils l’ont semée aux brèches de Roiya.

Mullen dévisagea son père.

— Je me suis dit que tu préférerais que je rappelle les gars. Ils ont pris le chemin du retour.

— Ben, c’est pas comme si je courais après cette vieille Broche. Au prochain petit déj…

Il s’interrompit en entendant les sanglots inconsolables d’une femme dans la maison.

— La propriétaire. Elle va bien ?

— Elle est devant avec le vieil homme, répondit Mullen. Plutôt secouée.

— Tu m’étonnes, dit Orrin en levant les yeux. Et qui est resté près d’elle ?

— Je te l’ai dit. Le vieil homme.

— Le vieil homme mort ? fit Orrin, abasourdi, en lâchant les fragments de fusil. Je t’avais demandé de l’assurer qu’elle ait de la compagnie, Mullen. Et tu as cru que je parlais du cadavre de son père ?

Mullen le dévisageait, interdit. Orrin baissa les lunettes de son fils, dont la tête heurta le chambranle.

— Mullen, bon sang ! Sérieusement !

Le jeune homme resta coi tandis que son père regagnait le landspeeder. Orrin y prit sa courte cape en laine derrière le siège passager, se la jeta sur les épaules et retourna vers la maison. Ça ne va pas être facile.

Le spectacle qu’offrait Tyla Bezzard berçant le vieillard sur les marches le laissa sans voix. Les pillards s’en étaient donné à cœur joie, dans le genre horrible : c’était forcément Œil-Broché. Mais le plus glaçant restait l’attitude de la jeune femme, qui ne semblait pas se soucier de l’état de son père.

Sans lever les yeux, elle sentit la présence d’Orrin.

— Voilà quelqu’un, papa.

Le fermier retira son chapeau et s’agenouilla instinctivement auprès d’elle. Il l’avait connue gamine. Le père, Lotho Pelhane, avait travaillé au ranch familial d’Orrin pendant vingt ans. Avant qu’il ne lance sa propre exploitation, les gosses de Tyla et d’Orrin avaient l’habitude de jouer ensemble. Orrin posa sa cape sur les épaules de la jeune femme, qui enfouit aussitôt la tête contre sa poitrine en vagissant.

— Je sais, Tyla, je sais, chuchota-t-il en la serrant. C’est vraiment la poisse.

Il considéra le cadavre couché en travers de ses genoux. Le bandage qui ceignait le front de Lotho Pelhane depuis des semaines offrait un contraste surréaliste avec son corps mutilé. Orrin détourna le regard.

— J… j’ai essayé de me rappeler, maître Gault, geignit Tyla.

— Orrin.

Elle montra la télécommande qu’elle serrait presque assez fort dans sa main pour la briser.

— J’ai essayé. Vous nous aviez vendu l’alarme et la télécommande… J’avais tellement peur, hoqueta-t-elle. Je ne me souvenais plus comment déclencher l’alarme locale au début…

— Ce n’est rien. Le tocsin des Colons a parfaitement fonctionné. On a reçu le signal. Et on a aussitôt rappliqué.

Orrin l’écarta doucement du petit escalier pour laisser le corps de Lotho glisser imperceptiblement de ses genoux.

— Tu t’en es bien tirée. Ton époux et ton fils sont sains et saufs. Nous avons abattu les Tuskens.

— Je m’en fiche ! s’écria-t-elle en baissant les yeux sur son défunt père. Je ne veux pas rester ici ! Plus maintenant !

Orrin se détacha de Tyla et la redressa en lui serrant les épaulés d’une main ferme.

— Écoute, je connaissais bien ton père. Tu sais que Lotho n’aurait pas voulu entendre ça. Les Tuskens ne l’effrayaient pas plus que ses propres ombres.

Elle contempla le bandage de son père en reniflant.

— Ils ont failli l’avoir le mois dernier, vous savez… Ils l’avaient molesté une nuit, chez lui. C’est pour ça qu’il était venu habiter chez nous. Mais il se remettait. Il disait qu’il s’en était tiré une fois et qu’il ne craignait plus rien…

— C’est juste. Et tu as assuré la sécurité de ce foyer grâce au tocsin. Tu as fait ce qu’il fallait…

Elle se remit à sangloter. Orrin se contenta d’attendre. Il avait déjà vécu trop souvent cette situation… quoiqu’un peu moins ces derniers temps.

— C’était affreux, y a pas à dire. Mais on en a éliminé quelques-uns, et on aura les autres. Et ça s’arrangera. Tu comprends ?

Elle recula brusquement, courroucée.

— Mais qu’est-ce qu’ils veulent, au juste ? Ce sont des monstres…

— Tatooine a ses sables, et aussi ses monstres.

Orrin jeta un coup d’œil pour apercevoir Mullen qui attendait avec les fossoyeurs.

— Maintenant, il faut que je parle à ton mari et à ton fils. Ces gens vont s’occuper de ton père pendant qu’on vous ramène à l’oasis. Annileen Calwell vous y hébergera ce soir.

Tyla hocha faiblement la tête et commença à marcher, toujours inconsciente de l’affreuse tache de sang sur sa tunique.

Orrin considéra son fils d’un air sceptique tandis qu’elle s’éloignait hors de portée de voix.

— Est-ce que je peux te confier cette femme cinq minutes sans craindre que tu lui fasses piquer une autre crise ?

— Ouais, ouais, répondit Mullen, penaud. Mais tu vas pas lui poser des questions sur Œil-Broché ? T’avais dit que…

— Où est passé mon chapeau ? s’écria Orrin en fouillant les environs du regard. Faut que je trouve quelque chose pour te taper dessus. Fiche le camp !

 

Orrin trouva Tellico Bezzard, le jeune propriétaire de l’exploitation, dans la cabane des machines qui bourdonnait d’activité. Les autres patrouilleurs étaient revenus. Les adultes du groupe, qui se définissaient plus par leur bon sens que par leur âge, s’étaient aussitôt employés à toutes les tâches nécessaires dans une telle situation. Bien qu’il n’existât officiellement aucun chef parmi eux. Orrin les avait toujours dirigés par le passé. Il constata avec satisfaction que les gars suivaient une bonne partie de ses conseils. Quelques-uns s’étaient déployés pour nettoyer la maison. D’autres réparaient les vaporateurs. Les derniers rassemblaient les affaires dont les Bezzard auraient besoin lors de leur séjour à l’oasis de Pika. Ils travaillent dur, même si l’opération leur coûtait de précieuses heures dans leurs propres champs.

Et puis il y avait sa fille, Veeka, autour de laquelle gravitait le jeune Jabe Calwell. Tous deux assis sur des caisses, ils étaient occupés à boire sous les soleils matinaux, une flasque à la main. Orrin savait qu’elle ne contenait pas d’eau : Veeka n’y aurait pas touché. Depuis la mort de son frère jumeau, cette jeune fille de vingt et un ans avait décidé de rattraper tout ce qu’il allait manquer. Et Jabe, dernier employé en date de la ferme, s’efforçait de la suivre du haut de ses seize ans. Tous deux racontaient comment ils avaient tué des hommes des sables à Tellico, qui faisait sauter son enfant inconscient de la tragédie sur ses genoux, hagard. Le blaster dont il ne s’était pas servi gisait dans le sable.

En remarquant l’expression sinistre de son père, Veeka eut un sourire gêné.

— Oups. Désolée, dit-elle en passant vivement la flasque à Tellico. Tiens, mon vieux. Bois un coup.

Le jeune fermier à bout de nerfs posa un regard ahuri sur la bouteille.

Orrin roula des yeux et s’interposa.

— Désolée ? Tu peux le dire, lâcha-t-il en s’emparant du récipient qu’il jeta derrière la cabane. Va chercher de l’eau pour ces gens, ajouta-t-il en décochant un regard noir à Veeka. Tout de suite.

Sa fille s’éloigna sans se presser, Jabe sur les talons. Orrin soupira. Bien qu’elle parût aimable, contrairement à Mullen, l’intérêt que manifestait Veeka envers son prochain frisait le néant. Le livreur d’empathie avait dû oublier ses deux enfants lors de sa tournée.

C’était à Orrin de gérer la situation, comme toujours. Il s’agenouilla près du jeune homme et du bébé.

— Ça va ?

Oui, je suis épaté que vous ayez fait si vite, répondit vivement Tellico.

— La chance y est pour beaucoup. Mes gars et moi, on travaillait sur les tours de l’ouest quand vous avez sonné le tocsin. Nous avions parcouru la moitié du chemin avant même que les gens de l’oasis ne grimpent dans leurs speeders.

Un coup de chance, oui, mais aussi une bonne organisation, Orrin le savait. Le système était conçu pour fonctionner de la sorte. Quand une ferme donnait l’alerte, tous les habitants de ce secteur du désert s’activaient. Les Colons mobiles et armés suivaient la sirène jusqu’à la source des ennuis. Les autres se rassemblaient à l’oasis de Pika, où l’on avait stocké un arsenal et des véhicules derrière la Concession de Dannar, le bazar local. L’alarme de chaque site émettait un son distinct, mais toutes débutaient par un cri conçu pour effrayer n’importe quel Tusken : l’enregistrement d’un dragon krayt. Il s’agissait de la contribution favorite d’Orrin.

— Eh bien, c’est une excellente chose, monsieur. Ça valait la dépense.

— Tu peux en toucher un mot à tes amis, dit Orrin avec un humble sourire. C’est un atout pour nous tous, vraiment.

— Son père… Lotho… il ne voulait pas qu’on investisse. Mais…

Le jeune homme se tut, détournant le regard. Il serra le bébé contre lui.

— Oublie tout ça, le consola Orrin. Mais je veux que tu te rappelles quelque chose pour moi, si tu peux. Les Tuskens. Que peux-tu me dire sur eux ?

Tellico lui jeta un regard appuyé.

— Oh, c’était Œil-Broché, y a pas de doute. À la place de l’œil droit…

— L’œil à ta droite ?

Tellico désigna son propre œil droit.

— Non, celui-là. Il brillait.

— Comme une prothèse cybernétique ? s’étonna Orrin.

Ça paraissait complètement dingue.

— Non, monsieur. Plutôt un cristal. Il reflétait la lumière quand j’ai regardé et… je pouvais plus en détacher le regard, conclut-il en frissonnant malgré la chaleur. Ça m’a fichu une de ces trouilles.

— J’en doute pas, fit Orrin en se grattant le menton. Rien d’autre ?

Le jeune fermier marqua un temps.

— Il portait une robe différente, je crois. Sans cartouchière. Mais vraiment, j’étais tellement concentré sur cet œil

Orrin se leva et tapota l’épaule de Tellico.

— Laisse tomber, fiston. Allons nous assurer qu’on prendra bien soin de toi et de Tyla. Annileen vous logera à la Concession le temps qu’il faudra.

Orrin regarda partir le fermier et l’enfant. Mullen se rapprocha de son père.

— Des infos ?

— Rien.

— Dire qu’il avait l’occasion de descendre Œil-Broché et qu’il l’a ratée, se railla Mullen.

— Je pense que ce gamin aurait du mal à distinguer son blaster de sa clef à vapo.

Orrin se retourna en gloussant.

— Où est passée cette flasque, au fait ?

Veeka et Jabe ressortirent de la maison.

— Je croyais que tu refusais que je boive si tôt, protesta Veeka.

— C’est à cause de toi que je bois, rétorqua Orrin.

Il se retourna pour observer Jabe, frais comme une rose et enchanté d’être venu. Le gamin avait l’âge de son Varan, le jumeau de Veeka, à l’époque du drame, cinq ans plus tôt. C’était une des raisons pour lesquelles Orrin l’avait engagé dans l’équipe de maintenance : sa présence illuminait l’atmosphère.

Mais le fermier savait ce qui attendait le gosse chez lui.

— Fiston, quand ta mère apprendra que je t’ai laissé accompagner la milice, on pourra me faire une place sur le bûcher à côté des Tuskens.

Veeka ouvrit la trappe d’entretien de son landspeeder de sport.

— Tu veux te planquer ici, l’avorton ? C’est juste ta taille.

— C’est pas si grave, répondit Jabe, qui avait rougi à cette pique.

— Oh que si, fit Orrin en le dévisageant. Tu vas supplier les Jawas de t’adopter.

Il s’avança et frappa dans ses mains à deux reprises.

— C’est terminé, les gars. Beau boulot. Direction l’oasis. Allons boire un coup à la Concession de Dannar !