Ceux qui sont séduisants ont plus de facilités dans l’existence que ceux qui sont laids. Cela sonne comme un cliché, et pourtant les plus comblés par la nature à notre époque prétendront jusqu’à la tombe que c’est faux. Ils soutiennent que le fait d’être beau leur rend la vie plus difficile qu’aux autres. Ils se sentent « harcelés » ; « les gens essaient de (les) exploiter » ; et à entendre les jeunes filles, (leur) « séduction ne (leur) vaut que la malédiction, et encore la malédiction ». Mais réfléchissons : du moins, l’être humain, qui a pour lui la beauté, possède un atout majeur qui lui ouvre toutes les portes. Nombreux sont ceux, moins gâtés par la nature, qui sont obligés de faire des pieds et des mains pour obtenir la moindre faveur : les choses sont bien plus inaccessibles pour eux. La dialectique actuelle de notre raison d’être est très simple : nous idolâtrons la « génération-Pepsi ». Nous sommes rongés par le besoin pathologique de cacher notre âge, de rajeunir notre visage, de nous habiller comme une Shirley Temple trop épanouie, de teinter nos cheveux gris, de vivre un mensonge. Quel mal y a-t-il à vieillir avec grâce, que fait-on du respect de la maturité, qui s’efforce encore d’avoir du caractère pour se distinguer du genre superficiel et avenant ? Tout cela finira par se répandre comme une maladie contagieuse, si vous n’y prenez garde. Vous serez pourris de l’intérieur, tandis que vous afficherez une mine superbe. Ce sera l’escalade vers une culture qui ne pourra tolérer