A CROTALE, CROTALE ET DEMI
Voici un dossier américain des années 30. Il est extraordinaire pour deux raisons.
D'abord le crime lui-même : le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'est pas habituel, du moins dans son mode d'exécution. Mais aussi l'enquête : pas commune non plus dans son déroulement. On aura du mal à y croire.
Robert James, vêtu de noir, les cheveux gominés, un mouchoir devant les yeux, pleure à gros sanglots. Il s'agenouille à même la terre devant le grand trou noir où l'on descend lentement le cercueil de sa femme. L'assistance se recueille.
Mary James est l'héroïne d'un fait divers dont on ne parle déjà plus, mais qui fit bien pleurer dans les chaumières. Il faut dire que le titre était soigné :
« Elle est morte comme elle voulait vivre... au milieu d'un étang parmi les blancs nénuphars. »
Sous-titre : « Elle craignait d'être enceinte et se suicide. »
Dans le cimetière de Granada, à part le pasteur, il n'y a que le mari, la sœur et le voisin du couple. Il est venu parce qu'il a découvert le corps et ne pouvait guère faire autrement.
Bien entendu, on aura déjà deviné que le mari, qui pleure à grands bruits devant ce cercueil que l'on recouvre, est trop malheureux pour être honnête, et que son histoire est cousue de fil blanc. C'est vrai, à ceci près qu'elle n'est pas cousue de fil blanc, mais de fil de soie invisible. Prenons les choses par leur début.
Mary James, blonde et belle, très belle (à la manière d'Hollywood), a été découverte le 3 avril 1935 à 6 heures du matin dans la mare qui orne le jardin de sa villa ; une mare décorative et peu profonde, recouverte de nénuphars blancs, sur un fond de céramique bleue, et de cinquante centimètres de profondeur. C'est dire que pour s'y noyer, il faut vraiment y mettre de la bonne volonté.
Son mari James, ne la voyant pas à ses côtés dans le lit conjugal, s'est levé, et a aperçu de loin le corps à demi immergé. Il s'est mis à crier au secours, et le voisin s'est précipité pour l'aider.
L'enquête de la police est rapide, et les explications données par le mari sont jugées satisfaisantes.
« Depuis trois semaines que nous étions mariés, déclare-t-il, Mary était terrorisée à l'idée d'être enceinte. C'était pour elle une véritable catastrophe. Elle avait peur de souffrir et d'être déformée par une grossesse, car elle était très belle. Depuis quelques jours, je la sentais nerveuse. Elle a dû avoir la certitude qu'elle attendait un enfant, la veille de son suicide. J'aurais dû m'en préoccuper davantage, mais je ne croyais pas qu'elle irait jusqu'à se tuer. Je ne l'ai pas prise au sérieux, c'est ma faute. »
Cela aussi peut paraître cousu de fil blanc. Ça ne l'est pas. Mary était réellement enceinte, selon le médecin légiste, et, selon lui également, elle est morte noyée sans aucune trace de violence suspecte. L'attitude théâtrale de la suicidée, la robe splendide qu'elle avait revêtue pour mourir, son maquillage, tout fait penser au suicide.
On considère donc ce veuf inconsolable comme digne de respect. Le fait qu'il touche assez rapidement un confortable capital de l'assurance-vie contractée par sa femme n'étonne personne.
Qui est James ? Il a trente-neuf ans, et il est remarquable de laideur, de maigreur et de prétention.
C'est une espèce d'escogriffe au teint jaune et aux yeux verts, à la bouche tombante. L'inexplicable est la séduction dont il fait preuve avec les femmes. En voyant leurs photographies, on ne comprend pas comment, un homme comme lui, arrive à épouser une femme comme Mary.
Robert James est coiffeur pour hommes à Los Angeles, et possède un petit salon où il officie en solitaire. Sa fortune qui n'est pas énorme, mais confortable, n'a fait que se renforcer au cours des années. Après la noyade de sa femme il devient un riche veuf, honorablement et légalement. Quelques mois plus tard qui suivent la mort de Mary, il apparaît toutefois qu'il n'est pas inconsolable.
Le 1er août 1935, on apprend sur lui de bien vilaines choses, par l'intermédiaire d'une lettre anonyme. Cette lettre est adressée à la police de Los Angeles, et c'est l'inspecteur Scott qui en prend connaissance.
Vous auriez intérêt à surveiller de près le nommé Robert James, qui entretient des relations licencieuses avec sa propre nièce, Loïs James, âgée de vingt ans. Cette jeune fille est mineure, et entièrement corrompue par son oncle qui, sous prétexte de la faire travailler comme manucure dans son salon de coiffure, s'emploie à la débaucher.
PS : Je suis sûre de ce que je dis.
La seule indication sur l'identité du dénonciateur est donné par un spécialiste en graphologie. Selon lui, il s'agirait d'une femme. Une lettre anonyme n'a rien d'extraordinaire. La plupart du temps les policiers se contentent à leur sujet de vérifications de routine. Mais deux choses vont faire que cette lettre va tout déclencher. Tout d'abord, il est question d'une mineure. Et aux États-Unis, dans les années 30, on ne plaisante pas avec la moralité des mineures. La deuxième chose, c'est qu'elle tombe entre les mains de l'inspecteur Scott...
Scott, c'est quelqu'un. Tel que le personnage apparaît dans ce dossier, il n'étonnerait pas dans une série « B » américaine. Il pourrait d'ailleurs y tenir aussi bien le rôle du policier que celui du gangster... Sur les photographies de l'époque, il apparaît avec des épaules de déménageur, un chapeau mou, un costume flasque et un cigare au bec. Quelque chose comme 1,90 mètre pour cent kilos de muscle... Il exerce à Los Angeles depuis une bonne vingtaine d'années, et il croit aux méthodes simples et expéditives, autrement dit à tout ce qui est formellement « déconseillé » à un policier dans l'exercice de ses fonctions.
La première réaction de Scott, c'est de mettre la ligne téléphonique de Robert James sur table d'écoute. Il sait parfaitement qu'il ne pourra jamais s'en servir légalement, mais on verra plus tard. Le principal c'est de savoir si, oui ou non, ce coiffeur est un ignoble sadique. Or, le jeune employé chargé de surveiller les conversations de Scott bégaiera plus tard au procès... Pour le moment il en rougit jusqu'aux oreilles.
Scott est satisfait, le coiffeur est bien un ignoble sadique. Il s'agit maintenant de le coincer. Première étape, fouiller dans son passé, en espérant y trouver de quoi l'interviewer gentiment. Excellentes surprises...
La première, c'est Maud, la première femme de James. Divorce au bout de six mois.
La seconde, c'est Véra, la seconde femme de James. Divorce au bout de trois mois.
La troisième, c'est Willis, la troisième femme de James.
Pas de divorce. Mme James est morte. Nous verrons comment.
Quatrième surprise, c'est Janet, la quatrième femme de James. Divorce au bout de UN jour. Le lendemain du mariage...
La cinquième n'est pas encore une surprise, mais ça viendra. C'est Mary... noyée dans la mare aux nénuphars, il y a quatre mois.
Scott est relativement satisfait. Seconde étape maintenant, il s'agit de conserver Robert James en lieu sûr. Quelques jours de surveillance et le coiffeur se retrouve pris en flagrant délit de relations sexuelles avec une mineure. C'est la prison immédiate, et il risque déjà d'y passer un certain temps. Minimum trois ans. Un délai largement suffisant, étant donné la rapidité d'action de Scott, qui en l'espace d'une semaine a déjà appris un certain nombre de choses. On verra qu'il n'a pas encore donné toute sa mesure.
Marié cinq fois, Robert James est donc deux fois veuf et trois fois divorcé. Le policier retrouve et interroge les divorcées.
Maud, la première, déclare : « Il est laid, mais c'est un amant remarquable... trop! Vous comprenez? »
Véra, la deuxième : « Au bout de trois mois, j'étais à bout de nerfs... Il avait imaginé de me faire payer dix dollars, chaque fois que... enfin vous voyez... La première fois, c'était amusant... mais ensuite il m'a fait peur. »
La troisième, c'est Willis. Elle est morte. Un jour, elle se promenait en voiture avec son mari, et il s'est produit un accident épouvantable. La voiture est tombée dans un ravin... James a eu juste le temps de sauter... Son neveu, qui se trouvait à l'arrière, est mort sur le coup. Quant à Willis, affreusement blessée, elle a survécu quelques semaines. Puis, James l'a découverte un soir, noyée dans sa baignoire. A son avis, Willis s'était mal remise de ses blessures, elle avait dû avoir un malaise... c'était la seule explication (y compris une assurance-vie de quelques milliers de dollars).
La quatrième, Janet est catégorique : « Oh moi, j'ai compris tout de suite... Les raffinements de ce genre, très peu pour moi. Ce type est anormal, et à mon avis il est capable de tout ! »
Nanti de ces renseignements, Scott va trouver la sœur de Mary, la cinquième femme, lui fait un rapide résumé de la situation et suggère : « Dites donc... si vous demandiez l'exhumation du corps de votre sœur, hein? Qu'est-ce que vous en dites ? Des fois qu'elle ne soit pas morte noyée ? »
Ce qui est fait, tandis que Robert James, ignorant tout ce qui se trame contre lui, se montre le plus obéissant des prisonniers, dans l'espoir de bénéficier d'une remise de peine. S'il savait ce qui l'attend...
Au premier examen, le corps de Mary ne révèle rien de bien étrange : pas de poison, pas de trace d'étranglement, pas de commotion cérébrale suspecte. Toutefois le médecin qui examine Mary, dûment averti par l'inspecteur Scott, recherche surtout quelque chose de bizarre. L'inspecteur lui a dit : « Cherchez-moi quelque chose d'inhabituel, un truc de fou, je ne serais pas étonné que ce gars-là ait tué sa femme en lui faisant grignoter les oreilles par des souris blanches... Vous voyez le genre ? »
Ce que trouve le médecin n'est pas spectaculaire du tout, mais suffisamment étrange dans le style de ce que recherche Scott, pour qu'il émette une hypothèse.
« Il y a là, sous le gros orteil droit, des petits points de couleur bleue... Ils sont alignés curieusement, deux par deux, comme de minuscules traces de crocs... des morsures en quelque sorte. Je penserais à une morsure de serpent... Mais impossible de vous dire si elle est morte de ça. Apparemment elle est morte noyée, c'est tout ce que je peux dire. »
C'est bien suffisant pour l'inspecteur Scott. Mais il faudrait arriver a relier cette histoire de serpents avec James. Comment ? L'interroger en cellule, à la manière de Scott, est impensable. Et sans cette « manière » (une spécialité personnelle), inutile d'espérer obtenir des aveux. L'affreux coiffeur est bien trop malin, il faudrait trouver autre chose.
Le voisin ! Qu'est-ce que c'est que ce voisin ? Celui qui a aidé à découvrir le cadavre ? Glanant à droite et à gauche quelques renseignements, Scott en arrive aux conclusions suivantes : le voisin fréquente le salon de Robert James, il a une sale tête de fouine, certains disent qu'il se fait appeler Smith quand ça l'arrange, et il vient récemment, d'acheter un petit bar, a peu près à l'époque où Robert James a touché la prime d'assurance...
En Europe, même en 1935, un aussi faible indice ne pourrait en aucun cas justifier une intervention de la police. Il faudrait avant cela effectuer une longue et patiente enquête, recueillir des témoignages, poser des questions aux témoins, et probablement classer le dossier. Normalement, en Amérique, aussi. Mais pas dans la tête de Scott.
Accompagné d'un inspecteur adjoint qui marche brillamment sur ses traces, il décide de rendre une petite visite au voisin, dans son bar. Juste pour boire un verre, « comme ça », pour discuter. Le voisin, Hope, est un ancien boxeur affable et apparemment rangé des vicissitudes du ring, si l'on en croit ses arcades sourcilières joliment écrasées. Son surnom est : « Chucky. »
« Qu'est-ce que je vous sers ? »
Scott n'y va pas par quatre chemins :
« Des serpents à sonnettes, mon vieux... »
Scott et son adjoint bloquent Chucky derrière son bar, et le regardent sous le nez :
« Ton copain James, le coiffeur, tu sais ce qu'il raconte depuis qu'il est en prison ? Il dit que tu as tout combiné dans la mort de sa femme. Les petits serpents et tout le reste... Qu'est-ce que tu en dis ? »
Chuck essaie de n'en rien dire, mais les énormes battoirs qui servent de mains à Scott lui rappellent tout à coup de mauvais souvenirs de ring.
« Il raconte beaucoup de choses ton copain. Il dit que tu voulais partager le capital de l'assurance, et que tu as tout gardé ! ... Il a signé sa déposition... Et on est là pour te coffrer mais, avant ça, on va faire une petite promenade tous les trois, d'accord ? »
Que Chucky soit d'accord ou pas ne change rien à l'affaire. En l'espace de quelques minutes il s'est rendu compte que son cas était bien mauvais.
Les « petits coups » qui ne laissent pas de trace et qui accompagnent chacun des mots que Scott prononce, le décident à s'expliquer.
« Moi j'ai rien fait, presque rien, c'est lui. J'ai juste aidé à la sortir de l'eau, et à acheter les serpents, mais c'est pas moi ! Il m'a obligé !
— T'as juste acheté les serpents, hein ? Combien ?
— Cinq dollars ! Deux crotales... Mais ils n'étaient pas assez méchants, il m'a obligé à en acheter d'autres ! »
Et Chucky donne bien volontiers l'adresse du marchand de serpents, un dresseur, un spécialiste des zoos, à la sortie de Los Angeles. Il dit bien volontiers que James lui avait promis cent dollars si les serpents marchaient bien. Il ajoute même qu'il a dû les changer trois fois de suite pour en avoir de bien agressifs comme les voulait James. Il a raconté au marchand qu'il voulait organiser un combat pour un spectacle chez des gens riches... »
Comme il est bien sage, Scott le traîne en prison, et l'y laisse mijoter quarante-huit heures sans voir personne, sans savoir ce qui l'attend, sans manger et sans boire bien entendu.
L'homme étant psychologiquement en état de subir l'épreuve suivante, il est ensuite amené, toujours par Scott et son adjoint, à la villa où est morte Mary. Et si l'on en croit (il n'y a pas de raison) les déclarations ultérieures de Chucky, voici comment se passe le second interrogatoire privé : menottes aux mains, Chucky est tout d'abord confronté avec la mare aux nénuphars, pour lui rafraîchir les idées ; puis, comme il est mouillé, c'est tout simple, on le déshabille... entièrement. Ensuite, on le conduit dans la salle de bains et on l'installe sur le siège des commodités... toujours tout nu. Rien de tel pour mettre un homme en état de faire des confidences. On commence par lui dire qu'il a menti. Qu'il n'est pas simplement complice, mais que « l'autre » a fourni des preuves contre lui et qu'il sera pendu de toute façon. Puis on écoute.
« Il m'a dit qu'un de ses amis voulait tuer sa femme, et l'avait chargé de trouver des serpents à sonnettes. Je ne l'ai pas cru, mais il voulait seulement que je les lui procure pour cent dollars. J'ai acheté deux crotales. Il les a essayés sur un poulet et le poulet n'est pas mort. J'ai dû aller en acheter d'autres, il ne voulait pas me payer sans ça. On a recommencé deux fois l'essai avec des crotales affamés, et la troisième fois j'en ai trouvé des bons...
« Il m'a payé. Mais il a voulu que je reste pour l'aider. Juste un coup de main. Je ne voulais pas, mais il m'a menacé. Il avait mis les serpents dans une petite cage, avec juste une petite ouverture, grosse comme une main. Je l'ai accompagné chez lui. Il a fait boire sa femme. Quand elle a été bien ivre, il lui a dit qu'il avait trouvé quelqu'un pour l'avortement, et que c'était moi. Il fallait le faire tout de suite.
« Il l'a obligée à s'allonger sur la table de la cuisine, il l'a bâillonnée avec du sparadrap, puis l'a attachée solidement avec des cordes en lui disant que c'était pour ne pas qu'elle bouge pendant l'opération. Elle croyait que j'étais un médecin marron. Ensuite il a approché la cage, et a fait passer le pied de sa femme dans l'ouverture. Elle se débattait. Les serpents l'ont mordue plusieurs fois. On a attendu une heure. Mais elle ne mourait pas. Elle gémissait sans arrêt.
« Il s'est énervé, et il a voulu essayer autre chose. Ça, c'est pas moi qui l'avais acheté. Je ne sais pas comment il se l'était procurée : une araignée. Une " veuve noire ". Il l'a sortie d'une boîte, et l'a jetée sur le corps de sa femme. Elle s'est promenée dessus pendant un bon moment ! Elle n'avait pas l'air de vouloir piquer. Il la poussait avec un bâton pour l'énerver, et finalement elle est tombée. Alors il a été obligé de l'écraser.
« Mary n'était toujours pas morte. On l'entendait toujours se plaindre. Au bout de trois heures, il m'a obligé à la porter avec lui jusqu'à la baignoire. Il l'a noyée. Ensuite il l'a détachée, et l'a habillée, coiffée, maquillée. On l'a portée dans la mare, et il l'a disposée de façon à faire croire à un suicide.
« Il a tout nettoyé partout, et m'a rendu les serpents pour que j'aille les revendre, en me menaçant de tuer ma femme si je disais un mot de tout ça. »
Scott peut rhabiller son témoin, et le mettre en prison officiellement.
Le reste se fera devant le coroner, et Robert James, le coiffeur, et Chucky le boxeur, passeront des heures à s'accuser mutuellement sans réussir autre chose qu'à confirmer cette histoire incroyable.
L'inspecteur Scott a fait du bon travail. Il réussit même à découvrir l'auteur de la lettre anonyme, en faisant passer une annonce dans les journaux :
« Vous ne craignez rien. James est en prison. Venez témoigner à la police de Los Angeles, c'est votre devoir... »
Une jeune femme se présente. Elle a failli être la sixième femme de Robert James. Mais elle a soupçonné à temps ce laid séducteur, qui lui demandait sa main en même temps qu'il lui conseillait de s'assurer sur la vie. Il l'a menacée, et elle a préféré l'anonymat pour que justice se fasse. Son témoignage est important, au cours du procès.
Il reste à savoir que Chucky a été condamné à la détention à vie, que Robert James a été condamné à mort et exécuté, et que l'inspecteur Scott s'est vu attribuer un blâme officiel pour « avoir mené seul une enquête criminelle sans en référer en temps voulu à ses supérieurs... »
A vrai dire, on peut imaginer ce qui se serait passé si l'inspecteur Scott avait dit à ses supérieurs :
« Je soupçonne un copain du veuf, qui a une sale tête et qui vient d'acheter un bar, d'être dans le coup. Je suis sûr que si je le mets " à poil " sur les cabinets, à la rigueur avec un certain nombre de gifles, il avoue. »
On peut imaginer que « l'enquête » eût été (à bon droit) stoppée, et que nous n'aurions pas pu vous raconter ce dossier. Mais Robert James, pour sa malchance, est tombé sur un inspecteur plus dangereux qu'un crotale.