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Bien évidemment il n’a rien vu du Mexique, ni cactus ni Carlos ni Pedro : en dépit des supplications de sa femme il est resté dans sa chambre (il n’en est sorti qu’une seule fois, pour acheter un superbe poncho), à ne rien faire, à rêver, à se souvenir, à mettre des mots les uns derrière les autres, à les faire danser à la queue leu leu dans une grande frénésie, et c’est peut-être cela et rien de plus, être écrivain : fermer les yeux pour les garder grands ouverts, n’avoir ni Dieu ni maître et nulle autre servitude que la page à écrire, se soustraire au monde pour lui imposer sa propre illusion. Tourner le dos au Popocatépetl.