Soutenu par ce cercueil pendant un jour et une nuit entière, je flottai sur l’Océan qui grondait doucement comme un chant funèbre. Les requins, paisibles, glissaient à mes côtés avec des gueules verrouillées ; les sauvages faucons de mer planaient au-dessus de moi avec leur bec au fourreau. Le second jour, une voile se dressa, s’approcha et me repêcha enfin. C’était l’errante Rachel. Retour-nant en arrière pour chercher toujours ses enfants perdus, elle ne recueillit qu’un autre orphelin.