1: M. de Bonnefoux rédigea le premier volume ou Dictionnaire de la marine à voile, M. Pâris, le second ou Dictionnaire de la marine à vapeur.
2: Albert de Circourt, Notice sur le capitaine de vaisseau de Bonnefoux, p. 5 (Extrait des Nouvelles Annales de la Marine et des Colonies, numéro de mars 1856). M. le comte de Circourt, que l'Assemblée nationale de 1871 élut conseiller d'État, avait été aspirant de Marine. Il conserva de M. de Bonnefoux le souvenir le plus respectueux et le plus reconnaissant, jusqu'au jour où il s'éteignit lui-même, après une longue vie consacrée tout entière au travail et aux bonnes œuvres.
3: Le nom est quelquefois orthographié Bonafoux ou Bonnafoux; mais la véritable orthographe est Bonnefoux.
4: En 1772, l'abbé Expilly, dans son Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France, dit au mot Besiers ou Béziers (Biterrae): «On ne connaît guère de situations plus charmantes que celle de la ville de Besiers: c'est ce qui a fait dire que, si Dieu voulait faire son séjour sur terre, il le ferait à Besiers: Si Deus in terris velit habitare, Biterris. Les mauvais plaisants ajoutent: ut iterum crucifigeretur.» Le même auteur ajoute un peu plus loin: «Que ce soit l'excellence du climat ou la qualité excellente des aliments qui donne aux hommes une bonne constitution et de l'esprit, il n'en est pas moins certain que la ville de Besiers a toujours été féconde en sujets d'un rare mérite.»
5: Voyez ces Mémoires, liv. I. ch. II.
6: Sur les officiers de Marine émigrés qui servaient comme dragons dans l'armée des princes, voyez un passage très beau et très ému de Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe, édition Biré, t. II, p. 56.
7: Bibliographie des Œuvres de M. de Bonnefoux. Grammaire anglaise. Rochefort, Imprimerie Jousserant, 1816. Séances nautiques ou Exposé des diverses manœuvres du vaisseau, Paris, Bachelier, libraire, 1824. Nouvelles Séances nautiques ou Traité élémentaire du vaisseau dans le port, ouvrage suivi d'un appendice, contenant: 1o un vocabulaire français-anglais des termes de marine; 2o un choix de commandements employés à bord avec la traduction anglaise; 3o un recueil français-anglais de phrases nautiques, Paris, Bachelier, 1827. Dictionnaire abrégé de Marine, contenant la traduction des termes les plus usuels, en anglais et en espagnol, Paris, l. A. Dezauche, le Havre, C. B. Matenas, éditeur, 1834. Dictionnaire de Marine à voiles et à vapeur, par MM. le baron de Bonnefoux et Pâris, capitaines de vaisseau, publié sous les auspices de M. le baron de Mackau, ministre de la Marine, Paris, Arthus Bertrand. 1848, 2 vol. gr. in-8o. Le premier volume, consacré à la Marine à voiles, est dû à M. de Bonnefoux, 2e édition, 1856-1859. Vie de Christophe Colomb, Paris, Arthus Bertrand, 1852, extrait des Nouvelles Annales de la Marine et des Colonies, t. 5, 6, 7, années 1851 et 1852. Manœuvrier complet ou Traité des Manœuvres de mer, soit à bord des bâtiments à voile, soit à bord des bâtiments à vapeur, Paris, Arthus Bertrand, 1853. Ce Manœuvrier, comme l'annonce la préface, doit être considéré comme une troisième édition des Séances nautiques. En 1865, après la mort de l'auteur, son gendre, l'amiral Pâris, publia une seconde édition de ce Manœuvrier, complètement refondue en ce qui concerne la Marine à vapeur. Parmi les très nombreux articles insérés dans les Nouvelles Annales de la Marine et des Colonies, pendant les années 1850, 1851, 1852 et 1853, bornons-nous enfin à signaler: l'École navale, notice reproduite à la fin de ce volume;—Colbert—Fixation de l'effectif naval en France—Propulseurs sous-marins, Évolueur—de la navigation au XVe et au XIXe siècle et de l'isthme de Suez—de l'incorruptibilité et de l'incombustibilité des bois—De l'isthme de Panama et de divers projets de communication entre l'Océan et la mer Pacifique—Précis historique sur la Guyane française—compte rendu (détaillé et important) du Précis historique sur la vie et les campagnes du vice-amiral comte Martin, par le comte Pouget.
8: En 1835. Voyez la préface.
9: Leur fils, M. Paul de Réau, ancien capitaine d'artillerie, mort en 1893, épousa sa cousine, Mlle Clara de Bonnefoux, fille de Laurent de Bonnefoux, dont il sera souvent question, et nièce de l'auteur de ces Mémoires.
10: Depuis le moment où l'auteur écrivait ces lignes, M. de Cazenove de Pradines a eu un fils, Pierre-Marie-Édouard de Cazenove de Pradines, né à Marmande, le 31 décembre 1838. Il joua, dans la vie politique de notre pays, un rôle important, et se concilia l'estime de tous par sa nature chevaleresque et sa fidélité à ses convictions. Engagé dans le corps des Volontaires de l'Ouest, commandé par M. de Charette, il se couvrit de gloire à la bataille de Patay, le 2 décembre 1870. Il fut grièvement blessé et perdit l'usage de la main droite en relevant le drapeau qu'avaient porté avant lui son beau-père et son beau-frère, tués dans cette même journée. Ses compatriotes du Lot-et-Garonne l'élirent, en 1871, membre de l'Assemblée nationale. Quand il est mort, en 1897, il était député de la troisième circonscription de Nantes, et représentait ainsi la Bretagne, à laquelle le rattachait son mariage avec Mlle de Bouillé. M. Édouard de Cazenove de Pradines laisse deux fils.
11: M. de Bonnefoux de Saint-Laurent est mort en 1847.
12: Marmande.
13: Casimir de Bonnefoux se noya en se baignant dans la Garonne.
14: Casimir-François de Bonnefoux, né à Marmande en 1761.
15: Cette promesse a été tenue. Voyez, à la fin de ce volume, la notice consacrée à la vie du baron Casimir de Bonnefoux.
16: Voyez Philippe Tamizey de Larroque, Notice sur la ville de Marmande, Villeneuve-sur-Lot, 1872, p. 115.
17: M. Ph. de Tamizey de Larroque, dans la brochure citée, s'exprime de la façon suivante (p. 115): «Le Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France, par Expilly, dont le premier volume, parut en 1763, donne à la ville de Marmande 931 feux, ce qui, à raison de cinq personnes par feu, représente un total de 4.655 habitants et à la communauté de Marmande (ville et campagne) 1.214 feux, soit 6.060 habitants.» Marmande est aujourd'hui chef-lieu d'arrondissement du Lot-et-Garonne et compte 10.000 habitants.
18: M. Calluaud, receveur général des Finances à Angoulême, puis à Arras, était un ami de l'auteur. Son fils, M. Henri Calluaud, fut, en 1871, élu membre de l'Assemblée nationale par le département de la Somme. Il mourut à Bordeaux peu de temps après son élection.
19: Légitime: portion de sa succession, dont le père ne pouvait pas disposer par testament au détriment de son enfant.
20: Le régiment de Vermandois (aujourd'hui le 61e régiment d'Infanterie) avait été affecté au service de la Marine et des Colonies, à la suite de la nouvelle organisation de l'infanterie, en date de décembre 1762. Voyez Louis Susane, Histoire de l'ancienne infanterie française, Paris, 1852, t. VI, p. 108.
21: Il s'agit ici de Casimir de Bonnefoux, plus tard préfet maritime et baron, dont il sera question presque à chaque page de ce récit.
22: Le régiment de Vermandois quitta Brest en octobre 1767.
23: Moïde ou Moïdore, monnaie portugaise de 32 fr. 40.
24: Le régiment de Vermandois fut rendu, en 1770, au service de terre et envoyé en garnison à Metz.
25: D'après le Registre des Délibérations du chapitre de Saint-Nazaire de Béziers. M. E. Sabatier (Histoire de la ville et des évêques de Béziers, Béziers et Paris, 1854, p. 400), cite M. Valadon comme étant premier consul de Béziers, le 13 novembre 1771. Il s'agit là probablement du grand-père de l'auteur.
26: Jean-Henri-Nicolas Bouillet, né à Béziers, en 1729. D'après M. Henri Julia (Histoire de Béziers ou Recherches sur la province du Languedoc, Paris, 1845 p. 403), il devint docteur de la Faculté de Montpellier, et publia plusieurs mémoires. Jean-Henri-Nicolas Bouillet était le fils de Jean Bouillet, médecin, physicien et astronome, qui jouit pendant sa vie d'une réelle célébrité, et qui, né en 1690, à Servian près Béziers, mourut dans cette dernière ville, en 1777.
27: Jean-Henri-Nicolas Bouillet était membre de l'Académie de Béziers, que son père fonda, en 1723, de concert avec Jean-Jacques Dortans de Mairan, et Antoine Portalon, et que les Lettres patentes de 1766 réorganisèrent sous le nom d'Académie royale des Sciences et Belles-Lettres. Appartenait-il, en outre, à l'Académie des Sciences de Berlin? Cela ne me paraît pas probable, et je crois que l'auteur l'a confondu, à ce point de vue, avec son père.
28: Laurent de Bonnefoux portait, dans sa famille, le nom de Gustave, qui ne figurait nullement sur son acte de baptême. On avait voulu le distinguer ainsi de M. de Bonnefoux de Saint-Laurent, dont nous avons déjà eu l'occasion de parler. Nous ignorons, au contraire, pourquoi l'auteur de ces Mémoires, Pierre-Marie-Joseph de Bonnefoux, fut toujours appelé Léon par les siens.
29: Isaac-Jacques Delard de Campagnol naquit, le 19 janvier 1732, au château de la Coste, paroisse de Saint-Léger, juridiction de Penne en Agenais, généralité de Bordeaux, aujourd'hui commune de Saint-Léger, canton de Penne (Lot-et-Garonne). Collaborateur et ami de Gribeauval, ce fut un des officiers d'artillerie les plus distingués du XVIIIe siècle, et son nom mérite d'être cité à côté de ceux de d'Aboville et de Sénarmont. Il servit pendant cinquante-quatre ans, fit neuf campagnes, prit part à sept sièges et à dix batailles. Lieutenant-colonel en 1781, sous-directeur d'artillerie à la Fère, il devint colonel le 1er avril 1791 et commandait à Grenoble, en 1791 et 1792, le quatrième régiment d'artillerie, auquel appartenait Napoléon. Général de brigade, le 1er prairial an III, il commanda, par intérim, l'artillerie de l'armée des Alpes et prit ensuite sa retraite. Le général de Campagnol mourut au château de la Coste, le 28 juin 1809.
30: M. Henri Julia, Histoire de Béziers ou Recherches sur la province du Languedoc, Paris, 1845, qui appelle notre fête, Fête des Caritachs (Charités), dit au contraire, p. 360, «qu'elle a cessé à la Révolution française, qui ne se montra pas bienveillante pour le quadrupède d'Orient. On le fit brûler; puis on le porta sur la liste des émigrés pour s'emparer de son fief». Que ce dernier trait assez piquant soit exact, on peut l'admettre; mais ce n'est pas une raison pour que la Fête du Chameau n'ait pas été de nouveau célébrée en 1802 et en 1814.
31: M. Henri Julia, op. cit., p. 359, parle de la statue de Montpésuc, «ce héros qui sauva la ville en la défendant contre les Anglais». Ces divergences dans les traditions populaires ne doivent pas, d'ailleurs, nous étonner.
32: M. Julia p. 354, parle d'un chameau de bois revêtu d'une toile peinte sur laquelle on voyait les armoiries de la ville et les deux inscriptions latine et romaine: Ex antiquitate renascor. Sen fosso (nous sommes nombreux)». D'après la tradition locale, ce chameau représentait celui de saint Aphrodite, martyrisé à Béziers.
.33: Lorsque, le 26 juin 1777, le comte de Provence, plus tard Louis XVIII arriva à Béziers, il fut reçu dans le palais épiscopal par l'évêque, Mgr de Nicolaï. «Le prince marcha avec sa suite et monta jusqu'au perron sous la voûte gracieuse des cerceaux de la danse des Treilles», nous dit M. E. Sabatier, Histoire de la ville et des évêques de Béziers, Béziers et Paris, 1854, p. 402.
34: Voyez plus haut.
35: Pont-le-Voy, ou Pontlevoy, est une commune du département de Loir-et-Cher, arrondissement de Blois, canton de Montrichard. Le collège subsiste encore aujourd'hui; des prêtres séculiers le dirigent. Sous l'ancien régime, la congrégation de Saint-Maur y avait un collège, qui depuis 1764, jouissait du titre d'École royale militaire.
36: D'après un certificat délivré, le 29 octobre 1814, par le directeur du collège de Pont-le-Voy, Pierre-Marie-Joseph de Bonnefoux est entré, le 6 décembre 1790 à l'École royale et militaire de Pont-le-Voy, en exécution des ordres de M. de la Tour du Pin, ministre de la Guerre, en date du 24 octobre de la même année.
37: Le 30 octobre 1793.
38: L'auteur veut parler ici de la dernière réunion des États du Languedoc, qu'il appelle États généraux en raison des trois Ordres, celui du Clergé, celui de la Noblesse et celui du Tiers-État. Parlant des États provinciaux, M. Esmein s'exprime ainsi, à propos de l'Ordre de la Noblesse, dans son Cours élémentaire d'histoire du Droit français, p. 601: «Tantôt c'étaient tous les gentilshommes ayant fief dans la province qui avaient droit de séance; tantôt c'étaient seulement un certain nombre de seigneurs qui avaient acquis, par la coutume, un droit personnel de convocation; parfois le roi désignait pour chaque session, à côté de ceux-là, un certain nombre de députés pris dans le corps de la noblesse.» C'est sans doute parmi ces derniers que figura M. de Bonnefoux.
39: Loi du 17 nivôse, an II (6 janvier 1794), art. 16: «Les dispositions générales du présent décret ne font point obstacle pour l'avenir à la faculté de disposer du dixième de son bien, si l'on a des héritiers en ligne directe, ou du sixième, si l'on n'a que des héritiers collatéraux, au profit d'autres que des personnes appelées par la loi au partage des successions.» Ainsi le testateur jouissait d'une quotité disponible du dixième ou du sixième; mais il ne pouvait la laisser à un de ses héritiers présomptifs.
40: Aujourd'hui, commune du département de Lot-et-Garonne, canton de Lauzun, arrondissement de Marmande.
41: En 1835.
42: Louis-François-Joseph, baron de Bausset, né à Béziers le 15 janvier 1770 préfet du Palais en 1805, surintendant du Théâtre français en 1812.
43: L'abbé Expilly dans son Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France, tome I, 1772, au mot Besiers ou Béziers, s'exprime de la façon suivante: «La citadelle était située dans l'endroit le plus élevé de la ville, assez proche de la porte, qui conserve encore le nom de porte de la Citadelle. Cette forteresse fut démolie en 1673, et il n'a plus été question de la rétablir; aussi ce serait une dépense plus qu'inutile. Auprès de cette porte que nous venons de nommer, est une grande place ou belvédère, qui a la forme d'une terrasse et qui sert de promenade publique: de cet endroit les vues sont également très agréables.»
44: Aujourd'hui, commune du département de l'Hérault, canton de Montagnac, arrondissement de Béziers.
45: Eustache de Bruix, fils d'un ancien capitaine au régiment de Foix, né le 17 juillet 1759 à Saint-Domingue (quartier du Fort-Dauphin), appartenait à une famille analogue à celle de M. Casimir de Bonnefoux. Son aîné de deux ans seulement, il avait été, comme lui, garde de Marine à la compagnie de Brest, à la vérité, et non pas à celle de Rochefort. Comme lui, il avait montré une brillante valeur pendant la guerre de l'Indépendance d'Amérique. Nommés lieutenants de vaisseau le même jour, le 1er mai 1786, capitaines de vaisseau le même jour, le 1er janvier 1793, les deux officiers étaient destitués en qualité de nobles par arrêté des représentants du peuple en mission à Brest. Rentrés peu de temps après dans la Marine, ils devenaient encore l'un et l'autre capitaines de vaisseau de première classe, le 1er janvier 1794, et chefs de division en 1796. À partir de ce moment, au contraire, M. de Bruix distançait rapidement son ami, pour terminer, à la vérité, sa brillante carrière beaucoup plus tôt. Contre-amiral le 20 mai 1797, ministre de la Marine et des Colonies, le 28 avril 1798, vice-amiral, le 13 mars 1799, amiral, le 28 mars 1801, conseiller d'État, le 23 septembre 1802, commandant de la flottille de Boulogne, le 15 juillet 1803, grand-officier de l'Empire avec le titre d'inspecteur des côtes de l'Océan, Bruix mourait à Paris, le 18 mars 1805. Dans les dernières années de sa vie, il avait retrouvé M. de Bonnefoux à la tête de la préfecture maritime de Boulogne, et ce dernier lui avait succédé dans le commandement de la flottille.
46: P.-M.-J. de Bonnefoux est donc entré dans la marine à l'âge de seize ans et non pas à l'âge de treize ans, comme le dit l'auteur de sa biographie dans la Grande Encyclopédie.
47: Maumusson (Pertuis de), partie méridionale de la passe qui sépare l'île d'Oléron de la côte de la Charente-Inférieure.
48: Saint-Gilles-sur-Vie, chef-lieu de canton du département de la Vendée, arrondissement des Sables-d'Olonne, à 25 kilomètres nord-nord-ouest de ce dernier port.
49: Commune du département du Finistère, arrondissement et canton de Châteaulin.
50: Comparez E. Chevalier, capitaine de vaisseau. Histoire de la marine française sous la première République. Paris, 1886. p. 408.
51: Voyez l'anecdote racontée par l'auteur dans la biographie de son cousin à la fin du présent volume.
52: Lord Bridport avait seulement 15 vaisseaux.
53: Elle eut lieu par le raz de Sein, le 25 avril 1799.
54: D'après le commandant Chevalier, op. cit., p. 410 et 411, le vent ne permettait pas aux navires espagnols de sortir de Cadix. Il ajoute: «Nos adversaires, habitués à la mer, naviguaient en ligne et sans faire d'avaries. Il n'en était pas de même de nos vaisseaux. Les uns avaient des voiles emportées; d'autres, et c'était le plus grand nombre, ne parvenaient pas à se maintenir à leur poste.»
55: 5 mai 1799.
56: Oneglia, sur le golfe de Gênes.
57: 22 juin.
58: 8 août.
59: 40 vaisseaux, 10 frégates et 11 corvettes sous le commandement de l'amiral Bruix et de l'amiral espagnol Mazzaredo.
60: Antoine-Louis-Pierre Augier, attaché au port de Toulon.—Le ministère de la Marine ne possède aucun dossier concernant Antoine Augier dont l'État de la Marine pour 1804 m'a fait connaître les prénoms.
61: En rade de Brest.
62: Française et espagnole.
63: Jacques-Louis-Marie Cosmao né à Châteaulin (aujourd'hui département du Finistère), le 20 août 1779. M. Cosmao a été mis à la retraite en 1821, en qualité de chirurgien de première classe de la Marine. Il est mort en 1826.
64: Commune du département du Finistère, arrondissement de Quimper, canton de Fouesnant. Benodet se trouve à l'embouchure de l'Odet.
65: Le vaisseau le Dix-Août était «un des plus beaux de la République... Il se distinguait entre tous par la force et l'élégance, par la précision, la rapidité et l'harmonie de ses mouvements», dit M. Fréd. Chassériau, conseiller d'État, Notice sur le vice-amiral Bergeret, sénateur, Grand'Croix de la Légion d'honneur, Paris, 1858, p. 27 et 28.
66: Jacques Bergeret, né le 15 mai 1771 à Bayonne, partit à l'âge de douze ans pour Pondichéry, en qualité de mousse sur le navire de commerce la Bayonnaise. Après avoir servi un instant dans la Marine de l'État, il navigua de nouveau sur des bâtiments de commerce, de 1786 à 1792, et devint officier dans la marine marchande. Nommé enseigne de vaisseau, le 24 avril 1793, il embarqua sur la frégate l'Andromaque, sous les ordres de Renaudin, le futur commandant du Vengeur. Lieutenant de vaisseau le 15 août 1795, et appelé au commandement de la frégate la Virginie, construite sur les plans du grand ingénieur Sané, il se signala dans l'escadre de Villaret-Joyeuse et obtint de conserver son commandement, lorsque le grade de capitaine de vaisseau vint récompenser ses services le 21 mars 1796; il n'avait pas encore accompli sa vingt-cinquième année. Jacques Bergeret était le cousin germain de Mme Tallien.
67: Combat dans la Manche contre le vaisseau anglais, Indefatigable, placé sous les ordres de sir Edward Pellew, plus tard vicomte Exmouth.
68: En 1835. Le vice-amiral Bergeret, créé sénateur en 1852, est mort à Paris le 26 août 1857, survivant ainsi de près de deux ans à son ancien aspirant du Dix-Août, l'auteur de ces Mémoires.
69: «Espace de mer à l'ouest du département du Finistère, limité au nord par l'archipel d'Ouessant avec la chaussée des Pierres-Noires et par la terre ferme du cap Saint-Matthieu au goulet de Brest; au sud par la chaussée de Sein et la partie du promontoire qui s'étend jusqu'à Audierne; enfin, à l'est par les terres du Toulinguet et du cap de la Chèvre.» (C. Delavaud, Grande Encyclopédie, t. XX, p. 967).
70: L'anse de Bertheaume se trouve à quelques lieues de Brest, dans la commune de Plougonvelin, non loin de la pointe Saint-Matthieu. À l'entrée de l'anse, un fort construit sur un rocher isolé, porte le nom de château de Bertheaume. Tant que dura le blocus de Brest, les navires en rade se bornèrent à naviguer entre Brest et Bertheaume. Aussi un mauvais plaisant rédigea-t-il l'épitaphe suivante pour l'amiral Ganteaume, ou Gantheaume qui avait commandé l'escadre de Brest pendant un certain temps:
Cy-gît l'amiral
Gantheaume,
Qui s'en fut de Brest à Bertheaume,
Et profitant d'un bon vent d'Ouest,
S'en revint de Bertheaume à Brest.
71: Commune du département du Finistère, arrondissement de Châteaulin, à l'extrémité de la presqu'île de Crozon, qui sépare la rade de Brest de la baie de Douarnenez. Camaret se trouve au-delà du Goulet, en dehors de la rade, par conséquent.
72: Charles Moreau.
73: Je n'ai pu, à mon grand regret, me procurer aucun renseignement sur Verbois qui, comme on le verra ci-après, fut enlevé en deux heures par la dysenterie à bord du Dix-Août.
74: Gaud-Aimable Hugon, né le 31 janvier 1783 à Granville, aujourd'hui département de la Manche. Mousse, novice, matelot et aspirant sur les bâtiments de l'État du 17 décembre 1795 au 4 juillet 1805.
75: À la bataille de Navarin, le capitaine de vaisseau Hugon commandait la frégate l'Armide. Voyant la frégate anglaise Talbot, sérieusement menacée par plusieurs vaisseaux turcs, il vint se placer entre elle et l'un de ces derniers, qui fut rapidement capturé. Il fit arborer sur la prise les couleurs de l'Angleterre à côté de celles de la France.
76: Le capitaine de vaisseau Hugon prit part à l'expédition d'Alger, comme commandant supérieur d'une flottille.
77: Où il a commandé la station navale.
78: Depuis le 1er mars 1831. Postérieurement au moment où M. de Bonnefoux écrivait ces lignes, M. Hugon a été créé successivement vice-amiral, baron, sénateur du second Empire.
79: Il s'agit ici de l'expédition du Géographe, commandée par le capitaine Nicolas Baudin, et qui, après la mort de son chef, fut ramenée en France par le capitaine Milius.
80: Charles Moreau fut nommé enseigne de vaisseau, le 3 brumaire an XII.
81: Chef-lieu de canton du département d'Ille-et-Vilaine, à 21 kilomètres au sud de Vitré.
82: Honoré-Joseph-Antoine Ganteaume, né le 13 avril 1755, à la Ciotat (aujourd'hui département des Bouches-du-Rhône), avait servi dans la Marine royale en qualité d'officier auxiliaire, lieutenant de frégate et capitaine de brûlot, du 30 mars 1779 au 17 mai 1785. Il y était rentré comme sous-lieutenant de vaisseau, le 1er mai 1786. La Révolution le nomma successivement lieutenant de vaisseau, en 1793, capitaine de vaisseau en 1794. Ce fut la partie brillante de sa carrière, pendant laquelle il servit avec éclat sous Villaret-Joyeuse et Renaudin. Contre-amiral en 1798, il ramena Bonaparte en France, au mois d'octobre 1799. Après le 18 brumaire, le premier Consul le fit entrer au Conseil d'État. Nommé vice-amiral, le 30 mai 1804, créé comte de l'Empire, Ganteaume est mort en activité de service à Aubagne (Var), le 28 septembre 1818. Il était pair de France et Inspecteur général des classes.
83: Voyez ci-après la notice sur l'amiral Linois.
84: L'escadre partit de Brest, le 23 janvier 1801.
85: Le 18 février 1801.
86: Louis-Marie Le Goüardun, né le 9 septembre 1754, était capitaine de vaisseau, depuis le 12 brumaire de l'an III. C'était un ancien officier auxiliaire de la Marine royale.
87: Le 19 mars 1801.
88: Indépendamment de ces quatre vaisseaux, Ganteaume garda en outre, sous ses ordres, une frégate, une corvette et quelques transports.
89: Combats d'Algésiras, des 6 et 13 juillet 1801, contre l'escadre de lord Cochrane (Voyez le rapport de l'amiral Linois, sur ces combats, dans Fr. Chassériau, Précis historique de la Marine française, son organisation et ses lois, Paris, 1845, t. I).
90: Le 5 juin, la frégate anglaise, la Pique, prit chasse devant l'escadre française et rallia celle de lord Keith. Le 7, l'amiral Ganteaume détacha la corvette l'Héliopolis, qui, échappant à la croisière anglaise, entra dans le port d'Alexandrie. L'amiral, ne la voyant pas revenir, la crut capturée et se décida, le 9, à mettre les troupes à terre. Voyez Chevalier, Histoire de la Marine française sous le Consulat et l'Empire, 1886, p. 45.
91: C'était bien, en effet, l'avant-garde de l'escadre de lord Keith.
92: Dans une Notice sur la campagne de l'amiral Ganteaume, rédigée à Toulon en janvier 1842 et conservée aux Archives nationales, M. Savy de Mondiol, capitaine de frégate en retraite, ancien aspirant de l'Indivisible, assigne seulement à cette navigation une durée de huit à dix jours.
93: Derne ou Dernah, l'ancienne Darnis ou Dardanis, ville maritime de la Cyrénaïque, comprise aujourd'hui dans le vilayet turc de Barca ou Barkah.
94: L'amiral Ganteaume comptait que le général Sahuguet achèterait le concours des Arabes au moyen d'une somme de 300.000 francs qu'il lui avait fait allouer. Voyez ses lettres au ministre de la Marine, qui sont conservées aux Archives nationales et en particulier celle du 4 ventôse an IX. L'accueil fait aux embarcations de l'escadre lui enleva ses illusions.
95: Goze ou Gozzo, île au nord-ouest de Malte, dont elle constitue une dépendance. Le combat raconté ci-après n'eut donc pas lieu, comme le dit le commandant Chevalier, entre Candie et la côte d'Égypte. À la vérité, il y a, sur la côte Sud de Candie, une petite île qui en dépend, et qui porte, elle aussi, le nom de Gavdo ou Gozzo. Seulement, d'après les Mémoires, c'est de la première qu'il s'agit ici.
96: Le Gouvernement consulaire accorda à chacun des deux vaisseaux l'Indivisible et le Dix-Août, deux grenades, deux fusils et quatre haches d'abordage d'honneur. En réalité, le Dix-Août avait à peu près seul soutenu le combat.
97: En thermidor an IX (août 1801).
98: Louis-Marie-Joseph de Caffarelli, comte de l'Empire, né au château du Falga, dans le Haut Languedoc, le 12 mars 1760, était lieutenant de vaisseau plusieurs années avant la Révolution. Le premier Consul l'appela, le 20 juillet 1800, à la Préfecture maritime de Brest, poste qu'il occupa pendant quatorze ans, et où il se distingua. Louis de Caffarelli est mort, le 14 août 1845.
99: En date du 24 avril 1802.
99a: Mme La Blancherie, morte à Orly (Seine), en 1856, quelques mois après son gendre. Comme nous le disons dans la préface, et comme on le verra ci-après, Pierre-Marie-Joseph de Bonnefoux, veuf de Mlle Pauline Lormanne, épousa, en 1818, Mlle Nelly La Blancherie. Léon de Bonnefoux, auquel l'auteur s'adresse, était né du premier mariage de son père. Mme La Blancherie n'était donc pas sa grand'mère, bien qu'elle l'ait toujours traité comme un petit-fils. Cette observation explique le ton du récit.
100: Laurent de Bonnefoux né à Béziers en 1788.
101: Charles-Matthieu-Isidore Decaen, plus tard comte de l'Empire, né à Creully, près de Caen, le 13 avril 1769, était général de division depuis 1800.
102: Mouillage de Simon's Town dans False-Bay, baie ouverte au sud et située à l'est du cap de Bonne-Espérance.
103: Baie Delagoa, plus anciennement dite de Lagoa (de la Lagune), appelée aussi baie de Lourenço-Marquès. Sur la côte sud-orientale de l'Afrique, vers 26°, latitude sud et 30° 30´ longitude est. Fait partie de la colonie portugaise de Mozambique.
104: Foulpointe ou Mahavelona. Port de la côte orientale de Madagascar à 60 kilomètres nord de Tamatave.
105: Caddalore ou Caddalour, ville de la présidence anglaise de Madras, à 27 kilomètres sud-sud-ouest de Pondichéry.
106: Charles-Alexandre-Léon Durand de Linois, né à Brest, le 27 janvier 1761, décédé à Versailles le 2 décembre 1848, appartenait à l'ancienne Marine, dans laquelle il avait servi comme officier auxiliaire. Après la Révolution, il avait, à bord de l'Atalante, croisé dans les mers de l'Inde pendant trois ans. Prisonnier de guerre en Angleterre du mois de mai 1792 au mois de janvier 1795, capitaine de vaisseau le 4 mai de la même année, chef de division le 22 mars 1796, le ministre de la Marine Bruix le nomma, le 8 avril 1799 contre-amiral pour la durée de la campagne de la Méditerranée, que l'auteur raconte plus haut. Le Premier Consul le confirma dans ce grade, le 25 janvier 1801, et lui confia le commandement de la division avec laquelle il s'illustra à Algésiras. À titre de récompense nationale, il reçut un sabre d'honneur, le 28 juillet 1801. Telle était la carrière de l'amiral Linois, lorsqu'il s'embarqua à Brest, en 1803. Les présents Mémoires racontent en détail sa campagne de l'Inde. Bornons-nous à ajouter que, créé comte de l'Empire, le 15 août 1810, pendant sa seconde captivité en Angleterre, il fut, à la paix, nommé gouverneur de l'île de la Guadeloupe. La seconde Restauration le mit à la retraite, le 18 avril 1816, après son acquittement par le premier conseil de guerre de la première division militaire, devant lequel il avait été traduit pour sa conduite à la Guadeloupe pendant les Cent-Jours. Plus tard le Gouvernement royal lui conféra le titre de vice-amiral honoraire par ordonnance du 22 mai 1825.
107: Charles-Hippolyte Durand de Linois, nommé enseigne de vaisseau, le 5 juillet 1805.
108: Joseph-Marie Vrignaud, né à Brest, le 23 février 1769, s'engagea comme mousse, à l'âge de treize ans, le 21 janvier 1782. Il était second pilote au moment de la Révolution. Il servit sous les ordres de Bruix, d'abord comme premier pilote, puis comme enseigne de vaisseau. Au moment du départ de la division, il avait le grade de capitaine de frégate depuis le 21 mars 1796; mais il fut élevé à celui de capitaine de vaisseau le 21 septembre 1803. Joseph-Marie Vrignaud prit sa retraite en qualité de contre-amiral. Il assista à quatre combats dans les mers d'Europe et à quatre autres dans celles des Indes orientales. Il avait déjà antérieurement reçu quatre blessures, lorsqu'un boulet de canon lui emporta le bras droit, dans le combat qui termina la campagne de la division.
109: Camille-Charles-Alexis Gaudin de Beauchêne, né à Saint-Briac (aujourd'hui département d'Ille-et-Vilaine), le 11 septembre 1765, sortait de la Marine marchande, dans laquelle il avait servi comme officier. Il se couvrit de gloire dans le combat soutenu à Vizagapatam contre le vaisseau anglais le Centurion, combat auquel n'assistait pas la Belle-Poule, mais que l'auteur raconte cependant un peu plus loin. Lorsque M. Gaudin de Beauchêne mourut à Montpellier, le 19 juillet 1807, il était capitaine de vaisseau et officier de la Légion d'honneur.
110: Léonard-Bernard Motard, plus tard baron de l'Empire, naquit le 27 juillet 1771 à Honfleur (aujourd'hui département du Calvados). Entré comme volontaire dans la Marine royale, le 1er avril 1786, la Révolution le nomma enseigne de vaisseau, le 1er avril 1793. À la bataille d'Aboukir, capitaine de frégate à bord du vaisseau l'Orient, qui sauta, il reçut deux blessures. Il obtint, lui aussi, le grade de capitaine de vaisseau, le 24 septembre 1803. Léonard Motard commanda la Sémillante du 20 avril 1802 au 5 février 1809. La Sémillante se sépara de bonne heure de la division et eut une histoire particulière. Elle prit part au combat de la baie de Saint-Paul de l'île de la Réunion, et lutta contre la frégate anglaise la Terpsychore. Le commandant Motard prit sa retraite, le 23 novembre 1813.
111: Allain-Adelaïde-Marie de Bruillac de Kerel, né à Rennes le 22 février 1764, s'était engagé comme mousse en 1776. Il avait pris part à la guerre de l'Indépendance d'Amérique comme novice, puis comme volontaire, assisté à la bataille d'Ouessant sur le vaisseau le Solitaire, à sept combats sur le vaisseau le Souverain, faisant partie de l'escadre du comte de Grasse. Après avoir servi comme officier de la Compagnie des Indes, il était officier auxiliaire de la Marine royale, au moment où éclata la Révolution. Lieutenant de vaisseau en 1794, capitaine de frégate en 1796, il reçut le commandement de la Charente, et soutint, le 26 germinal an VI, un combat glorieux contre un vaisseau anglais de 74 canons, un vaisseau rasé et une frégate portant du 18. À la suite de ce combat, il fut promu capitaine de vaisseau. L'auteur de ces Mémoires écrit toujours Bruilhac, nom qui figure également dans les États généraux de la Marine. Le nom véritable de Bruillac se trouve dans l'acte de baptême et dans un autographe du commandant que nous avons eu entre les mains.
112: Denis (Julien-Marius-Jean), né le 7 juillet 1769, s'engagea comme novice en 1782. Plus tard il passa l'examen d'aspirant de 1re classe et devint enseigne en 1793, et lieutenant de vaisseau en 1794. Il avait encore ce grade lors de sa mise à la retraite, au mois de novembre 1815. Il mourut en 1822.
113: Jacques Moizeau, né le 14 mars 1765, à l'île d'Yeu, s'était engagé comme mousse en 1776. Il était lieutenant de vaisseau depuis l'an V.
114: François-Julien de La Porte, né à Brest, le 19 avril 1778, s'était, lui aussi, engagé comme mousse le 1er octobre 1789. Aspirant de 3e classe, le 6 mai 1793, il avait, sur le vaisseau le Téméraire, pris part au combat du 23 prairial an II (1er juin 1794), entre l'escadre de Villaret-Joyeuse et celle de l'amiral Howe. Ayant passé successivement les examens d'aspirant de seconde, puis d'aspirant de 1re classe, il fut capturé une première fois par les Anglais, le 19 ventôse an V (9 mars 1797) sur la corvette la Constance, à la suite d'un combat soutenu, dans les parages d'Ouessant contre les deux frégates anglaises, le San-Fiorenzo et la Nymphe. Il était enseigne de vaisseau sur la flûte la Pallas, qui succomba non loin de Saint-Malo, le 17 pluviôse an VIII (5 février 1800), après deux engagements, le premier avec deux corvettes anglaises, le second avec une frégate et quatre corvettes. Lorsque la Belle-Poule mit à la voile, de La Porte, qui avait été promu lieutenant de vaisseau, le 5 mars 1803, comptait donc déjà de longs et brillants services.
115: Pierre-Louis-Esprit Giboin, né le 28 mai 1776, à Monferat (aujourd'hui département du Var), avait d'abord navigué au commerce. Il obtint le grade de capitaine de frégate, et mourut à Brest, en 1829.
116: Louis Puget, du port de Lorient, enseigne de vaisseau du 4 floréal an X (24 avril 1802).
117: Jean-Baptiste-Henri Desbordes, du port de Brest, enseigne de vaisseau du 3 brumaire an XII (26 octobre 1803).
118: René-Just Vermot, né à Nantes, le 4 février 1784, navigua comme matelot de 1797 à 1799, et passa ensuite les examens d'aspirant de 2e classe, puis d'aspirant de 1re classe. Promu capitaine de vaisseau, en 1840, il fut retraité en 1844.
119: L'orthographe qui prévaut aujourd'hui est Bencoulen ou Benkoulen, ville sur la côte ouest de l'île de Sumatra. Capitale des possessions anglaises de Sumatra jusqu'en 1824, cédée, à cette époque, aux Hollandais.
120: Entre Sumatra et Java.
121: Le ou plutôt les détroits de Gaspar se trouvent dans l'archipel de la Sonde entre l'île de Bangka et l'île de Billiton. Ils sont parsemés de récifs, et on y compte une centaine d'îlots.
122: Jean Martel, du port de Brest.
123: Dans le sud-ouest du groupe des Anambas, à l'est de la côte orientale de la presqu'île de Malacca.
124: Calixte-Jacques Vincent, né le 17 février 1792 à Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord), nommé chirurgien auxiliaire de 3e classe, en mai 1808, et chirurgien entretenu, en février 1810, donna sa démission en septembre 1817. C'est le seul des officiers de santé de la Belle-Poule, sur lequel nous avons pu nous procurer quelques renseignements.
125: Welter-Freder ou plutôt Weltevreden (paix du monde) est aujourd'hui le centre de la nouvelle ville de Batavia et l'un de ses plus beaux quartiers.
126: Le Lièvre de Tito (Paul), du port de Toulon, commissaire de la Marine de 2e classe.
127: Sadras, village à 66 kilomètres sud-sud-ouest de Madras.
128: La cité de Visakha, le «Mars» hindou, sur la côte des Circar.
129: Dans sa Note sur la Fixation de l'effectif naval en France, note insérée dans les Nouvelles Annales de la Marine et des colonies, M. de Bonnefoux dit à propos de ce combat: «Nous nous garderons bien de passer sous silence que les honneurs de cette journée furent pour le capitaine Gaudin-Beauchêne, de la frégate l'Atalante, qui tirant moins d'eau que le Marengo, s'approcha beaucoup plus près du Centurion et dont le feu fut si foudroyant et les manœuvres si hardies que l'amiral Linois, son état-major, son équipage, mus par un sentiment électrique, le saluèrent par une acclamation trois fois répétée de: Vive Beauchêne».
130: Jusqu'en 1796, la carrière de Denis de Crès, né à Château-Villain (aujourd'hui département de la Haute-Marne), le 18 juin 1762, s'était confondue avec celle de son camarade Casimir de Bonnefoux. Ils avaient été promus aux mêmes grades, la même année. Aspirant-garde de la Marine en 1779, garde de la Marine en 1780, enseigne de vaisseau en 1782, de Crès était lieutenant de vaisseau depuis 1786, au moment où la Révolution éclata; il fut, comme Casimir de Bonnefoux, nommé capitaine de vaisseau en 1793, chef de division en 1796. À partir de ce moment, au contraire, leurs destinées divergèrent. Contre-amiral en 1798, de Crès se voyait élevé, le 3 octobre 1801, au ministère de la Marine, qu'il devait diriger pendant treize ans. Plus tard l'empereur le nomma vice-amiral et le créa duc de l'Empire. Ce n'est pas ici, le lieu de juger le rôle de de Crès comme ministre de la Marine. On verra du reste, dans la Biographie de Casimir de Bonnefoux, à la fin de ce volume, le récit d'un entretien entre le préfet maritime de Boulogne et le ministre de la Marine, dans lequel ce dernier ne joue pas le beau rôle.
131: Mme La Blancherie.
132: Au commencement du siècle, Chandernagor était très prospère.
133: Voyez le récit de ce combat dans Frédéric Chassériau, Notice sur le vice-amiral Bergeret, Paris, 1858.
134: Pégu, grand pays du nord-ouest de l'Indo-Chine, sur le golfe du Bengale et le golfe de Martaban.
135: À mon très vif regret, je n'ai pu me procurer aucun renseignement sur Rozier au ministère de la Marine. Son nom ne figure en outre dans aucun des États généraux de la Marine. Prisonnier en Angleterre, à la suite du dernier combat de la Belle-Poule, il eut sans doute le sort de Laurent de Bonnefoux, de Rousseau, dont il sera question plus loin, et de beaucoup d'autres aspirants; il fut licencié à la paix. Le procès-verbal de capture de la Belle-Poule, rédigé à bord du vaisseau anglais le Repulse, le 23 ventôse an XIV (14 mars 1806) porte la signature B. Rozier, aspirant de 1re classe. Les Archives nationales possèdent ce procès-verbal parmi les Pièces relatives à la campagne de l'amiral Linois.
136: L'État général de la Marine pour 1805 mentionne Lozach, François Louis, du port de Brest, enseigne de vaisseau du 3 brumaire an XII (26 octobre 1803). Il ne saurait être question ici de notre héros, mais peut-être d'un frère plus âgé. D'après le procès-verbal que je viens de citer l'aspirant de la Belle-Poule s'appelait Jean-Baptiste.
137: Achem, ville de la côte de Sumatra, plus connue aujourd'hui sous le nom d'Atchin.
138: Andaman (îles). Archipel situé dans le golfe du Bengale par 90° de long. E. et entre 10° 25' et 13° 34' lat. N., sur une longueur de 425 kilomètres avec une superficie totale de 6.497km,9.
139: Officier de santé sur la Belle-Poule.
140: Rodrigue ou Rodrigues, île de l'Océan Indien, à 638 kilomètres de Maurice, l'ancienne Île-de-France.
141: Mahé (des Seychelles), île de l'Océan Indien, au nord-nord-est de Madagascar, par 4° 45' latitude sud et 55° 10' longitude est.
142: L'île d'Anjouan est une des îles Comores, entre la côte orientale d'Afrique et Madagascar.
143: À 170 kilomètres est du cap Guardafui, la pointe la plus orientale de l'Afrique.
144: Surate ou Sourat, dans le golfe de Cambay, à 270 kilomètres nord de Bombay, passait, à la fin du XVIIIe siècle, pour la ville la plus peuplée de l'Inde.
145: Archipel de l'océan Indien, sur la côte ouest de l'Inde, au nord des Maldives, entre 10° et 14° 30' latitude N. 69° 50' et 72° longitude E.
146: Entre 1° et 7° 30' latitude N., entre 70° 30' et 72° 20' longitude E.
147: l'Île Malique, aujourd'hui Miniçoy ou Minikoi entre les Laquedives et les Maldives.
148: Trinquemalé ou Trincomali, excellent port de la côte N.-E., de l'île de Ceylan.
149: En 1782.
150: Au sud de l'île de Madagascar.
151: Baie de la Table, sur la côte ouest, tournée vers le nord. C'est sur la baie de la Table que se trouve la ville du Cap.
152: Saint-Paul de Loanda et Saint-Philippe de Benguela, villes principales de la colonie portugaise de L'Angola.
153: Cabinde, Cabinda, port portugais, à 65 kilomètres nord de l'embouchure du Congo.
154: Le nom de Congo a prévalu.
155: Port de la colonie française du Congo, au sud de la colonie.
156: Dans les États de service de M. Vermot, dont nous avons parlé plus haut, se trouve la note suivante: «A pris à l'abordage dans la nuit du 7 décembre 1805, avec le canot de la Belle-Poule, le négrier anglais le Rolla, armé de 8 canons et de 26 hommes d'équipage.»
157: I. do Principe, à environ 2° latitude N., en face de la côte nord de la colonie française du Congo.
158: Aimé-Benjamin de Fleuriau, naquit à la Rochelle, le 12 juin 1785. Après avoir navigué comme novice de 1798 à 1801, il était aspirant de 1ère classe, depuis le 7 décembre 1802. Embarqué en cette qualité sur l'Atalante, il assista au brillant combat de Vizagapatam, contre le vaisseau anglais le Centurion, et prit part aux croisières de l'escadre de l'amiral Linois, jusqu'au moment où sa frégate se mit à la côte au Cap de Bonne-Espérance. Lors de l'attaque de la colonie hollandaise par les Anglais, l'équipage de l'Atalante lutta vaillamment contre l'envahisseur, et M. de Fleuriau grièvement blessé d'un coup de feu à la poitrine, au combat de Bluvberg, tomba entre les mains de l'ennemi, mais fut renvoyé en Europe comme incurable. Il guérit néanmoins, et devint capitaine de vaisseau. Nommé maître des requêtes au Conseil d'État, il remplit assez longtemps les fonctions de Directeur du Personnel au ministère de la Marine. M. de Fleuriau, chevalier de Saint-Louis, et grand officier de la Légion d'honneur, mourut à Paris, le 3 décembre 1862.
159: Par 26° latitude Nord et 33° longitude Ouest.
160: Le London et le Ramilies.
161: Né en 1754, mort en 1822.
162: Comparez E. Chevalier, capitaine de vaisseau, Histoire de la Marine française sous le Consulat et l'Empire, Paris, 1886, pp. 305 et 306.
163: William Parker, plus tard sir William Parker, né en 1781 à Almington-Hall, comté de Stafford, mort en 1866, après une brillante carrière.
164: Il n'en avait même que vingt-cinq, un an de plus que l'auteur de ces Mémoires.
165: Sir Charles Napier, né le 6 mars 1786, mort le 6 novembre 1860, deux fois membre du Parlement, contre-amiral en 1846, vice-amiral en 1854. D'un caractère très passionné, il eut des démêlés célèbres d'abord avec l'amiral Stopford, plus tard avec les lords de l'Amirauté. Il était le cousin germain du général sir Charles-James Napier, le héros du Sindh et de son frère, le général sir William-Francis-Patrick Napier, l'historien de la guerre d'Espagne.
166: En 1833, sir Charles Napier, qui avait accepté le commandement de la flotte de dona Maria, remporta au cap Saint-Vincent une victoire signalée sur celle de Dom Miguel. Il publia trois ans plus tard un récit de cette guerre.
167: Par une ironie du sort, sir Charles Napier termina sa carrière active sous Napoléon III, en qualité de commandant de l'escadre de la Baltique pendant la guerre de Crimée.
168: Sir John-Thomas Duckworth, né à Leatherhead (Surrey), en 1748, mort à Plymouth en 1817, était, depuis 1800, vice-amiral et gouverneur de la Jamaïque.
169: Corentin-Urbain-Jacques-Bertrand de Leissègues, né à Hanvec, près de Quimper, le 29 août 1758, mort à Paris, le 26 mars 1832, commandait en 1793 la division qui reprit la Guadeloupe aux Anglais. Il fut nommé contre-amiral à la suite de ce succès, le 16 novembre 1793, et vice-amiral en 1816.