Le lendemain du départ des Républicains, tout le village savait déjà qu’une Française était chez l’oncle Jacob, qu’elle avait reçu un coup de pistolet et qu’elle en reviendrait difficilement. Mais comme il fallait réparer les toits des maisons, les portes et les fenêtres, chacun avait bien assez de ses propres affaires sans s’inquiéter de celles des autres, et ce n’est que le troisième jour, quand tout fut à peu près remis en bon état, que l’idée de la femme revint aux gens.
Alors aussi Joseph Spick répandit le bruit que la Française devenait furieuse, et qu’elle criait : « Vive la République ! » d’une façon terrible.
Le gueux se tenait sur le seuil de son cabaret, les bras croisés, l’épaule au mur, ayant l’air de fumer sa pipe, en disant aux passants :
– Hé ! Nickel… Yokel… écoute… écoute, comme elle crie ! N’est-ce pas abominable ? Est-ce qu’on devrait souffrir cela dans le pays ?
L’oncle Jacob, le meilleur homme du monde, en vint à ce point d’indignation contre Spick, que je l’entendis répéter plusieurs fois qu’il méritait d’être pendu.
Malheureusement on ne pouvait nier que la femme ne parlât de la France, de la République et d’autres choses contraires au bon ordre ; toujours ces idées lui revenaient à l’esprit, et cela nous mettait dans un embarras d’autant plus grand, que toutes les commères, toutes les vieilles Salomé du village arrivaient à la file chez nous, l’une le balai sous le bras, la jupe retroussée ; l’autre ses aiguilles à tricoter dans les cheveux, le bonnet de travers ; l’autre apportant son rouet d’un air sentimental, comme pour filer au coin de l’âtre. Celle-ci venait emprunter un gril, celle-là acheter un pot de lait caillé, ou demander un peu de levure, pour faire le pain. Quelle misère ! notre allée avait deux pouces de boue amassés par leurs sabots.
Et pendant que Lisbeth lavait ses assiettes ou regardait dans ses marmites, il fallait les entendre jacasser, il fallait les voir arriver, se faire la révérence et se donner des tours de reins agréables.
– Hé ! bonjour donc, mademoiselle Lisbeth. Qu’il y a de temps qu’on ne vous a vue !
– Ah ! c’est mademoiselle Oursoula, Dieu du ciel ! que vous me faites plaisir ! Asseyez-vous donc, mademoiselle Oursoula.
– Oh ! vous êtes trop bonne, trop bonne, mademoiselle Lisbeth… Un beau temps, ce matin ?
– Oui, mademoiselle Oursoula, un très beau temps… c’est un temps délicieux pour les rhumatismes.
– Délicieux, et pour les rhumes aussi.
– Ah ! oui, et pour toutes sortes de maladies. Comment va le rhumatisme de M. le curé, mademoiselle Oursoula ?
– Eh ! Seigneur Dieu ! comment peut-il aller ? Tantôt d’un côté, tantôt de l’autre. Hier c’était dans l’épaule, aujourd’hui c’est dans les reins. Ça voyage. Toujours souffrant, toujours souffrant !
– Ah ! j’en suis désolée… désolée !
– Mais à propos, mademoiselle Lisbeth, vous allez dire que je suis bien curieuse, mais on en parle dans tout le village : votre dame française est toujours malade ?
– Ah ! mademoiselle Oursoula, ne m’en parlez pas ; nous avons eu une nuit… une nuit !…
– Est-ce possible ? Comment ! cette pauvre dame ne va pas mieux ? Que me dites-vous là ?
Et l’on joignait les mains, et l’on se penchait d’un air de commisération, et l’on roulait les yeux en balançant la tête.
Les deux premiers jours, l’oncle, pensant que cela finirait lorsque la curiosité de ces gens serait satisfaite, ne dit rien. Mais voyant que cela se prolongeait, un beau matin que la femme avait beaucoup de fièvre, il entra brusquement dans la cuisine, et dit à ces vieilles, d’un ton de mauvaise humeur :
– Que venez-vous faire ici ? Pourquoi ne restez-vous pas chez vous ? N’avez-vous pas d’ouvrage à la maison ? Vous devriez rougir de passer ainsi votre existence à bavarder, comme de vieilles pies, à vous donner des airs de grandes dames, quand vous n’êtes que des servantes ! C’est ridicule, et cela m’ennuie beaucoup.
– Mais, dit l’une d’elles, je viens acheter un pot de lait.
– Faut-il deux heures pour acheter un pot de lait ? répondit l’oncle vraiment fâché. Lisbeth, donne-lui son pot de lait, et qu’elle s’en aille avec les autres. Je suis las de tout cela. Je ne souffrirai pas qu’on vienne m’épier, et prendre de fausses nouvelles chez moi, pour les répandre dans tout le pays. Allez, et ne revenez plus.
Les commères s’en allèrent toutes honteuses.
Ce jour-là, l’oncle eut encore une grande discussion. M. Richter s’étant permis de lui dire qu’il avait tort de s’intéresser à des étrangers, venus dans le pays pour piller, et surtout à cette femme, qui ne devait pas être grand-chose, puisqu’elle avait suivi des soldats ; il l’écouta froidement, et finit par lui répondre :
– Monsieur Richter, quand j’accomplis un devoir d’humanité, je ne demande pas aux gens : « De quel pays êtes-vous ? Avez-vous les mêmes croyances que moi ? Êtes-vous riches ou pauvres ? Pouvez-vous me rendre ce que je vous donne ? » Je suis les mouvements de mon cœur, et le reste m’importe peu. Que cette femme soit française ou allemande, qu’elle ait des idées républicaines ou non, qu’elle ait suivi des soldats par sa propre volonté, ou qu’elle ait été réduite à le faire par besoin, cela ne m’inquiète pas. J’ai vu qu’elle allait mourir, mon devoir était de lui sauver la vie ; et maintenant mon devoir est de continuer, avec la grâce de Dieu, ce que j’ai bien fait d’entreprendre. Quant à vous, monsieur Richter, je sais que vous êtes un égoïste, vous n’aimez pas vos semblables ; au lieu de leur rendre service, vous cherchez à tirer d’eux des avantages personnels. C’est le fond de votre opinion sur toutes choses. Et comme de telles opinions m’indignent, je vous prie de ne plus mettre les pieds chez moi.
Il ouvrit la porte, et M. Richter ayant voulu répliquer, sans l’entendre il le prit poliment par le bras et le mit dehors.
Le mauser, Koffel et moi nous étions présents, et la fermeté de l’oncle Jacob en cette circonstance nous étonna, car jamais nous ne l’avions vu plus calme et plus résolu.
Il ne conserva que le mauser et Koffel pour amis ; chacun à son tour veillait près de la femme, ce qui ne les empêchait pas d’aller à leurs affaires pendant la journée.
Dès lors la tranquillité fut rétablie chez nous.
Or, un matin, en m’éveillant, je vis que l’hiver était venu ; sa blanche lumière remplissait ma petite chambre ; de gros flocons de neige descendaient du ciel par myriades, et tourbillonnaient contre mes vitres. Dehors régnait le silence, pas une âme ne courait dans la rue, tout le monde avait tiré sa porte, les poules se taisaient, les chiens regardaient du fond de leurs niches, et dans les buissons voisins, les pauvres verdiers, grelottant sous leurs plumes ébouriffées, jetaient ce cri plaintif de la misère, qui ne finit qu’au printemps.
Moi, le coude sur l’oreiller, les yeux éblouis, regardant la neige s’amonceler au bord des petites fenêtres, je me figurais tout cela, et je revoyais aussi les hivers passés : la lueur de notre grand fourneau s’avançant et reculant le soir sur le plancher, le mauser, Koffel et l’oncle Jacob autour, le dos courbé, fumant leur pipe et causant de choses indifférentes. J’entendais le rouet de Lisbeth bourdonner dans le silence, comme les ailes cotonneuses d’un papillon de nuit, et son pied marquer la mesure de la complainte que chante la bûche verte au milieu du foyer. Puis dehors, je me représentais les glissades sur la rivière, les parties de traîneau, la bataille à pelotes de neige, les éclats de rire, la vitre cassée qui tombe, la vieille grand-mère qui crie du fond de l’allée, tandis que la bande se disperse, les talons aux épaules.
Tout cela, dans une seconde, me revint à l’esprit, et, moitié triste, moitié content, je me dis : « C’est l’hiver ! »
Puis, songeant qu’il devait faire bon être assis en face de l’âtre, devant une soupe à la farine, comme les apprêtait Lisbeth, je sautai de mon lit et je m’habillai bien vite, tout frileux. Après quoi, sans prendre le temps de mettre la seconde manche de ma veste, je descendis l’escalier, roulant comme une boule.
Lisbeth balayait l’allée. La porte de la cuisine était ouverte ; aussi malgré le beau feu qui dansait autour de la crémaillère, je me dépêchai d’entrer dans la chambre.
L’oncle Jacob venait de rentrer d’une visite ; sa grosse houppelande fourrée de renard et son bonnet de loutre étaient pendus au mur, et ses grosses bottes debout près du fourneau ; il prenait un petit verre de kirschenwasser avec le mauser, qui avait veillé cette nuit-là. Tous deux semblaient de bonne humeur.
– Ainsi, mauser, disait l’oncle, la nuit s’est bien passée ?
– Très bien, monsieur le docteur, nous avons tous dormi : la femme dans son lit, moi dans le fauteuil, et le chien sous le rideau. Personne n’a remué. Ce matin, en ouvrant la fenêtre, j’ai vu le pays aussi blanc que Hans Wurst, lorsqu’il sort de son sac de farine ; tout cela s’était fait sans bruit. Et comme j’ouvrais la fenêtre, vous remontiez déjà la rue ; j’avais envie de vous crier « bonjour ! » mais la femme dormait encore, je n’ai pas voulu l’éveiller.
– Bon, bon, vous avez bien fait. À votre santé, mauser !
– À la vôtre, monsieur le docteur !
Ils humèrent d’un trait leurs petits verres, et les remirent sur la table en souriant.
– Tout va bien, reprit l’oncle, la blessure se ferme, la fièvre diminue, mais les forces manquent encore, le pauvre être a perdu trop de sang. Enfin, enfin, tout cela reviendra.
Je m’étais assis près du fourneau. Le chien sortit alors de l’alcôve et vint caresser l’oncle, qui, le regardant, se prit à dire :
– Quelle bonne bête ! Tenez, mauser, est-ce qu’on ne dirait pas qu’il nous comprend ? Est-ce qu’il ne paraît pas plus joyeux ce matin ? On ne m’ôtera jamais de l’esprit que ces animaux comprennent bien des choses : s’ils ont moins de jugement que nous, ils ont souvent plus de cœur.
– C’est clair, fit le mauser. Moi, tout le temps de la fièvre, je ne regardais que le chien et je pensais : « Il est triste, ça va mal ! – Il est gai, ça va bien ! » Ma foi, je suis comme vous, monsieur le docteur, j’ai beaucoup de confiance dans l’esprit des animaux.
– Allons, mauser, reprit l’oncle, encore un petit verre, il fait froid dehors, et le vieux kirschenwasser vous réchauffe comme un rayon de soleil.
Il ouvrit le buffet, apporta la miche et deux couteaux, et dit :
– Cassons une croûte.
Le mauser inclina la tête, et l’oncle me voyant, dit en souriant :
– Eh bien, Fritzel, les pelotes de neige et les glissades vont recommencer ! Est-ce que cela ne te réjouit pas ?
– Si, mon oncle.
– Oui… oui… amuse-toi, on n’est jamais plus heureux qu’à ton âge, garçon ; mais surtout ne fais pas tes pelotes trop dures. Ceux qui serrent trop leurs pelotes ne veulent pas s’amuser, ils veulent faire du mal : ce sont de méchants drôles.
– Hé ! dit le mauser en riant, moi, monsieur le docteur, je serrais toujours mes pelotes.
– Et voilà le tort que vous aviez, mauser, répondit l’oncle ; cela prouve que, dans votre nature, il se trouvait un fond de malice. Heureusement vous avez vaincu cela par la raison. Je suis sûr que vous vous repentez d’avoir trop serré vos pelotes.
– Oh oui ! fit le mauser, ne sachant que répondre, quoique les autres les aient aussi serrées.
– On ne doit jamais s’inquiéter des autres ; il faut faire ce que le bon cœur nous commande, dit l’oncle. Tous les hommes sont naturellement bons et justes, mais le mauvais exemple les entraîne.
Comme nous causions ainsi, quelques paroles s’entendirent dans l’alcôve ; tout le monde se tut, prêtant l’oreille.
– Ceci, mauser, murmura l’oncle, n’est plus la voix du délire, c’est une voix faible, mais naturelle.
Et se levant, il écarta les rideaux. Le mauser et moi nous étions derrière lui, le cou tendu. La femme, bien pâle et bien maigre, semblait dormir ; on l’entendait à peine respirer. Mais au bout d’un instant elle ouvrit les yeux, et nous regarda l’un après l’autre, comme étonnée, puis le fond de l’alcôve, puis les fenêtres blanches de neige, l’armoire, la vieille horloge, puis le chien qui s’était dressé, la patte au bord du lit. Cela dura bien une minute ; enfin elle referma les yeux, et l’oncle dit tout bas :
– Elle est revenue à elle.
– Oui, fit le mauser du même ton, elle nous a vus, elle ne nous connaît pas, et maintenant elle songe à ce qu’elle vient de voir.
Nous allions nous retirer, quand la femme rouvrit les yeux, et, faisant un effort, voulut parler. Mais alors l’oncle élevant la voix, lui dit avec bonté :
– Ne vous agitez pas, madame, soyez calme, n’ayez aucune inquiétude… Vous êtes chez des gens qui ne vous laisseront manquer de rien… Vous avez été malade… maintenant vous allez mieux… Mais, je vous en prie, ayez confiance… vous êtes chez des amis… chez de véritables amis.
Pendant qu’il parlait, la femme le regardait de ses grands yeux noirs ; on voyait qu’elle le comprenait. Mais malgré sa recommandation, après un instant de silence, elle essaya de parler encore et dit tout bas :
– Le tambour… le petit tambour…
Alors l’oncle, regardant le mauser, lui demanda :
– Comprenez-vous ?
Et le mauser, portant la main à sa tête, dit :
– Un restant de fièvre, docteur, un petit restant ; cela passera.
Mais la femme, d’un accent plus fort, répéta :
– Jean… le petit tambour !
Je me tenais sur la pointe des pieds, fort attentif ; et l’idée me vint tout à coup qu’elle parlait du petit tambour que j’avais vu couché sous notre hangar, le jour de la grande bataille. Je me rappelai qu’elle le regardait aussi de la fenêtre en face, en raccommodant sa petite culotte, et je dis :
– Oncle, elle parle peut-être du petit tambour qui était avec les Républicains.
Aussitôt la pauvre femme voulut se retourner :
– Oui… oui… fit-elle, Jean… mon frère !
– Restez tranquille, madame, dit l’oncle, ne faites pas de mouvement ; votre blessure pourrait se rouvrir. Mauser, approchez la chaise.
Et me prenant sous les bras, il m’éleva devant elle en me disant :
– Raconte à madame ce que tu sais, Fritzel. Tu te rappelles le petit tambour ?
– Oh ! oui ; le matin de la bataille, il était couché sous notre hangar, le chien sur ses pieds ; il dormait, je me le rappelle bien ! lui répondis-je tout troublé, car la femme me regardait alors jusqu’au fond de l’âme, comme elle avait regardé l’oncle.
– Et ensuite, Fritzel ?
– Ensuite, il était avec les autres tambours, au milieu du bataillon, quand les Croates sont arrivés. Et tout à la fin, quand on a mis le feu dans la rue, et que les Républicains sont partis, je l’ai revu derrière.
– Blessé ? fit la femme d’une voix si faible, qu’on pouvait à peine l’entendre.
– Oh ! non ; il avait son tambour sur l’épaule et pleurait en marchant, et un autre plus grand lui disait : « Allons, courage, petit Jean, courage ! » Mais il n’avait pas l’air d’entendre… il avait les joues toutes mouillées.
– Tu es bien sûr de l’avoir vu s’en aller, Fritzel ? demanda l’oncle.
– Oui, mon oncle : il me faisait de la peine ; je l’ai regardé jusqu’au bout du village.
Alors la femme referma les yeux, et nous entendîmes qu’elle sanglotait intérieurement. Des larmes lui coulaient le long des joues, l’une après l’autre, sans bruit. C’était bien triste, et l’oncle me dit tout bas :
– Descends, Fritzel, il faut la laisser pleurer sans gêne.
Mais comme j’allais descendre, elle étendit la main et me retint en murmurant quelques paroles. L’oncle Jacob la comprit et lui demanda :
– Vous voulez embrasser l’enfant ?
– Oui, fit-elle.
Il me pencha sur sa figure ; elle m’embrassa en sanglotant toujours. Moi, je m’étais mis aussi à pleurer.
– C’est bon, fit l’oncle, c’est bon. Il vous faut maintenant du calme, madame ; il faut tâcher de dormir, la santé vous reviendra… Vous reverrez votre jeune frère… Du courage !
Il m’emmena dehors et referma les rideaux.
Le mauser se promenait de long en large dans la salle ; il avait la figure rouge et dit :
– Ça, monsieur le docteur, c’est une brave femme, une honnête femme… qu’elle soit républicaine ou tout ce qu’on voudra… celui qui penserait le contraire ne serait qu’un gueux.
– Oui, répondit l’oncle, c’est une nature généreuse, je l’ai reconnu tout de suite à sa figure. Il est heureux que Fritzel se soit rappelé l’enfant. La pauvre femme avait une grande inquiétude. Je comprends maintenant pourquoi ce nom de Jean revenait toujours dans son délire. Tout ira mieux, mauser, tout ira mieux, les larmes soulagent.
Ils sortirent ensemble dans l’allée ; je les entendis encore causer de ces choses sur le seuil de la maison.
Et comme je m’étais assis derrière le fourneau, et que je m’essuyais les joues du revers de la manche, tout à coup je vis le chien près de moi, qui me regardait avec douceur. Il me posa la patte sur le genou et se mit à me caresser ; pour la première fois je pris sa grosse tête frisée entre mes bras, sans crainte. Il me semblait que nous étions amis depuis longtemps et que je n’avais jamais eu peur de lui.
En levant les yeux au bout d’une minute, j’aperçus l’oncle qui venait d’entrer et qui m’observait en souriant.
– Tu vois, Fritzel, comme le pauvre animal t’aime, dit-il ; maintenant il te suivra, car il a reconnu ton bon cœur.
Et c’était vrai, depuis ce jour le caniche ne refusa plus de m’accompagner ; au contraire, il me suivait gravement dans tout le village, ce qui me rendait encore plus fier que Zaphéri Schmouck avec son pistolet de uhlan ; il s’asseyait près de ma chaise pour lécher mes assiettes, et faisait tout ce que je voulais.