Je signe ce document de mon plein gré.

C’était la dernière ligne du formulaire de consentement que Risa Pupille avait signé, tout comme Roberta l’avait prédit. Ce contrat lui avait fourni une nouvelle colonne vertébrale et l’usage de ses jambes. Mais il avait entraîné une série d’événements qu’elle n’avait pas envisagés, ceux orchestrés par Roberta, ses associés et leur argent.

Je signe… de mon plein gré.

Risa n’avait jamais skié, les pupilles de la nation ne méritant pas des activités aussi frivoles. Pourtant, ces derniers temps, elle rêvait qu’elle descendait une piste noire, pourchassée par la pointe d’une avalanche. Elle ne s’arrêtait qu’une fois en bas de la piste ou lorsqu’elle tombait d’une corniche vers une mort assurée.

… mon plein gré.

Avant les interviews télévisées, les messages d’intérêt général, avant qu’on lui dise ce qu’on attendait d’elle, sa colonne vertébrale fut remplacée, et Risa se réveilla au bout de cinq jours d’un coma artificiel pour entrer dans sa merveilleuse nouvelle vie.