CHAPITRE IV











Extase… surprise… intense satisfaction… angoisse incompréhensible…

C’est tout cela qui affluait dans l’âme d’Yves Lechêne. Il détendit son grand corps dégingandé, leva son faciès terreux, étendit la main en un geste spontané, comme pour la toucher, pour savoir si c’était bien elle, s’il ne s’agissait pas d’un mirage…

— Yves… c’est moi… Olivia !

— Olivia !

Il répéta le nom chéri et, brusquement, s’arracha à sa torpeur. Non, il ne dormait plus, il ne rêvait plus. Olivia avait réussi à pénétrer jusqu’à lui, au fond de la crypte, au mépris du cercle des araignées-fleurs.

Il est vrai qu’un tel exploit, ce ne devait pas être grand-chose pour une personne capable de fendre les airs sans autre force apparente que sa seule volonté.

— Yves…

Il tourna la tête et vit Gérald. L’athlète, lui aussi, était arrivé là. Ils l’avaient rejoint et s’approchaient, tous deux avec des sourires agréables. Mais Yves les trouvait lointains, un peu comme s’ils avaient été drogués, ou s’ils sortaient, eux aussi, d’un long et profond sommeil…

— Comment êtes-vous venus ?

Olivia parut hésiter mais Gérald dit, très vite :

— Pas de questions oiseuses, Yves, je vous en prie… Nous sommes venus pour vous arracher à vos geôliers…

— Oui… pour vous arracher…

La voix d’Olivia faisait écho. Et elle répétait les phrases prononcées par Gérald, sans paraître les comprendre. Yves fronça le sourcil.

Cela ressemblait si peu à la calme et sérieuse Olivia, au docteur Olivia, à la savante positive et précise, cette attitude de robot, qu’il ne pouvait arriver à l’admettre.

Gérald, d’ailleurs, était tout aussi peu lui-même. Il gardait en permanence un sourire un peu béat, qui ne lui convenait guère. Et tous deux avaient des gestes lents, comme des gens encombrés de vêtements inaccoutumés et inadéquats à leur nature.

— On dirait, pensa Yves, qu’ils sont embarrassés de leurs propres corps…

Il y avait certainement un peu de cela. Mais il songea qu’après le voyage aérien dont il avait été témoin, Gérald et Olivia, victimes eux aussi de l’invraisemblable planète et de ses phénomènes, ne pouvaient être tout à fait normaux.

L’était-il lui-même, et ne présentait-il pas peut-être l’aspect d’un homme égaré, décontenancé… ?

Il était debout, entre eux deux. Il leur pressait les mains avec effusion, s’étonnant de ne pas trouver, en réponse, un même élan, une même chaleur humaine.

Décidément, Olivia et Gérald semblaient avoir beaucoup changé depuis qu’ils s’étaient si curieusement véhiculés dans l’atmosphère. Mais cependant, l’un et l’autre, ils continuaient à lui sourire, ils lui assuraient qu’ils étaient venus le délivrer.

— Venez, Yves…

— Comment allons-nous sortir d’ici ?

Il ne voyait, dans la semi-lumière, que le cercle effrayant des araignées-fleurs, et les milliers de méchants petits yeux verts qui les guettaient.

Il avait demandé comment sortir, il n’osait plus leur demander comment ils étaient arrivés jusqu’à lui. Olivia, tranquillement, se mit en route, la première, droit sur le cercle des plantes monstres.

Horrifié, Yves eut le réflexe de se précipiter à son secours. Mais Gérald semblait avoir deviné sa pensée. La poigne athlétique arrêta l’élan du jeune savant.

— Mais non… Olivia ne risque rien…

Pourtant l’araignée-fleur qui se trouvait dans l’axe du mouvement d’Olivia avait vu cette proie qui se présentait. Déjà, les petits yeux verts étincelaient, les pattes rouges et noires commençaient à frémir et, au cœur blanchâtre du démon végétal, la gueule-corolle s’entrouvrait.

Olivia marchait très droite, avec un si curieux rythme qu’Yves, stupéfait, se demandait si seulement elle touchait le sol.

La plante lança ses horribles tentacules, Olivia se contenta de faire un simple geste, un peu celui d’une femme qui dit : non… mais non, à un enfant ou à un animal familier.

Et ce fut tout.

Il n’y avait plus de plante carnivore. L’araignée-fleur s’abattait sur elle-même, en un magma informe, produit de la liquéfaction instantanée du monstre vaincu.

Gérald poussa Yves, qui demeurait immobile, ses longs bras ballants, sans comprendre.

— Avancez, cher Yves…

Yves frissonna, mais il obéit et suivit Olivia.

Derrière elle, il franchit le cercle des araignées-fleurs en foulant aux pieds l’innommable résidu de la plante foudroyée par la seule volonté d’Olivia. Les araignées-fleurs les plus proches, dont les tentacules se mêlaient précédemment à celles du monstre détruit tentèrent un assaut, à leur tour et Yves eut un affreux mouvement de recul.

Encore une fois, Gérald le pressa d’avancer, en le tenant ferme et de sa main libre, il exécutait à son tour à droite et à gauche, le même geste qui avait servi à Olivia pour détruire l’araignée-fleur.

Ses deux congénères eurent le même sort et le sol de la crypte fut littéralement baigné de leurs restes liquides. Pataugeant dans cette tourbe, Yves, vacillant un peu, avança à la suite d’Olivia.

Un nouveau problème se posait à lui. Pourquoi frissonnait-il chaque fois qu’il entrait en contact, soit avec Gérald, soit avec Olivia ?

Il se rendait compte, maintenant, que cette sensation bizarre l’avait traversé à chaque reprise, depuis l’instant où les deux jeunes gens étaient apparus, presque spontanément eût-on dit, au fond de la prison où l’avaient jeté les hommes sans visages.

Qu’arrivait-il donc à ses compagnons ? Ils étaient glacés, et tout en eux avait l’air inhumain. Pourtant, en dépit de la faible visibilité émanant des yeux des fleurs monstrueuses, Yves était convaincu qu’il avait bien affaire à Olivia Florent et aussi à Gérald Helson. Tous deux portaient encore l’équipement des navigateurs spatiaux, utilisé au départ de l’astronef. Et c’était, incontestablement, la robuste carrure et la tête de Gérald, la silhouette svelte et troublante et l’aimable visage d’Olivia. Leurs voix, elles-mêmes, gardaient un timbre authentique.

Mais l’expression en était différente, plus vague, tout comme leur progression paraissait incertaine.

Une fois encore, Yves se demanda quelle modification de métabolisme basai ils avaient bien pu subir.

Il est vrai que, maintenant, s’ils étaient capables de lévitation à grande vitesse, il fallait admettre qu’ils disposaient, pour une raison encore inconnue, d’un pouvoir assez exceptionnel.

Derrière eux, Yves découvrit un escalier et tous trois commencèrent à gravir les degrés. Du moins Yves escaladait-il marche par marche, selon un processus bien humain, bien naturel, et valable dans toute planète où joue la loi de la pesanteur.

Mais il n’osait affirmer qu’il en était de même pour ses camarades. Si Gérald, près de lui, exécutait des mouvements de jambes réguliers tout en ayant l’air de régler son pas sur celui d’Yves (ce qui n’échappa à ce dernier) Olivia prenait des airs d’elfe en vacances. Il était évident qu’elle dansait sur place, et montait l’escalier avec une légèreté qui confinait au flottement. Yves se frotta les paupières de la paume de ses mains maigres. Sans doute était-il encore sous l’impression de cauchemar de la crypte d’où on venait de l’arracher. Il n’y avait aucune raison pour qu’il vît Olivia, la sage, l’humaine, la précise Olivia, s’élever ainsi à l’instar des magiciennes des vieux contes de la planète-patrie.

En titubant, il gagna un couloir, passa dans une sorte d’immense atrium. On commençait à retrouver le palais de la cité morte et Yves revit les statues défigurées par des mains malhabiles.

A plusieurs reprises, il avait voulu poser des questions, mais Olivia marchait toujours sans se retourner, laissant à Gérald le soin de renseigner Yves. Et Gérald soufflait :

— Plus tard, Yves… ne demandez rien… Il faut sortir d’ici le plus vite possible…

Yves, après tout, était bien de cet avis et il finit par ne plus rien dire du tout, jusqu’à ce qu’ils aient atteint une galerie, flanquée de colosses sans visages, hallucinants avec ces masques blanchâtres tranchant sur la patine de la pierre, et qui les faisaient ainsi ressembler aux singuliers vivants de la planète Axi.

Au bout de la galerie, Yves aperçut le jour.

Ils avancèrent encore, Olivia toujours avec cette démarche dansante qui donnait le vertige à Yves, lequel s’aperçut, se demandant s’il n’avait pas la berlue, que, par instants, les pieds cependant chaussés des bottes de nylon blindé terminant la combinaison-scaphandre ne faisaient qu’effleurer les dalles.

Ils débouchèrent sur une terrasse dominant la mer. De part et d’autre, la cité morte apparaissait, sous le soleil couchant. La grande étoile du Centaure allait plonger vers l’horizon, tandis que, bientôt Alpha XXXV prendrait place au zénith, épandant ses flammes vertes et roses.

Yves aperçut, dans la ville, une longue théorie d’Axiens, dans leurs tuniques et leurs longues robes, tous voilés comme il se devait.

L’un d’eux dut apercevoir, lui aussi, ces trois intrus sur la terrasse. Yves devina qu’ils devaient paraître monstrueux, eux qui avaient conservé un visage, dans ce monde où cela n’était pas même permis aux idoles.

En silence, mais en tumulte, les Axiens se ruèrent vers le palais, brandissant leurs frondes. Des pierres sifflèrent autour des trois cosmonautes. Yves eut peur. Pour Olivia.

Il vit un projectile arriver, droit sur elle. Il hurla mais, avant qu’il ait eu le réflexe foudroyant de se jeter devant elle, Gérald l’avait immobilisé, de sa poigne solide.

Yves aurait voulu protester si, dans le temps de ce jet de pierre il n’avait vu très nettement le caillou, cependant énorme, paraître atteindre son but – Olivia – et passer à travers elle pour aller rouler sur les dalles de la terrasse, avec un bruit bien caractéristique de pierre sur pavage.

Les yeux agrandis par la surprise épouvantée qui s’empara alors de lui, Yves regarda tour à tour la jeune femme et Gérald. Ensemble ils lui sourirent, tout en mettant un doigt sur leurs lèvres. D’autres pierres volaient, mais ils semblaient n’en avoir cure.

Olivia dit, de sa voix lointaine :

— Ecoutez ce que va vous dire Gérald…

Et Gérald émettait :

— Vous allez venir avec nous, Yves… Ne vous effrayez pas… Nous vous guidons…

Ils lui tendaient la main, de part et d’autre. Et Yves sentit soudain qu’une force inconnue l’enveloppait. Et il fit aussitôt en pensée un rapprochement avec ce qui était arrivé, à bord de l’astronef, à l’aspirant Rocher, à Véril et à T’Xew. Il était littéralement encastré tout vif dans une masse invisible qui épousait la forme de son corps et l’enfermait intimement. Sans contact précis, mais avec une sûreté qu’on devinait, plus qu’on ne pouvait la déterminer.

Les Axiens avaient cessé depuis une minute leur bombardement trop imprécis. Mais un groupe de sans-visage apparaissait sur la terrasse. Ils brandissaient leurs redoutables frondes et une véritable grêle de projectiles s’abattit sur le groupe des Terriens.

Yves avait eu une velléité de recul, instinctivement. Cela lui fut impossible. L’autre, qui l’enveloppait, le maintenait, comme dans un cercueil de cristal. Seulement les pierres, cette fois bien dirigées, arrivaient sur eux trois.

Yves voyait les cailloux passer à travers Gérald et Olivia, sans que ceux-ci parussent en éprouver le moindre mal. Quant à lui-même, il se trouvait également immunisé, de tout autre façon, mais moins efficace.

L’aura vivante et invisible qui l’enserrait totalement formait la plus infranchissable des carapaces et, contre Yves, les cailloux rebondissaient, impuissants, pour aller joncher les dalles.

Les Axiens se ruaient, fantômes silencieux et menaçants.

Olivia et Gérald encadrèrent Yves. Ils lui prenaient chacun une main. Ensemble, ils s’envolèrent de la terrasse.

Enfermé dans cette chose inconnue qui épousait totalement son corps, Yves s’élevait sans difficulté. D’ailleurs, il le comprenait, ce n’était pas lui qui se propulsait ainsi, mais l’être ignoré, la force mystérieuse et qu’il devinait bien vivante, dans laquelle on l’avait incarcéré sans lui demander aucunement son avis.

C’était une bien curieuse sensation que d’être transformé en météore vivant. Tous trois survolaient le palais, la ville, la mer. Les derniers feux du Centaure éclaboussaient l’immense cité, dont les constructions plus ou moins cubiques s’étendaient très loin sur le rivage. Et, dans le crépuscule axien, Olivia, Gérald et Yves filaient, loin des hommes sans visages et de leurs palais recelant des cryptes hantées d’araignées-f leurs.

On prit carrément la direction de l’horizon. Yves n’avait même pas le vertige. Il n’avait pas froid non plus, se sentant mystérieusement enserré, et protégé, dans cet être parasitaire qui l’avait véritablement absorbé.

Ami ? Ennemi ? Le savait-il ?

Il pensa un instant qu’Olivia et Gérald, eux aussi, possédaient chacun un tel support. Mais il en revint aux effets des pierres lancées par les Axiens et dut rejeter cette hypothèse.

Les effets différents devaient laisser entrevoir une cause différente.

Yves était moralement perdu. Même la présence d’Olivia, qui lévitait à sa droite, très belle dans les derniers feux du Centaure, n’arrivait pas à le rasséréner.

Tous trois fonçaient, au-dessus de l’océan. Plusieurs fois des oiseaux-crabes jaillirent des flots et volèrent, autour d’eux, en lourdes théories menaçantes. Mais ils n’osèrent pas attaquer.

D’ailleurs, Yves pensait que leur sort eût été vite réglé, comme l’avait été celui des fleurs monstrueuses s’opposant à sa fuite de la crypte.

Ils étaient silencieux et Yves se demandait d’ailleurs s’il pourrait s’exprimer, se trouvant ingéré par la force inconnue qui le propulsait. Plus il réfléchissait (autant qu’il pouvait classer ses pensées) plus il jugeait insolite l’attitude de Gérald et celle d’Olivia.

Non qu’ils fussent, plus que lui, victimes des prodiges de l’extraordinaire planète. Mais bien en raison de leurs réactions. Et il en arrivait à se demander lui-même s’il n’avait pas perdu la raison.

Une idée lancinante commençait à s’incruster dans son cerveau, au milieu du vertige qui s’ouvrait en lui, à défaut du malaise qu’aurait dû normalement provoquer son bizarre moyen de locomotion aérienne. Et cette idée se vrillait comme un fer rougi au feu.

— La non-vie…

La déesse Hêra, et le Sphinx qui avait attaqué l’astronef (ou du moins ceux qui avaient cet aspect) étaient des créatures de non-vie, venues d’un autre univers, peut-être parallèle, coexistant au Cosmos, mais sûrement obéissant à des lois différentes.

Comment Gérald et Olivia pouvaient-ils être, eux aussi, de cette non-vie que lui avait laissé découvrir la femme aux yeux sombres, dans un sordide petit hôtel parisien, à des milliards de lieues d’Axi où il se trouvait maintenant, filant incompréhensiblement à travers les airs ?

Savoir… Savoir…

Comme T’Xew, comme tous les savants du monde, Yves acceptait de mourir, mais il voulait savoir. Non ! il ne sombrerait pas dans le néant avant d’avoir compris. C’était sa vocation, sa vie, sa raison d’être, comme le but de sa mission. Tout cela était lié à l’énigme des musées. Inexplicablement.

Il voulait l’expliquer quand même, dût-il y perdre la vie.

Devant les trois êtres volants, les flots roulaient. Ils devaient les surplomber de vingt ou trente mètres, tout au plus. Alpha XXXV, lune immense, avait depuis longtemps remplacé le Centaure et Yves, en jetant un regard derrière lui, sans être lâché par ses compagnons de vol, avait vu disparaître la côte, le continent, et la ville morte des hommes sans visages.

Il n’évalua pas le temps passé à filer ainsi au-dessus de l’océan, mais c’était encore la nuit, aux lumières d’Alpha XXXV tamisée de nuages capricieux, quand une bande noire stria l’horizon.

— Un autre continent… sommes-nous arrivés ?…

Ce continent s’avéra bientôt plus montagneux que celui qu’ils avaient quitté. Yves jetait de fréquents regards vers le ciel, vers la côte, espérant toujours entrevoir l’astronef.

Mais le navire du commandant Véril demeurait invisible.

Le jour se levait de nouveau lorsque les trois êtres volants arrivèrent à la côte. On poursuivit la progression, cette fois au-dessus de la terre, très aride, tourmentée et rocheuse et, bientôt, le relief s’accentua rapidement. Les volants prirent de la hauteur et dominèrent une chaîne de montagnes qui se profilait à l’infini.

Les volcans abondaient, semblait-il, dans cette région, et maint cratère était en activité. Le paysage, vu d’en haut, était fantastique et Yves pensait voyager dans un cercle inédit du poème dantesque.

Des animaux insolites couraient au sol et des oiseaux immenses, paraissant faits de métal, battaient l’air flamboyant de leurs grandes ailes aux reflets de platine.

Et puis, très loin, Yves, dont le cœur s’était mis à battre, crut apercevoir deux silhouettes courant au sol.

— Des hommes !… Ils portent des combinaisons… Ce sont des nôtres !…

Il ne se retint plus, cria, dans le vent de la course. Il ne savait s’il se faisait entendre, si seulement Olivia et Gérald se souciaient de lui et de ce qu’il disait.

Il se débattit, dans son armure invisible, hurlant, peut-être muettement :

— Des amis… Des nôtres… Regardez !… On dirait qu’ils fuient, qu’ils sont poursuivis !…

Olivia et Gérald étaient impassibles. Yves voulait se tordre dans ses liens de cristal, mais cela était impossible. Il se trouvait totalement tributaire de son redoutable parasite.

Ils passèrent au-dessus des fuyards. Yves reconnut l’aspirant Rocher, suivi du second matelot de l’astronef, échappé avec lui.

Autour d’eux, des êtres volants, longs de près d’un mètre, munis d’ailes transparentes et vibratiles, tourbillonnaient, s’acharnant à les poursuivre. Par instants, Rocher ou son camarade stoppaient, levaient le bras, brandissant un tube à infra-mauves. Une des bêtes tombait, foudroyée, et Yves pouvait apercevoir sa tête, affectant vaguement une forme humaine, et qui grimaçait horriblement.

Il comprit que c’étaient là les libellules géantes dont avait parlé le professeur T’Xew. Il y en avait des centaines. Rocher et son compagnon étaient perdus.

Mais si Gérald et Olivia le voulaient, avec le pouvoir dont ils disposaient, ils pouvaient tout aussi bien être sauvés.