CHAPITRE V











Quelqu’un était là.

Dans l’étroite salle de métal et de dépolex, emplie d’appareils divers, de transfos, d’écrans, d’antennes, Véril, T’Xew et Rocher savaient qu’ils n’étaient plus isolés. Si nul visage énigmatique n’apparaissait plus sur l’écran, si aucune voix impérieuse ne parlait plus avec hauteur, ils n’ignoraient pas que l’invraisemblable personnage n’avait pas quitté l’astronef.

Parce que ce qu’ils avaient vu, ce n’était pas une émission dont on perçoit le reflet à longue distance, voire à des milliards de kilomètres, mais bien une présence et l’inconnu n’avait utilisé le truchement de l’écran que pour mieux se montrer.

De quelle race était-il ? T’Xew doutait déjà de son humanité. Un être biologique n’agit pas ainsi. Et le savant vénusien songeait aux Eôôs de Saturne, aux Ubb venus des nuages de Magellan, cités par les livres sacrés de Mars, aux Hommes-lampes observés sur une planète de la Lyre, toutes créatures non-humaines, pas même animales. Avait-on affaire avec quelqu’un de ces mondes vertigineux, susceptibles de transmutations instantanées ?

Il lui sembla bien que c’était la vérité, l’instant d’après, lorsque Rocher étouffa un cri de rage, plus que de douleur. L’aspirant avait subi un contact indicible, comme si on l’eût assailli invisiblement pour le jeter à terre.

T’Xew le relevait, tandis que le commandant sortait son pistolet, une arme à rayon infra-mauve, au pouvoir de désintégration redoutable.

Le commandant de l’« Espoir » faisait face… au vide. Il regardait autour de lui, jetant des regards furieux. Il ne voyait rien, que ses deux compagnons, dans le décor technique de la cabine. Mais il savait bien que l’ennemi était là.

— Que vous est-il arrivé ? demandait T’Xew à Rocher.

L’aspirant, qui suffoquait, tenta de s’expliquer :

— Je me suis senti enveloppé… mais comprenez-moi bien : enveloppé complètement, comme si mon adversaire était concentrique à moi-même, comme si j’étais intimement logé en lui…

— Je crois saisir. Il était instantanément devenu votre aura, votre halo, telle une enveloppe complète, une carapace vivante…

— C’est cela, professeur… Et cela m’a produit une impression horrible, l’abomination d’être ingéré par cette force inconnue, jusqu’à ce que je me sois jeté par terre, dans le spasme de dégoût qui m’a agité pour m’arracher à cette étreinte inconnue…

Le Vénusien allait poser d’autres questions, mais le commandant leur fit signe de se taire, de regarder.

Un phénomène singulier se produisait devant eux, dans la cabine. Un siège de métal, celui-là même qui servait de support au préposé-radio, se gondolait spontanément. Les tiges nickelées, étincelantes, paraissait mollir, à l’instar de ce qui se produit visuellement, lorsqu’un matériau analogue est plongé dans un liquide. Mais, en la circonstance, il ne s’agissait pas d’une impression due à la courbure des rayons lumineux. Les tiges métalliques devenaient curieusement flasques.

Le premier, le professeur bondit, saisit le siège et retira les mains en hurlant.

— T’Xew… qu’arrive-t-il ?

— Reculez !… N’y touchez pas !… Il est brûlant !

Hallucinés, les trois hommes virent que le siège de métal fondait littéralement, que le métal devenait incandescent, et ses éléments se tordaient sous un prodigieux déchaînement de chaleur spontanée.

Le Vénusien gémissait sourdement, ses paumes étant cruellement entamées par le contact. Devant eux, le siège s’abattit sur lui-même, quasi liquéfié par l’inconcevable et invisible foyer.

— Il a fallu… des millions de degrés, râla le commandant.

Il tournait sur lui-même, comme une bête traquée, brandissant un pistolet inutile. Il eût voulu lutter, se battre, affronter l’adversaire. Mais on ne voyait rien.

La curiosité scientifique était la plus forte. Malgré sa douleur, ses mains meurtries. T’Xew s’approchait du siège détruit.

— Les hublots ! hurla Rocher.

Deux des hublots de dépolex, supercristal, réfractaires aux pesées les plus formidables et susceptibles de tenir aussi solidement que les carènes des astronefs aux flancs desquels ils s’ouvraient, deux de ces plaques translucides, aussi puissantes qu’elles étaient limpides, donnaient des signes de faiblesse. Leur épaisse masse tremblait comme une feuille de papier de soie et on eût juré qu’une main invisible se divertissait à tenter de les crever, d’un index farfelu, appartenant à quelque titan extra-cosmique.

Véril, exaspéré, tira et les jets infra-mauves ne trouèrent que le vide.

Il n’y avait rien, ni personne, et ils tournaient, tous trois, dans un cercle d’épouvante, voyant maintenant d’autres tiges de métal qui devenaient fulgurantes et qui fondaient, d’autres plaques de dépolex frémissantes, et l’écran qui se fissurait, et les fils cathodiques des installations qui se fragmentaient, comme si le métal et le verre eussent été rongés par des termites d’une espèce inconcevable.

— Ils vont détruire l’installation… L’astronef sera muet… et nous isolés dans l’espace ! s’écria Rocher.

Fou de colère, Véril tirait encore, dans la direction de chaque nouveau phénomène. Peine perdue !

L’invisible poursuivait son travail destructeur, ironique et vainqueur, invulnérable aux pauvres armes des humains.

Ni le savant, ni les matelots de l’espace, ne pouvaient rien comprendre. Leurs cris de rage, leurs efforts, leur combat avec l’invisible étaient sans effet. Tout se passait, en dehors d’eux, dans le silence, un silence vivant, implacable, et qui détruisait.

Instinctivement, ils s’étaient rapprochés, adossés et ils continuaient, un peu grotesquement, à « faire face ». Aucun des trois ne songeait à appeler à l’aide. D’ailleurs, les marins de l’astronef, pas plus que les membres de la mission, ne leur auraient été d’un grand secours. L’invraisemblable entité qui s’était manifestée sur l’écran avec un visage surprenant échappait à toute action humaine.

Et les trois hommes avaient le sens de leur situation, aussi ridicule qu’elle était tragique. Ils s’acharnaient à le chercher, devinant bien qu’il leur échappait encore. Mais ils mesuraient aussi les conséquences inéluctables d’un tel événement.

Ils haletaient, ils suaient à grosses gouttes. De temps à autre, à travers la cabine silencieuse, un craquement troublait l’ambiance pesante. C’était, une fois encore, l’invisible qui faisait des siennes, provoquant une avarie supplémentaire.

Désespérés, le commandant, l’aspirant et le professeur assistaient à la destruction systématique de la cabine de télécommunications, sans le secours de laquelle l’astronef n’était plus un relais construit par les Hommes, mais rien d’autre qu’un aérolithe emportant quelques spécimens d’humanité à travers les espaces sans fin.

Véril hurla, sentant l’ennemi qui l’assaillait, exactement selon la méthode décrite un instant plus tôt par Rocher. Totalement enveloppé, le commandant se débattit, bouscula ses compagnons, tira à tort et à travers, provoquant lui-même des dégâts supplémentaires dans la cabine déjà fort endommagée.

T’Xew et Rocher tentèrent vainement de lui porter secours. Il roulait à terre, écumant de rage, cherchant à échapper à l’étreinte de l’invisible.

Et, devant le savant vénusien et le jeune aspirant terrien, Véril offrit tout à coup une vision affreuse.

Son visage se mettait à saigner, sans raison apparente. Il semblait que l’épiderme frontal se détachait et le sang giclait, aveuglait le malheureux officier.

Horrifiés, T’Xew et Rocher s’arrachèrent à leur torpeur pour lui porter secours. Mais, eux-mêmes, ils sentaient à leur tour les atteintes du monstre. Leurs mains se déchiraient, griffées par l’invisible et le sang éclaboussait la pièce, à chaque mouvement.

Véril se relevait en titubant, les veux hagards, affreux à voir avec son visage en sang.

Toutefois, cette sinistre plaisanterie ne dura pas et l’être inconnu dut penser que la leçon avait assez duré ainsi. Il cessa de les persécuter et, pendant quelques instants, il ne se manifesta plus. Véril n’était plus absorbé vivant par l’ennemi. T’Xew songea à panser leurs plaies d’ailleurs superficielles et bénignes, si elles étaient spectaculaires.

— Il a voulu nous montrer son pouvoir, râla le commandant, qui essuyait comme il le pouvait son front déchiré, aveuglé par l’hémorragie.

Ils se croyaient vaguement délivrés.

Il n’en était rien.

Brusquement, le poste de sidérotélévision éclata véritablement. L’écran, déjà lézardé, se fendit totalement et un flot d’électrodes, de plots, de cathodes, tout cela déchiqueté et fracassé sauta à travers la pièce.

Les trois hommes poussèrent ensemble un cri de désespoir. Ils venaient de comprendre que leur incroyable antagoniste les privait totalement de toute communication avec l’univers vivant.

Rocher, puérilement, pleurait de rage devant ses appareils détruits.

C’est alors que T’Xew s’écria :

— Le hublot… encore !

Comme tout à l’heure, un des hublots subissait l’action de l’adversaire et l’épaisse paroi de dépolex tremblait comme une feuille.

Véril fonça, brandissant son pistolet à rayon désintégrateur. Mais le Vénusien criait :

— Ne tirez pas, commandant !

Il avait raison. Véril, avec le terrible rayon, risquait de désintégrer le hublot, d’ouvrir, sur le vide de l’espace, une brèche par laquelle l’air contenu dans la cabine (heureusement séparée des autres parties de l’astronef par des cloisons étanches) se fût échappé d’un seul coup dans le vide en raison de la pression qui n’eût rencontré aucun obstacle.

Véril, en dépit de sa fureur décuplée depuis que l’ennemi lui avait littéralement découpé le front, se retint à temps, rendu plus raisonnable par les paroles du professeur.

Il ne brisa par le hublot de dépolex.

Mais cela ne changea rien.

Car l’épais cristal qui les séparait du gouffre spatial et qui, en dépit de sa masse formidable, vibrait comme un miroir d’eau sous la tempête, parut soudain une surface élastique sur laquelle appuyait une force inconnue et invisible.

Les trois hommes hurlèrent, devinant ce qui allait se passer et ce qui, en effet, arriva une seconde après.

Le hublot, dont la masse de dépolex avait paru fluide, creva littéralement.

Véril, d’un bond, avait réussi à presser un bouton, déclenchant à bord de l’« Espoir » le dispositif d’alerte.

Ensuite, les trois compagnons ne se rendirent plus compte, sinon pendant quelques secondes. Le dépolex crevé, l’air contenu dans la cabine s’envola, d’un seul coup, vers le vide spatial. Tous trois, suffoquant, titubèrent un instant puis s’abattirent, comme des masses, guettés par l’asphyxie.

L’astronef continuait sa course dans le vide en direction du Centaure mais, heureusement, le réflexe de Véril avait donné l’alarme…

Le commandant rouvrit les yeux, et le profeseur T’Xew, et l’aspirant Rocher.

Gérald, Yves, Olivia et les autres les entouraient. On leur avait placé sur le visage un masque à oxygène, et ils revenaient lentement à la vie. Dès l’alerte, on s’était porté à leur secours. Automatiquement, un voyant lumineux avait averti les sauveteurs que, pour une raison indéterminée, la partie sinistrée était vidée d’air. On y avait pénétré en se munissant de scaphandres et, rapidement, on avait relevé les trois victimes ensanglantées et déjà partiellement asphyxiées par l’absence d’oxygène, sans rien comprendre à ce drame qui s’était joué entre eux, du moins pouvait-on le croire.

Déjà, une équipe de secours était en train de remplacer le hublot et deux matelots spécialistes des télécommunications s’efforçaient de réparer le poste, sans grand espoir, dans l’immédiat tout au moins.

Yves, penché sur le professeur, dont Olivia pansait les mains blessés à l’intracorol, procédé d’origine vénusienne qui provoquait une cicatrisation ultra-rapide, interrogeait T’Xew :

— Maître.. Dites-nous…

Gérald, lui, s’occupait du commandant. Rocher, qui s’était blessé au crâne en tombant, était sauvé, mais encore sans connaissance.

Alors, le professeur et le commandant, devant l’équipage et les membres de la mission, tentèrent d’expliquer ce qui s’était passé. Ils décrivirent la singulière apparition sur l’écran, le visage énigmatique et qui, cependant, ne leur semblait pas inconnu.

Yves jeta un regard à Olivia. Cela ne corroborait-il pas déjà son récit ? Lui aussi avait eu affaire à une femme inconnue, dont le visage hautain et pourtant familier s’était avéré être celui d’une déesse antique.

T’Xew et Véril parlaient, et recoupaient leurs explications. Oui, une entité indéterminable avait dévasté la cabine, rendu muet l’astronef, cherchant, on ne savait au nom de quelle fureur, à leur interdire d’aller plus avant dans leurs conquêtes scientifiques.

Qui était-il, ce mystérieux personnage ? Etait-ce, d’ailleurs, un Humain ? Certainement pas et il devait appartenir à une de ces races effrayantes, relevant du domaine qu’explorait la science de la mécanique ondulatoire, vivantes, mais cependant inorganiques, et d’autant plus redoutables puisque douées d’intelligence.

Véril, reprenant ses sens, se relevait déjà. Sa forte constitution reprenait le dessus, et le vieux routier des étoiles, les yeux étincelants sous le bandeau qu’Olivia lui avait posé pour ceindre son front blessé, lança un défi à l’invisible.

Jamais son navire ne renoncerait. Il avait mission d’aller jusqu’aux parages d’Alpha XXXV. Il y conduirait l’« Espoir ».

— Bravo ! cria T’Xew qui allait mieux, lui aussi. Il faut savoir ! Jamais, sans doute, les Hommes n’auront affronté pareille énigme.

— Ni pareil danger ! dit Yves Lechêne, d’une voix singulière.

Tous les regards se tournèrent vers lui mais seule, Olivia, savait ce qu’il voulait dire.

On allait interroger Yves, le prier de préciser sa pensée. Gérald, machinalement, revint au récit du commandant et du professeur :

— Curieux, le visage que vous avez décrit, messieurs… Il vous était connu, bien que mystérieux… Et en raison des agissements de… disons cette entité, tout porte à croire que son apparition n’est qu’aspect de son action, qu’il ne s’agit pas d’un humain, mais d’un être capable seulement d’en emprunter l’apparence pour communiquer avec nous…

— Si seulement nous savions qui il était, dit Olivia.

— Si je savais seulement quel masque il portait, gronda Véril.

Une voix résonna soudain dans la cabine-laboratoire où on avait transporté les trois hommes :

— C’est le Sphinx !

Ils tressaillirent tous. L’aspirant Rocher, qui se ranimait, avait entendu les derniers propos. Et la mémoire lui revenant, il finissait par comprendre, par mettre un nom sur le masque apparent de l’être inconnu qui les avait attaqués.

T’Xew bondit et se frappa le front.

— Rocher a raison ! Voilà pourquoi ce visage d’apparence énigmatique m’a paru familier… et à vous aussi, commandant… C’est celui du Grand Sphinx de Gizeh… une de vos plus célèbres statues terriennes…

Véril en convint. Lui aussi admettait que la force inconnue leur avait parlé en empruntant le faciès du Sphinx. Mais il s’agissait alors d’un visage entier, intact. En somme, le Sphinx tel qu’il devait être lorsqu’il avait été érigé par les artisans des Pharaons.

T’Xew rappela que le Sphinx avait été une des idoles du système solaire privée de son visage par les vandales, et, aussitôt, il fit un rapprochement.

Yves demanda la parole, après un regard à Olivia.

Très doucement, la jeune fille l’encouragea :

— Parlez, Yves… Maintenant je sais que vous aviez raison… Et, devant tous, je vous demande pardon d’avoir douté… Je suis avec vous !

Gérald en était ébahi. T’Xew flaira quelque chose de très important.

Tandis qu’un matelot de l’« Espoir » apportait, sur la demande du commandant, un vieux cognac de la Terre pour les réconforter, Yves se mit en devoir de refaire le récit de son aventure, récit qu’il avait déjà développé pour la seule Olivia.

Maintenant, on ne le taxerait plus de folie. On le croirait et, en effet, il ne sembla faire de doute pour personne qu’il y avait un rapport étroit entre le vol des faces des Dieux, l’étrange aventure du docteur Lechêne dans le petit hôtel sordide du vieux Paris, et l’incroyable agression dont avaient été victimes le commandant de l’astronef, l’aspirant Rocher et le professeur T’Xew.

Ce dernier murmura, avec reproche :

— Pourquoi n’avez-vous pas parlé plus tôt, Lechêne ?

Yves releva son crâne dégarni et planta son regard dans celui du savant vénusien.

— M’auriez-vous cru, Maître ?

Le savant hésita une seconde, se mordit les lèvres, et se tut.

Le mystère pesait sur eux tous et ils dégustaient le cognac à petites gorgées, sans guère en apprécier la saveur.

Ils étaient plongés dans leurs pensées. Ils savaient que l’« Espoir » naviguait à des milliards de lieues du Soleil, très loin de l’étoile Alpha, encore à distance impressionnante de la planète géante Alpha XXXV. Et, du moins avant qu’on ait réussit à réparer, ce qui demanderait du temps, l’astronef n’était qu’une boule de métal perdue loin de tout, l’ennemi à visage de Sphinx ayant détruit son installation de sidéroradio-télé.

Yves leur avait succinctement expliqué ce qu’il savait, ce qu’il avait vu dans l’œil de l’oiseau fantastique suscité par la déesse Hêra. Etait-ce donc cela qui les attendait ?

Du poste de pilotage, une voix parvint par les micros intérieurs :

— Commandant ! Planète en vue par tribord-686.

Véril et les autres levèrent la tête. Le commandant demanda :

— Distance ?…

— Quarante-cinq secondes-lumière.

C’était encore impressionnant car, pour de tels voyages, on ne pouvait utiliser le subespace ; impraticable à moins d’une ou deux années-lumière.

Véril fit mettre le cap sur cette planète, parfaitement inconnue d’après ses coordonnées.

Yves, aussitôt, se rendit au poste de pilotage. Les instruments perfectionnés, sidéroradar et spatioscope lui apportèrent des renseignements précieux, l’inconnu camouflé en Sphinx ne s’en étant pas pris à cette partie du cosmonef.

Tout de suite, Yves fut convaincu que cette planète était bien celle à laquelle Hêra avait fait allusion, qu’elle lui avait conseillé d’éviter. Le Sphinx, lui, avait été plus impérieux encore.

Yves fit son rapport. Officiers et savants se réunirent. Ils ne doutaient plus. Cette planète, c’était Axi, terre inconnue des Hommes du Soleil et de leurs alliés galactiques. C’était là que les entités ne voulaient pas que l’Homme prît pied. Mais leur mission était de s’y rendre. Ils iraient.

Privé de liens avec l’Univers, petite sphère isolée emportant quelques humains enragés et décidés à percer l’énigme, l’astronef plongeait dans l’espace, filant vers Axi à une allure vertigineuse…

Mais Yves n’avait pas tout dit. Il n’avait pas osé…