CHAPITRE XVI
Les lueurs rutilantes émanant d’Urthur baignaient l’atmosphère et, déjà, le petit astronef de fortune construit par les Hrls qui s’y engageait, semblait plonger dans un bain sanglant.
Les yeux exorbités, attirés par la planète de façon irréversible, saisis par une force mystérieuse, faite, surtout, de leur propre faiblesse, consécutive au malaise magnétique qui les dévorait, Frank Cellis, Tow-Im et Djorg réagissaient mal et sombraient dans un état quasi second, qui leur était d’autant plus insupportable que, dans ce qui leur restait de raison, ils avaient conscience d’un échec possible de leur voyage.
Mais Tow-Im essayait de s’expliquer :
— Voyez…, les plaines…, le sol n’est pas net… On dirait de l’eau, il y a comme des vagues…
— C’est pourtant juste, avoua Frank, après un instant d’observation. Mais il me semblait que les astronomes hrls…
— Ils n’ont jamais parlé de cela, dit Djorg. Ce n’est décelable qu’à haute altitude. Nous sommes à moins de cent vriams…
— Et les montagnes… Est-ce que j’y vois mal ?… On dirait…
— Par instants…, ces pics…, ou de ce côté…
— La chaîne des Veek… Oui, on dirait qu’ils vibrent légèrement…
— Explique-toi, Tow-Im, cria Djorg, exaspéré.
— Je regarde ces mouvements, au sol…
— Des ondes concentriques, dit le Terrien, après un moment.
Ils souffraient toujours, arrivaient à ce degré de saturation où l’effet physique a peut-être moins d’importance, moins de virulence, parce que l’être ne réagit plus.
Ils étaient abrutis, abasourdis. Ils vivaient un cauchemar, les nerfs trop à vif cessant subitement de les torturer, l’engourdissement cérébral dominait.
Tow-Im, d’une voix changée, parlait pour ses deux compagnons qui l’écoutaient comme dans un songe :
— Des ondes… Toute la planète, tout Urthur est en état de vibration perpétuelle. Même les masses rocheuses géantes qui constituent les monts, à de certains moments, s’ébranlent légèrement. Il doit se produire de nombreux effondrements, des avalanches incessantes…
— Mais à quoi cela tient-il ?
— La réponse est en vous, en ce que vous ressentez…
Frank crut comprendre, lui qui était avant tout un homme de radio et de télé :
— Les vibrations…, mais alors…
— Urthur doit être constituée entièrement de minerais particulièrement sensibles… C’est une sorte d’antenne naturelle géante… Ici, mystérieusement, se rejoignent et se font entendre toutes les voix de l’univers.
— Ce seraient les radios ?…
— Ces postes que nous ignorons, nous, les exilés de Sitthur, coupés de l’univers, pour des siècles encore, peut-être…, ces planètes civilisées dont vous nous avez parlé, Frank. Urthur les perçoit, dans sa masse même.
— Mais nous ?…
— Saisis dans son aura, sensibilisés par ce formidable potentiel qui représente un récepteur gigantesque, unique, peut-être, à travers le cosmos, nous subissons les mêmes effets… Comprenez-vous que nulle vie, même végétale, ne pourrait exister sur un tel monde ? Le minéral, lui, subsiste par la force des choses, mais il doit subir des transformations nombreuses…
— Ainsi, ces mouvements ondioniques…, on les voit très bien…
— Le résultat de la captation de toutes les radios de tous les mondes !
Frank murmura :
— Et peut-être de bien au-delà…
Mais cette réflexion se perdit. Tow-Im et Djorg étaient fascinés par l’approche d’Urthur et la souffrance, malgré tout, les tenaillait encore.
L’engin descendait, maintenant. Il avait fallu le stabiliser pour éviter la chute libre, car on ressentait fortement l’attraction gravitationnelle.
Dans les lueurs pourpres irradiant du sol, ils voyaient ces friselis minéraux, indiquant que l’écorce d’Urthur recevait en masse des ondes et des ondes, et qu’elle vibrait en permanence, fantastique et hypersensible micro à l’échelon des dieux.
Frank était malgré tout émerveillé, au fond de son désarroi.
— Si on pouvait vraiment sérier tout cela, obtenir avec des appareils sélectifs la bande immense des diverses longueurs d’ondes, on pourrait alors écouter l’ensemble des galaxies, savoir ce qui se passe d’un univers en l’autre…
Car les images seraient aussi captables, incontestablement.
Mais ce n’était pas le moment de rêver. Il fallait gagner les abords du pic Huur, repéré comme étant le pôle magnétique où devait se rendre les cosmonautes.
Emportés dans le tourbillon ondionique, assaillis par des milliers et des milliers d’émissions, étourdis, écorchés vifs, semblables à de vivantes ruches tant les mystérieux mouvements de l’invisible frappaient non seulement leurs crânes, mais toutes les parties de leurs corps, les trois hommes tentèrent de se reprendre, de faire le point.
L’engin devait parcourir, en vol normal, trois cents vriams environ avant de toucher au but. C’était peu de chose, après la grande traversée entre les deux planètes, mais, dans la lumière pourpre, ils étaient si mal en point que le moindre mouvement, voire un effort de pensée, devenait un supplice avec ce martèlement incessant d’un univers en action, cherchant en chacun d’entre eux les échos de sa vie incessante, aux résurrections innombrables, dans la grande pérennité humano-cosmique.
— Ces plaines ondulantes…, on dirait d’immenses sables mouvants, fit remarquer Djorg, qui frissonnait en les contemplant.
Mais ses compagnons ne répondirent pas. D’ailleurs, à partir de ce moment, ils gardèrent à peu près généralement leurs pensées pour eux-mêmes, ne parlant plus que dans la mesure où c’était indispensable à la bonne marche de l’héliscoo-astronef, dans les circonstances pouvant mener à la conquête du pic Huur.
Ils le voyaient à l’horizon, cerclé de monts dont certains, pics également à l’origine, avaient été brisés récemment, dans le temps relatif de la géologie. Des vibrations trop puissantes, ou trop réitérées, avaient eu raison des monts orgueilleux, que ce tremblement lancinant finissait par saper en leur sein même.
Ils arrivèrent, tournèrent un instant, cherchant une aire propice à l’atterrissage.
Djorg et Tow-Im, étudiant le terrain de leur mieux, l’indiquèrent à Frank. Le Terrien, les mains tremblant légèrement sur le volant de pilotage, avait tant de peine à se diriger qu’il ne regardait plus les voyants et se contentait d’écouter les directives de ses compagnons.
L’héliscoo se posa.
Un moment, ils se relaxèrent, essayèrent de souffler, de faire le point en eux.
Djorg fit boire à ses compagnons le fameux élixir des Hrls, qui les revitalisa un peu, mais ne put neutraliser dans leurs organismes l’action harcelante des ondes, qui brisaient les montagnes et faisaient onduler le sol des plaines comme les vagues d’un océan.
Ils sortirent. Ils tirèrent tant bien que mal la boîte noire contenant le relais magnétique, auquel était suspendu tout l’espoir de la race hrl.
Trois spectres tremblotants, voilà ce que ces trois garçons vigoureux et enthousiastes étaient devenus. Ils tremblaient, et le sol tremblait aussi sous leurs pieds.
Mais il fallait avancer.
Ils voyaient le pic. Un ou deux vriams à franchir à pied, aucun emplacement pour repartir et y poser l’héliscoo-astronef. Force était donc de marcher, d’aller jusqu’au bout.
Ils savaient qu’ils n’avaient rien à redouter d’aucune vie, humaine ou animale. Aucun ennemi, pas de météores terribles comme les Ivvitz de Sitthur. Pas d’orage. Rien. Rien que ces ondes omniprésentes, se réunissant étrangement, se heurtant, s’enchevêtrant dans cette planète qui formait un véritable prisme captant et, peut-être, renvoyant l’ensemble titanesque des voix de tous les mondes.
Frank était exaspéré, dans les moments où il échappait à l’abrutissement général. Il se disait qu’après tout il n’était pas un Hrl, qu’il se donnait bien du mal pour cette race de dégénérés, qu’il y avait Anania et que Tow-Im voulait la lui prendre, qu’il était de la Terre et se moquait de ces problèmes, et finissait en concluant qu’il avait envie de tout planter là et de laisser les deux Hrls se débrouiller avec leur relais en boîte.
« Idiotie !… Ils se figurent que ce machin va soulever un océan, et le lancer à volonté dans les souterrains des Woom… Et puis quoi, encore ? »
Révolte purement intérieure et qui ne durait pas.
Un semblant de raison lui démontrait que, seul, il ne pouvait pas grand-chose, qu’abandonner Tow-Im et Djorg serait un crime, qu’il ne serait peut-être pas capable de revenir seul sur Sitthur, que les Hrls lui demanderaient des comptes et que, d’autre part, chercher à émigrer vers un autre monde serait folie avec cet astronef de fabrication précaire.
Alors, il marchait avec eux, les aidait à soutenir la caisse, et titubait et tremblait toujours, comme eux.
Parfois, le sol se dérobait, comme en un frisson subit, et ils sentaient, avec horreur, le pied s’enfoncer jusqu’à la cheville, jusqu’au mollet. Une fois, Tow-Im fut ainsi englouti à mi-corps. Ils durent lâcher le relais et faire de grands efforts pour le dégager.
Ils approchaient du pic Huur, grimpaient, sur les plateaux instables.
La boîte pesait lourd et les trois hommes avaient mille difficultés pour la soutenir, en dépit de leurs musculatures, le sol ne présentant pratiquement jamais l’assise indispensable.
Les ondes continuaient à se manifester, avec ces intermittences curieuses des postes récepteurs qui saisissent à la fois tout le mystère de l’invisible.
Non seulement elles résonnaient douloureusement dans les crânes, les membres, les torses, toute la personne de chacun des astronautes, mais encore elles martelaient la surface si bizarrement hypersensible d’Urthur.
Était-ce une symphonie, qui provoquait ces sortes de vagues frémissantes, une chansonnette qui soulevait ces petits mouvements saccadés, un discours interminable d’un intarissable speaker, qui correspondait à ce frémissement sourd, monotone, lancinant, ou bien quelque journal parlé d’une planète à jamais indéfinissable ?
Les notes, les bruits, les sons, le vacarme, la cacophonie hurlaient à l’âme des trois hommes, et le terrain en ressentait lui aussi les échos, en cette vibration de perpétuité, toujours dissemblable, reflet physique et sonore des sonorités universelles, dans l’antenne formidable qu’Urthur constituait dans son entier.
Ils parvinrent ainsi, déchirés, abrutis, pleurants et transpirants dans leurs combinaisons, à un emplacement très élevé, dans le décor déchiqueté du pic, où l’installation du relais semblait présenter les meilleures conditions souhaitées.
Malgré plusieurs nouveaux engloutissements partiels, ils y arrivèrent, et, tant bien que mal, la mise en place du dispositif commença.
On ouvrit la boîte, on sortit l’appareil-relais et, minutieusement, selon les instructions des techniciens qui leur avaient fait répéter cent fois le travail, Tow-Im, Frank et Djorg se mirent à l’ouvrage.
De longs instants passèrent.
Il fallait caler l’engin, dresser ses antennes, placer les prises de terre captant le magnétisme planétaire, établir le formidable système de catalyse susceptible de lancer vers l’océan de Sitthur toute la force attractive d’Urthur.
Ils savaient, tous les trois, qu’il n’y avait pas lieu de s’arrêter, qu’il fallait exécuter l’ouvrage avec précision, sans interruption, jusqu’à ce qui pouvait s’appeler, en la circonstance, la « mise à feu ».
Alors, seulement, ils se retireraient, ils regagneraient, tant bien que mal, l’héliscoo-astronef et, avec un peu de chance, retourneraient vers Sitthur, laissant le robot fonctionner seul, si, du moins, les savants hrls ne s’étaient pas trompés et si le matériel ne connaissait pas de défaillance.
Le pic Huur, soigneusement observé, avait été choisi eu égard à sa constitution du genre granitique, relativement plus solide que l’ensemble des terrains d’Urthur. De plus, son orientation face à l’espace où tournait Sitthur était des plus favorables.
Vibrant, tremblant, dans un paysage lui-même grelottant, un monde où la fièvre semblait régner bien qu’il n’y eût aucune vie animale, les trois hommes luttaient.
Le travail allait s’achever.
Suant à grosses gouttes, saisis par instants de frissons parce que de nouveaux trains d’ondes se manifestaient, envahissant à la fois leurs organismes et faisant très légèrement tressauter le sol, les exaspérant, les rongeant sans cesse, les astronautes voyaient le moment où tout serait terminé, bien en place, où ils n’auraient plus qu’à fuir vers leur astronef.
Tow-Im dirigeait. Djorg et Frank exécutaient scrupuleusement ses instructions. Dents serrées pour ne pas les laisser claquer, la nuque lourde, les yeux brouillés de feu, les mains refusant parfois le geste souhaité, ils avaient une peine atroce à finir.
Mais ils allaient finir.
Une nouvelle émission fut captée par Urthur. Un déchaînement ondionique qui les assourdit un instant.
Frank ferma les yeux, les rouvrit.
Hurla.
Parce qu’il n’avait pas entendu l’autre hurler en tombant. Parce que le dernier choc avait sérieusement ébranlé Djorg, qui venait de perdre pied, qui avait dévalé de la petite corniche où ils s’acharnaient à installer le relais, et que le jeune Hrl, roulant, incapable de retrouver son équilibre, venait de choir à trente mètres au-dessous d’eux, sur un petit plateau de terrain meuble, encastré entre deux pics.
Tout de suite, Frank, horrifié, vit le danger.
Le sol du plateau ondulait dangereusement, et Djorg, étourdi par sa chute, s’engloutissait déjà à mi-corps.
On l’entendait crier au secours, et le premier mouvement du Terrien fut de s’élancer sur la pente, mais Tow-Im le saisit violemment par le bras, grondant :
— Frank…, le relais…, il faut finir…
— Mais…, Djorg…
— Finir d’abord. Nous irons l’aider ensuite. Vous savez bien que, si on ne finit pas le branchement, tout est à recommencer…
Tout ?
Frank eut le vertige. Tout. Le voyage sur Urthur avec tout ce que cela pouvait représenter.
Tout. Parce que le branchement devait se faire en une seule fois en raison de la captation des courants planétaires qu’il importait de saisir dès la mise en place, sous peine de voir le magnétisme d’Urthur fausser spontanément la sensibilité de l’appareil.
— Djorg…, Djorg…
— Non. Djorg après. Terminer d’abord.
Et Djorg, s’enfonçant lentement, hurlait à la mort.
Frank, saisi d’horreur, l’entendit jeter son nom aux échos de la planète-antenne :
— Frank…, Frank…, ne me laisse pas…
Le Terrien, éperdu, s’écria :
— Je me fous du relais…, je me fous des Hrls…, je me fous de déclencher un raz de marée… Je vais…
Il allait se précipiter, mais se heurta à l’arme fulgurante que Tow-Im lui appliquait contre la poitrine.
— Finir, Terrien… Il faut finir…
Il lut la mort dans les yeux du Hrl. Il savait que le terrible Tow-Im ne flancherait pas, qu’ils allaient laisser mourir Djorg.
Djorg dont la voix de plus en plus plaintive s’élevait dans le monde désertique et silencieux d’Urthur.
Un monde de silence qui, cependant, était mystérieusement sonore en ses profondeurs, dans sa contexture géologique, ce qui rejaillissait mortellement sur les imprudents qui osaient violer sa solitude altière.
Une fraction de seconde, Frank hésita.
Il eût volontiers tué Tow-Im. Il avait toutes les raisons pour cela.
Mais le moindre geste eût été sa condamnation à mort inutile. Il céda.
Il se pencha de nouveau sur le relais, et, plus difficilement que jamais, entendant les appels désespérés de Djorg s’ajouter au tintamarre intérieur des ondes vibrant en lui, il s’acharna, auprès du Hrl, à mettre au point le relais magnétique qui allait soulever un océan.
— Frank… Frank…
Il souffrait le martyre. Djorg expirant l’appelait, lui, et non le Hrl, son frère de race, parce qu’il connaissait Tow-Im et qu’il connaissait le Terrien.
À un moment, il jeta un coup d’œil, aperçut encore Djorg enlisé jusqu’au cou dans le terrain que les ondes faisaient frémir.
— Frank…
Tow-Im, aussi précisément que possible, montrait le travail à effectuer. C’était la fin, mais Frank savait déjà que, lorsqu’ils auraient terminé, ce serait trop tard pour sauver Djorg.
Djorg qui mourait de cette mort atroce et incroyable, de cet enlisement dans le sol d’une planète qu’agitaient toutes les ondes de l’univers.
Et ce fut, en effet, terminé, mis au point.
Tow-Im se pencha sur la machine, fit fonctionner quelques commandes.
Un ronronnement s’éleva, des voyants clignotèrent, des rouages commencèrent à frissonner.
Tow-Im jeta un hurlement exalté.
— Nous avons réussi !… L’océan de Sitthur se soulèvera…, quand le jour recommencera à luire sur la cité des Hrls… Et l’eau s’engouffrera vers les cavernes, et les Woom périront, et la race des Hrls triomphera !…
Une véritable folie s’emparait de lui. Frank regarda vers le petit plateau de terrain meuble.
Il crut encore apercevoir un point, peut-être la main crispée du malheureux Djorg, que le sol mouvant absorbait tout vivant.
Et puis, il n’y eut plus rien.
Frank se taisait. Tow-Im oubliait la mort de Djorg. Il regardait fonctionner la machine fantastique.
Soudain, une main preste lui arracha son fulgurant, qui fut retourné contre lui.
— Terrien !…
Mais Frank le regardait fixement, sans broncher. Il dit :
— Vous êtes un assassin, Tow-Im !…
— J’ai fait mon devoir, imbécile !…
— Je vais vous tuer, Tow-Im. Vous supprimer. Bête malfaisante !…
— Laissez cela, Terrien.
— N’y comptez pas, Tow-Im. Et que le Dieu de l’univers, auquel croient tous les hommes de toutes les planètes, les Hrls comme les autres, soit clément envers votre âme criminelle…
Le visage du Hrl se crispa en un rictus.
— Des prières ? Vous vous foutez de moi ? Vous me tuez, à cause d’Anania, et non pas de Djorg… Mais vous n’aurez jamais Anania, jamais, vous entendez, vous n’aurez…
La flamme du fulgurant lui perça le cœur.
Le relais fonctionnait. La fantastique entreprise était en marche.
Frank revint lentement, titubant comme un homme ivre, vers le point où il avait laissé l’astronef de fortune, ne sachant même plus s’il arriverait sur Sitthur.
Il regarda le plateau où les ondes faisaient frissonner la surface.
On ne voyait plus trace de l’homme qui s’y était abîmé.
En pleurant, le Terrien se traîna vers le lieu d’atterrissage.