GLOSSAIRE

 

Abba : Manteau court et ample, sans manches, ouvert sur le devant, fait d'une étoffe souvent rayée, noir ou brun et blanc par exemple, vêtement caractéristique des bédouins.

Abbassides : Dynastie de califes fondée en 749 par Abou al-Abbas al-Saffah, descendant d'al-Abbas, oncle du prophète. Haroun al-Rachid était le quatrième calife de cette lignée.

Agal : Cordon maintenant en place le keffieh.

Bagdad : Dans cette agglomération au temps de Haroun al-Rachid vivaient, selon certaines évaluations, près de deux millions d'habitants. En Occident, dans les plus grandes cités, on les comptait par dizaines de milliers.

Barmakides : Lignée de vizirs ayant comme ancêtre Barmak, supérieur d'un couvent bouddhique dont les descendants se convertirent à l'Islam. L'un de ceux-ci assuma de hautes fonctions à la cour du calife al-Saffah, fondateur de la dynastie des Abbassides. Lorsque Haroun al-Rachid devint à son tour calife, à l'âge de vingt-sept ans, il choisit comme vizir le Barmakide Yahya sur le conseil de sa mère al-Hayzouran.

benouibn : Fils de.

Bithynie : Province de l’Empire byzantin située en Asie Mineure.

Cadi : Magistrat chargé d'arbitrer les litiges, de prononcer des peines contre certains délinquants, de faire appliquer les châtiments prévus par la loi coranique et la jurisprudence en découlant. Le grand cadi était un personnage important de la cour du calife. Ses compétences judiciaires s'étendaient à l'État tout entier et il intervenait aussi dans les affaires politiques.

Chiisme : Branche de l'Islam (autre branche, principale, opposée au chiisme : le sunnisme). Les chiites se réclament d'Ali ibn Abou Talib, cousin, fils adoptif et beau-fils de Mahomet (marié à la fille de celui-ci, Fatima). Ils commémorent la mort de Hossein, assassiné sur ordre du calife Yazid. Ils refusèrent la légitimité des califes omeyyades et abbassides, donc, notamment, celle de Haroun al-Rachid. Ils revendiquaient le pouvoir en faveur des descendants d'Ali, les imams (chefs religieux) alides.

Chiourme : Ensemble des rameurs.

Les Cinq Piliers de l'Islam : sont la profession de foi ou chahada, la prière rituelle, le jeûne de Ramadan, le pèlerinage de La Mecque et l'aumône légale.

Diwan : Bureau ou service de l'administration.

Djobbah : Robe de laine pourvue de manches et descendant jusqu'aux chevilles.

Éparque : Haut fonctionnaire chargé à Constantinople du maintien de l'ordre et de la sécurité.

Feredjiyah : Robe d'apparat.

Gaon : Chef d'une communauté juive. Pluriel : géonim.

Hachimides : Descendants de Hachim, arrière-grand-père de Mahomet, soit par l'intermédiaire d'Ali (les Andes) soit par celui d'al-Abbas (les Abbassides).

Hadjib : Chambellan.

Hidjab : Rideau séparant le sarir où siégeait le calife de ceux qu'il recevait en audience.

Hortator : Chef des rameurs martelant le rythme de la nage.

Koufa : Ville située sur le cours inférieur de l’Euphrate, centre du mouvement qui porta les Abbassides au pouvoir, tenue ensuite en suspicion comme étant l'un des foyers les plus ardents du chiisme.

Koufiah ou Keffieh : Carré de tissu, généralement plié en triangle, servant de coiffure et qui peut aussi être ramené sur le visage. Il est maintenu par un cordon de laine entremêlée de poil de chameau : l'agal.

Madrasas : Collèges où étaient enseignés notamment les sciences religieuses et le droit.

Radhanites : Importante filière juive assurant, entre autres, les relations commerciales et transactions de toute nature entre l'Orient, le pourtour de la Méditerranée et l'Occident.

Rech Galutha : Exilarque ou chef de l'exil. Son autorité était reconnue par toutes les communautés juives de la diaspora, et il était considéré comme l'un des grands personnages de la cour du calife.

Sarir : Sorte de canapé constituant le trône du calife. Celui-ci, en audience, était parfois dissimulé aux regards du commun des mortels par un rideau, le hidjab.

Tonlieu : Impôt sur les transports en Francie.

Vizir : Le vizir, à l'époque du calife Haroun al-Rachid, coordonnait l'action de nombreux services gouvernementaux, assistait et parfois suppléait le calife dans ses tâches. Il était nommé par ce dernier qui définissait son domaine d'intervention et pouvait le révoquer.