34. Refusée. Protester une lettre de change : « Faire un acte par lequel on déclare à celui sur qui la lettre de change est tirée, que faute de l’avoir acceptée ou payée dans le temps préfix, lui et son correspondant seront tenus de tous les préjudices qu’on en pourra recevoir » (Acad. 1762).

35. Palestrina, à une trentaine de kilomètres de Rome.

36. Selon Helmut Watzlawick, aucune fille de Giovanni Righetti ne portait ce nom. Une d’elles s’appelait Teresa et épousa Gaetano Marsili en 1764.

37. Trastevere, sur la rive droite du Tibre.

38. Francesco Borghese est mort en 1759. Il s’agit sans doute de Scipione Borghese (1734-1782), nommé cardinal en septembre 1770 : Casanova confondrait ici les événements de 1761 et sa visite à Rome en 1770-1771 (voir F. Luccichenti, « Francesco o Scipione II ? », L’Intermédiaire des casanovistes, IV, p. 31-33).

39. Sans doute un corset.

40. La ritournelle, le refrain.

41. Depuis la fin du XVIIe siècle, les femmes n’avaient pas le droit de paraître sur scène dans les états pontificaux.

42. Mettre un terme à cette coutume, ou interdire cette opération (la castration) ; le sens médical de « manœuvre » (terme de chirurgie et d’obstétrique) n’est cependant pas attesté par les dictionnaires du XVIIIe siècle.

43. Marcantonio Nicolò Borghese (1730-1800), prince de Sulmona et Rossano à partir de 1763, sénateur de la République romaine en 1798. Casanova ne relate pas leur précédente rencontre.

44. « S’abâtardir, ne suivre pas la vertu, les bons exemples de ses Ancêtres. Il se construit avec la préposition de. Il a dégénéré de la valeur de ses aïeux. Dégénérer de ses ancêtres. Dégénérer de la piété de ses pères » (Acad. 1762).

45. La condamnation de la vanité et de l’amour-propre est ainsi abandonnée au profit d’une réflexion sur l’efficacité morale de l’amour de soi.

46. Giovanni Vincenzo Antonio Ganganelli (1705-1774) devient pape en 1769 sous le nom de Clément XIV.

47. Théâtre installé dans l’ancien palais de la famille Capranica, à proximité de l’église Santa Maria in Aquiro, et inauguré en 1679. On y donnait des opéras-bouffes et des comédies : Goldoni rapporte dans ses Mémoires qu’on y jouait ses pièces.

48. Pulcinella, personnage type de la commedia dell’arte.

49. En billet ou écriture de banque. La différence entre argent de banque et argent courant, ou agio, est ordinairement de 5 % (Encyclopédie, art. « Agio »).

50. Il y a aux Archives de Prague (Marr 12/95) une lettre de recommandation du cardinal Francesco Albani adressée au nonce à Vienne. Casanova a pu en recevoir une autre destinée au nonce en Toscane.

51. Bernardino Onorati, nonce à Florence.

52. Dans une lettre à Casanova (24 février 1761), Mengs regrette que sa lettre n’ait pas produit l’effet souhaité (Marr 4/136).

53. Plusieurs pierres gravées en relief sont attribuées à Sostrate de Chio (IVe siècle av. J.-C.), statuaire, élève de Pythagore de Regium.

54. Mathieu Maty (1718-1776), né à Montfort, près d’Utrecht. Il fut l’élève de Boerhaave à Leyde. Il s’établit à Londres en 741, où il travaille comme médecin. Il fut sous-bibliothécaire (1763), puis bibliothécaire en chef (1772) au British Museum, fondé en 1753. Ardent partisan de l’inoculation. Rédacteur du Journal britannique de 1750 à 1755.

55. Monnaie de compte. Presque 80 000 euros.

56. Auberge réputée où descendaient la plupart des étrangers.

57. Guillaume-Léon, duc du Tillot (1711-1774), Premier ministre du duché de Parme et de Plaisance depuis 1759. Voir, dans la présente édition, vol. I, p. 597.

58. Nom d’un coteau et d’un village à une dizaine de kilomètres de Florence.

Chapitre VIII

1. Un peu moins de 60 km.

2. C’est-à-dire dans les États pontificaux.

3. La poste de Scaricalasino (Monghidoro, en Émilie-Romagne) sur la route entre Florence et Bologne.

4. Voir fin du t. VII, p. 1254 sqq.

5. Casanova dut arriver à Modène vers le 20 février 1761.

6. Répéter. Italianisme forgé sur replicare.

7. Chef de la police qui, à Modène, est aussi gouverneur de la ville.

8. Le fréquente.

9. Jean-foutre.

10. Testagrossa mourut vers 1762. Voir, dans la présente édition, vol. I, p. 909 (n. 1) pour la première rencontre avec ce personnage.

11. L’auberge de la poste.

12. Première évocation de ce pseudonyme par le narrateur. Le texte progresse par petites touches : Casanova va bientôt développer son argumentaire en faveur de la pseudonymie. Voir ici.

13. J’ai demandé à voir M. d’Antoine (italianisme forgé sur domandare di). M. d’Antoine : François-Antoine d’Antoine-Blacas (ou Placas), qui a reconnu Henriette à Parme (voir, dans la présente édition, t. I, p. 646).

14. Michel Dubois-Châtellerault (1711-1776). Voir, dans la présente édition, vol. I, p. 632.

15. Technique pour frapper la monnaie. Jusqu’alors la monnaie avait été frappée à Venise avec un marteau. La mission de Dubois à Venise a eu lieu plus tôt (1755-1756). Il fit imprimer un petit ouvrage à ce sujet : Gravures représentant les différentes machines servant à la fabrication des Monnayes au Balancier, construites à Venise pour le service de la Sérénissime République (Parme, 1757).

16. Cordonner (terme de numismatique) : refouler le métal sur le contour du flan d’une monnaie.

17. Allusion à un oracle delphique qui avait recommandé aux habitants de Camerina, en Sicile, de ne pas assécher un marais proche de leur ville. Pour lutter contre une épidémie, les habitants désobéissent et provoquent la chute de la ville, rendue vulnérable aux assauts ennemis. Si Virgile fait très allusivement référence à l’oracle dans l’Énéide (III, 700-701, p. 102 : « Camerine apparaît dans les lointains, que les destins ont figée pour toujours »), ses commentateurs latins explicitent la prophétie et narrent ses suites, leur assurant une large diffusion. L’anecdote est lue comme une mise en garde contre le risque de provoquer des conséquences fâcheuse que l’on aurait évitées en s’abstenant d’agir.

18. Venise dépend de Byzance jusqu’au IXe siècle.

19. Somme considérable, qu’il s’agisse d’écus vénitiens (plus d’1,5 million d’euros), romains (plus de 2,5 millions d’euros) ou français (près de 3,5 millions d’euros)…

20. Il semble que Costa ait servi Johann Joseph Frantz de Paula, comte de Hardegg (1741-1808), et son fils Johann Ferdinand, né en 1773.

22. Orth. biribis. Jeu très en vogue au XVIIIe siècle, il se jouait avec un tableau à cases numérotées, et des boules portant des numéros correspondants. Voir ici et Lexique et règles des jeux.

23. Voir ici.

24. Jeu qui se joue avec deux dés. Voir ici et Lexique et règles des jeux.

25. Voir ici.

26. Voir ici.

27. Environ 11 500 euros.

28. « Celui qui court la poste pour porter les dépêches » (Acad. 1762) : en tenue d’équitation, donc.

29. Vénus Callipyge (aux belles fesses).

30. Voiture haute, à quatre roues, légère et découverte, à deux sièges parallèles, pour quatre personnes.

31. On attendrait, en français, « la mienne » (mon inclination). Probable calque de la syntaxe italienne (per convincervi che il mio non è stato un capriccio…).

32. Giuseppe Giacinto Zappata, banquier de Turin.

33. Plus de 40 000 euros.

34. Me masturber (du pseudo-latin manstuprare).

35. Gioacchino Argentero, marquis de Brézé (1727-1796). Une lettre du marquis à Casanova, datée de 1769, se trouve dans les Archives de Prague (4-77). Le marquis s’y réjouit de bientôt voir Casanova à Turin.

36. Paolo Baretti. Sept lettres de lui ont été retrouvées dans le Fonds Casanova (10U 1 à 3, 11H 3 à 6). Elles sont amicales et traitent d’affaires pécuniaires et mondaines.

37. La danseuse Teresa Mazzoli. Secrètement mariée avec le chevalier Raiberti, qui ne le reconnut que sur son lit de mort.

38. Carlo Adalberto Flaminio Raiberti (1708-1771), premier commis puis secrétaire d’État aux affaires du royaume de Sardaigne, dont Turin est la capitale. Il y a trois lettres de lui dans le fonds Casanova (14H 1 à 3), écrites en 1765 et 1769.

39. Gaspare Francesco Antonio Gastaldi, comte de Trana (vers 1732-1802). Trois lettres de Trana se trouvent dans le fonds Casanova (F. L. Mars, « Lettres des frères Trana à Casanova », Casanova Gleanings, XIV, p. 22-26).

40. Sans doute apparentée à une branche de la famille des Sclopis.

41. Dentelle de soie.

42. « Colifichet, babiole, chose de néant, ou de peu de valeur » (Acad. 1762).

43. La bauta ou bautta, capuchon de soie noire garni de dentelles noires serrant étroitement la tête et tombant jusqu’à la taille. Voir, dans la présente édition, vol. I, p. 518.

44. Le Caffè del Cambio, fondé en 1711.

45. Environ 250 euros.

46. Au mois.

47. Vittoria Cheruffini, née vers 1742. Elle épouse en 1764 Giuseppe Lepri, qui a fait fortune dans les affaires. Un procès oppose bientôt les deux époux. L’opération évoquée par Casanova semble liée à ce procès : elle eut lieu en juin 1769. Lepri meurt en juin 1774. On prête à Vittoria Cheruffini plusieurs aventures amoureuses, certaines avec des castrats.

48. Gian Giacomo Marcello Gamba (1738-1817), comte de la Pérouse (della Perosa) à partir de 1758 à la suite de l’acquisition du comté par sa mère. Franc-maçon, ami de Casanova, souscripteur de son Iliade et de l’Icosameron.

49. Les juifs de Turin, qui vivaient au XVIIIe siècle dans le ghetto, devaient se signaler par le port d’un ruban jaune.

50. Environ 70 000 euros.

51. Qui m’ordonnait de me présenter devant la police.

Chapitre IX

1. Le vicaire, ou surintendant de la police, était nommé par le roi. Il remplissait des fonctions administratives et judiciaires. Depuis 1759, cette charge est confiée au comte Francesco San Martino d’Agliè (?-1781). D’après les recherches de Gugitz et la correspondance de Casanova, cette expulsion eut lieu plus tard, en novembre 1762, lors du second séjour du Vénitien à Turin.

2. Plus de 1 million d’euros.

3. Charles-Emmanuel III de Savoie (1701-1773), roi de Sardaigne, duc de Savoie et prince du Piémont depuis 1730.

4. Giuseppe Osorio (ou Ossorio) Alarcòn (1697-1763), diplomate d’origine sicilienne, fut ambassadeur de Sardaigne en Angleterre (1735) puis en Espagne. Il est alors secrétaire d’État aux Affaires étrangères du royaume de Sardaigne.

5. Lord Stormont : David Murray, comte de Mansfield et « viscount Sormont » (1726-1796), diplomate anglais, ambassadeur auprès de la cour de Saxe (1759-1761), nommé ministre plénipotentiaire au congrès d’Augsbourg, qui n’eut finalement pas lieu.

6. Le commandant de Lyon. Casanova rencontra chez lui l’homme qui le fit devenir franc-maçon. Voir, dans la présente édition, vol. I, p. 696 et 701.

7. Voir ici.

8. Dans les lettres des frères Trana est évoquée une affaire que des Armoises eut au café du Commerce ; son adversaire n’était pas le comte Scarnafis, mais un « marquis Birague », probablement Francesco de Birago San Martino (voir F. L. Mars, « Lettres des frères Trana à Casanova », Casanova Gleanings, XIV, p. 25).

9. Giuseppe Ponte de Scarnafigi ou Scarnafis (?-1788), diplomate, ambassadeur du roi de Sardaigne à Lisbonne, Londres, Vienne puis Paris.

10. Le Mont-Cenis.

11. Environ 8 cm.

12. L’enfant de Mlle Roman naît le 13 janvier 1762. « Grosse en » est un italianisme.

13. Charles Joseph Mayan (v. 1721-1782), originaire de Turin ; vers 1750, secrétaire du gouvernement de Savoie à Chambéry. Une lettre conservée dans le Fonds Casanova (4-99), datée de 1770, témoigne de son amitié pour le Vénitien. Voir Y. du Parc, « Une thébaïde savoyarde pour Casanova », Casanova Gleanings, XV, p. 18-28.

14. Mme Varnier était la sœur de Mlle Roman.

15. Tout comme le motif des amours entre religieuses, le sous-entendu érotique de cette phrase relève d’une veine philosophique et littéraire que Casanova connaissait parfaitement. Voir, par exemple, Chavigny de la Bretonnière, Vénus dans le cloître, ou la Religieuse en chemise, 1682.

16. Lire « nous nous séparâmes ».

17. Par un corset.

18. « Chasteté » (Acad. 1762).

19. Présenta le flanc à la grille.

20. Que. Italianisme (più… di).

21. Il est possible que Casanova mêle les souvenirs de 1761 et de la période qui suivit son expulsion de Turin en novembre 1762.

22. Où (calque du che italien).

23. Hôtel célèbre depuis le milieu du XVIIIe siècle, dans le quartier de l’Hôtel-de-Ville.

24. Le nom de rue Saint-Esprit semble avoir été donné à une voie plus généralement appelée rue des Vieilles-Garnisons. Elle se trouvait à l’emplacement des actuels bâtiments de l’Hôtel de Ville.

25. Probable rite cabalistique consistant à répandre dans l’air un parfum.

Chapitre X

1. Les chapitres X à XIII manquent dans le manuscrit depuis le XIXe siècle : ils n’ont pas été rendus par Laforgue à l’éditeur Brockhaus. Pour la continuité du récit, nous donnons le texte de Laforgue (1826, vol. 8, chap. I à IV) tout en respectant le découpage en tomes du manuscrit. On n’oubliera pas cependant que, pendant quatre chapitres, on ne lira pas directement Casanova, mais son adaptateur. Nous indiquons en note les informations complémentaires contenues dans la traduction de l’édition Schütz (Brockhaus, 1825, vol. 7, chap. X à XIII) des mêmes chapitres, antérieure au travail de Laforgue : c’est la seule autre source actuellement disponible. On pourra lire en annexe la retraduction intégrale par Laurent Cantagrel de la traduction allemande du XIXe siècle. Sur ces deux versions, voir la Note sur l’établissement du texte.

2. Nom probablement forgé par Casanova.

3. L’assemblée des députés des Provinces-Unies.

4. Voir ici.

5. Château près du bois de Boulogne, bâti sur l’ordre de François Ier à partir de 1528. Démoli à la fin du XVIIIe siècle.

6. Mme d’Urfé a perdu une fille, Agnès-Marie, née en 1732 et morte en 1756. La chronologie prêtée par Casanova à Mme d’Urfé est fantaisiste : dans ce contexte, faut-il vraiment s’en étonner ?

7. À cette époque, Casanova n’a pu rendre visite qu’à son seul frère, car Francesco ne se maria qu’en juin 1762. Le Vénitien mêle peut-être deux visites.

8. La danseuse Marie-Jeanne Jolivet, épouse de Francesco, ne mourut qu’en juillet 1773.

9. Allusion au second mariage de Francesco (voir, dans la présente édition, vol. I, p. 1527).

10. Dans Schütz : « elle habitait rue de Richelieu en face des jardins du Palais Royal ».

11. Exemple d’énoncé problématique : rien de comparable de figure dans la traduction allemande. S’agit-il d’une remarque de Casanova gommée par le traducteur allemand ou d’un ajout de Laforgue, qui n’hésitait pas à intervenir de cette manière sur le texte du Vénitien ?

12. Pour tout ce paragraphe, même remarque qu’à la note précédente. On en est réduit aux hypothèses, mais ce passage, truffé de termes et de tournures que l’on ne trouve pas chez Casanova, sent son Laforgue à plein nez. On lit dans la traduction allemande un mot d’esprit plus court, plus incisif, plus casanovien : « M. de Choiseul était un ministre dont la discrétion se limitait aux affaires de la plus haute importance ; mais presque rien ne lui paraissait important » (retrad. L. Cantagrel).

13. George Montagu-Dunk, duc d’Halifax (1716-1771), développa les colonies anglaises. Il entra au Cabinet en 1757.

14. L’accouchement de Mlle Roman n’eut lieu que le 13 janvier 1762.

15. Autre exemple de cas où le texte Schütz est sans doute préférable : « On me trouve heureuse, me dit-elle, tout le monde envie mon sort ; mais on ne peut se dire heureux que quand on sent son bonheur. »

16. « Épingles au pluriel, signifie figurément : ce qu’on donne à des servantes d’hôtellerie pour les services qu’elles ont rendus. Donnez quelque chose pour les épingles des filles » (Acad. 1762).

17. « Celui qui dit ou fait des bagatelles » (Littré).

18. Marie Leszczynska ne meurt qu’en 1768.

19. Anne-Marie-Christine Vanloo (1704-1783), épouse du peintre Carle Vanloo, qui avait fait un portrait de Silvia Balletti.

20. Voir ici.

21. Environ 65 000 euros.

22. Confusion avec un séjour ultérieur à Paris (janvier 1762 ?) : l’enfant de Manon naît le 19 novembre 1761. Il meurt le lendemain. Son deuxième enfant naît en 1765.

23. En 1761, les Blondel habitent rue de la Harpe. Ils emménagent au Louvre en 1767. Manon dut quitter cet appartement après la mort de son mari, en 1774.

24. Le mariage eut lieu en 1767.

25. Voir ici.

26. Confusion probable avec le séjour de 1767. Camille (voir ici et, dans le vol. I de la présente édition, p. 1536) meurt en juillet 1768.

27. Le comte de la Marche offrit à Coraline (voir, dans la présente édition, vol. I, p. 1536) le marquisat de Silly en 1761. Le fils de Coraline portait le nom de M. de Vauréal, et pas de Montréal.

28. Antonio Stefano (Antoine-Étienne) Balletti est l’un des plus proches amis de Casanova. Il a quitté le théâtre en 1759 à la suite d’un accident sur scène qui ne lui permettait plus de jouer. Mario Balletti, son père, mourut en 1762 : nouvelle confusion entre plusieurs séjours parisiens.

29. Rivière de Lydie, célèbre dans l’Antiquité pour les paillettes d’or qu’elle charriait.

30. Pièce représentée en 1764. Voir ici.

31. Voir ici.

32. Une danseuse de l’Opéra nommée Florence.

33. Source sur l’Hélicon en Béotie, associée aux Muses et à l’inspiration.

34. André Morellet (1727-1819), encyclopédiste, ardent défenseur des philosophes. En 1760, il répond à Palissot et aux antiphilosophes par une Préface de la comédie des Philosophes, ou la Vision de Charles Palissot qui l’envoie à la Bastille (juin-juillet 1760).

35. Plus d’un demi-million d’euros.

36. La Dazenoncourt, danseuse figurante à l’Opéra. Elle dansa notamment, en 1749, dans le Zoroastre de Rameau (livret de Cahusac, plus tard adapté en italien par Casanova). Un rapport de police de 1756 indique qu’elle a entretenu une liaison avec le duc d’Orléans (C. Piton, Paris sous Louis XV, op. cit., t. V, p. 76).

37. Schütz : « dont j’avais essayé en vain de faire la connaissance avant mon deuxième voyage en Hollande ; elle était accompagnée d’une jeune fille qui m’était totalement inconnue ».

38. Choisy-le-Roi (nom qui date de l’acquisition du château par Louis XV).

39. « Grivoise se dit d’une vivandière, ou d’une autre femme d’armée qui est d’une humeur libre et hardie » (Acad. 1762). L’emploi du mot semble bien peu casanovien.

40. Escroc notoire, employé par les Calzabigi lorsqu’ils veulent diffuser la loterie militaire. Casanova le connaît probablement depuis 1757. Voir Répertoire des noms.

41. Cet aventurier portugais est cité comme complice de Santis dans des actes judiciaires (voir Ch. Samaran, Jacques Casanova, Vénitien, p. 323).

42. Schütz : « à mon hôtel, rue du Saint-Esprit ».

43. Schütz : « L’hôtelier fit atteler quatre chevaux de louage à ma voiture ; je partis d’un trot rapide et le lendemain soir, j’étais à Châlons. Deux jours plus tard, j’arrivai à Strasbourg et je descendis à l’hôtel du Corbeau où je trouvai Desarmoises avec mon Espagnol. »

44. Catherine Renaud, danseuse, apparaît dans la liste des figurantes du ballet de Dresde depuis 1753 sous le nom de Marianne Reneaud. Elle retourne à Paris en 1757. Elle meurt à Dresde en 1806.

45. Pendant la guerre de Sept Ans, Zanetta se réfugie à Prague. La cour de Saxe, en fuite, ne verse plus les pensions.

46. Schütz : « Les voyages de nuit n’étaient pas du goût de la Renaud : elle appréciait fort les plaisirs qui s’offraient à elle quand, après un bon souper, elle allait se coucher à moitié ivre. Bacchus allumait parfois sur l’autel de Vénus des flammes à ce point inextinguibles que j’étais obligé de m’écrier : Dors ! mais dors donc ! »

47. On trouve, dans la Confutazione, diverses allusions anecdotiques au séjour de Casanova à Augsbourg (I, p. 259 sq. ; III, p. 249 et 251).

48. Célèbre auberge ouverte en 1731.

49. Schütz : « J’allai voir le banquier Carli pour lequel Zappata m’avait remis une lettre de crédit à Turin ».

50. Schütz : « Carli me donna une lettre de crédit pour Schmidtmaier ».

51. D’après la liste des étrangers de l’Augsburger Zeitung de 1761, Casanova arrive à Munich le 22 juillet 1761. Il y est mentionné : « Chevalier Saint-Gall avec une parente [c’est sans doute la Renaud], et trois domestiques » (Gugitz).

52. Francisco de Almada e Mendonça, diplomate portugais.

53. De la cour de Saxe, plus exactement. Voir chap. précédent.

54. Britannique.

55. Hubert de Folard (1709-1799).

56. Maximilien III Joseph (1745-1777), Électeur de Bavière depuis 1745.

57. Maria-Antonia Walburgis (1724-1780), sœur de l’Électeur de Bavière et épouse de l’Électeur de Saxe. Pendant la guerre de Sept Ans, le couple quitte Prague et se réfugie à Munich (1760-1763). L’Électrice ne sera « douairière » (veuve jouissant du bien que lui a laissé son défunt époux) qu’en 1763.

58. Peter August, musicien, mari de Maria Maddalena Antonia Stella Casanova (1732-1800).

59. Giuseppe d’Afflisio (1722-1788), joueur et escroc, faux-monnayeur notamment. Voir, dans la présente édition, vol. I, p. 331, n. 6.

60. Frédéric-Michel de Deux-Ponts-Birkenfeld (1724-1767), à la tête de l’armée palatine pendant la guerre de Sept Ans.

61. Inguinal : « Terme de Chirurgie. Ce mot est employé pour signifier : tout ce qui concerne l’aine » (Acad. 1762).

62. Casanova évoque ce médecin en des termes élogieux dans la Confutazione (t. II, p. 183). Le comte de Lamberg l’évoque comme un homme d’esprit mais sans grand courage dans une lettre à Casanova datée du 18 août 1767. Il fait en revanche son éloge (funèbre) dans la lettre du 14 mars 1789 (sur cette correspondance, voir ici).

63. Une résine végétale présentée en grains ou les grains d’une espèce de chiendent. Autre sens possible de « manne » : « La manne d’encens n’est autre chose que les miettes ou les petites parties qui se sont formées de la collision des grumeaux d’encens, par le mouvement de la voiture ou autrement » (Encyclopédie).

64. Voir le récit de cette fuite par Da Ponte, Répertoire des noms.

65. Le mariage de la Renaud avec Böhmer, joaillier de la Couronne, a lieu en 1768. En 1796, elle épouse en secondes noces son associé, Paul Bassenge.

66. Mme de la Motte, une aventurière aidée par Cagliostro, persuade le cardinal de Rohan qu’il peut regagner la faveur de la reine en servant d’intermédiaire dans l’achat d’un collier hors de prix que les joailliers de la Couronne, Böhmer et Bassenge, cherchent à vendre depuis plusieurs années. Le cardinal achète le collier à crédit et le remet à Mme de la Motte, qui s’enfuit avec le butin. L’affaire est découverte lorsque les joailliers s’enquièrent du paiement auprès de Marie-Antoinette. Le scandale est considérable et ternit l’image d’une cour qu’elle montre coutumière des dépenses les plus folles. L’affaire se déroule entre 1784 et 1786.

67. Bodissoni écrit cependant à Casanova le 8 juin 1768 : « J’ai entendu avec plaisir la rencontre avec la Renaud, elle sera été surprise de voir des pendus à se promener tranquillement à Paris, combien de mauvaises langues il y a dans ce monde ! » (Marr 10M-7).

68. Schütz : « Ma cuisinière Lise ».

69. Rue du Bac.

70. René de Savoie, comte de Tende (1473-1525), arrière-grand-père de la marquise.

71. Prison pour dettes. Santis (voir Répertoire des noms) fut envoyé à Bicêtre, en 1759-1760, mais il n’y a pas de document à propos d’une incarcération en 1761.

72. Le comte Maximilien Joseph de Lamberg, né à Brünn (aujourd’hui Brno, en République tchèque) en 1729, issu de la famille des Steiermark. Voyageur, homme de lettres et de cour, il est notamment l’auteur du Mémorial d’un mondain (1774). Il fut un ami très proche de Casanova.

73. Joseph de Hesse-Darmstadt (1699-1768), élu prince évêque d’Augsbourg en 1740.

74. En 1761, le comte de Lamberg est veuf. Sa première épouse meurt en 1755, et il ne se remarie qu’en 1763. Casanova doit ici mêler les souvenirs de deux séjours à Augsbourg (1761 et 1767).

75. Schütz : « J’y fis entre autres la connaissance du baron de Selenthin, capitaine prussien qui recrutait alors des soldats à Augsbourg et que je revis trente ans plus tard sur ses terres, à la frontière de la Bohême. » Cette première rencontre date plus vraisemblablement du séjour de 1767, comme en témoigne une lettre du baron de Sellentin à Casanova, à Dux, datée de septembre 1791 (Marr 12/7). Le baron, qui s’est établi en Saxe, près de la frontière de la Bohême, évoque sa rencontre avec Casanova vingt-quatre ans plus tôt, c’est-à-dire en 1767.

76. Voir « Mon cher Casanova ». Lettres du comte Maximilien Lamberg et de Pietro Zaguri, patricien de Venise à Giacomo Casanova, édition, présentation et notes de Marco Leeflang, Gérard Luciani et Marie-Françoise Luna, avec la collaboration de F. Luccichenti et H. Watzlawick, Paris, Champion, 2008.

Chapitre XI

1. Séminaire fondé en 1563 près de l’église San Cipriano, à Murano, aujourd’hui détruite. Voir, dans la présente édition, vol. I, p. 145 sqq.

2. Domenico Bassi (v. 1724-1774), acteur et entrepreneur de théâtre.

3. Schütz : « douze ans ». Il s’agit de Marianna Bassi (1749-1769), qui fut actrice, chanteuse et danseuse.

4. Schütz porte une leçon plus convaincante : dem berühmten Scharlatan Cosmopolito (« le célèbre charlatan Cosmopolito »). Casanova fait allusion à un imposteur qui sévissait sous ce pseudonyme. Celui-ci fit notamment parler de lui à Venise en 1753 en vendant un élixir de longévité et un remède miraculeux.

5. Schütz : « La conclusion de son récit fut qu’il voulait se rendre d’ici à Venise où il espérait que la fortune lui sourirait sur le théâtre de San Cassiano pendant le carnaval. »

6. Préparation médicinale que l’on fait remonter à l’Antiquité et dont la composition complexe nécessitait de très nombreux ingrédients. Il en existait plusieurs variantes, et la « thériaque vénitienne » était particulièrement réputée.

7. Deux florins font une soixantaine d’euros ; 4 gros ou Groschen valent environ 7 euros.

8. Plus de 1 600 euros.

9. Schütz : « On fit venir du papier et de quoi écrire, et je rédigeai deux actes : l’un formulait mon engagement à l’égard de Bassi, en tant que chef de la troupe ; l’autre, que tous les acteurs signèrent, contenait les conditions auxquelles je m’engageais. »

10. Un ducat vaut plus de 100 euros.

11. Andrea de Bollo, d’origine génoise, agent secret et diplomate au service de Gênes puis de la Pologne.

12. Sans doute une aventurière qui se faisait passer pour un certain comte de Thanis (peut-être était-elle d’ailleurs comtesse de Thanis), et qui semble avoir été démasquée en 1763.

13. Il y avait deux bourgmestres à Augsbourg, l’un catholique, l’autre protestant.

14. Plus d’1,5 million d’euros.

15. Casanova écrit dans Scrutinio del libro Éloges de M. de Voltaire (1779) : « L’alphabet a vingt-trois lettres à la disposition du caprice de ceux qui l’apprennent et qui désirent, au gré de leur calcul, accoupler huit ou dix de ces lettres pour former un nom quelconque. Tous nous en sommes les maîtres absolus et en opérant ainsi nous ne violons aucune loi, nul ne peut crier à l’usurpation » (éd. cit., p. 19).

16. En 1767 (ms., t. IX, chap. II, fos 25v-26r ; Casanova y emploie la graphie Geltlude).

17. Plus de 13 000 euros.

18. Les intendants étaient placés à la tête de l’administration dans les provinces. René-François de Fouquet (1704-1784) fut lieutenant général des armées du roi et des Trois-Évêchés (Metz, Toul et Verdun).

19. Il doit s’agir de François de Lastic, que Casanova a connu à Cologne en 1760. Voir ici.

20. Plus de 12 000 euros.

21. Peut-être une jeune actrice du nom de Baulo, qui joue et danse alors à Metz.

22. Schütz : « Un soir, comme je sortais de la loge de Madame Tschudi pour rentrer chez moi ». Les Tschudi – ou Tschoudy – sont une famille d’origine suisse et établie à Metz depuis le XVIe siècle. Théodore-Henry Tschudi (1727-1769) était un franc-maçon important à Metz.

Chapitre XII

1. Schütz : « Le comte R*** ». D’après le texte de Laforgue, la tradition casanoviste a suggéré que le comte de N… soit le comte Franz Anton Nostiz-Rieneck (1725-1795), grand amateur de théâtre.

2. Par Renée de Savoie, la marquise d’Urfé descend de l’ancienne famille byzantine des Lascaris.

3. Frédéric (1711-1763).

4. Voir ici.

5. Un mot qui trahirait sa condition de danseuse. « Faire une sortie à, ou sur quelqu’un : s’emporter de paroles contre lui, ou lui dire brusquement quelque chose de dur » (Féraud).

6. Plus d’un demi-million d’euros.

7. Nom fictif. Peut-être Alexandre Théodore Lambertz, officier au service du Piémont, mort à Aix-la-Chapelle en 1762.

8. Selon plusieurs rapports de police, le chevalier de Pienne évolue dans le monde des joueurs parisiens. Un rapport de 1760 le décrit même comme un joueur de profession (C. Piton, Paris sous Louis XV, op. cit., t. I, p. 242 ; t. II et III passim).

9. Jean-Jacques Rousseau écrit dans son Dictionnaire de musique (art. « Musique ») : « J’ai ajouté dans la même Planche le célèbre Rans-des-Vaches, cet Air si chéri des Suisses qu’il fut défendu sous peine de mort de le jouer dans leurs Troupes, parce qu’il faisait fondre en larmes, déserter ou mourir ceux qui l’entendaient, tant il excitait en eux l’ardent désir de revoir leur pays. On chercherait en vain dans cet Air les accents énergiques capables de produire de si étonnants effets. Ces effets, qui n’ont aucun lieu sur les étrangers, ne viennent que de l’habitude, des souvenirs, de mille circonstances qui, retracées par cet Air à ceux qui l’entendent, et leur rappelant leur pays, leurs anciens plaisirs, leur jeunesse, et toutes leurs façons de vivre, excitent en eux une douleur amère d’avoir perdu tout cela. La Musique alors n’agit point précisément comme Musique, mais comme signe mémoratif. Cet Air, quoique toujours le même, ne produit plus aujourd’hui les mêmes effets qu’il produisait ci-devant sur les Suisses ; parce qu’ayant perdu le goût de leur première simplicité, ils ne la regrettent plus quand on la leur rappelle. Tant il est vrai que ce n’est pas dans leur action physique qu’il faut chercher les plus grands effets des Sons sur le cœur humain » (Œuvres complètes, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », t. V, 1995, p. 924).

10. Pyramide.

11. « On dit aussi, qu’un homme est au bout de son Latin, quand il ne sait plus que dire ni que faire pour achever quelque chose ; qu’il y a perdu son Latin, pour dire, qu’il a perdu tous ses soins et ses frais » (Trévoux).

12. Militerni, originaire de Naples, officier au service de la France, puis de l’armée napolitaine. Il meurt en 1776.

13. Louis-Joseph de Bourbon, prince de Condé (1736-1818).

14. Louis Charles César Le Tellier, duc d’Estrées (1695-1771), maréchal de France, lieutenant général à la bataille de Fontenoy (1748).

15. Schütz : « Nommé maréchal de camp en 1768, il retourna à Naples et y épousa une veuve très riche, mais il mourut dès l’année suivante. »

16. Schütz : « J’eus alors la certitude qu’elle serait mienne. Je répondis que je me trouverais à une certaine heure dans le jardin de L*** ».

17. Environ 3 000 euros.

18. Selon F. W. Ilges (Casanova in Köln, op. cit., p. 97), à Burtscheid.

19. Alcool issu de la distillation de baies de genièvre.

20. « Hypostase : terme de Théologie, qui signifie Suppôt, personne. Il n’y a qu’une nature en Dieu, & trois hypostases » (Acad. 1762).

21. Schütz : « Le lecteur bienveillant en apprendra davantage à son sujet lorsque je le revis dix mois plus tard à Londres. »

22. Schütz : « Comme je passai le matin sur le Pont de la Victoire ».

23. Voir ici.

24. Schütz : « Ransonet ». La Stuart s’appelait en réalité Maria Anna Konstanze Louise des Grafs (voir F. L. Mars, « La Belle Stuart identifiée », dans Casanova Gleanings, II, n. 1, 1959, p. 5 sq.).

25. Bévue de Laforgue. Il faut ici lire Schütz pour comprendre : « Nous traversâmes les Ardennes en deux jours, une des contrées d’Europe les plus étranges ; – ces forêts qui fournirent à Boiardo et à l’Arioste la matière de tant de belles histoires plaisantes d’enchantements et de chevalerie ». Il n’est pas question de Bayard, mais de Matteo Maria Boiardo, auteur de l’Orlando innamorato (1483) qui inspira l’Arioste.

26. En 1762, Charles-Godefroy de La Tour d’Auvergne, duc de Bouillon (1706-1772).

27. Ces deux derniers paragraphes ne sont pas dans Schütz. On y lit en revanche, à la suite de la remarque sur Boiardo et l’Arioste, un passage absent chez Laforgue : « Nous ne pûmes nous retenir de rire quand l’hôte d’une auberge misérable nous fit l’éloge d’un café que l’on cultive dans les Ardennes ; nous fûmes contraints d’en goûter et de l’assurer qu’il était délicieux. Ce n’était pourtant pas du café ; mais un mélange d’avoine brûlée, d’orge et de blé. Qui ne connaît pas le vrai café prend tout pour du café ; et pas même celui des Antilles n’est vrai. »

28. Schütz : « nous procura un assez bon logement dans la maison d’un prédicateur ».

29. Schütz : « Madame S*** ». Au chapitre suivant, Laforgue ne parle plus de Mme Salzmann, mais de Mme Saxe. Dans ces conditions, l’identification n’est guère aisée…

Chapitre XIII

1. « Salzmann » au chapitre précédent (texte de Laforgue).

2. Peut-être Pierre-Louis d’Entraigues du Pin, né en 1740, cité par des rapports de police parisiens en 1772 (voir C. Piton, Paris sous Louis XV, op. cit., t. I, p. 76).

3. Environ 1 200 euros les cent points.

4. Schütz : « Celui qui meurt le premier, dis-je à Madame S***, a perdu le pari ; elle me répondit par un regard méprisant et s’éloigna. »

5. Schütz : « Après le souper, la compagnie ne revint pas ».

6. Depuis « Cette querelle d’Allemand » jusqu’à la fin du paragraphe : passage absent du texte allemand. C’est bien sûr loin d’être le seul exemple, et l’on peut souvent penser que le texte allemand résume ou coupe celui de Casanova. On avancera cependant volontiers ici, à titre d’hypothèse, que le passage a toute l’apparence d’une digression de Laforgue.

7. Schütz : « Je lui répondis poliment que j’étais prêt à partager ; mais d’Entragues s’exclama avec colère qu’il ne le voulait pas. »

8. Le prince-évêque de Bâle (Georges-Joseph-Guillaume Rink de Baldenstein, de 1744 à 1762) était prince de Porrentruy, où se trouvait sa résidence officielle.

9. Schütz : « Une maladie incurable dont les Bâlois ont beaucoup à souffrir est le spleen. Aussi vont-ils régulièrement aux sources de Sulzbach pour y puiser du secours contre ce mal. Mais de retour dans leur ville, ils sont tout aussi fous qu’auparavant. »

10. « Sorte de mouchoirs tissus de soie et de coton qui se fabriquent dans l’Inde et dont les couleurs sont vives et de bon teint ; les imitations en France sont en coton. Une robe de madras. Un mouchoir de madras, ou, simplement, un madras. Le madras sert de coiffure aux femmes » (Littré).

11. Schütz : « Le comte N. N. ».

12. Saint Laurent de Rome, qui, d’après la légende chrétienne, mourut brûlé à petit feu sur un gril.

13. Schütz : « Chez le banquier Tronchin ».

14. Voir ici.

15. M. F. : Muralt-Favre. Voir ici.

16. Schütz : « chez les demoiselles F… ».

17. Il ne s’agit évidemment pas du prénom de la jeune fille mais d’une antonomase (fondée sur le personnage théâtral : voir L’École des femmes de Molière) ou d’une référence à l’étymologie du prénom Agnès (chaste). On ne trouve pas ce jeu dans Schütz.

18. Peut-être François Henri d’Harcourt (1726-1802), duc et pair de France, qui sera gouverneur de Normandie à partir de 1775, gouverneur du Dauphin (1786-1789), élu à l’Académie française en 1788. Gugitz signale qu’un chevalier d’Harcourt est cité parmi les viveurs parisiens en 1763 (C. Piton, Paris sous Louis XV, op. cit., t. I, p. 371).

19. Augustin-Louis de Ximénès (1728-1817), ancien aide de camp du maréchal de Saxe, quitte en 1746 la carrière militaire pour les lettres : ami de la Clairon, il essaie de s’illustrer au théâtre, sans succès. Un moment brouillé avec Voltaire, il accepte de servir de prête-nom aux Lettres à M. de Voltaire sur la Nouvelle Héloïse (1761), satire du roman de Rousseau.

20. Schütz : « à justifier un mensonge ».

21. Schütz : « car pour Dieu qui règne sur tout ce qui est, il n’existe pas de futuréité [en français dans le texte] ».

22. Il semble qu’il faille dans ce contexte comprendre ainsi ce qu’il est plus correct de traduire par « je n’ai aucun scrupule ». Horace, Satires, I, 9, v. 70-71, p. 100-101 : Nulla mihi, inquam, religio est (« Je n’ai point, dis-je, de ces craintes superstitieuses »).

23. Dans la Grèce ancienne, rite de purification du nouveau-né accompli quelques jours après la naissance du nourrisson.

24. Le récit de l’Histoire de ma vie s’interrompt avant cette période.

25. Dans Schütz, le paragraphe commence par : « La Lebel me montra la bague que je lui avais donnée en partant, et je lui montrai la sienne. Pour laisser à mon fils un souvenir de moi, je lui donnai une montre contenant mon portrait qu’elle lui remettrait dès qu’elle le jugerait bon », informations données plus haut dans la version Laforgue, avant l’annonce des futures retrouvailles.

26. Cette réflexion sur le bonheur est absente dans Schütz. Son attribution est ainsi problématique.

27. Genèse, II, 15 à 17 (énoncé de la prohibition) ; 21 et 22 (création d’Ève).

28. Schütz : « C’était un excellent vieux vin de la Côte ».

29. Voir ici.

30. Voir, dans la présente édition, vol. I, p. 106 sqq.

31. Voir ici.

32. Célèbre sculpture, considérée au XVIIIe siècle comme l’une des plus belles œuvres de l’Antiquité – elle est conservée à la galerie des Offices, à Florence.

33. Voir, dans la présente édition, vol. I, p. 1056 (n. 2).

34. La version Laforgue omet-elle un mot (« amis ») ?

35. Casanova séjourna à Genève au moins de la fin novembre au commencement de décembre 1762, après son deuxième séjour à Turin. Il ne le raconte pas dans l’Histoire de ma vie.

36. Il s’agit du village de l’Arbresle, anciennement nommé La Bresle, au nord-ouest de Lyon (F. L. Mars, « Casanova chez les Lyonnais », Casanova Gleanings, VI, p. 13).

37. Federci Gualdo, ou Gualdi, personnage mystérieux et alchimiste qui vécut au XVIIe siècle.

38. F. L. Mars (« Casanova chez les Lyonnais », art. cit.) a identifié cette famille : Étienne Pernon (1720-1803), fabricant de soie à Lyon ; il épouse en 1750 Jeanne Aubert (1726-1776).

39. Les lettres à Casanova des marchands Étienne Pernon et Joseph Bono (?-1780) ont été publiées par F. L. Mars (ibid., p. 10-33). Ces lettres vont du 4 septembre 1762 au 10 janvier 1769. Voir Répertoire des noms.

40. Antoine-Marie Sacco, comte d’Aquaria (?-1786), originaire de Bellinzona au Tessin, commerçant et banquier à Lyon (voir F. L. Mars, ibid., p. 18-19).

41. Martre de Sibérie.

42. D’après des lettres retrouvées à Dux, Casanova fut à Turin à la mi-septembre, ou même plus tôt, jusqu’en novembre 1762 (date de son expulsion) ; il se rendit ensuite à Genève et à Chambéry, passa encore une fois par Turin (janvier 1763) et se rendit de là à Milan (fin janvier ou début février 1763).

43. Schütz : « J’entrai dans cette capitale aux premiers jours de décembre 1762 ».

Histoire de ma vie
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