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— Les ignobles salauds ! s’exclama Cabrillo en colère. C’est comme de mettre une bombe au Vatican !
Zhuren venait de lui indiquer le lieu de stockage du gaz empoisonné. Il se trouvait au Potala, la maison du dalaï-lama, l’une des structures les plus sacrées du Tibet. Le plan chinois était odieux, mais ingénieux. Le Potala se trouvait sur une colline hors de la ville. Si l’on attendait que les vents soient favorables, on pouvait gazer Lhassa en quelques minutes.
Seng hocha la tête puis attrapa sa radio qui bipait.
— Je vous écoute, Oregon.
— Est-ce que Cabrillo est avec vous ?
— Ne quittez pas, fit Seng en passant la radio à ce dernier.
— Juan, dit vivement Hanley, nous avons les votes. Tout ce que tu as à faire, c’est de tenir pendant quelques heures et ensuite les renforts arriveront.
— Quelles sont les dernières nouvelles des Russes ? demanda Cabrillo.
— Ils sont plus ou moins à cinq heures de la frontière Mongolie-Tibet, répondit Hanley en regardant son large moniteur sur le mur.
— Appelle-les et demande-leur de ralentir la colonne de blindés. S’ils arrivent à la frontière avant le vote, on va avoir une troisième guerre mondiale sur les bras.
— Je m’en charge, dit Hanley. Et à terre, que se passe-t-il ?
— Je viens de découvrir que les Chinois avaient un dernier atout dans leur manche, annonça Cabrillo. Un gaz mortel.
— Connais-tu son emplacement et son type ?
Cabrillo lui donna la composition chimique.
— Nous allons nous mettre au travail ici pour trouver un moyen de neutraliser le gaz.
— Parfait, répondit Cabrillo. Ça me laisse le temps de trouver l’emplacement exact.
— C’est marrant, dit Hanley. Je savais que tu dirais ça.