«Lundi 26 mai 1828.
«Noble comte, en relisant votre lettre, j'ai vu que le duc de Laval éprouvait de vifs regrets de quitter Rome. J'ai su d'autre part qu'il avait manifesté les mêmes regrets à ses parents et à ses amis.
«Pour rien au monde, je ne voudrais troubler la destinée d'un homme, et à plus forte raison d'un homme qui, comme le duc de Laval, n'a jamais eu que de bons procédés envers moi. Le roi n'a pas de meilleur, de plus fidèle et de plus noble serviteur que son ambassadeur actuel auprès du Saint-Siège.
«Dans cette position, qu'il me soit permis de m'adresser plus à l'ami qu'au ministre. Je ne pourrais accepter la haute mission dont il plairait à S. M. de m'honorer, que dans le cas où le duc de Laval croirait devoir lever lui-même mes scrupules. Jamais je n'occuperai sa place que de son aveu. C'est lui qui doit trancher la question.
«Pardonnez, noble comte, ces importunités et ces petits intérêts personnels, bien ennuyeux dans l'ensemble des grandes affaires générales. Vous savez que je ne demande rien que d'être passif dans ces arrangements. Je n'ai d'autre désir que d'entretenir entre nous tous la bonne harmonie, et d'apporter au gouvernement du roi le peu de force que l'opinion publique veut bien attacher à mon nom. Mais ce n'est pas vous, mon noble ami, qui trouverez mauvais que je sois arrêté par un sentiment de délicatesse. J'aime beaucoup les libertés nouvelles de la France, mais je ne veux point les séparer du vieil honneur français.
«Voyez, je vous prie, le duc de Laval avant le conseil, afin que vous n'ayez à porter au roi que l'accord, la soumission et la respectueuse reconnaissance de toutes les parties intéressées.
«Mille compliments et dévouements, etc.»
Les susceptibilités enfin aplanies entre les deux concurrents par des procédés honorables, le duc de Laval partit pour Vienne et Chateaubriand pour Rome.[Retour au Texte Principal]
Note 308: Chateaubriand partit pour Rome, comme nous le verrons au livre XII, le 14 septembre 1828. Un peu avant son départ, il lut, à la Chambre des pairs, dans la séance du 18 juin, l'éloge du comte de Sèze, mort le 2 mai précédent. Dans ses Mémoires, il ne dit rien de cet Éloge, qui n'a pas été reproduit dans ses Mélanges historiques, publiés en 1830. Il conviendra de réimprimer dans la prochaine édition de ses œuvres ces pages consacrées au défenseur de Louis XVI: elles sont parmi les plus belles que Chateaubriand ait écrites.[Retour au Texte Principal]
Note 309: Béranger, À M. de Chateaubriand (septembre 1831).
Son éloquence à ces rois fit l'aumône:
Prodigue fée, en ses enchantements,
Plus elle voit de rouille à leur vieux trône,
Plus elle y sème et fleurs et diamants.[Retour
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Note 310: Énéide, VI, v. 256-257.[Retour au Texte Principal]
Note 311: Le 20 septembre 1830.[Retour au Texte Principal]
Note 312: Ce livre a été écrit à Paris en 1839.[Retour au Texte Principal]
Note 313: Jeanne-Françoise-Julie-Adélaïde Bernard était née à Lyon le 4 décembre 1777. De tous ces noms de baptême, le seul qui lui fût resté dans l'habitude était celui de Julie transformé en Juliette.—Son père, Jean Bernard, était notaire à Lyon; il fut nommé, en 1784, receveur des finances à Paris.[Retour au Texte Principal]
Note 314: Et non treize ans, comme le portent les éditions précédentes.[Retour au Texte Principal]
Note 315: Juliette Bernard n'avait que quinze ans, lorsqu'elle épousa, en pleine Terreur, le 24 avril 1793, M. Jacques Récamier, banquier à Paris, mais qui était, comme elle, originaire de Lyon. Il demeurait au no 13 de la rue des Saints-Pères. (Voir, au tome II du Journal d'un bourgeois de Paris pendant la Terreur, par Edmond Biré, le chapitre sur le Mariage de Mme Récamier.)—M. Récamier avait 31 ans de plus que sa jeune femme. «Ce lien, dit Mme Lenormant, ne fut jamais qu'apparent; Mme Récamier ne reçut de son mari que son nom. Ceci peut étonner, mais je ne suis pas chargée d'expliquer le fait; je me borne à l'attester, comme auraient pu l'attester tous ceux qui, ayant connu M. et Mme Récamier, pénétrèrent dans leur intimité. M. Récamier n'eut jamais que des rapports paternels avec sa femme; il ne traita jamais la jeune et innocente enfant qui portait son nom que comme une fille dont la beauté charmait ses yeux et dont la célébrité flattait sa vanité.» Souvenirs et Correspondance tirés des papiers de Mme Récamier, tome I.[Retour au Texte Principal]
Note 316: Madame de Clermont-Tonnerre.[Retour au Texte Principal]
Note 317: Cette lettre est ainsi datée: De ma retraite de Corbeil, le samedi 28 septembre 1797.—La Harpe, proscrit après le coup d'État du 18 fructidor (4 septembre 1797), avait trouvé un asile à Corbeil, où Mme Récamier l'alla voir une fois.[Retour au Texte Principal]
Note 318: Cette lettre, qui ne porte d'autre indication de date que le mot samedi a dû être écrite quelques jours après le 18 brumaire.[Retour au Texte Principal]
Note 319: Lucien Bonaparte venait de publier un roman intitulé la Tribu indienne, ou Édouard et Stellina. (Paris, 1799, 2 vol. in-18.)[Retour au Texte Principal]
Note 320: Comme le duc de Laval, un autre admirateur de Mme Récamier, Benjamin Constant n'aimait pas les dates. Son écrit sur Mme Récamier n'en renferme pas une seule. Besoin nous est donc de préciser. À la fin de 1798, Mme de Staël fut chargée par son père, qui venait d'être rayé de la liste des émigrés, de vendre l'hôtel qu'il possédait rue du Mont-Blanc, aujourd'hui rue de la Chaussée-d'Antin, 7. M. Récamier était depuis longtemps en relations d'affaires avec M. Necker, il était son banquier, ainsi que celui de sa fille; il acheta l'hôtel. L'acte de vente porte la date du 25 vendémiaire an VII (16 octobre 1798). La négociation de cette affaire devint l'origine de la liaison qui s'établit entre Mme de Staël et Mme Récamier. (Souvenirs et Correspondance..., par Mme Lenormant, I, 23.)[Retour au Texte Principal]
Note 321: Plus tard duc de Laval-Montmorency, celui précisément que Chateaubriand remplacera comme ambassadeur à Rome.[Retour au Texte Principal]
Note 322: «Arbitre du goût et des bonnes manières», a dit Mme de Staël. Sous une apparence légère et mobile, le duc de Laval était un noble cœur et un esprit élevé. Il géra les plus grandes ambassades et fut partout à la hauteur de sa tâche.[Retour au Texte Principal]
Note 323: Le roman de Delphine, qui parut à la fin de 1802.[Retour au Texte Principal]
Note 324: Georgina Spenser, duchesse de Devonshire (1746-1806), célèbre par son esprit et sa beauté. Elle se mêla aux luttes politiques de son temps, soutint Fox et écrivit plusieurs poésies, dont la principale, le Passage du mont Saint-Gothard, a été traduite par Delille.[Retour au Texte Principal]
Note 325: Élisabeth Craven, margravine d'Anspach (1750-1828). Fille du comte de Berkeley, elle épousa d'abord lord Craven, dont elle eut sept enfants. Abandonnée par son mari, elle demanda le divorce, et quitta l'Angleterre pour voyager. Devenue veuve en 1790, elle épousa en secondes noces le margrave d'Anspach et vint demeurer avec lui en Angleterre, dans la terre de Brandebourg-House. Après la mort de ce prince (1806), elle recommença ses voyages et mourut à Naples à l'âge de 78 ans. Elle a composé des pièces de théâtre, un Voyage à Constantinople en passant par la Crimée, traduit trois fois en français, et des Mémoires fort curieux, qui parurent à Londres en 1825 et furent traduits, l'année suivante, par J.-T. Parisot (2 vol. in-8o).[Retour au Texte Principal]
Note 326: M. de Marcellus, à qui la France doit de posséder la Vénus de Milo, rencontrant ici le nom du duc d'Hamilton, en a profité, comme c'était son droit, pour nous conter cette jolie anecdote: «Ce premier des ducs écossais, mêlé au récit du voyage de Mme Récamier en Angleterre, s'était épris aussi des charmes de la Vénus de Milo, dès son entrée à Paris. Sachant que je l'avais enlevée, il m'en fit offrir, toute mutilée qu'elle était, dix mille livres sterling. Elle n'était pas à moi; elle n'appartenait même plus à M. le marquis de Rivière, qui venait d'en faire don à Louis XVIII: quelques années après, la duchesse de Hamilton, que je recevais avec son fils et sa fille dans la jolie villa de Saltocchio, au pied des Apennins, me rappela, à la vue de quelques statues informes, cette passion qu'elle avait partagée pour la Vénus victorieuse. Mais quand j'avais dérobé mon idole à l'obscurité de Milo et aux empressements d'une frégate anglaise, arrivée quelques heures trop tard, ce n'était pas pour qu'un autre pays que le mien vînt à s'illuminer jamais de sa beauté.» (Chateaubriand et son temps, p. 316.)[Retour au Texte Principal]
Note 327: Sur le prince d'Orange, voir, au tome III, la note 1 de la page 206.[Retour au Texte Principal]
Note 328: Cette maison de campagne appartenait à Mme de la Tour, «personne vraiment bonne et spirituelle», à qui Mme de Staël avait été recommandée par M. Regnaud de Saint-Jean-d'Angély, alors président de la section de l'intérieur au Conseil d'État.[Retour au Texte Principal]
Note 329: Septembre 1803.[Retour au Texte Principal]
Note 330: Mme de Staël, Dix années d'exil, 1re partie, chap. XI.[Retour au Texte Principal]
Note 331: Anthelme Brillat-Savarin (1755-1826). Député du Tiers aux États généraux pour le bailliage de Bugey et Valromey, il siégea parmi les modérés, émigra en 1793 et se retira en Suisse, puis à New-York, où il se créa des ressources en donnant des leçons de français et en tenant le premier violon dans un petit théâtre. Sous le Consulat, il fut nommé juge au Tribunal de Cassation (1er avril 1800). Il mourut conseiller à la Cour de Cassation le 2 février 1826, des suites d'un rhume contracté dans l'église de Saint-Denis, à la cérémonie expiatoire du 21 janvier. L'année précédente, il avait publié l'ouvrage qui a fait sa gloire, la Physiologie du goût.—Balzac, sans doute comme auteur de la Physiologie du mariage, lui a consacré une intéressante notice dans la Biographie universelle, de Michaud. «Brillat-Savarin, dit-il, offrait une des rares exceptions à la règle qui destitue de toute haute faculté intellectuelle les gens de haute taille; quoique sa stature presque colossale lui donnât en quelque sorte l'air du tambour-major de la Cour de cassation, il était grand homme d'esprit, et son ouvrage se recommande par des qualités littéraires peu communes.»[Retour au Texte Principal]
Note 332: L'exécution de Georges Cadoudal et de ses onze compagnons eut lieu le lundi 25 juillet 1804, à onze heures du matin, en place de Grève. La veille, le geôlier de Bicêtre était entré dans son cachot, apportant à Georges une demande en grâce toute prête. Il jette un regard sur le papier qu'on lui présente et qui était adressé à Sa Majesté l'Empereur. Il n'en veut pas voir davantage. Se tournant vers ses compagnons: «Mes camarades, dit-il, faisons la prière.» Le matin de l'exécution, à quelqu'un qui lui demandait des nouvelles du condamné, le capitaine Laborde répondit: «Il a dormi plus tranquillement que moi.» Georges était assisté de l'abbé de Keravenant, qui fut sous la Restauration curé de Saint-Germain des Prés. Arrivé sur la place de Grève, l'abbé lui faisait réciter la Salutation angélique: «Je vous salue, Marie, pleine de grâces... Sainte Marie, mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pêcheurs, maintenant...» Et Georges s'arrêtait: «Continuez, dit le prêtre, et à l'heure de notre mort.—À quoi bon? dit Georges; l'heure de la mort, n'est-ce pas maintenant?» Au pied de l'échafaud, raconte le duc de Rivière dans ses Mémoires, page 52, il déclara qu'il avait une faveur à solliciter. «Pour ôter à mes compagnons d'infortune, dit-il, l'idée que je pourrais leur survivre, je demande à mourir avant eux. C'est moi, d'ailleurs, qui dois leur donner l'exemple.» On y consentit, et Georges eut sur l'échafaud la place qu'il occupait devant l'ennemi, il fut le premier à la mort comme il l'avait été tant de fois au combat.[Retour au Texte Principal]
Note 333: Dans les pages qui précèdent, Chateaubriand n'a fait que résumer le récit même de Mme Récamier, reproduit plus tard en son entier par Mme Lenormant au tome Ier des Souvenirs, pages 103 et suivantes.[Retour au Texte Principal]
Note 334: M. Necker mourut à Coppet le 9 avril 1804.[Retour au Texte Principal]
Note 335: La ruine de M. Récamier fut postérieure de deux ans à la mort de M. Necker. Elle se produisit dans l'automne de 1806. Par suite d'une série de circonstances, et plus particulièrement de l'état politique et financier de l'Espagne, la maison de banque de M. Récamier se trouva en présence de graves embarras. Pour les conjurer, il aurait suffi que la Banque de France fût autorisée à lui avancer un million, avance en garantie de laquelle il offrait de donner de très bonnes valeurs. Le prêt d'un million fut durement refusé, et la catastrophe eut lieu. M. Récamier abandonna à ses créanciers tout ce qu'il possédait, et en reçut ce témoignage de confiance et d'estime, d'être mis par eux à la tête de la liquidation de ses affaires. Sa femme vendit jusqu'à son dernier bijou. On se défit de l'argenterie, l'hôtel de la rue du Mont-Blanc fut mis en vente. Il fut acheté par M. Mosselmann.[Retour au Texte Principal]
Note 336: 17 novembre 1806.[Retour au Texte Principal]
Note 337: Mme Récamier avait perdu sa mère le 20 janvier 1807. Elle passa les six premiers mois de son deuil dans une profonde retraite; au milieu de l'été de 1807, elle consentit, sur les instances de Mme de Staël, à se rendre à Coppet.[Retour au Texte Principal]
Note 338: Ce n'est pas à la bataille d'Eylau (8 février 1807) que le prince Auguste fut fait prisonnier, mais bien, ainsi que nous avons déjà eu occasion de le dire, au combat de Saalfeldt, le 10 octobre 1806.—Le prince n'avait que vingt-quatre ans; il était de cinq ans plus jeune que Mme Récamier.[Retour au Texte Principal]
Note 339: On lit à ce sujet dans le livre de Mme Lenormant: «Le prince Auguste était remarquablement beau, brave, chevaleresque; à l'ardeur passionnée de ses sentiments, se joignaient une loyauté et une sorte de candeur toutes germaniques... La passion qu'il conçut pour l'amie de Mme de Staël était extrême; protestant et né dans un pays où le divorce est autorisé par la loi civile et par la loi religieuse, il se flatta que la belle Juliette consentirait à faire rompre le mariage qui faisait obstacle à ses vœux, et il lui proposa de l'épouser... Mme Récamier était émue, ébranlée: elle accueillit un moment la proposition d'un mariage, preuve insigne, non seulement de la passion, mais de l'estime d'un prince de maison royale fortement pénétré des prérogatives et de l'élévation de son rang. Une promesse fut échangée. La sorte de lien qui avait uni la belle Juliette à M. Récamier était de ceux que la religion catholique elle-même proclame nuls. Cédant à l'émotion du sentiment qu'elle inspirait au prince Auguste, Juliette écrivit à M. Récamier pour lui demander la rupture de leur union. Il lui répondit qu'il consentirait à l'annulation de leur mariage, si telle était sa volonté; mais, faisant appel à tous les sentiments du noble cœur auquel il s'adressait, il rappelait l'affection qu'il lui avait portée dès son enfance, il exprimait même le regret d'avoir respecté des susceptibilités et des répugnances sans lesquelles un lien plus étroit n'eût pas permis cette pensée de séparation; enfin il demandait que cette rupture de leur lien, si Mme Récamier persistait dans un tel projet, n'eût pas lieu à Paris, mais hors de France, où il se rendrait pour se concerter avec elle.
«Cette lettre digne, paternelle et tendre, laissa quelques instants Mme Récamier immobile: elle revit en pensée ce compagnon des premières années de sa vie, dont l'indulgence, si elle ne lui avait pas donné le bonheur, avait toujours respecté ses sentiments et sa liberté; elle le revit vieux, dépouillé de la grande fortune dont il avait pris plaisir à la faire jouir, et l'idée de l'abandon d'un homme malheureux lui parut impossible. Elle revint à Paris à la fin de l'automne ayant pris sa résolution, mais n'exprimant pas encore ouvertement au prince Auguste l'inutilité de ses instances. Elle compta sur le temps et l'absence pour lui rendre moins cruelle la perte de ses espérances...» Souvenirs et Correspondance..., tome I, p. 140-142. Voir aussi pages 143 à 152.[Retour au Texte Principal]
Note 340: C'est seulement en 1818, après la mort de Mme de Staël, que le prince Auguste commanda à Gérard le célèbre tableau représentant Corinne au cap Misène. En échange de ce tableau, Mme Récamier lui envoya son portrait, peint également par Gérard. Le prince l'avait placé dans la galerie de son palais, à Berlin; il ne s'en sépara qu'à sa mort. D'après ses dernières volontés, ce portrait fut renvoyé à Mme Récamier en 1845, et, dans la lettre que le prince lui écrivait trois mois avant sa mort, en pleine santé, mais comme frappé d'un pressentiment, se trouvent ces paroles: «L'anneau que vous m'avez donné me suivra dans la tombe.»—Souvenirs et Correspondance, I, 151.[Retour au Texte Principal]
Note 341: M. F. Barrière, l'éditeur de la Collection des Mémoires sur le 18e et le 19e siècle, eut occasion vers ce même temps de visiter Mme de Genlis; il décrit en ces termes l'appartement de «l'antique sibylle»:—«Nous la trouvâmes dans un appartement de bien médiocre apparence et surtout bien mal tenu. Mme de Genlis était assise devant une table de bois de sapin, noircie par le temps et l'usage. Cette table offrait le bizarre assemblage d'une foule d'objets en désordre; on y voyait pêle-mêle des brosses à dents, un tour en cheveux, deux pots de confitures entamés, des coquilles d'œufs, des peignes, un petit pain, de la pommade, un demi-rouleau de sirop de capillaire, un reste de café au lait dans une tasse ébréchée, des fers propres à gaufrer des fleurs en papier, un bout de chandelle, une guirlande commencée à l'aquarelle, un peu de fromage de Brie, un encrier en plomb, deux volumes bien gras et deux carrés de papier sur lesquels étaient griffonnés des vers.» Avant-Propos des Mémoires de Mme de Genlis.[Retour au Texte Principal]
Note 342: Mademoiselle de Clermont est le meilleur ouvrage de Mme de Genlis; il avait paru en 1802.[Retour au Texte Principal]
Note 343: La nouvelle de Mme de Genlis, dont parle ici Chateaubriand, a paru seulement en 1832 sous le titre d'Athénaïs ou le Château de Coppet en 1807.[Retour au Texte Principal]
Note 344: Dans l'automne de 1807. On lit, au sujet de ce voyage, dans les notes de M. Auguste de Staël: «Depuis son voyage à Berlin, si cruellement interrompu par la mort de son père, ma mère n'avait pas cessé d'étudier la littérature et la philosophie allemandes; mais un nouveau séjour lui était nécessaire pour achever le tableau de ce pays qu'elle se proposait de présenter à la France. Dans l'automne de 1807, elle partit pour Vienne, et elle y retrouva, dans la société du prince de Ligne, dans celle de la maréchale Lubomirska, etc., cette urbanité de manières, cette facilité de conversation qui avaient tant de charme à ses yeux. Le gouvernement autrichien, épuisé par la guerre, n'avait pas alors la force d'être oppresseur pour son propre compte, et cependant il conservait envers la France une attitude qui n'était pas sans indépendance et sans dignité. Ceux que poursuivait la haine de Napoléon pouvaient encore trouver à Vienne un asile; aussi l'année que ma mère y passa fut-elle la plus calme dont elle eût joui depuis son exil.» Avertissement de M. de Staël fils, en tête de la seconde partie de Dix années d'exil.[Retour au Texte Principal]
Note 345: Les précédentes éditions portent à tort 1812. C'est en 1810, et non en 1812, que Mme de Staël habita le château de Chaumont. On lit dans l'Avertissement de M. Auguste de Staël: «Au commencement de l'été de 1810, ayant achevé les trois volumes de l'Allemagne, elle voulut aller en surveiller l'impression à quarante lieues de Paris, distance qui lui était encore permise et où elle pouvait espérer de revoir ceux de ses amis dont l'affection n'avait pas fléchi devant la disgrâce de l'empereur. Elle alla donc s'établir, près de Blois, dans le vieux château de Chaumont-sur-Loire, que le cardinal d'Amboise, Diane de Poitiers, Catherine de Médicis et Nostradamus ont jadis habité. Le propriétaire actuel de ce séjour romantique, M. Le Ray, avec qui mes parents étaient liés par des relations d'affaires et d'amitié, était alors en Amérique. Mais, tandis que nous occupions son château, il revint des États-Unis avec sa famille; et, quoiqu'il voulût bien nous engager à rester chez lui, plus il nous en pressait avec politesse, plus nous étions tourmentés de la crainte de le gêner. M. de Salaberry nous tira de cet embarras avec la plus aimable obligeance, en mettant à notre disposition sa terre de Fossé.»—Le château de Chaumont est situé dans la commune de Chaumont-sur-Loire (Loir-et-Cher). Il appartient actuellement à M. le prince Amédée de Broglie.—Le château de Fossé, situé dans la commune de Fossé (Loir-et-Cher), appartient aujourd'hui à M. le comte de Salaberry.[Retour au Texte Principal]
Note 346: Chateaubriand ne donne pas la date de cette lettre. Elle doit être du mois de septembre 1810. Mme de Staël dit en effet, dans ses Dix années d'exil (seconde partie, chapitre premier): «Le 23 septembre (1810), je corrigeai la dernière épreuve de l'Allemagne: après six ans de travail, ce m'était une vraie joie de mettre le mot fin à mes trois volumes. Je fis la liste des cent personnes à qui je voulais les envoyer dans les différentes parties de la France et de l'Europe; j'attachais un grand prix à ce livre, que je croyais propre à faire connaître des idées nouvelles à la France: il me semble qu'un sentiment élevé sans être hostile l'avait inspiré, et qu'on y trouvait un langage qu'on ne parlait plus.»[Retour au Texte Principal]
Note 347: Au mois d'octobre 1810.—Les trois volumes de l'Allemagne étaient à peine achevés d'imprimer que le duc de Rovigo, ministre de la police, envoyait ses agents pour mettre en pièces les dix mille exemplaires qu'on avait tirés, et il signifiait à l'auteur l'ordre de quitter la France sous trois jours. Ayant vu dans les journaux que des vaisseaux américains étaient arrivés dans les ports de la Manche, Mme de Staël se décida à faire usage d'un passeport qu'elle avait pour l'Amérique, espérant qu'il lui serait possible de relâcher en Angleterre. Il lui fallait quelques jours, dans tous les cas, pour se préparer à ce voyage, et elle fut obligée de s'adresser au ministre de la police pour demander ce peu de jours. À la date du 3 octobre 1810, Rovigo lui accorda huit jours. Il lui disait dans sa lettre: «Il m'a paru que l'air de ce pays-ci ne vous convenait point, et nous n'en sommes pas encore réduits à chercher des modèles dans les peuples que vous admirez. Votre dernier ouvrage n'est point français; c'est moi qui en ai arrêté l'impression... Je mande à M. Corbigny (le préfet de Loir-et-Cher) de tenir la main à l'exécution de l'ordre que je lui ai donné, lorsque le délai que je vous accorde sera expiré...» La lettre du ministre de la police se terminait par ce post-scriptum: «J'ai des raisons, madame, pour vous indiquer les ports de Lorient, La Rochelle, Bordeaux et Rochefort, comme étant les seuls ports dans lesquels vous pouvez vous embarquer. Je vous invite à me faire connaître celui que vous aurez choisi.» On interdisait à Mme de Staël les ports de la Manche, afin de l'empêcher d'aller en Angleterre. Du moment qu'on lui donnait pour toute alternative l'Amérique ou Coppet, elle prit le parti de retourner à Coppet, où elle arriva dans la seconde quinzaine d'octobre 1810.[Retour au Texte Principal]
Note 348: C'est au mois de septembre 1811 que cet ordre d'exil fut signifié à Mme Récamier; un ordre semblable était notifié en même temps à M. Mathieu de Montmorency.[Retour au Texte Principal]
Note 349: En arrivant à Châlons, elle s'établit d'abord à l'auberge de la Pomme-d'Or, qu'elle abandonna bientôt pour prendre, rue du Cloître, un petit appartement, qui avait au moins l'avantage d'être commode et silencieux.[Retour au Texte Principal]
Note 350: Le château de Montmirail, magnifique habitation des La Rochefoucauld-Doudeauville, située dans la commune de Montmirail (département de la Marne).[Retour au Texte Principal]
Note 351: Mme de Staël, alors âgée de 45 ans, avait contracté, en 1811, un mariage secret avec M. de Rocca, jeune officier de 27 ans, remarquablement beau, du caractère le plus noble, et qui (lorsqu'elle le connut à Genève) semblait mourant des suites de cinq blessures qu'il avait reçues. M. de Rocca ne survécut qu'un an à Mme de Staël et mourut en 1818.[Retour au Texte Principal]
Note 352: Auguste-Louis de Staël-Holstein, fils aîné de Mme de Staël, né à Paris le 31 août 1790, mort à Coppet le 11 novembre 1827. Il s'occupa spécialement d'agronomie et d'améliorations sociales. Ses œuvres, recueillies par sa sœur, la duchesse de Broglie, ont été publiées en 1829 (3 vol. in-8o).[Retour au Texte Principal]
Note 353: Ce billet, dont Chateaubriand n'indique pas la date, fut écrit au moment où Mme de Staël allait quitter la Suisse pour se rendre en Allemagne. Elle partit de Coppet le 23 mai 1812. (Dix années d'exil, 2e partie, chapitre V).[Retour au Texte Principal]
Note 354: Partie de Coppet, comme nous venons de le voir, le 23 mai 1812, Mme de Staël se rendit à Vienne, qu'elle dut bientôt quitter pour échapper aux tracasseries de la police autrichienne, mise en mouvement par la police de Napoléon. À la fin de juin, elle partait pour la Pologne, et, le 14 juillet 1812, elle entrait en Russie. Après avoir visité successivement Kiew, Moscou, Saint-Pétersbourg, elle s'embarqua à Abo pour Stockholm. Elle passa huit mois en Suède, pendant lesquels elle écrivit ses Dix années d'exil. Peu de temps après, elle partit pour Londres, et c'est là qu'elle publia, en 1813, son ouvrage sur l'Allemagne. Pendant son séjour en Angleterre, elle eut une entrevue avec Louis XVIII: «Nous aurons, annonçait-elle alors à un ami, un roi très favorable à la littérature.»[Retour au Texte Principal]
Note 355: Le second fils de Mme de Staël fut tué en duel en 1813.[Retour au Texte Principal]
Note 356: Mme Récamier quitta Châlons au mois de juin 1812, pour aller à Lyon auprès d'une sœur de son mari, Mme Delphin-Récamier.[Retour au Texte Principal]
Note 357: La duchesse de Chevreuse, née Narbonne-Pelet, était la belle-fille du duc Albert de Luynes. Tandis que son beau-père avait dû se laisser faire sénateur (1er septembre 1803), elle avait dû consentir à être dame du palais de l'impératrice Joséphine (1806). Deux ans plus tard, au moment de l'arrestation de la famille royale d'Espagne, l'Empereur voulut placer la duchesse de Chevreuse auprès de la reine captive; elle répondit qu'elle pouvait bien être prisonnière, mais qu'elle ne serait jamais geôlière. Cette fière réponse lui valut son exil et de cet exil elle devait mourir.[Retour au Texte Principal]
Note 358: «La duchesse de Chevreuse est morte du serrement de cœur que son exil lui a causé. Elle ne put obtenir de Napoléon, lorsqu'elle était mourante, la permission de retourner une dernière fois à Paris, pour consulter son médecin et revoir ses amis.» Mme de Staël, Considérations sur la Révolution française, IVe partie, chap. VIII.[Retour au Texte Principal]
Note 359: Au printemps de 1813.[Retour au Texte Principal]
Note 360: Sur le séjour de Fouché à Rome en 1813, voir, à l'Appendice du tome III du Mémorial de Norvins, les très curieuses pages intitulées: Fouché à Rome.[Retour au Texte Principal]
Note 361: Jacques Marquet de Montbreton, baron de Norvins (1769-1854). Son Histoire de Napoléon (1827, 4 vol. in-8o), après avoir joui d'une grande vogue, est aujourd'hui oubliée. Ses Mémoires, publiés en 1896 par M. Lanzac de Laborie sous le titre: Mémorial de J. de Norvins (3 vol. in-8o) resteront. Parmi les nombreux Mémoires publiés en ces dernières années, ils méritent de tenir un des premiers rangs, à côté de ceux du chancelier Pasquier et du général Marbot.[Retour au Texte Principal]
Note 362: Sur cet épisode du pêcheur d'Albano, voyez Souvenirs et Correspondance tirés des papiers de Madame Récamier, tome I, pages 236-239. C'est au mois de septembre 1813 que fut fusillé le pêcheur d'Albano. Un mois après, au mois d'octobre, Napoléon perdait son Empire dans les plaines de Leipsick.[Retour au Texte Principal]
Note 363: Lettre à M. de Fontanes.—«Un jour, à Rome, comme je rappelais à M. de Chateaubriand cette page que je savais par cœur, et qu'il avait tracée vingt-cinq ans auparavant: «Je ne pourrais pas écrire ainsi aujourd'hui, me dit-il; il faut pour cela être jeune et malheureux.» M. de Marcellus, Chateaubriand et son temps, p. 321.[Retour au Texte Principal]
Note 364: Mme Récamier se rendit à Naples dans les premiers jours de décembre 1813.[Retour au Texte Principal]
Note 365: C'est un souvenir de l'épisode de Velléda, où se trouve cette phrase: «On planta une épée nue pour indiquer le centre du Mallus ou du conseil.»—Et l'auteur ajoutait, dans une note: «J'ai suivi quelques auteurs qui pensent que les Gaulois avaient, ainsi que les Goths, l'usage de planter une épée nue au milieu de leur conseil. (Ammien Marcellin, lib. XXXII, cap. II, p. 622.) Du mot mallus est venu notre mot mail; et le mail est encore aujourd'hui un lieu bordé d'arbres.»[Retour au Texte Principal]
Note 366: La date exacte de l'excursion de Chateaubriand à Literne est: Janvier 1804.[Retour au Texte Principal]
Note 367: Les Martyrs, livre V.[Retour au Texte Principal]
Note 368: Adam-Albert, comte de Neipperg (1775-1829), général autrichien. Il avait déjà été employé par M. de Metternich dans plusieurs missions délicates, lorsqu'au mois de juillet 1814 il fut désigné par l'empereur François II pour être attaché à l'ex-impératrice Marie-Louise. Il ne tarda pas à conquérir les bonnes grâces de cette princesse, qui s'éprit de lui, bien qu'une blessure reçue à la guerre l'eût privé d'un œil et l'obligeât à porter un bandeau noir qui coupait son front en deux. Au mois d'avril 1816, elle prit possession du duché de Parme, et M. de Neipperg devint le grand-maître de son palais, en attendant de devenir son mari. Elle l'épousa morganatiquement et en eut plusieurs enfants. L'Almanach de Gotha relate officiellement le mariage du général comte de Neipperg avec «Marie-Louise, duchesse de Parme, Plaisance et Guastalla, veuve de Napoléon Ier, empereur des Français, née archiduchesse d'Autriche».[Retour au Texte Principal]
Note 369: Louis-François-Auguste, prince de Léon, duc de Rohan-Chabot (1788-1833). Après avoir été sous l'Empire chambellan de Napoléon, il fut sous Louis XVIII officier de mousquetaires. Il avait épousé en 1809 Mlle de Sérent, qui mourut tragiquement. Le 9 janvier 1815, comme elle se préparait à aller dîner chez la duchesse d'Orléans, douairière, elle s'approcha de la cheminée; le feu prit aux dentelles de sa robe; lorsqu'on arriva dans sa chambre, les flammes s'élevaient de trois pieds au-dessus de sa tête. Elle mourut le lendemain après d'atroces souffrances et dans les sentiments de la foi la plus vive. Son mari renonça au monde, embrassa l'état ecclésiastique et devint en peu de temps grand vicaire de Paris, archevêque d'Auch, puis de Besançon, et enfin cardinal. Il quitta la France après la révolution de 1830, mais il rentra dans son diocèse en 1832, lors de l'invasion du choléra, et succomba peu après aux atteintes du fléau. Mme Lenormant a tracé de M. de Rohan-Chabot en 1813 le portrait qu'on va lire: «Il était dans toute la fleur de la jeunesse, et avait, en dépit d'une nuance de fatuité assez prononcée, la plus charmante, la plus délicate, je dirais presque la plus virginale figure qui se pût voir. La tournure de M. de Chabot était parfaitement élégante: sa belle chevelure était frisée avec beaucoup d'art et de goût; il mettait une extrême recherche dans sa toilette; il était pâle, sa voix avait une grande douceur. Ses manières étaient très distinguées, mais hautaines. Il avait peu d'esprit, mais, quoique dépourvu d'instruction, il avait le don des langues: il en saisissait vite, et presque musicalement, non point le génie, mais l'accent.»[Retour au Texte Principal]
Note 370: Sur les conditions dans lesquelles il sortit de la garde constitutionnelle de Louis XVI, voir, au tome II, la note 1 de la page 39.[Retour au Texte Principal]
Note 371: Après la mort de l'Ami du Peuple, Murat, par le simple changement d'une lettre, transforma son nom en celui de Marat. Il est si fier de son invention que, dans une lettre qu'il écrit le 18 novembre 1793 et où il presse l'exécution d'un «modérantiste», il appose quatre fois sa nouvelle signature: Marat. (Frédéric Masson, Napoléon et sa famille, tome I, p. 311.)[Retour au Texte Principal]
Note 372: Il avait épousé Caroline Bonaparte le 20 janvier 1800.[Retour au Texte Principal]
Note 373: Le 13 novembre 1805.[Retour au Texte Principal]
Note 374: Le 15 mars 1806.[Retour au Texte Principal]
Note 375: Jean-Michel-Laurent Agar, comte de Mosbourg (1771-1844) était un compatriote et un camarade d'études de Murat, qui s'attacha à sa fortune, l'appela en 1806 au ministère des finances de sa principauté de Berg, lui fit épouser une de ses nièces et lui donna le titre et la dotation du comté de Mosbourg. En 1808, il suivit à Naples le nouveau roi et y prit, comme à Dusseldorf, le portefeuille des finances, qu'il conserva pendant presque toute la durée du règne. Député du Lot après 1830, il fut élevé à la pairie le 3 octobre 1837.—Le comte de Mosbourg avait réuni, pour écrire la vie de Joachim Murat, des documents qui viennent d'être utilisés en partie par le comte Murat dans son livre sur Murat, lieutenant de l'Empereur en Espagne. 1897.[Retour au Texte Principal]
Note 376: Le 29 janvier 1814.[Retour au Texte Principal]
Note 377: Le 28 mars 1815.[Retour au Texte Principal]
Note 378: Le 3 mai.[Retour au Texte Principal]
Note 379: Le 19 mai.[Retour au Texte Principal]
Note 380: Ferdinand IV (comme roi de Naples; Ier comme roi des Deux-Siciles).[Retour au Texte Principal]
Note 381: Napoléon arriva à Sainte-Hélène le 15 octobre.[Retour au Texte Principal]
Note 382: Pie VII fit son entrée solennelle à Rome le 25 mai 1814.[Retour au Texte Principal]
Note 383: Alexis-Louis-Joseph, comte de Noailles (1783-1835). Il avait été emprisonné en 1809 pour avoir répandu la bulle d'excommunication de Pie VII contre les auteurs et complices de l'usurpation des États romains. Au mois de mai 1814, lorsque Mme Récamier traversa Lyon, Alexis de Noailles y était avec le titre de commissaire royal. Il vint la voir, et l'ayant accompagnée dans une fête donnée au palais Saint-Pierre en l'honneur du retour des Bourbons, il fut, ainsi que la belle exilée, l'objet d'une sorte d'ovation.[Retour au Texte Principal]
Note 384: Elle arriva à Paris le 1er juin 1814.[Retour au Texte Principal]
Note 385: L'Esprit de conquête et d'usurpation dans ses rapports avec la civilisation européenne fut publié, dans les premiers mois de 1814, en Allemagne, où se trouvait alors Benjamin Constant; il ne rentra en France qu'avec les Bourbons.[Retour au Texte Principal]
Note 386: Voir le texte de cet article au tome III, note 1 de la page 489.[Retour au Texte Principal]
Note 387: Dès le 6 avril 1815, le Journal de l'Empire annonça que M. Benjamin Constant était un des membres de la Commission constitutionnelle.[Retour au Texte Principal]
Note 388: Dans ses Mémoires sur les Cent-Jours, Benjamin prétend qu'il n'est pas l'auteur de l'Acte additionnel. «C'est jouer sur les mots, dit M. Henry Houssaye (1815, t. 1, p. 542); sans doute il y eut plus d'un article modifié ou ajouté par l'empereur et par la Commission, mais l'Acte additionnel, dans son ensemble, n'en est pas moins l'œuvre de Benjamin Constant.»[Retour au Texte Principal]
Note 389: Sur Mme de Krüdener, voir, au tome II, la note 1 de la page 366.[Retour au Texte Principal]
Note 390: Le 14 juillet 1817.[Retour au Texte Principal]
Note 391: C'est en 1819 que Mme Récamier se retira à l'Abbaye-aux-Bois, dans un petit appartement au troisième étage, carrelé, incommode, dont l'escalier était des plus rudes à monter, ce qui ne l'empêchait pas d'être gravi chaque jour par les plus grandes dames du faubourg Saint-Germain et par tout ce que Paris comptait d'illustrations.[Retour au Texte Principal]
Note 392: Il était compromis dans l'affaire de Bories. Ch.—Coudert avait pris part à un complot militaire contre le gouvernement, le premier complot de Saumur, qui éclata au mois de décembre 1821. L'affaire fut jugée en février 1822 par le second Conseil de guerre de la 4e division militaire siégeant à Tours. Les accusés étaient au nombre de onze: huit furent acquittés; trois furent condamnés à la peine de mort, le lieutenant Delon, chef du complot, contumace, et les deux maréchaux des logis Charles Coudert et Sirejean. Ils se pourvurent en révision, et dans l'intervalle qui sépara les deux jugements, les familles des condamnés essayèrent quelques démarches. Coudert fut le premier pour lequel on eut la pensée d'invoquer l'assistance de Mme Récamier. Dès le commencement de mars, M. Eugène Coudert, frère aîné du sous-officier compromis, se présenta à l'Abbaye-aux-Bois sans autre recommandation que le malheur de son frère Charles. Mme Récamier, émue de la plus sincère pitié, la fît partager à tous ses amis et usa de leur crédit pour obtenir en faveur du condamné l'indulgence du conseil de révision. Ces efforts furent couronnés de succès: le 18 avril, le conseil, cassant l'arrêt des premiers juges, condamna simplement Coudert à cinq ans de prison comme non révélateur. Souvenirs et Correspondance tirés des papiers de Mme Récamier, t. I, p. 373.—La note de Chateaubriand disant que Coudert «était compromis dans l'affaire de Bories» est inexacte. L'affaire de Bories est celle des Quatre sergents de la Rochelle, qui fut jugée par la Cour d'assises de la Seine au mois d'août 1822.[Retour au Texte Principal]
Note 393: Ces vers sont, en effet, de Chateaubriand, dans sa tragédie de Moïse, acte III, scène IV.[Retour au Texte Principal]
Note 394: Histoire des Salons de Paris. Tableaux et portraits du grand monde, sous Louis XVI, le Directoire, le Consulat et l'Empire, la Restauration et le règne de Louis-Philippe Ier, par la duchesse d'Abrantès, tome VII, 1838.[Retour au Texte Principal]
Note 395: Roger, ancien lieutenant (et non capitaine), avait pris part, avec le lieutenant-colonel Caron, au complot de Colmar. Le 23 février 1823, la Cour d'assises de la Moselle le condamna à mort. Sa peine fut commuée en celle de vingt ans de travaux forcés. Envoyé au bagne de Toulon, il obtint grâce entière, au bout de deux ans.[Retour au Texte Principal]
Note 396: Daniel Steibelt, pianiste et compositeur, né à Berlin en 1765, mort à Saint-Pétersbourg en 1823. Il vint en 1790 à Paris, où il balança le succès de Pleyel. Le 10 septembre 1793, en pleine Terreur, il fit représenter sur le Théâtre de l'Opéra-Comique national, avec un vif succès, Roméo et Juliette, «M. de Chateaubriand, dit M. de Marcellus, p. 328, partageait l'affection que nos grand'mères ont portée à l'habile pianiste, au point qu'il me fallut pour lui plaire chercher à Londres une romance de Steibelt, intitulée: «La plus belle des belles», et la lui faire entendre sur mon piano dans nos soirées de solitude. N'était-ce pas encore dans sa pensée un hommage à Mme Récamier?»[Retour au Texte Principal]
Note 397: Ci-dessus, p. 138.[Retour au Texte Principal]
Note 398: Ci-dessus, p. 145.[Retour au Texte Principal]
Note 399: Mme de Staël, qui s'écriait, en face du Léman: Oh! le ruisseau de la rue du Bac! n'a cependant jamais habité cette rue. Elle occupait, avant son exil, un hôtel de la rue de Grenelle-Saint-Germain, auprès de la rue du Bac. (Sainte-Beuve, Portraits de femmes.)[Retour au Texte Principal]
Note 400: Marie-Louis-Auguste de Martin du Tyrac, comte de Marcellus, député de 1815 à 1823, pair de France de 1823 à 1830. C'était le père de M. de Marcellus, l'auteur de Chateaubriand et son temps.[Retour au Texte Principal]
Note 401: Correspondance de Joseph de Maistre, édition de 1886, V. VI p. 108.[Retour au Texte Principal]
Note 402: Catalogue de la collection Bovet, séries V à VIII, 1884, p. 288 no 798, avec fac-similé; et Catalogue Et. Charavay, 20 décembre 1890, no 31.[Retour au Texte Principal]
Note 403: Vie de Madame Swetchine par le comte de Falloux, p. 212.[Retour au Texte Principal]
Note 404: Chateaubriand écrivait à son ami M. Frisell au mois de juillet 1817: «J'ai été bien inquiet, mon cher ami; je suis un peu calmé. Ma malade est bien faible pour le moment; aujourd'hui, il y a encore eu une crise... Mme de Chateaubriand vous dit de tendres choses, du fond de son lit, et moi je vous embrasse tendrement.» (Correspondant du 25 septembre 1897.)[Retour au Texte Principal]
Note 405: Voy. cette lettre de Bonald dans la Correspondance de J. de Maistre, t. VI, p. 319.[Retour au Texte Principal]
Note 406: Correspondance de J. de Maistre, t. VI, p. 112.[Retour au Texte Principal]
Note 407: Ibidem. t. VI, p. 109.[Retour au Texte Principal]
Note 408: M. Le Normant fils, imprimeur, rue de Seine, no 8, était l'éditeur et l'ami de Chateaubriand. Dans sa réponse, Joseph de Maistre écrivait: «Ce sera à M. Le Normant de diviser l'ouvrage comme il l'entendra. Le titre du 2me volume est mobile, il peut le placer où il voudra pour égaliser les volumes.»[Retour au Texte Principal]
Note 409: Ci-dessus, p. 152.[Retour au Texte Principal]
Note 410: On lit dans le Journal des Débats du 3 février 1819, sous la date de Paris, 2 février: «M. de Saint-Marcellin s'est battu en duel hier au soir, à cinq heures, hors la barrière de Clichy. Il a été atteint dangereusement d'un coup de pistolet dans le bas-ventre. Des paysans l'ont apporté à l'hôtel de M. de Fontanes.»—Dans son numéro du 7 février, le Journal des Débats signalait cette bizarre coïncidence: «Le jour et à l'instant même où M. de Saint Marcellin recevait le coup de la mort dans un combat singulier, commençait sur le théâtre de Nantes, la représentation d'un de ses plus jolis ouvrages dramatiques, les Oiseaux et les Chaperons, précédé du Coup d'épée de Saint-Foix et suivi du Duel.»[Retour au Texte Principal]
Note 411: Le Conservateur, t. II, p. 113.[Retour au Texte Principal]
Note 412: Ci-dessus, p. 225.[Retour au Texte Principal]
Note 413: Ci-dessus, p. 241.[Retour au Texte Principal]
Note 414: Politique de la Restauration, p. 58.[Retour au Texte Principal]
Note 415: Ci-dessus, p. 283.[Retour au Texte Principal]
Note 416: Comte de Marcellus, Politique de la Restauration en 1822 et 1823, p. 49. M. de Marcellus ajoute: «M. Delloye, l'éditeur, détruisit, m'a-t-il dit, tout ce qu'il avait déjà imprimé des deux volumes retranchés, il n'en garda qu'un seul exemplaire en feuilles, sur lequel il nota lui-même pour sa justification, de sa main et à la marge, les retranchements demandés, refusés ou consentis. Or, cet exemplaire, s'il existe encore, et si la frénésie des éditions princeps et des raretés bibliographiques se maintient, ne peut manquer d'exciter un jour une véritable curiosité.»[Retour au Texte Principal]
Note 417: Histoire du gouvernement parlementaire en France, tome VII, p. 218.—Voir aussi, sur le Congrès de Vérone et la guerre d'Espagne, le beau récit de M. Alfred Nettement, Histoire de la Restauration tome VI, livres XII, XIII et XIV.[Retour au Texte Principal]
Note 418: Marcellus, Politique de la Restauration, pages 123, 128, 169, 201.[Retour au Texte Principal]
Note 419: Études de morale et de littérature, par M. Saint-Marc Girardin, tome II.[Retour au Texte Principal]
Note 420: Mémoires de M. Guizot, t. I, p. 258.[Retour au Texte Principal]
Note 421: Politique de la Restauration, par M. de Marcellus, p. 274.[Retour au Texte Principal]
Note 422: Ci-dessus, p. 285.[Retour au Texte Principal]
Note 423: C'est le 6 juin—et non le 8—que Chateaubriand fut renvoyé du ministère.[Retour au Texte Principal]
Note 424: Souvenirs, t. II, p. 405.[Retour au Texte Principal]
Note 425: Congrès de Vérone, t. II, p. 389.[Retour au Texte Principal]
Note 426: Chateaubriand avait refusé de défendre à la Chambre des pairs le projet de loi sur la conversion de la rente, projet qui fut rejeté à la majorité de 120 voix contre 105.[Retour au Texte Principal]
Note 427: Cet extrait des carnets de M. de Villèle a été publié par Alfred Nettement, dans son Histoire de la Restauration, t. VI, p. 70.[Retour au Texte Principal]
Note 428: Ci-dessus, p. 330.[Retour au Texte Principal]
Note 429: Ci-dessus, p. 359[Retour au Texte Principal]
Note 430: Mémoires et Souvenirs du baron Hyde de Neuville, t. 111, p. 377.[Retour au Texte Principal]
Note 431: «Quoique irrité contre M. Hyde de Neuville, que son amitié pour Chateaubriand et la fougue de son caractère avaient jeté à la tête de la défection royaliste dans la Chambre, la vieille affection pour ce serviteur dévoué des mauvais jours prévalut dans l'esprit du Roi sur des mécontentements passagers; il l'appela à la place de M. de Chabrol au ministère de la marine. On ne pouvait conférer à des mains plus chevaleresques la dignité du pavillon de la France ni la sécurité de la couronne à un cœur plus fidèle.»—Lamartine, Histoire de la Restauration, tome VIII, page 128.[Retour au Texte Principal]
Note 432: Mémoires et Souvenirs du baron Hyde de Neuville, t. III, pages 377 à 395.[Retour au Texte Principal]
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René Chateaubriand
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providing it to you may choose to give you a second opportunity to
receive the work electronically in lieu of a refund. If the second copy
is also defective, you may demand a refund in writing without further
opportunities to fix the problem.
1.F.4. Except for the limited right of replacement or refund set forth
in paragraph 1.F.3, this work is provided to you 'AS-IS' WITH NO OTHER
WARRANTIES OF ANY KIND, EXPRESS OR IMPLIED, INCLUDING BUT NOT LIMITED TO
WARRANTIES OF MERCHANTIBILITY OR FITNESS FOR ANY PURPOSE.
1.F.5. Some states do not allow disclaimers of certain implied
warranties or the exclusion or limitation of certain types of damages.
If any disclaimer or limitation set forth in this agreement violates the
law of the state applicable to this agreement, the agreement shall be
interpreted to make the maximum disclaimer or limitation permitted by
the applicable state law. The invalidity or unenforceability of any
provision of this agreement shall not void the remaining provisions.
1.F.6. INDEMNITY - You agree to indemnify and hold the Foundation, the
trademark owner, any agent or employee of the Foundation, anyone
providing copies of Project Gutenberg-tm electronic works in accordance
with this agreement, and any volunteers associated with the production,
promotion and distribution of Project Gutenberg-tm electronic works,
harmless from all liability, costs and expenses, including legal fees,
that arise directly or indirectly from any of the following which you do
or cause to occur: (a) distribution of this or any Project Gutenberg-tm
work, (b) alteration, modification, or additions or deletions to any
Project Gutenberg-tm work, and (c) any Defect you cause.
Section 2. Information about the Mission of Project Gutenberg-tm
Project Gutenberg-tm is synonymous with the free distribution of
electronic works in formats readable by the widest variety of computers
including obsolete, old, middle-aged and new computers. It exists
because of the efforts of hundreds of volunteers and donations from
people in all walks of life.
Volunteers and financial support to provide volunteers with the
assistance they need, is critical to reaching Project Gutenberg-tm's
goals and ensuring that the Project Gutenberg-tm collection will
remain freely available for generations to come. In 2001, the Project
Gutenberg Literary Archive Foundation was created to provide a secure
and permanent future for Project Gutenberg-tm and future generations.
To learn more about the Project Gutenberg Literary Archive Foundation
and how your efforts and donations can help, see Sections 3 and 4
and the Foundation web page at http://www.pglaf.org.
Section 3. Information about the Project Gutenberg Literary Archive
Foundation
The Project Gutenberg Literary Archive Foundation is a non profit
501(c)(3) educational corporation organized under the laws of the
state of Mississippi and granted tax exempt status by the Internal
Revenue Service. The Foundation's EIN or federal tax identification
number is 64-6221541. Its 501(c)(3) letter is posted at
http://pglaf.org/fundraising. Contributions to the Project Gutenberg
Literary Archive Foundation are tax deductible to the full extent
permitted by U.S. federal laws and your state's laws.
The Foundation's principal office is located at 4557 Melan Dr. S.
Fairbanks, AK, 99712., but its volunteers and employees are scattered
throughout numerous locations. Its business office is located at
809 North 1500 West, Salt Lake City, UT 84116, (801) 596-1887, email
business@pglaf.org. Email contact links and up to date contact
information can be found at the Foundation's web site and official
page at http://pglaf.org
For additional contact information:
Dr. Gregory B. Newby
Chief Executive and Director
gbnewby@pglaf.org
Section 4. Information about Donations to the Project Gutenberg
Literary Archive Foundation
Project Gutenberg-tm depends upon and cannot survive without wide
spread public support and donations to carry out its mission of
increasing the number of public domain and licensed works that can be
freely distributed in machine readable form accessible by the widest
array of equipment including outdated equipment. Many small donations
($1 to $5,000) are particularly important to maintaining tax exempt
status with the IRS.
The Foundation is committed to complying with the laws regulating
charities and charitable donations in all 50 states of the United
States. Compliance requirements are not uniform and it takes a
considerable effort, much paperwork and many fees to meet and keep up
with these requirements. We do not solicit donations in locations
where we have not received written confirmation of compliance. To
SEND DONATIONS or determine the status of compliance for any
particular state visit http://pglaf.org
While we cannot and do not solicit contributions from states where we
have not met the solicitation requirements, we know of no prohibition
against accepting unsolicited donations from donors in such states who
approach us with offers to donate.
International donations are gratefully accepted, but we cannot make
any statements concerning tax treatment of donations received from
outside the United States. U.S. laws alone swamp our small staff.
Please check the Project Gutenberg Web pages for current donation
methods and addresses. Donations are accepted in a number of other
ways including including checks, online payments and credit card
donations. To donate, please visit: http://pglaf.org/donate
Section 5. General Information About Project Gutenberg-tm electronic
works.
Professor Michael S. Hart is the originator of the Project Gutenberg-tm
concept of a library of electronic works that could be freely shared
with anyone. For thirty years, he produced and distributed Project
Gutenberg-tm eBooks with only a loose network of volunteer support.
Project Gutenberg-tm eBooks are often created from several printed
editions, all of which are confirmed as Public Domain in the U.S.
unless a copyright notice is included. Thus, we do not necessarily
keep eBooks in compliance with any particular paper edition.
Most people start at our Web site which has the main PG search facility:
http://www.gutenberg.net
This Web site includes information about Project Gutenberg-tm,
including how to make donations to the Project Gutenberg Literary
Archive Foundation, how to help produce our new eBooks, and how to
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