{1} Ed. 2011 : Chiffonnier
{2} Chapitre intitulé “A la recherche de mes prophètes”, reproduit dans les Documents ci-après.
{3} Tous les propos de Léo Malet sont extraits d’une lettre adressée à F. Lacassin le 8 octobre 1985
{4} Voir ce chapitre dans les documents ci-après
{5} Ed. 2011 : Bonne
{6} L’ouvrier cordonnier Jean-Jacques Liabeuf (1886-1910) restera un des criminels les plus étonnants du début de ce siècle. Un sentiment particulier de l’honneur, un sens quasi sacré de la justice le conduisirent à sa perte. Condamné en août 1909 à trois mois de prison, cent francs d’amende et cinq ans d’interdiction de séjour pour proxénétisme alors qu’il était, semble-t-il, innocent, il jura de se venger des agents des mœurs qui l’avaient arrêté. Le .9 janvier 1910, bravant l’interdiction de séjour, il se pavana rue Aubry-le-Boucher, où il était connu de tout le monde, attirant volontairement l’attention des policiers de service dans le quartier. Ceux-ci, reconnaissant en lui un interdit de séjour, voulurent l’appréhender. Mal leur en prit. Ils se meurtrirent douloureusement les mains sur les brassards hérissés de pointes d’acier que Liabeuf s’était fixés aux avant-bras et aux biceps, et qu’une pèlerine dissimulait aux regards. Au cours de la rixe (la “ boucherie ” de la rue Aubry-le-Boucher) qui suivit, Liabeuf, à coups de couteau et de revolver, tua un agent et en blessa six autres. Aux Assises, il déclara : “ J’ai été condamné comme souteneur, mais je ne suis pas un souteneur. J’ai été, à la suite de cette condamnation, interdit de séjour. Eh bien, à cette peine infamante, je préfère la guillotine. ” Condamné à mort, il accueillit le verdict par ces mots : “ Si vous m’avez condamné, c’est comme assassin et non comme souteneur. Devant la Veuve et jusqu’à la dernière goutte de mon sang, je protesterai de mon innocence. ” Son exécution, le 30 juin 1910, donna lieu à de puissantes manifestations ouvrières. Cependant qu’il montait à l’échafaud, service d’ordre et manifestants se battirent rue Broca, faubourg Saint-Jacques et jusqu’à la place Denfert-Rochereau, aux cris, mille fois répétés par les manifestants, de “ Vive Liabeuf ”. Celui-ci, indifférent à tout ce vacarme, poursuivant son idée fixe, mourut en criant : “ Je ne suis pas un souteneur. ”
{7}Ed. 2011 : Escroquerie aux assurances maladies.
{8} Ed. 2011 : Cordonnier
{9} Ed. 2011 : Cul
{10} Ed. 2011 : Grosse
{11} Ed. 2011 : Gitans
{12} Ed. 2011 : Litre
{13} Ed. 2011 : Eprouver une vive contrariété
{14} Ed. 2011 : Vin
{15} Ed. 2011 : Bandit qui assassine pour voler (www.cnrtl.fr)