CHAPITRE IV

 

Lewis Barrett, qui, autrefois, avait conduit des bolides à des allures vertigineuses, et qui maintenant, possédait sept voitures, pilotait une conduite intérieure de valeur moyenne à une allure également moyenne.

— J’aime bien me faire trimbaler par toi, Lewis, remarqua Joe Appelgate. Mais je ne peux m’empêcher de songer au temps où tu ne prenais jamais un virage autrement que sur deux roues.

Lewis tendit le bras par la fenêtre ouverte, bien que la chaussée fût déserte devant lui et derrière lui, ralentit au croisement et déclara :

— Je ne suis tranquille en bagnole que quand c’est moi qui conduis, Joe. J’ai bien réfléchi et je me suis dit que si le code de la route a été mis au point, c’est pas pour les chiens, – alors, je le respecte. Et je fais gaffe aux mecs qui n’ont pas les mêmes idées que moi sur la question.

Joe Appelgate gloussa de satisfaction. Son ventre en forme de pastèque tressauta en cadence et sa poitrine plate fut vaguement soulevée par un souffle poussif de sédentaire.

— Tu ne m’en voudras pas, Lewis, dit-il, mais chaque fois que je te regarde, tu m’en bouches une surface. T’es plus le même. Tu te souviens du temps où tu ne pouvais circuler sans emporter au moins un litre de gnôle dans ta ceinture ? Fallait toujours que le champignon soit enfoncé jusqu’au sol… T’étais toujours à deux doigts de recevoir un pruneau, ou de te faire embarquer en taule, ou de choper une biture de tous les tonnerres ! Et quand tu ne t’étais pas bagarré la veille, on pouvait s’attendre au coup dur pour le lendemain. Ah ! misère !

Lewis eut un large sourire et accéléra avec prudence, en gardant soigneusement sa droite.

— Tais-toi, menteur ! dit-il. Maintenant, Joe, je ne suis plus qu’un vieux jobard. Je roule peinard, à la papa. Merde alors ! À quoi ça sert de faire le con ? C’est trop bête de risquer sa vie.

Il quitta la grand-route pour s’engager dans l’allée des Marronniers, et s’arrêta bientôt le long du trottoir.

— Qu’est-ce qu’on fait ? demanda Joe Appelgate.

— Qu’est-ce que tu dirais, si j’aménageais ici le terrain pour les mômes ? Fit Lewis avec un large sourire.

Le visage de Joe Appelgate refléta la surprise d’abord, puis l’amusement. Il dit :

— Ce serait épatant, mais si je ne me trompe, ça fait partie de la propriété Sellers… C’est à eux le terrain, depuis Elm Street jusqu’ici.

— Non, ici c’est à moi, répliqua Lewis, en laissant reposer ses grandes mains sur le volant et en voûtant ses puissantes épaules. Mon terrain commence aussi à Elm Street – c’est une bande qui longe la rue, puis tourne vers le nord, c’est-à-dire vers ici, formant une sorte de « L ». J’ai trente-deux hectares qui encadrent les vingt-cinq hectares des Sellers. Ils râlaient drôlement quand j’ai acheté ça.

Il émit un gloussement satisfait, suivi d’un rot et Joe Appelgate sourit en hochant la tête, ce qui mit en mouvement son ruban de pince-nez et ses fils acoustiques.

— C’est une idée amusante, mais difficilement réalisable, fit-il observer. Ils seront fous, les Sellers si tu installais un terrain de jeux juste sur leur » arrières.

— Avec piscine, manège de chevaux de bois terrain de base-ball et de foot ! compléta Lewis.

— Tu n’auras jamais l’accord du conseil municipal. Sellers y mettra bon ordre.

Une limousine apparut dans l’allée des Marronniers. Sur sa carrosserie noire et impeccablement astiquée, sur ses vitres limpides et ses nickels, le soleil allumait des éclairs éblouissants. Elle dépassa les deux hommes dans un froufrou discret de caoutchouc gonflé. Au volant, Mike exhibait un chapeau de feutre gris et un complet également gris et admirablement coupé. Il y avait deux passagères sur la banquette arrière, l’une mûre, l’autre jeune et jolie. La plus âgée avait un port de tête guindé, comme noué par un torticolis pernicieux. La plus jeune souriait et agitait la main.

Lewis hocha la tête et remarqua :

— J’aurais envie d’installer mon parc d’attractions ici, rien que pour voir la gueule de la mère Sellers, on dirait toujours qu’elle est sur le point de pondre un œuf, – un œuf qui ne vient jamais. Seulement voilà, si je fais ça, Margaret va avoir une attaque. Faut dire que c’est pour elle que je me donne tout ce mal. Après la naissance de Dan, les toubibs ont dit qu’on pourrait plus avoir d’autres mômes. Alors maintenant, elle aura ce parc, et elle pourra y amener tous les gosses du coin, si ça lui chante.

— Dis donc, Lewis, à propos de mômes en général, et de Danny en particulier, qu’est-ce que je dois faire ? Tu sais que Danny a conçu le projet d’aller voir des gangsters. Des tueurs, a-t-il même précisé ! Tu veux que je lui goupille une mise en scène, avec de faux mauvais garçons ?

— Plus souvent ! répliqua Lewis Barrett. Il est pas tombé sur la tête, le gars Danny ! Et s’il se rend compte qu’on a cherché à le repasser avec de faux gangsters, il n’aura plus confiance en moi. J’ai peut-être pas toujours mené une vie exemplaire, mais j’ai jamais été partisan d’arranger le monde.

— À ton avis, quels sont les types qu’on pourrait lui faire connaître ?

— Qu’est-ce qu’il y a comme bandes, ces temps-ci ? demanda Lewis Barrett. Je suis plus du tout dans la course, moi, à part les trucs qu’on lit dans les journaux.

— Y a George-la-Vadrouille Haggerty, expliqua Joe Appelgate. Il contrôle le secteur nord. Et puis y a Louie Luto, dit « la Moulure », qui se tient dans le secteur sud, comme toi, dans le temps, mais lui, c’est sur la rive gauche.

— Oui, j’ai vu leurs noms dans les canards, dit Lewis. C’est-y des vrais truands, comme ceux que j’ai connus, ou alors des mecs qui ont plus grand-chose dans le ventre – comme tout le monde, aujourd’hui, dans ce sacré patelin ?

— Oh moi, je dirais qu’ils sont encore méchants, protesta Joe Appelgate. George Haggerty, par exemple, on l’appelle « la Vadrouille », parce qu’il a emmené plein de mecs faire une virée dans sa bagnole – à la mode de l’ancien temps – de ces virées d’où l’on ne revient pas. Et Louie Luto a gagné le surnom de « la Moulure », à cause de toutes ses victimes qu’il a fait enchâsser dans du ciment pour les balancer ensuite à la flotte.

— C’est assez pittoresque, tout ça, admit Lewis Barrett. Mais je parie qu’au fond, ils ont pas changé depuis le temps, une bande d’enflés qui traînent dans les bars, à écluser et à jaspiner, et qui, en dehors du milieu, ne feraient pas de mal à une mouche, tant que la mouche sait garder son nez propre.

— C’est ça même, opina Joe Appelgate.

— Si tu le présentes comme il faut, Joe, moi je n’ai pas d’objections à faire, il peut aller les relancer dans leurs quartiers généraux, tant que ça lui plaira. Moi, pendant un temps, je n’ai pas connu d’autre existence et, à ma connaissance, jamais un journaliste ou un copain ne s’est fait amocher dans le monde de la pègre ; ils lui auraient pas touché un cheveu sur la tête… sauf dans les cas, évidemment, où, par pur hasard, le monde de la pègre ramassait une biture. Mais même alors, ça n’a jamais été grave.

— Faut avouer qu’on ne risquait pas grand-chose, enchérit Joe Appelgate. Lui, Danny, il voudrait que je le présente comme mon neveu, écrivain de son métier, et qui médite de faire une pièce.

Lewis eut un nouveau sourire qui n’était qu’une détente automatique des lèvres, et dit :

— Demande donc à tes gangsters de lui raconter quelques histoires bien corsées, Joe. Sinon, il en aura vite marre des gens du milieu, et il ira s’imaginer qu’on s’est foutu de lui. Tu devrais te démerder aussi pour lui trouver une chambre du côté du métro aérien, quelque chose de bien crado. Là, il est sûr de faire connaissance avec les puces et les punaises. Et ça va le faire revenir presto à la maison, auprès de sa maman.

Joe Appelgate éclata de rire :

— Si c’est ça, il trouverait aussi bien au Waldorf, mais je vois ce qu’il lui faut. En somme, il cherche de la couleur locale…

Avec un grognement, Lewis remit en marche le moteur :

— Faut que je te montre un autre coin, Joe, un terrain près de Knob Hill…

Il ajouta d’une voix rêveuse :

— Moi, je croyais que c’en était fini, des gangsters. Dans le temps, je ne voyais que ça, mais depuis que je me suis rangé des voitures, je m’étais imaginé que tout le monde en avait fait autant. On n’en parle plus beaucoup dans les journaux.

— C’est les comptes rendus de la guerre et la grande information qui prennent toute la place – la politique intérieure aussi, et tout ce qui s’ensuit, expliqua Joe Appelgate.

— J’ai prévenu le môme de garder son nez propre, déclara Lewis.

— Mais tu ne m’as pas dit laquelle des deux bandes je dois contacter ?

— Qu’est-ce que ça peut faire ? Répliqua Lewis. C’est à toi de décider. Y a pas un mec à qui je confierais Danny plus volontiers qu’à toi. Tu connais toutes les combines, Joe. Bien sûr, tu pourrais faire garder le gosse à l’œil, en douce…

— J’y ai déjà pensé aussi, dit Joe Appelgate. Danny, évidemment, est impatient de commencer ses prospections et j’ai idée que le moment est bien choisi : dans le monde de la pègre, c’est le calme plat. Je vais le présenter à Luto-la-Moulure. Je le connais mieux et son secteur est moins éloigné.

 

*

À la même seconde, dans Manhattan, le jeune Ernest Good, qui était venu à la métropole pour faire carrière dans la publicité commerciale, disait à sa femme :

— J’ai cru entendre des coups de feu, dans la Huitième Avenue, Mabel…

— Ça doit être les échappements, répliqua Mabel Good.

Ernest se leva, abandonnant son déjeuner servi sur la table de bridge et s’approcha de la fenêtre. Il était mince, propret, grisonnant avant l’âge, et ses yeux, grands, gris et un peu saillants, semblaient légèrement congestionnés. Ils saillaient, d’ailleurs, beaucoup plus que d’habitude, lorsqu’il se détourna de la fenêtre pour crier :

— On se bat dans la rue ! Ils tirent ! Y a déjà trois morts… quatre, cinq !… Mabel ! C’est une bataille rangée ! En pleine rue ! En plein jour !

Il trépignait d’émotion et criait de plus belle :

— En voilà un autre qui titube ! Mais qu’est-ce qu’elle fait, la police ? Regarde ! Regarde !

Mabel à son tour s’approcha de la fenêtre, allongea le cou et baissa son regard vers la rue, quatre étages plus bas. Les piétons et les voitures avaient reflué, dégageant une large tranche de chaussée. Dans cette arène de fortune, des personnages braquaient des revolvers les uns sur les autres et pétaradaient à qui mieux mieux. Une demi-douzaine d’individus jonchaient trottoirs et chaussée, imitant des ballots de vieux chiffons.

Une sirène miaula dans une rue proche et un sifflet de police retentit. Les forces en présence, bien que toujours agissantes, s’égaillèrent comme des lapins et commencèrent à déserter le terrain. Ne restèrent sur l’asphalte où elles étaient tombées que les entités physiques des ci-devant combattants. Quant à leurs âmes immortelles, Ernest et Mabel ne surent pas les suivre dans leur fuite vers l’au-delà.

— Mais ils se sont battus vraiment, on dirait ! s’exclama Mabel, étonnée. Et au milieu de la rue, encore ! Qu’est-ce qu’ils ont, ces gens ? Ils sont morts ?

— Battus vraiment ! répéta Ernest d’une voix suraiguë. Qu’est-ce que tu croyais, toi ? Je vais immédiatement téléphoner aux journaux. Ça se paie, une information comme celle-là. Une bataille rangée sur la voie publique et avec toute la circulation qu’il y a !

— Eh bien ! si c’est ça, New York, je regrette d’avoir quitté Sioux Falls, déclara Mabel.

Mais Ernest s’affairait déjà avec les annuaires, près du téléphone. Il finit par composer un numéro.

Tandis que son mari parlait dans l’appareil, Mabel débarrassait la table. Les morts et les blessés allaient être pris en charge par qui de droit, mais les assiettes sales, personne, à part elle, n’allait en assumer le nettoyage.

— Tu seras en retard à ton bureau, Ernest, cria-t-elle du fond de sa cuisine. Elle réfléchissait déjà au dîner. Ernest était si difficile. Il boudait toujours les plats tout faits et réchauffés.

« Si seulement il consentait à manger des haricots en conserve, soupirait-elle, ou de la morue à la crème, qu’on vend toute préparée dans les boutiques de spécialités, ou de la viande en gelée, ou des saucisses de Francfort… »

Une demi-douzaine de saucisses exécutèrent dans sa tête un petit ballet gracieux, puis s’inclinèrent, avec de bons sourires, sur une litière doucement fumante de choucroute. La mort violente fait partie intégrante de notre monde – même les saucisses avaient, tout récemment encore, été dotées de queues et douées de voix couinantes, elles avaient manifesté leurs appétits, marqué leurs préférences et fait preuve même d’un certain égoïsme, pour achever maintenant leur carrière, broyées et malaxées par les rouages d’une machine à hacher… mais les gens doivent manger pour survivre et, de plus, Mabel ne dédaignait pas les petites économies, qui lui permettaient d’acheter des bas, des chapeaux et même, parfois, une robe neuve.

Ernest apparut sur le seuil, l’air hagard.

— C’est le comble ! déclara-t-il.

— Qu’est-ce qui est le comble ? demanda Mabel.

— Les journaux s’en fichent. J’ai appelé le Times et le Herald Tribune et le Journal. On m’a répondu qu’ils avaient des informateurs attitrés pour les faits divers de second ordre. Je leur ai expliqué qu’il y a eu une bataille rangée en pleine rue et que j’en étais le témoin oculaire. Mais ça ne les a pas impressionnés.

« En fin de compte, un type du Journal m’a dit :” Vous ne savez peut-être pas qu’on est en guerre et qu’il y a des nouvelles d’ordre international qui priment sur les histoires de chiens écrasés ?” Là-dessus, je lui ai expliqué qu’on est bien obligés de vivre et que ça ne facilite pas les choses quand des particuliers viennent se battre à coups de revolver sous vos propres fenêtres. Il a rigolé et il a répondu :” Si vous voulez mon avis, ce n’est rien qu’un petit règlement de comptes entre gangsters, où seuls ont été amochés les intéressés. Ou alors une escarmouche entre casseurs et inspecteurs de la brigade volante, ou encore la bande de Haggerty-la-Vadrouille qui s’est expliquée avec celle de Luto-la-Moulure. Ces gars-là tirent toujours à vue et ils nourrissent les uns envers les autres des sentiments très peu chaleureux.” »

Quand son mari eut terminé son exposé, Mabel intervint :

— Je me demande si tu consentirais à manger des saucisses de Francfort pour dîner ?

Pendant que se discutait le menu du ménage

Good, les corps des défunts gangsters furent chargés dans une ambulance et les policiers, habillés, ou en bourgeois, entreprirent les habituels interrogatoires des survivants.

L’inspecteur Jimmy Cannon sourit à l’inspecteur Marty Kurz :

— Ils ont remis ça, les mecs à Haggerty et à Luto. Ce coup-ci, y a Gutty Solomon et Dopey Dinty Sullivan qui manqueront à l’appel, et encore trois autres. Au fond, tant qu’ils trouveront du plaisir à s’entre-tuer, je ne vois pas pourquoi on les en empêcherait…

Deux heures plus tard, Louie Luto, dit « la Moulure », qui se prélassait au café « Sam Tom’s », dans Grand Street, fut appelé au téléphone. « La Moulure », dont les cheveux, les yeux et le teint étaient également sombres, portait des vêtements somptueux – entre autres, une chemise de soie, une cravate à cinq dollars cinquante, un panama à deux cents dollars et des chaussures de grand bottier, à quarante-cinq dollars la paire.

— Tiens, salut, mon vieux Joe ! dit-il dans le récepteur à l’adresse de Joe Appelgate. Alors ta vie amoureuse, ça va toujours ?

Il écouta la réponse, sourit et déclara :

— Ici c’est peinard comme tout. On se croirait au Paradis, et un dimanche encore !

Il prêta l’oreille, sourit en exhibant au bénéfice de l’appareil téléphonique une denture superbe, et dit :

— Il veut écrire une pièce sur les truands, ton neveu ? Ben oui… je connais quelques mecs qui, sur les fiches des flics, sont catalogués « gangsters ». Moi, forcément, je ne suis pas qualifié pour juger… Mais bien sûr !… C’est rien du tout, Joe. Alors, ça va toujours à Jersey ?… Moi aussi, je songe à m’installer à la campagne. La ville, ça vous esquinte les nerfs…

« La Moulure » écouta encore la voix lointaine, éclata de rire et répondit :

— Je comprends très bien. Il veut se documenter à la source. On va lui goupiller ça au poil, Joe… Si ça peut te faire plaisir, c’est parfait… Mais non, pas le moins du monde… Salut, Joe.

« La Moulure » replaça le récepteur et s’en retourna à sa table d’angle, au fond de la salle. La porte de la rue s’ouvrit et un jeune homme trapu, au crâne rasé, aux yeux louches et pâles et au nez aigu pénétra dans la salle après avoir repoussé le panneau de treillis. Lorsque le nouvel arrivant eut atteint la table de « La Moulure », celui-ci articula :

— Eh bien ?

— Tous morts, récita le jeune homme. Trois de chez nous et deux de chez « la Vadrouille ».

— Enfin, comme ça, ils ne risquent plus d’être tabassés à mort par les cognes, conclut « la Moulure » avec philosophie. Tout compte fait, ils y gagnent peut-être.

 

*

 

Au même moment, du fond de la chambre à coucher, Mme Good interpellait M. Good :

— Mais qu’est-ce que tu fabriques, Ernest ? Tu devrais être couché depuis longtemps !

— J’écris aux journaux, au district attorney et au gouverneur de l’État, vociféra Ernest de la salle à manger.

— Il ne manquait plus que ça ! hurla sa femme. Qu’est-ce que tu leur mets ?

— Tout le monde, y compris toi, semble trouver normal que des malfaiteurs s’entr’assassinent sur la voie publique, mais moi, je ne marche pas, figure-toi. Je suis peut-être fou à lier, mais j’ai plutôt l’impression que c’est les autorités en place qu’auraient besoin d’être secouées. Je vais voir ce qu’on peut faire à ce sujet.

— Et voilà ! soupira Mme Good en ouvrant le lit, vraiment la bière ne lui réussit pas, le soir. Mais tant qu’à faire, j’aime mieux qu’il s’en prenne à la presse et au district attorney qu’à moi.