VOYAGE DE NOCES
IMPRESSIONS DE CATHERINE ET DE SERGE, NOUVEAUX MARIÉS, D’APRÈS
DIVERS DOCUMENTS.
Sur le quai de la gare Serge a déploré la foule.
Il a eu du mal à éveiller ce concierge ; laquais à chasser.
Kate laissera quand même bon souvenir.
Propre et bien astiquée, Saverne a l’air d’un jeu d’enfant.
Catherine apprend à pêcher au canal de Malines.
Il pleut sans arrêt ; débarqué au milieu des flaques.
Toute heureuse de m’abriter sous le Jacquemart. Kate.
Catherine rue de la Paix, je l’ai quittée à la Bourse. Serge.
Suis seul à prendre mon thé au milieu des piétons.
Voilà la pire des manies. Il sait pourtant combien mon temps est compté. Kate.
Hôtel Bettine. – Serge se gratte toute la nuit. Y aurait-il à Paris de vraies puces ?
Je me débats contre Catherine qui voudrait me sucer la pomme.
Descente entre deux taillis. (Carte aux parents.)
Saint-Cloud. Elle est à peindre. (Carte de Serge.)
Kate m’a fait décapoter en traversant Loches, résultat : glacé jusqu’au Mans.
Cet aller et retour du Mans m’a irrité la glotte. Quelle chaleur ! plus rien dans les sources, la Beauce m’étouffe. Kate.
Il est marrant avec ses grosses lunettes au goût de la Baule. Kate.
Arrêt forcé : panne à Vichy.Valve à fumée. Serge.
Assez vu d’Agen. Soustons est rayé.
Franchissons ce soir Pyrénées. Serge.
Ça serait trop drôle s’il en perdait sa belle mine ; ce qu’il lui faudrait c’est un mot de vous. Kate.
Depuis que je l’ai formée, elle s’habitue à faire ses malles. Serge.
Très endetté à force de bambocher, je perds comme un vrai Vénitien.
J’avais toujours rêvé de dîner sur le Pô avec une petite môme amie du baiser.
Il faut partir. Kate devient folle de la messe.
Après ma bonne trempette, je vais me coucher en pensant à toi. (Lettre de Kate à une amie.)
Quel bain ! (Serge) et quel site (Kate).
Serge encore en veine ! Comment peut-on se passer de ses bonnes parties de roulette ? Kate.
Sommes en russes pour aller aux fêtes. Verrons aussi Chaliapine.
Un peu souffrants tous les deux : Kate avait mal aux reins en revenant du ciné. Moi-même à l’instar j’avais mal aux dents ! Serge.
Comme tout jeune marié, je me plais à Bandol.
Enfin seuls ! Cabine treize. Je descends au quai pour quelques minutes.
Je connais déjà Lamoune aussi bien qu’Oran. Kate.
Reçu mots croisés, à voir colonne déchirée, je suppose que grille est fausse.
Catherine engraissée, très en beauté. Serge.
Hélas, je gonfle et deviens rousse. Kate.
Kate bonnasse, laissant faire.
Mon tendre époux se frottant le minois entre deux chamelles. Kate.
Fait voir Kate au toubib, même au potard.
Je vais la gâter Catherinette, elle est toute ma vie.
La population normale est bien difficile à classer. Serge.
Empoisonné par grives de Beyrouth, je ne l’ai dit qu’aux parents. Serge.
J’ai peur que les prochaines tempêtes me demandent bien du cran.
Bon souvenir de nous deux.
J’aurais voulu l’envoyer en mer, mais avec ces roulis qui battent les vôtres !
Catherine lassée. Sommes rentrés en pousse dîner à bord. Soupe de rossignols, canetons à la russe, et bien entendu, poire à la fine…
Deux thés sans couleur.
À peine dans la baie, il a fallu que je rende. Serge.
Vraiment, ce Gandhi abuse du blanc.
Visite à Gondar, elle est moulue.
Je rapporte un beau canari des Pouilles. Serge.
Et moi, une belle nichée de pinsons.Kate.
De la cime, Kate caressait le poney.
Il m’esquinte, ce maquis, avec ses crêtes de rocs. Kate.
Serons Marseille dimanche. Trouverez car au dock six.
Laissez repas au chaud. Serge.
Tempête. Kate apeurée, verte, et gesticule méconnaissable. Je gémis sans pouvoir lutter. Serge.