UN MANIAQUE ARRÊTÉ A CARROS
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raisons inconnues, perdu la tête au point de se livrer sous les yeux de tous, à des exhibitions qualifiables d’attentat à la pudeur.
Une fuite rocambolesque :
La police ayant été immédiatement appelée sur les lieux, entreprit de poursuivre le déséquilibré qui avait réussi à s’échapper. La police s’employa à des recherches dans les hauts quartiers de la ville ; ce n’est qu’en fin de soirée, vers 22 h. 30, que la présence de l’individu fut signalée dans une École Maternelle du Quartier de Carros, où il avait réussi à s’introduire en escaladant le mur de protection. Le jeune homme se barricada alors dans une des salles de l’École désertée, et répondit aux sommations par des menaces de suicide. La police dut faire usage de grenades lacrymogènes pour le déloger. Quelques instants plus tard, le maniaque se rendait aux forces de l’ordre. Il était porteur d’une arme blanche, un couteau de cuisine.
Transfert à l’hôpital psychiatrique.
En attendant d’être déféré au Parquet peur répondre de diverses accusations, le jeune homme, fils d’une famille honorablement connue dans la ville, devra subir un examen psychiatrique. Il semble déjà qu’il ait agit sous l’empire d’une crise de folie soudaine. Si le docteur Pauvert, psychiatre de l’Institut Pasteur, diagnostique des troubles mentaux, le jeune homme sera interné à la clinique psychiatrique sans répondre des accusations. Au cas contraire, il sera poursuivi sur deux chefs d’accusation : violation de domicile avec vagabondage et attentat à la pudeur. Me Gonardi serait son avocat. D’autre part, la police communique : toutes personnes ayant, ou croyant avoir eu dommages dus à l’inculpé sont priées de bien vouloir se présenter instamment au commissariat, où il sera fait état de leurs plaintes.
En dernière minute, le jeune déséquilibré aurait fait des aveux fantaisistes, selon lesquels il aurait été plusieurs fois à l’origine d’incendies dans la région. Le malade mental aurait répété à de nombreuses reprises : « Je suis un pyromane, je suis un pyromane ». Pour l’instant, il semble plutôt s’agir d’un genre d’amnésie. La police a néanmoins enregistré deux nouvelles plaintes tôt dans la matinée. M. L... a porté plainte contre le prévenu pour violation de domicile et détériorations diverses, et Mlle M…, pour attentat aux mœurs. L’inculpé sera transféré à midi au centre de l’hôpital psychiatrique pour raison d’examens.
ÉNIGME EN CORSE (suite de la page 1)
Deux cadavres, celui d’un homme et d’une femme, ont été découverts hier matin sur la plage d’Anghione, station balnéaire sur la côte orientale corse, non loin de Bastia.
Mystérieuse affaire vraiment que cette macabre découverte.
Il était environ 7 heures du matin, le domaine d’Anghione, où de nombreux estivants gouttent clamement des vacances au bord de la mer, s’éveillait doucement, quand deux pécheurs amateurs accoururent au bureau de la direction de cet établissement pour signaler que le cadavre d’une femme flottait à environ 300 mètres de la grève. Quelques minutes après, la gendarmerie de Moriani arrivait sur les lieux. Le cadavre en question venait à peine d’être retiré de l’eau que le lieutenant de la compagnie de gendarmes était averti par téléphone qu’un autre cadavre venait d’être découvert par un baigneur, à 3 km plus au nord, sur la plage de Pinarello.
PREMIÈRES CONSTATATIONS
Les deux cadavres, cela se sut immédiatement, étaient ceux d’un couple allemand arrivé au domaine d’Anghione le 28 juin dernier, et qui devait quitter la Corse hier. L’homme était âgé dune cinquantaine d’années, la femme avait 42 ans, tous deux étaient employés de bureau à Hambourg. Les deux corps portaient des vêtements et aucun des deux ne portait de traces de balles. Seul, l’homme avait sur le front un