XVIe SIÈCLE

Catharina van HEMESSEN

c. 1528 – c. 1587

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Figure 1.

Catharina van Hemessen est née à Anvers vers 1528(1). Fille du peintre flamand maniériste de la Renaissance Jan Sanders van Hemessen (c. 1500– c. 1563), Catharina apprend à peindre dans l’atelier de son père. Elle reste avec lui sans doute jusqu'à l’âge de vingt ans, et il est vraisemblable que cette dernière contribue alors au travail de celui-ci, dans l’avancement et la finition de certaines de ses commandes.

Elle exécute, entre 1540 et 1550, nombre de portraits de petits formats d’hommes et de femmes fortunés. Ceux-ci sont caractérisés par leur réalisme, le sujet posant assis et en buste, devant un fond monochrome et sombre.

Vers 1540, Catharina obtient le soutien de l’une de ses plus grandes admiratrices, Marie de Hongrie (1505-1558), sœur de l’empereur Charles Quint (1500-1558), archiduchesse d’Autriche, princesse d’Espagne, reine de Bohême et de Hongrie qui l’introduit à la cour de Bruxelles. Marie de Hongrie est passionnée d’art et aime à suivre en personne l’évolution d’un travail. Son goût pour l’art la conduit à effectuer de nombreuses commandes pour son propre compte ou celui de sa famille.

En 1548, Catharina a vingt ans quand elle est admise dans la corporation de la Guilde de Saint-Luc à Anvers. Au sein de celle ci, au fil des ans, sa position va évoluer allant jusqu’à devenir le professeur de trois élèves masculins.

Nous sommes en 1554, Catharina a vingt-six ans, quand elle épouse à Anvers Chrétien de Morien, organiste de la cathédrale Notre-Dame et musicien au service de Marie de Hongrie, alors régente des Pays-Bas.

Deux ans plus tard, Marie de Hongrie demande au couple de la rejoindre en Espagne. En effet Marie, à la suite de l’abdication de son frère Charles Quint, renonce à son tour à la régence des Pays-Bas, afin de pouvoir rejoindre ce dernier en Espagne. C'est à cette même époque, que Marie va devenir son mécène, avant de décéder en 1558. À sa mort, elle laisse à Catharina une rente à vie, ce qui va permettre aux époux de vivre sans soucis financier. Dès lors, Catharina et son mari, quittent l’Espagne pour rentrer à Anvers.

Aux Pays-Bas, son mari entre, en 1561, au service de la Confrérie de Notre-Dame à St-Hertogenbosch, dans le sud du pays. Puis, en 1565, le couple déménage sans laisser de trace.

On retrouve une trace de son existence, en 1567, lorsque Catharina est mentionnée par l’écrivain et marchand italien Lodovico Guicciardini (1521-1589) dans son ouvrage sur les Pays-Bas : Descrittione di tutti i Paesi Bassi altrimenti detti Germania inferiore(2), comme une femme d’exception dans l’art. Il précise qu’elle est encore en vie.

Catharina van Hemessen, meurt après 1587, à Anvers, à environ soixante ans.