CHAPITRE XI
AUX POSTES DE COMBATS ?
Les coins de l’énorme bouche d’Aruk s’abaissèrent. Plissant ses yeux globuleux, il regarda le rapport affiché sur sa console. Avant, il se délectait des chiffres et des tableaux : il aimait étudier les rapports trimestriels, semestriels et annuels, les comptes d’exploitations de Ylesia, les prospects des nouvelles compagnies, le bilan et les nouvelles de l’empire financier du kajidic Besadii.
Mais depuis un certain temps, il lui était plus difficile de se concentrer.
Aruk tendit la main vers une des grenouilles nala envoyées par Teroenza. Le t’landa Til avait été fidèle à sa promesse : faire parvenir les grenouilles les plus fraîches et les plus grasses à son seigneur hutt.
Ouvrant sa bouche démesurée, Aruk y jeta la petite créature terrifiée, puis l’enroula autour de sa langue, savourant ses mouvements paniqués une longue minute avant de l’avaler.
Délicieux…, pensa-t-il avec un soupir d’aise.
Le Hutt baissa les yeux vers sa console. Les rapports pouvaient attendre. Il allait faire une petite sieste, même s’il savait que ce n’était guère sérieux. Son médecin et ses droïds insistaient pour qu’il fasse de l’exercice. Ils le réprimandaient quand, à la fin de la journée, il n’avait pas consenti l’effort de descendre de son traîneau pour ramper par ses propres moyens. Ils s’agitaient à chaque fois qu’Aruk mangeait trop richement ou qu’il fumait son hookah, sous prétexte qu’il mettait en danger son système cardio-vasculaire.
Ils avaient raison, Aruk le savait ; il voyait s’assombrir les plaques vertes de sa peau.
Mais il était vieux, et à son âge, il aurait aimé pouvoir faire ce qu’il voulait : fumer, manger, se passer de sport et… ne pas être obligé de déchiffrer des rapports financiers incompréhensibles.
Aruk prit la décision de laisser le rapport à Durga. Il était temps que le jeune commence à décharger son père de ce fardeau.
Le vieux seigneur hutt avala une autre grenouille nala. Puis, avec un soupir, il ferma les yeux pour dormir.
— On se calme ! rugit Mako Spince.
Sa voix amplifiée résonna dans l’auditorium du Château de la Chance, le théâtre où Yan avait vu jouer Xaverri. L’hôtel-casino avait mis sa salle principale à la disposition de Mako pour la réunion des représentants des enclaves de Nar Shaddaa.
— J’ai dit, calmez-vous ! cria le contrebandier. (La foule fit lentement silence.) Bon… Je ne suis pas un politicien, et les discours ne sont pas mon fort. Le mieux est que je vous communique les faits tels que nous les connaissons. D’accord ?
La foule applaudit et hurla son approbation.
— Vas-y Mako ! brailla un Gotal.
— Bien. (Mako leva la main droite.) Fait numéro un. Habitants de Nar Shaddaa… nous avons un gros problème. Dans une semaine, une escadre de vaisseaux impériaux envoyée par notre Moff bien aimé, Sam Shild, partira de Teth. Elle a pour ordre de nous éliminer. Pas de nous donner une leçon, ou de détruire certains de nos vaisseaux, mais de nous éliminer. Sam Shild veut faire en sorte que les habitants de Nar Shaddaa ne se livrent plus jamais à la contrebande… Après le passage des Impériaux, il ne restera que des ruines. (Un murmure de peur parcourut les rangs de l’auditorium.) Fait numéro deux. Nous sommes seuls. Les Hutts ont dépensé un énorme paquet de crédits pour faire installer un bouclier planétaire tout neuf autour de Nal Hutta. Ils se dissimuleront derrière pendant que les Impériaux nous extermineront. Ils ont également engagé une petite flotte de mercenaires, mais leur stratégie est de jeter Nar Shaddaa en pâture aux Impériaux en espérant que cela calmera leur colère…
Les contrebandiers laissèrent éclater leur rage et il fallut cinq bonnes minutes avant que Mako réussisse de nouveau à se faire entendre.
— Moi aussi, ça me rend fou ! Mais que pouvons-nous faire ? Ce sont des Hutts… Comment imaginer qu’ils réagiraient autrement ? Là n’est d’ailleurs pas la question. Je le répète : nous sommes seuls. Les limaces ne nous aideront pas. Fait numéro trois… Nous ne sommes pas inoffensifs… Nous avons des raisons de croire qu’il n’y aura pas de destroyers dans l’escadre impériale. Nous pourrons riposter !
Les murmures de consternation se transformèrent en cris de détermination.
— Ouais ! On va se battre ! On va leur en mettre plein la gueule ! Les Impériaux ne savent pas viser ! Nous ne fuirons pas devant quelques Imps ! On va leur faire regretter leur attaque !
— C’est exactement ce que je pense, dit Mako avec un méchant sourire. Je refuse de me laisser massacrer sans réagir. Personne n’élimine Mako Spince sans combat. Personne !
Les cris qui suivirent furent assourdissants.
— Ouais, Mako ! On va se défendre !
— D’accord. Que ceux qui sont d’accord pour résister lèvent la main ou le tentacule. Que les autres réunissent leur famille et leurs biens et partent. La situation va se détériorer très vite.
Yan fut surpris de voir rester la majorité des créatures présentes. Seules une vingtaine d’entre elles quittèrent la salle.
Mako attendit qu’elles soient sorties avant de continuer.
— Bon, que tous ceux qui ont une expérience du combat spatial approchent. Je ne parle pas d’escarmouches contre des pirates, mais de véritable expérience, contre des Impériaux si possible. Allez, venez…
Une quarantaine de créatures, la plupart humanoïdes, rejoignirent les premiers rangs.
— C’est bien, les gars, dit Mako. La première chose qu’il nous faut, c’est un chef. Des volontaires ?
Un Bothan le désigna du doigt.
— Toi, Mako ! Sois notre chef !
La foule réagit avec enthousiasme.
— Ma-ko ! Ma-ko ! Ma-ko !
Les cris grondèrent, assourdissants, jusqu’à ce que Yan doive de se protéger les oreilles. Quand Mako agita les mains, le silence revint.
— D’accord ! D’accord ! dit-il. Je suis très flatté, les gars. Et je vous jure que je ferai de mon mieux.
Les applaudissements crépitèrent de nouveau.
— Une dernière chose avant que nous ne nous séparions, dit Mako. Je veux vous présenter mon second. Beaucoup d’entre vous le connaissent… Un contrebandier avec un vaisseau pourri et une grande peluche sur les talons. Yan Solo, viens ici !
Yan approcha, dissimulant un sourire. Que Mako soit nommé à la tête des forces de défense de Nar Shaddaa faisait partie de leur plan. Les choses se déroulaient comme prévu.
Les cris redoublèrent.
— Ma-ko ! Yan ! Mako ! Yan !
Le Corellien fit signe à la foule et se sentit rougir. Jamais il n’avait été acclamé par des milliers de personnes. En tant qu’assistant de Xaverri, il partageait la vedette, mais ce n’était pas la même chose.
Entendre tous ces gens l’applaudir… Être populaire… L’expérience, étrange, était loin d’être déplaisante.
— Bon, dit Mako. Je demande à tous les vétérans de rester en contact et de se présenter ici, au Château de la Chance, tous les matins. Nous afficherons le programme des réunions et des exercices à l’extérieur de l’auditorium. Et maintenant, applaudissez nos volontaires !
La foule ovationna les pilotes. Les contrebandiers se sentaient mieux.
Ils allaient agir, pas simplement attendre de se faire massacrer.
Quand la plus grande partie de l’assistance se fut retirée, Mako s’adressa aux vétérans.
— Yan et moi allons mettre au point un plan de défense, et nous vous le soumettrons avant de commencer les exercices. Quand les Impériaux arriveront, il faudra que tout le monde sache parfaitement son rôle. Si vous connaissez d’autres vétérans, amenez-les au briefing. C’est clair ?
Tous acquiescèrent.
— Bien, dit Mako. Vous avez deux jours pour préparer vos vaisseaux et les réviser. Chargez les boucliers ou changez-les. Blindage renforcé, circuits vérifiés, lasers chargés… Vous connaissez le topo. Tous les systèmes devront fonctionner à cent pour cent.
Yan et Mako se dirigèrent ensuite vers une des salles de réunion au fond du casino, où ils rejoignirent le reste du « haut commandement », comme ils appelaient leur petit groupe. Chewbacca, Roa, Shug Ninx, Salla Zend, Lando Calrissian, Rik Duel et Sinewy Ana Blue formaient l’élite des contrebandiers de Mako. Ils ne voulaient pas que les habitants de Nar Shaddaa sachent qu’ils étaient en possession des plans impériaux. Les pilotes seraient trop sûrs d’eux, ce qui pourrait avoir des conséquences désastreuses. De plus, certains trafiquants étaient capables de vendre leur grand-mère contre quelques crédits. On ne pouvait pas risquer une fuite.
Dès que Yan fut assis, Mako activa la projection holographique. Tous se penchèrent pour étudier le plan.
— Regarde, dit le contrebandier en se servant d’un pointeur laser. Les vaisseaux principaux sortiront de l’hyperespace ici, pour avancer sur Nar Shaddaa. Seize croiseurs légers de classe Gardien émergeront en formation… La reconnaissance sera assurée par les deux croiseurs de classe Carrack. Un de chaque côté… Là et là… Vous avez vu ?
— C’est bon, dit Rik Duel.
— Derrière viendra l’artillerie lourde. Trois cuirassés et leurs quatre croiseurs d’accompagnement, formation en pointe de flèche. Les cuirassés transportent chacun douze chasseurs Tie, et les Carrack quatre Tie de reconnaissance. Ce qui fera au moins quarante-quatre chasseurs Tie dans l’espace.
Les membres du « haut commandement » se regardèrent, inquiets.
— Je commence à regretter la Passe des Contrebandiers, dit Sinewy Ana Blue. Les Impériaux ne seraient jamais assez fous pour envoyer leur flotte dans un champ d’astéroïdes.
Yan les rassura.
— Nous nous occuperons des Tie. Ils n’ont pas de boucliers. Ce sont des vaisseaux rapides, mais il suffit de les aligner avec une batterie de turbolasers et… boum.
Mako acquiesça.
— Yan a piloté des Tie en situation de combat, et je me suis entraîné dessus quand j’étais à l’Académie. Si nous sommes vivants aujourd’hui, c’est parce que nous n’avons pas continué. Les pilotes de chasseurs Tie sont vraiment bons… et ils finissent toujours vraiment morts.
— D’accord, dit Lando. Nous savons où se trouve la flotte impériale et quels sont les vecteurs d’approche. Comment allons-nous combattre des cuirassés avec des cargos et des chasseurs monoplaces – comme celui que construit Roa ?
Les regards se tournèrent vers le contrebandier.
— Ouais, j’ai presque terminé, dit fièrement Roa. Ça va être un chouette petit vaisseau.
— Comment l’appelleras-tu ? demanda Blue.
— Lwyll, bien sûr.
La relation qui unissait Roa et Lwyll depuis dix ans était plus que mouvementée.
Tout le monde connaissait Lwyll. La charmante blonde était une des rares femmes, sur la Lune des Contrebandiers, à mener une vie honnête et à gagner ses crédits de manière légale. Cela faisait des années que Roa la tannait pour qu’elle vienne vivre avec lui, mais Lwyll avait toujours refusé. Elle fréquentait d’autres hommes, ce qui blessait profondément le contrebandier.
Pourtant, il n’avait jamais eu le courage de la demander en mariage. Yan et les autres se moquaient souvent de ses hésitations. Lwyll était la meilleure chose qui soit arrivée à Roa, tout le monde le savait.
— Tu comptes envoyer ton nouveau vaisseau contre les chasseurs Tie ? demanda Mako. Que va dire la vraie Lwyll ?
Soupirant, Roa regarda ses compagnons.
— Eh bien… À ce propos… Vous n’allez pas me croire… mais la nuit dernière, je lui ai demandé de m’épouser.
Des murmures de surprise coururent autour de la table.
— Ne nous fais pas languir ! dit Blue. Alors ? Qu’a-t-elle répondu ?
— « Non. » Elle a dit qu’elle ne voulait pas finir veuve.
— On peut difficilement le lui reprocher, souffla Lando.
Aucun des contrebandiers présents n’était marié, et ce n’était pas un hasard. Avec leur manière de vivre, fonder une famille était presque impossible.
Chewbacca dit quelque chose à Yan, et celui-ci traduisit.
— Roa, selon Chewie, si tu étais un Wookie, il serait temps pour toi de t’installer. Il pense que Lwyll est trop bien pour que tu risques de la perdre. Il l’aime bien.
Roa sourit.
— Il a raison. Cette bataille sera ma dernière, les gars. Si je survis, j’abandonne mes magouilles et je file droit.
Tous furent étonnés d’entendre une telle déclaration sortir de la bouche du vieux contrebandier. Il adorait jouer avec le feu, tout le monde le savait…
— Ouais, je le jure, insista Roa. Lwyll jure que dans ce cas, elle m’épousera.
— Eh bien, félicitations, dit Lando. Ce sont de bonnes nouvelles. Tu vas te marier avec une femme d’exception, Roa.
Tous firent écho aux sentiments du joueur.
— Je sais, acquiesça Roa. Il ne me reste plus qu’à survivre à la bataille…
— Une bataille sur laquelle nous devrions revenir, dit Mako. Il faut trouver le moyen de battre les Impériaux.
— Nous avons un gros avantage, dit Roa. La surprise.
Mako se tourna vers lui.
— Ce sont eux qui attaquent, Roa ! Comment pouvons-nous les surprendre ?
Roa leva la main.
— Réfléchissez mes amis ! Qu’y a-t-il là-haut ?
— Un bouclier qui a besoin de réparations, dit sombrement Mako.
— Au-delà…
— Des balises de trafic, dit Yan.
— Plus loin.
Le Corellien réfléchit puis un sourire se peignit sur son visage. Salla éclata de rire.
— Des épaves ! Des dizaines… des centaines… d’épaves de vaisseaux et de morceaux épars…
Roa acquiesça.
— Exact. Il y a tant de métal dans l’anneau de Nar Shaddaa que des vaisseaux peuvent facilement se cacher derrière, ou dans son ombre, et surgir pour prendre la flotte impériale par surprise.
Chewie poussa un long rugissement. Mako hocha la tête.
— Tu tiens quelque chose, Roa. Ça pourrait marcher… surtout si nous organisons une fausse fuite. Faisons partir deux cargos qu’ils croiront chargés de civils. Les Impériaux les poursuivront. Quand ils seront là où nous voulons, nous les briserons !
Tout excité, il programma la tactique de Roa sur sa console. Les membres du « Haut Commandement » regardèrent l’anneau de débris apparaître. Sur l’image, les Tie se lancèrent à la poursuite des deux cargos quand soudain une multitude de vaisseaux sortirent des épaves et foncèrent sur les Impériaux, leurs lasers déchirant l’obscurité de l’espace.
— Bon, ça devrait nous permettre de régler le sort d’une bonne partie des vaisseaux d’attaque, dit Yan. Il reste le problème des navires de reconnaissance et la formation des « grosses pièces »… les cuirassés et les croiseurs.
Un silence pesant s’abattit sur le petit groupe.
— Les Hutts ont engagé des mercenaires, probablement des pirates, pour défendre Nal Hutta, reprit enfin Mako. Les limaces se fichent complètement de Nar Shaddaa, mais nous pourrions peut-être raisonner le capitaine des mercenaires. S’allier à nos vaisseaux augmenterait de façon non négligeable sa puissance de feu. Oui, nous pourrions peut-être le pousser à participer à la bataille…
Lando regardait les images holographiques des cuirassés et des croiseurs avancer vers Nar Shaddaa.
— Ces mercenaires ont une excellente puissance de feu, n’est-ce pas ?
Mako acquiesça.
— Oui, ils utilisent probablement des vaisseaux impériaux capturés et modifiés. Certains ont peut-être même un armement lourd, comme des torpilles à protons. Mais leurs munitions doivent être limitées. Il n’est pas évident d’obtenir des torpilles pour des vaisseaux piratés. Les Impériaux détestent qu’on retourne leur matériel contre eux.
— Tous ces vaisseaux ont des batteries principales fixes, dit Yan. Ils tirent vers l’avant. Dommage que nous ne puissions pas lancer une attaque de flanc. Mais si nous combattons les vaisseaux d’attaque et les Tie, nous ne serons pas assez nombreux pour nous occuper des autres…
— C’est là que nous devons convaincre les mercenaires de nous aider, commenta Mako, pensif. S’ils attaquaient sur le flanc, ils auraient une bonne chance d’immobiliser un des gros vaisseaux, dont ils pourraient prendre possession après la bataille. Ils adoreraient ça…
— Ouais… souffla Yan. Si nous pouvions créer une diversion de manière à permettre aux pirates d’attaquer par surprise sur les flancs…
Rik Duel frotta son élégante barbiche.
— Il faudrait qu’une autre flotte leur fonce droit dessus.
— Nous manquons déjà de vaisseaux, dit Roa. Si nous divisons encore nos forces, nous courons à la défaite.
— Mais si nous n’innovons pas, nous perdrons Nar Shaddaa, souligna Lando. Sans être un ancien officier impérial comme Yan, il me paraît clair que nous devons empêcher les vaisseaux de se mettre en position pour pilonner les boucliers. Ils sont vieux ; ils ne tiendront pas longtemps. Après, ce sera fini. Les Impériaux raseront tout.
— Lando a raison, dit Shug Ninx. Il faut occuper les vaisseaux pour que les mercenaires ou quelqu’un d’autre puisse attaquer par surprise sur le flanc. C’est la seule solution. Nous pourrions peut-être… je ne sais pas… attirer leur attention…
— Une formation de vaisseau en vecteur de collision le ferait, dit Salla en souriant. Mais où les trouver ? Nous allons déjà avoir les mains pleines avec les Tie et leurs copains…
Yan regardait l’image. La flotte impériale y était minuscule.
Dommage que nous ne puissions pas projeter un hologramme pour faire croire à ses bâtards qu’ils sont attaqués…
L’idée s’imposa à son esprit.
— Je sais ! cria-t-il. Ça va marcher !
Les conversations cessèrent et tous les regards se tournèrent vers le Corellien.
Yan sourit.
— Je connais la personne qui va nous fournir la force d’attaque nécessaire pour faire diversion…
Chewbacca avait suivi le raisonnement de Yan. Frappant du poing sur la table, le Wookie poussa un rugissement enthousiaste.
Les trafiquants regardèrent le Corellien, interloqués.
— Hein ? dit Lando. Qui ? Quoi ?
L’ignorant, Yan bondit sur ses pieds et se tourna vers Mako.
— Je dois passer un appel. Le directeur a-t-il une unité de communication ?
Le directeur du Château de la Chance fut trop heureux de permettre à Yan d’utiliser son unité.
Les patrons des grands casinos savaient qu’un raid impérial risquait d’être très mauvais pour les affaires…