339 Cette thématique se retrouve avec des modifications p. 791 des SDA dans un aphorisme resserré : « De tout ce que les théologiens ont conçu, les seules pages lisibles et les seules paroles vraies sont celles dédiées à l’Adversaire. Combien leur ton change, leur verve s’allume lorsqu’ils tournent le dos à la Lumière pour vaquer aux Ténèbres ! On dirait qu’ils redescendent dans leur élément, qu’ils se redécouvrent. Ils peuvent haïr enfin, ils y sont autorisés : ce n’est plus du ronron sublime ni des ressassements édifiants. La haine peut être vile ; s’en défaire pourtant est plus dangereux qu’en abuser. L’Église, dans sa haute sagesse, a épargné aux siens de tels risques ; pour satisfaire leurs instincts, elle les excite contre le Malin ; ils s’y cramponnent et le grignotent : par bonheur, c’est un os inépuisable… Si on le leur ôtait, ils succomberaient au vice ou à l’apathie. » On relève un autre passage des SDA, p. 755, où le « Diable » agit comme élément régulateur : « Du temps où le Diable florissait, les paniques, les effrois, les troubles étaient des maux bénéficiant d’une protection surnaturelle ; on savait qui les provoquait, qui présidait à leur épanouissement ; abandonnés maintenant à eux-mêmes, ils tournent en “drames intérieurs” ou dégénèrent en “psychoses”, en pathologie sécularisée. »