CHAPITRE X
Le lac s’entourait de collines ondulantes couvertes d’une mousse bleue élastique. Yan se félicita qu’elle ne garde pas leurs empreintes après leur passage.
L’approvisionnement ne présentait aucune difficulté. De ce côté du lac, les travailleurs, tous membres du gang de Kasarax, avaient détalé en voyant leur chef vaincu, redoutant la vengeance sanglante de ceux qui n’appartenaient pas au gang. Estimant en avoir pour dix à douze jours de marche à travers les montagnes, l’expédition avait prélevé des provisions et de l’équipement dans les entrepôts à l’abandon.
Tous avaient rempli leurs paquetages de bocaux de crustacés lacustres marinés dans du sirop, de briques en plastique de beignets, de tubes de pâte végétale en saumure, de sacs de flocons d’avoine, de poisson fumé, de viande séchée et de saucisses pourpres. Et même s’ils transportaient de grosses outres d’eau potable, ils comptaient surtout sur l’eau de source, en montagne. Au vu de la topographie, le secteur, très irrigué, avait précisément de nombreux cours d’eau.
Ceux qui portaient des vêtements en avaient choisi de chauds, contre le froid. Yan avait enlevé ses habits mouillés, jetant son dévolu sur une tenue dellaltienne le temps qu’ils sèchent. Il s’était fabriqué un pansement de fortune pour sa coupure au menton. Des considérations d’ordre pratique avaient poussé Hasti à troquer ses robes et son manteau contre une tenue qui lui donnait l’air d’un jeune garçon.
Ils avaient aussi déniché d’épais sacs de couchage isolants.
En revanche, ils n’avaient pas trouvé d’animaux de monte ou de véhicules. Mais Yan s’en fichait. Il ne se fiait pas plus aux bêtes inconnues qu’aux machines dellaltiennes vétustes et sujettes aux pannes. Apte à porter de lourdes charges sans consommer de nourriture ou d’eau, Bollux constata que sa cote d’amour avait sensiblement augmenté… Ses compagnons se félicitaient de l’avoir à leurs côtés, conscients que, de toute façon, aucun animal ni véhicule du cru n’aurait été adapté aux excursions montagnardes. Et il n’y avait pas beaucoup d’appareils aériens, sur Dellalt.
En outre, ils avaient dégoté des rouleaux de corde, mais pas d’autre équipement d’escalade. Pas de matériel médical non plus, ni d’armements supplémentaires, ni d’équipement de communication ou de navigation. Et, bien sûr, pas d’unité de chauffage, ni de macro-jumelles – mais ils pourraient toujours utiliser le viseur du blaster de Yan. En guise d’abri, ils emportaient une bâche, dénichée dans un des bâtiments abandonnés.
Et ils étaient armés. Outre le blaster de Yan et l’arbalète laser de Chewbacca, ils détenaient les armes prises aux forces de J’uoch. Badure portait le pistolet paralysant qu’il avait déjà utilisé et une paire de pistolets à énergie à long canon. Hasti avait un disrupteur compact, un lance-fléchettes armé de projectiles toxiques, et un blaster – quasi épuisé, Yan s’en étant servi pour recharger le sien. Skynx refusait le port d’armes, son espèce n’en utilisant jamais, et la programmation de base de Bollux – selon les dires mêmes du droïd – l’empêchait également de se servir d’une arme.
Pendant l’ascension des contreforts, ils redoublèrent de prudence, même si Yan doutait qu’on tente de les repérer. L’effondrement du racket de Kasarax accaparait certainement l’attention générale. Des vents mordants balayaient les monts, faisant onduler la mousse, fouettant les chevelures, les vêtements et les fourrures des voyageurs. Le paysage était morne et désolé.
Faute d’un second comlink, ils décidèrent de n’envoyer personne en avant-garde, mais de se contenter de surveiller attentivement les alentours.
Chewbacca prit la tête. En dépit de sa haute taille, il foulait la mousse d’un pied léger. De ses narines noires frémissantes, il humait l’air. Ses yeux bleus en mouvement constant, il gardait en éveil ses sens aiguisés de chasseur.
Dix pas derrière, Bollux avait légèrement entrouvert le blindage de son poitrail, et Max profitait de la vue.
Ensuite venaient Badure et Hasti, côte à côte, puis Skynx, qui portait uniquement ses instruments de musique, aucun des paquetages ne lui allant. D’ailleurs, il n’aurait de toute façon pas pu porter de telles charges. De sa démarche ondulante, il soutenait l’allure sans peine.
Yan fermait la marche, jetant de fréquents coups d’œil par-dessus son épaule et procédant à des ajustements minimes dans l’équilibre et la position sur son épaule de la sangle rembourrée de son paquetage. Il suivait la carte de son mieux, se repérant aux caractéristiques du terrain. De temps à autre, il repensait au trésor. Mais il était content de parcourir la montagne, à ciel ouvert et sous les vents revigorants. D’une certaine façon, ça lui rappelait l’immense liberté des voyages intersidéraux.
La matinée durant, l’expédition progressa à bonne allure, même si Yan faisait de fréquentes pauses pour vérifier dans le viseur de son blaster si personne ne les suivait. Pendant que le soleil de Dellalt entamait son ascension céleste, les compagnons ralentirent, rassurés. Mieux valait économiser ses forces en prévision du long périple.
À l’arrière, Skynx ralentit encore pour parler à Solo. Le Ruurien au métabolisme rapide s’était vite remis de ses excès alcooliques. Yan se dit qu’il devait aussi avoir perdu quelques illusions sur l’aventure…
— Eh, Skynx, si tu réactivais ton « petit orchestre de poche » ? Nous sommes en pleine montagne, nous ne risquons pas de gêner le voisinage ! De toute façon, un peu de musique ne nous fera pas courir plus de danger…
Ravi, le Ruurien s’empressa d’obtempérer sans s’arrêter. Se propulsant sur ses quatre pattes inférieures, il prit sa flûte, son cor à soufflets et ses cymbales puissantes pour entamer un petit air de marche au tempo typiquement humain.
Les cymbales soutenaient un rythme entraînant, le cor lançait des notes brèves et la flûte émettait des sons aigus. Yan savoura la prestation impromptue.
Sa bedaine rentrée, les épaules carrées, Badure, lui, céda à l’impulsion en adoptant une foulée énergique, bien en phase avec la musique engageante qu’il fredonnait.
Hasti sourit à Skynx en accélérant également l’allure.
Et même si les Wookies n’étaient guère susceptibles à la discipline, Chewbacca tenta d’adopter ce rythme vif. Avec lui, ça donnait une démarche chaloupée assez cocasse – et nullement en phase avec l’air.
Tête droite, Bollux, en revanche, marcha au pas sans problème, ses jambes et ses bras articulés marquant la cadence.
Foulant hardiment la mousse bleue sous la caresse vivifiante des vents, les compagnons gravirent le mont.
Le soleil bleu-blanc de Dellalt se coucherait bientôt… Les rares lumières de la ville, dans le lointain, s’allumèrent. Ils virent de plus en plus de buttes rocheuses. Les compagnons bivouaquèrent sous un promontoire afin de s’abriter des vents. Ils n’avaient pas de quoi faire du feu. Yan établit les priorités.
— Je vais d’abord explorer les environs. Après manger, Chewie prendra le premier tour de garde. Badure, tu auras le deuxième et moi le troisième. Skynx assurera le dernier. Ça vous va ?
Satisfait de ces arrangements, Badure ne protesta pas, même si Solo s’arrogeait d’office le commandement de l’expédition.
— Et moi ? demanda Hasti.
— Demain, vous aurez droit au premier tour de garde, alors ne vous sentez pas lésée ! Serait-ce abuser de notre amitié que vous prier de me prêter votre chrono ?
Les dents serrées, elle le lui lança. Chewbacca et Solo s’éloignèrent.
— Pas la peine de me remercier ! ironisa-t-elle. Mais pour qui se prend-il, à la fin ?
— Pour Finaud…, répondit Badure. Ce sacré baratineur a toujours réponse à tout ! Et il a l’autorité dans le sang… Il n’a pas toujours été un contrebandier, du reste. N’avez-vous pas remarqué la ganse rouge, sur les coutures de son pantalon de pilote ? On n’attribue pas cette distinction corellienne pour rien, vous savez…
Hasti médita la remarque.
— Alors, pour quel motif la lui aurait-on accordée ? Et d’où lui vient ce surnom de « Finaud » ?
— Pour la première question, il faudra le lui demander. Quant à la seconde… Ça remonte à notre rencontre. Un bail !
Malgré elle, Hasti était intriguée. Comme Skynx, Bollux et Max, qui tendaient visiblement l’oreille. Les deux robots décidèrent d’écouter l’histoire avant de se désactiver pour la nuit. Dans la pénombre crépusculaire, leurs photorécepteurs scintillaient.
La température était en chute libre. Les humains resserrèrent les pans de leur manteau autour d’eux. Badure ferma son blouson de pilote. Skynx se roula en boule pour conserver sa chaleur.
— Moi-même, commença Badure, j’étais un officier décoré, mais il y a eu un léger problème avec ce petit casino illégal que j’avais organisé à bord du vaisseau-amiral. Bref, on m’a affecté à l’équipe d’une académie.
« Le commandant était un rampant un peu givré… Son idée lumineuse consistait à prendre comme vaisseau école un vieux navire-cargo orbital de type U-33, et de le bricoler pour que l’instructeur de vol puisse provoquer des pannes. Il appelait ça des situations d’urgence réalistes !
« J’ai dit qu’à bord de tout vaisseau, il pouvait y avoir assez de problèmes sans qu’on ait besoin d’en rajouter… Mais évidemment, le commandant avait le bras long, et son programme a été accepté. Moi, j’étais instructeur de vol… Lors de la première mission d’entraînement, le commandant est venu faire le briefing en personne, jouant au vétéran pétri de sagesse !
« Au beau milieu du discours paternaliste, voilà qu’un cadet ose l’interrompre en lançant : « Pardon, commandant, mais la séquence de poussée primaire du U-33 est en quatre phases, pas en trois… » C’était un gamin tout en jambes et en bras, avec un grand sourire qui lui mangeait le visage.
« Le commandant est devenu froid comme du permagel. “Puisque le cadet Solo est aussi finaud, il sera le premier à subir le baptême du feu.”
« Nous avons tous pris place et en avant la musique ! Yan se sortait avec les honneurs de tout ce que l’officier lui balançait, et son sourire s’est encore élargi, si c’était possible. Il avait vraiment bien planché sur ce type de vaisseau.
« Soudain, il y a eu une explosion. La seconde suivante, nous avons tous fait l’impossible pour maintenir en l’air ce vieux rafiot qui menaçait de nous lâcher. Je n’arrivais pas à sortir le train d’atterrissage. J’ai donc contacté la tour de contrôle en demandant une récupération d’urgence par rayon tracteur.
« En pleine manœuvre d’approche, les tracteurs primaires et secondaires sont tombés en panne. J’ai réussi de justesse à reprendre de l’altitude. Le commandant commençait à verdir… Sur les pistes d’atterrissage, les camions de pompiers et les ambulances arrivaient déjà. C’est alors que le cadet Solo a fait son annonce : “La vanne du réservoir du train d’atterrissage est coincée, commandant. C’est une panne courante avec les U-33…”
« “Tu as envie d’aller la décoincer avec une clé anglaise ? à vis en cette seconde ?” que je lui dis…
« “Pas besoin”, m’a répondu Solo. “Une série d’acrobaties devrait arranger ça…”
« On entendit le commandant grincer des dents !
« On ne peut pas lancer un cargo dans des figures aériennes ! »
« “Moi, en tout cas, je ne peux pas, commandant, car j’ignore de quoi Finaud est en train de parler !”, lui ai-je répondu. “Il s’en chargera.” (Alors qu’il en restait bouche bée, je lui rappelai que c’était lui, l’officier supérieur...) “Ou vous vous chargez de nous faire atterrir, ou vous laissez le gamin faire à son idée.”
« À ce moment-là, les autres cadets regroupés dans le compartiment passager sont devenus franchement nerveux. Yan a ouvert une fréquence pour leur parler.
« “Sur ordre du commandant, ceci est un exercice d’atterrissage d’urgence ! Toutes les procédures devront être observées. Vous serez notés suivant vos performances.”
« Je lui ai fait remarquer qu’il en prenait bien à son aise, alors que nous vivions peut-être nos derniers instants. Il m’a répondu que je n’avais qu’à courir leur dire la vérité, si je voulais déclencher un mouvement de panique… J’ai laissé tomber. Yan a repris les commandes.
« Ce coucou n’avait franchement jamais été conçu pour les acrobaties auxquelles Solo se livra alors. Il le lança dans trois loopings inversés histoire de réparer la panne à sa façon ! Avec le sang qui se retirait de notre cerveau, un voile noir est tombé devant nos yeux… En tout cas, cramponné à son harnais, le gamin, lui, était aux anges !
« Il a enchaîné les tonneaux pour accumuler une force centrifuge dans le réservoir. J’ai cru qu’il allait arracher les ailes, et j’ai failli reprendre le contrôle de l’appareil. Mais c’est alors que le voyant défectueux est repassé au vert. Par ses acrobaties périlleuses, Yan avait obligé la vanne à se rouvrir !
« Comme la gravité risquait de la refermer d’un instant à l’autre, il a dû voler sur le dos le temps que le train d’atterrissage se déploie. Le vaisseau commençait à perdre de l’altitude, et le commandant était quasi mort de trouille. Mais Solo n’écoutait personne. Le train d’atterrissage est enfin sorti…
« Yan a lancé les rétropropulseurs… Au passage, nous avons dû arracher deux filets d’arrêt et si nous sommes encore en vie aujourd’hui, c’est uniquement parce que nous nous sommes posés sous le vent… Un drôle d’atterrissage, vous pouvez me croire !
« Il a fallu aider le commandant à sortir de là. Puis le coucou a été mis au rebut pour de bon. Fidèle aux règles jusqu’au bout, Yan a verrouillé son tableau de bord et a lancé : “J’ai été assez finaud ?” “Oui, Finaud”, ai-je répondu. Et voilà comment il a hérité de ce sobriquet.
Il faisait nuit, à présent. Les étoiles brillaient. Les lunes jumelles de Dellalt s’étaient levées.
— Badure, dit Hasti à mi-voix, si cela se passait maintenant, avertirais-tu les cadets qu’ils sont en danger de mort ?
— Oui, répondit-il d’une voix où perçait la lassitude. Même au risque de les voir paniquer. Ils avaient le droit de savoir.
— Alors, en vérité, quelles sont nos chances de nous en tirer ? (Une question logique… Badure aurait dû s’en douter.) Pouvons-nous ramener le Faucon, voire espérer survivre à notre tentative ?
Skynx et les droïds guettèrent la réponse.
Badure garda le silence, le temps de soupeser ses mots.
Mentir, dire la vérité, essayer d’esquiver la question ?
Alors qu’il ouvrait la bouche, Yan Solo, de retour, le battit de vitesse.
— Ça dépend de l’adversaire. (Il était revenu à pas de velours et, à la faveur de l’obscurité, il avait pu surprendre tout le monde.) Si la sécurité du campement n’est pas trop renforcée, nous pourrions nous en sortir sans grand mal. Dans le cas contraire, nous devrons faire face. Débusquer le loup du bois, peut-être… En tout cas, le danger nous guette, c’est certain. Il y aura probablement des blessés. Voire… pire.
— Probablement des blessés ? le reprit Hasti. Solo, vous tenez tellement à récupérer votre vaisseau que vous refusez de voir la vérité en face ! J’uoch a plus de tueurs à gages que…
— J’uoch a des bagarreurs et des hommes de main à la petite semaine, rectifia Yan. S’il s’agissait de tueurs de premier ordre, ils ne s’abaisseraient pas à prendre leurs ordres d’une minable pareille ! Distribuer des pistolets à des balourds ne fait pas d’eux des tireurs d’élite !
Il se rapprocha, et Hasti vit mieux la silhouette masculine se découper contre le ciel nocturne.
— Nos adversaires ont certes la supériorité numérique. Mais l’unique tireur d’élite à des années-lumière à la ronde, il est là, sous vos yeux.
L’engin, un vaisseau éclaireur de l’armée, était élégant et luxueusement customisé. Après une approche impeccable, il se posa avec précision au même endroit que le Faucon Millenium, quelques jours plus tôt. Son unique occupant fit son apparition…
Un homme pétri de grâce et de souplesse – en dépit de mouvements parfois curieusement saccadés… Svelte et élancé, il paraissait pourtant… ramassé. Il arborait des vêtements de prix, à la coupe impeccable, mais bien sombres : un pantalon gris et une jaquette assortie, passée sur une chemise blanche à haut col. Une longue écharpe blanche elle aussi, nouée autour du cou, retombait en plis gracieux sur sa poitrine, et ses chaussures noires brillaient. Il portait ses cheveux grisonnants coupés court, mais les moustaches longues. D’ailleurs, leurs extrémités ornées de minuscules perles dorées ajoutaient à son air de distinction une allure canaille.
Une foule de citadins se forma autour de lui, comme pour l’atterrissage du Faucon. Pourtant, quelque chose, dans les yeux bleus fixes de cet étranger, d’incisif et d’implacable, avait de quoi mettre mal à l’aise… Il obtint bientôt le récit de l’arrivée du Faucon, et sa capture par le vaisseau minier. On lui montra l’endroit où l’autre vaisseau avait été détruit. Redoutant des restes de radiations, même les pillards ne s’étaient pas approchés de l’épave.
L’étranger demanda aux citadins de se disperser.
Intimidés par son allure, les gens lui obéirent. Ensuite, il enleva sa jaquette et l’accrocha dans son vaisseau. Il portait autour de la taille un ceinturon noir hérissé d’étranges instruments. Un blaster battait sa hanche droite.
Il amena de son vaisseau du matériel très particulier. Puis procéda à une inspection minutieuse de la zone.
Une heure plus tard, il rapporta ses équipements à bord et astiqua ses chaussures. Il s’était assuré que personne n’avait péri dans la destruction de l’appareil de J’uoch.
Pour finir, Gallandro remit sa jaquette, verrouilla son vaisseau et partit en ville. Il eut rapidement vent de rumeurs à propos de choses bizarres, près du lac, et de dissensions au sein de la population locale. Il n’avait cependant pas les moyens d’en avoir le cœur net sur les étrangers qui auraient été impliqués… Les seuls témoins proches de ces événements insolites, le gang du sauroptéroïde Kasarax, se terraient. Néanmoins, il était tout disposé à croire la rumeur. Ç’aurait été bien en accord avec la chance incroyable qui s’attachait aux pas de l’imprévisible Yan Solo…
Non, se reprit Gallandro. Solo aurait parlé de « chance ». Mais lui, Gallandro, rejetait depuis longtemps le mysticisme et la superstition. Et voir un improbable concours de circonstances conspirer en faveur de Solo le frustrait d’autant plus.
Gallandro prouverait que l’insolent bonhomme valait beaucoup moins qu’on ne le pensait. C’était – et ça resterait – un contrebandier à la petite semaine, un minable… Grâce aux vastes ressources de son employeur, l’Autorité du Secteur Corporatif, il avait pisté Solo et le Wookie jusque-là. Au prix d’un peu de patience encore, il pourrait bientôt sonner l’hallali.