Comme pour Les Rapines du duc de Guise, nous avons suivi ici d’assez près le Procès-verbal d’un nommé Nicolas Poulain, en adaptant cependant les mémoires de Poulain à notre histoire, et en en supprimant les incohérences.
Nicolas Poulain était-il le fils du cardinal de Bourbon? Pour en être convaincu, on se référera à la preuve apportée par le père Anselme de Sainte-Marie dans son Histoire généalogique de la Maison de France, page 330 de l’édition de 1725, consultable à la BnF sur Gallica :
N. Poulain à qui le roi Henri IV, le qualifiant de Sieur Poulain, fils naturel de feu M. le Cardinal de Bourbon son oncle, ordonna une somme de mille écus dont sa Majesté lui avait fait don, pour lui être payée par Balthazar Gobelin, Trésorier de l’Épargne.
Extrait de l’original du Conseil du Roi, tenu pour les finances à Paris le 16 mars 1595.
Où était placé le célèbre cabaret de la Croix-de-Lorraine? Certains contemporains de Molière ont dit qu’il était au cimetière Saint-Jean, et d’autres sur la rive gauche. Nous avons pensé qu’il pouvait tout simplement y avoir deux cabarets du même nom.
Juan Moreo, commandeur des hospitaliers, était bien l’agent de Philippe II en France et il cosigna le traité de Joinville en 1584.
Diego Maldonado, secrétaire de Philippe II, fut bien chargé de convoyer or et poudre en France pour la Ligue.
La confrérie des sots et des enfants sans souci fut plus tard absorbée dans la troupe de l’Hôtel de Bourgogne. Nicolas Joubert s’opposa alors aux confrères de la Passion et gagna un procès qui lui permit de garder son titre de prince des sots avec les droits attachés, c’est-à-dire celui de faire son entrée solennelle chaque année à mardi gras rue Mauconseil et de posséder une loge à l’hôtel de Bourgogne. Il fut le dernier prince des sots.
Montaigne était-il député aux États généraux de Blois? La plupart des historiens réfutent cette thèse, car les listes des élections pour 1588 existent pour les sénéchaussées de Bordeaux et de Périgord, et son nom ne figure sur aucune d’elles. La thèse est pourtant défendue par quelques-uns. Quoi qu’il en soit, sa présence à Blois pendant la tenue des États de 1588 est certaine (rapportée par M. de Thou), mais sans doute y était-il en tant que gentilhomme de la chambre du roi.
Sur Pierre de Bordeaux, cousin de Jacques Clément, nous nous sommes inspiré de cet extrait du Journal de la Ligue :
Le vendredi du mois d’août (1593), furent pris à Saint-Denis, par soupçon de vouloir tuer le roi, deux hommes, dont l’un fut bientôt élargi et l’autre nommé de Bordeaux (que l’on disait être gentilhomme et natif de Serbonnes en Bourgogne, lieu dont feu frère Jacques Clément, jacobin, qui tua le feu roi à Saint-Cloud, était natif aussi) fut enlevé le samedi matin par M. Lugolis, lieutenant du grand prévôt de l’hôtel et maison du roi pour être mené à Melun, où pour les grands indices et conjectures qui étaient contre lui, il fut détenu prisonnier.