Post-scriptum
Ainsi s’achèvent Maléfices et par là même les aventures de Joshua Brolin. J’espère que cette variation en trois opus sur l’enquête policière vous aura satisfaits, au moins divertis, j’en serai alors comblé.
L’essentiel de la documentation amassée pour l’écriture de ce livre est absolument vrai, il ne s’agit pas de science-fiction, notamment en ce qui concerne la production de soie d’araignée par le lait de mammifère, c’est en phase de développement. Jusqu’où ira-t-on ? Les effets de la tétrodotoxine sont réellement ceux décrits ici, c’est en voulant percer les mystères du vaudou et des fameux zombis qu’un ethnobotaniste a découvert les effets foudroyants de cette toxine. Que les arachnophiles me pardonnent d’avoir ici dépeint les araignées comme des créatures terrifiantes, c’est une peur courante, bien trop tentante pour un romancier... Une dernière chose, pour clore la parenthèse sur la documentation, qui vous fera peut-être frémir : cette histoire d’élevage à Madagascar, tout ça est entièrement véridique !
Il reste enfin un dernier point que nous devons aborder ensemble.
En effet, il est un élément qui n’aura pas échappé à certains et qui concerne le « tout », la trilogie dans son ensemble, en particulier défini au travers du choix des saisons.
L’Âme du Mal se passe pendant l’automne, c’est un roman mélancolique, c’est l’histoire d’une mort, la chronique d’une nostalgie annoncée... In Tenebris prend place pendant l’hiver, on y découvre un nouveau Brolin, un fantôme parmi les vivants, où les émotions sont en berne, c’est avant tout l’histoire d’une stase... Quant à Maléfices, vous l’avez lu, il se déroule à la fin du printemps (le final a lieu le 21 juin, date hautement symbolique, bien sûr, du passage à l’été...), c’est un nouvel espoir, le cheminement vers le soleil... C’est certes simple, mais direct. Pour quand le dernier roman de la série, la dernière saison, pourriez-vous me dire ? Jamais. L’épilogue de Maléfices en est un prologue évident.
Il appartient à chacun de vous, désormais, d’en écrire la suite.
Tout cela n’a été qu’une incursion dans une vie, un tremplin pour notre esprit à tous, j’ai disposé les limites, insufflé les bases, c’est à vous d’imaginer, de comprendre, quel sera l’avenir de Joshua Brolin... Personnellement... je ne peux que pudiquement tirer le rideau et le laisser vivre ce qu’il va vivre... sans moi.
Je travaille aujourd’hui sur un nouveau thriller, avec de nouveaux personnages qui, je le souhaite, vous ouvriront bientôt leurs portes.
Pour finir, je sais que beaucoup d’entre vous auraient voulu savoir ce qu’est devenu le mari d’Annabel... Vous l’apprendrez un jour, c’est promis, dans une autre histoire bien différente, mais après tout, le monde est petit et ce qui était autrefois au premier plan peut devenir un personnage secondaire dans une autre histoire, et inversement, c’est ça aussi la vie... et l’écriture, un changement de perspective.
Mais chut...
À bientôt,
Maxime Chattam Edgecombe, le 14 octobre 2003.
[1] EPA : Environmental Protection Agency (Agence pour la protection de l’environnement).
[2] Voir L’Âme du Mal, du même auteur, aux éditions Michel Lafon.
[3] Voir In Tenebris du même auteur, aux éditions Michel Lafon. Ceci est la dernière référence aux romans précédents pour éviter les notes de bas de page répétitives. Si le lecteur souhaite plus d’information sur ces événements passés (enquêtes...), il peut se reporter aux deux ouvrages déjà mentionnés.
[4] Service de la Pêche et de la Vie sauvage.
[5] Center for Disease Control and Prévention : Centre de prévention et de contrôle des maladies.
[6] Ou Sasquatch, sorte de Yéti américain très populaire aux États-Unis ; à l’origine c’est une légende indienne, mais quelques photos floues et des témoignages de campeurs ont fait couler beaucoup d’encre et alimentent encore le mythe.
[7] Numéro d’urgence, police secours.
[8] Burnside : la face brûlée.
[9] Symbole de la prévention anti-feu aux USA.