Sous les paupières
les zones lacrymales regorgent d’un fluide lyrique
répandu sur les mots voués au sort des lèvres oniriques
Lors d’un accord symphonique
l’oral migre dans le plastique
se recroqueville dans l’intertexte
quand il pleut averse sur la bêtise
Obscure, la langue glisse dans le charivari
s’entoile dans la friture des passions nées
s’enlise dans la cacophonie des peaux lisses
par vagues successives martèle des phonèmes
pour façonner le poème
Les muses affamées se transportent
dans l’idéal d’un corps sucré
se nourrissent d’éclats d’âme
qu’elles offrent en pâture au genre humain
Ainsi soient-elles !