J’erre sur la route ensoleillée.

Les fleurs d’Aoi s’inclinent

pluie de mai.

Rizières sous la pluie.

Les chaumes dorés

tristement noircissent…

Petites cuisses du jeune canard

comme enveloppées d’un kimono duveté…

Pourvu qu’il ait chaud !

Un éclair.

Dans l’ombre

vibre le cri du héron.

Au soleil, on sèche les kimonos.

Oh ! la petite manche

de l’enfant mort{6} !

Tristesse au cœur.

Quand je t’entends, coucou,

ma solitude est plus profonde…

Séparés par les nuages

les deux canards sauvages

se disent adieu{7}

Ah ! le vieil étang !

Et quand une grenouille plonge,

Le bruit que fait l’eau{8} !

Le toit percé de la maison

trois années sans réparation.

Le fils pieux supporte cela{9}.

Le vent d’hiver souffle.

Les yeux des chats

clignotent.

Dormant à la belle étoile,

de petits bruits m’éveillent.

Gouttes de pluie sous la feuillée.

Malgré l’automne,

Les piquants des châtaignes

restent verts, longtemps encore…