NUS COMME DES GLAIVES
Les nuits sont trop courtes
les jours meurent trop vite
le temps veille à la lumière des mots
qu'une guitare accompagne
sur la neige dorée
des enfants circulent dans les veines du passé
ils caressent les orages dans la fièvre
de leurs envolées
et nus comme des glaives
ils s'entendent pour rire jusqu'au sang
désespérées
leurs blessures se jettent par la fenêtre
quand le soir se love dans le cou de l'hiver